Au cœur de l'Histoire 2
Roland et la bataille de Roncevaux : entre mythe et réalité
Illustration de la bataille de Roncevaux le 15 août 778.
Peu de batailles ont connu la postérité de celle de Roncevaux. Défaite militaire, Roncevaux constitue un tour de force politique et symbolique, puisqu’on retient avant tout de cette dernière le sacrifice du chevalier Roland.
Massacre
Ce sacrifice tentera de faire oublier le massacre que l’arrière-garde de l’armée de Charlemagne subit ce 15 août 778.
Valeurs
Et donnera naissance à la plus célèbre des chansons de geste, le chevalier Roland de Roncevaux incarnant dès lors, intuitu personae, les valeurs de la chevalerie.
Fils
Fils de Pépin le Bref, le fondateur de la dynastie carolingienne, Charles Ier dit Charlemagne, du latin Carolus Magnus, est proclamé roi des Francs en 768.
Couronner
Celui qui se fera couronner empereur des Romains en 800, dignité disparue depuis 476, est avant tout un roi guerrier et conquérant ce qui explique pour partie la fascination qu’il exercera sur Otton Ier, Charles Quint et Napoléon.
Charlemagne
Après avoir lutté contre les Lombards et les Saxons à plusieurs reprises, Charlemagne part en guerre contre les musulmans installés dans le nord de l’Espagne.
Populations
Les émirs du nord de l’Ebre s’étant révoltés contre le calife de Cordoue, Charles Ier leur promet son appui notamment pour éloigner de son royaume les incursions musulmanes et soulager les populations chrétiennes de la Péninsule.
Armées
C’est avec deux armées que Charlemagne traverse donc les Pyrénées. À la tête de l’une d’entre elles, il annexe aisément Pampelune.
Saragosse
Souleiman conduit alors Charlemagne devant Saragosse où la jonction est faite avec sa seconde armée qui vient de soumettre Barcelone, mais à Saragosse, El Hussayn, qui dirigeait la ville avec Souleiman, refuse d’ouvrir les portes de la ville aux Francs.
Siège
Charlemagne, qui n’est pas en mesure de mener un siège, décide alors de ne pas s’attarder à Saragosse d’autant que les Banu Qasi s’approprient Pampelune et en agitent la population, Charlemagne, avant de traverser les Pyrénées revient alors à Pampelune et rétablit son autorité sur la ville.
Pyrénées
Reprenant le chemin de la France avec son armée via les Pyrénées, l’armée de Charlemagne subit une embuscade, non des Sarrasins ainsi que le conte la Chanson de Roland, mais des natifs basques de cette région, les Vascons.
Massacrée
Nous sommes le 15 août 778 est, l’arrière-garde de l’armée de Charles Ier finit massacrée au col de Roncevaux ainsi que le conte le moine Eginhard dans sa Vita Karoli Magni.
Héroïque
La conduite de Roland, neveu de Charlemagne et préfet de la Marche de Bretagne, est héroïque lors de ce guet-apens.
Embuscade
Pris dans une embuscade, Roland luttera âprement pour permettre le passage de l’armée. C’est finalement dans son dernier souffle qu’il décidera de sonner du cor (un olifant en vérité) pour alerter l’avant-garde de l’armée de Charlemagne et l’appeler au secours.
Roland
Roland succombera de ses blessures et son sacrifice sera magnifié pour servir d’exemple à tout chevalier, ce dernier incarnant l’idéal chevaleresque.
Expédition
Finalement, l’expédition pour la conquête des marches d’Espagne restera célèbre à cause de cet épisode épique mais assez insignifiant à l’échelle de l’Histoire et qui va devenir un mythe collectif.
Désastre
Pour Charlemagne, le désastre de Roncevaux est un coup dur à maints titres. En effet, la nouvelle du massacre se répandant, les Saxons de Widukind vont à nouveau se lever contre lui l’obligeant à mener d’âpres luttes contre ces derniers jusqu’en 785.
Légende
Pour Roland, Roncevaux va devenir le lieu d’inscription de sa légende.
Bataille
La bataille de Roncevaux est devenue inséparable de son héros Roland notamment à cause de la plus célèbre chanson de geste appelée Chanson de Roland, écrite en France à la fin du XIe siècle.
Chanson
Cette Chanson de quatre mille vers et divisée en quatre parties raconte Roncevaux au travers de quatre épisodes.
Trahison
Le premier traite de la trahison de Ganelon. Ganelon est le beau-frère de Charlemagne et le beau-père de Roland, jaloux de la préférence de Charlemagne envers son neveu.
Garde
Il les trahit tous deux en livrant l’arrière-garde de l’armée de Charlemagne à l’armée ennemie de Marsile, roi de Saragosse, ce qui constitue une contre-vérité historique par le remplacement des Vascons par les Sarrasins.
Roncevaux
Le second concerne la bataille de Roncevaux : Roland et son compagnon le chevalier Olivier, ainsi que toute l’arrière-garde de l’armée de Charlemagne, meurent dans la bataille en emportant avec eux une grande partie de leurs assaillants.
Vengeance
Le troisième chante la vengeance à Charlemagne sur les Sarrasins, ce dernier ayant entendu l’olifant de Roland vole au secours de son neveu, mais ne parvient pas à le sauver même s’il finit par battre les Sarrasins, la dernière partie traite du jugement de Ganelon qui finit écartelé.
Sublimer
En fait, la Chanson de Roland s’arrange comme souvent de vérités historiques pour les sublimer. Dans cette dernière, beaucoup de faits se révèlent historiquement inexacts.
Mythe
Roland de Roncevaux devenant dès lors davantage un mythe censé incarner le bienfondé de l’affrontement entre chrétiens et musulmans qui connaîtra avec les croisades son paroxysme.
Mystification
Ici encore, la mystification de l’Histoire sert une vision politique.
Le cirque enchanté de Gavarnie situé dans les Hautes-Pyrénées.
Mythologie
Entrée dans la mythologie pyrénéenne, Roland y est dépeint comme un géant à qui l’on attribue la brèche de Roland, gigantesque entaille naturelle dans la paroi des falaises situées sur le pourtour du cirque de Gavarnie.
Épée
Suite aux coups portés par le héros pour briser son épée Durandal qui renfermait dans sa garde une dent de saint Pierre…
Histoire
Dans un autre registre, Charles VII voudra lui aussi récupérer l’épopée de Roland notamment via l’enluminure qu’il commande à Jean Fouquet et qui figure dans la première histoire de France écrite dans notre langue.
Couché
Roland y est dépeint couché sur l’herbe, Durandal et son cor à ses côtés, mort, mais semblant apaisé d’avoir sauvegardé son honneur via son sacrifice.
Illustration
Dans cette illustration, Roland figure en première place, veillé par Charlemagne agenouillé à ses côtés, lui rendant hommage. Ici, Fouquet peint Roland dans un décor qui contraste avec l’autre partie du tableau où la bataille fait rage.
Martyr
Baigné dans une lueur chaude et bienveillante, Roland apparaît tel un martyr mort pour sa patrie et sa foi, digne chevalier de France et honneur de son pays.
Vainqueur
Charles VII, vainqueur de la guerre de Cent ans et qui dut la reconquête de son trône à Jeanne d’Arc qu’il ne défendit pas lors de son procès, avait besoin de faire appel à d’autres grands noms de notre Histoire pour faire oublier sa trahison envers Jeanne Vingt-six ans plus tard, il ouvrira cependant un procès en réhabilitation.
Sacrifice
Finalement, le sacrifice de Roland aura fait l’objet de maintes récupérations, mythes et légendes à travers l’Histoire.
Souvenir
Son souvenir fut chéri ou vénéré souvent pour des raisons bien éloignées de son courage et de son abnégation, mais, in fine, son nom a traversé l’Histoire et il incarne aujourd’hui encore dans notre imaginaire collectif le sens de l’honneur.
Les 10 dictateurs les plus meurtriers de l’histoire de l’Humanité
Portrait du dictateurs Mao Zedong sur la Cité interdite à Pékin (crédits : PublicDomainPictures / Pixabay).
L’histoire montre que certains dirigeants sanguinaires ont su prendre le pouvoir de toute une nation, voire de plusieurs, afin d’y faire régner la terreur.
Vie
La vie des autres n’avait pour eux aucune valeur tant qu’ils pouvaient atteindre leur objectif : la puissance absolue, voici la liste des dix chefs d’État, ou devrions nous dire des dictateurs, les plus meurtriers de l’histoire.
Mohammed Suharto
Cet ancien président indonésien est réputé pour sa farouche politique anticommuniste. Fidèle alliée des États-Unis durant la Guerre froide, sa dictature a causé la mort de 1,5 million de personnes en 31 ans de règne.
Une année avant son arrivée au pouvoir en 1965, alors qu’il était un général de l’armée indonésienne, Suharto organise un des plus grands massacres du XXe siècle.
Son objectif est simple : éliminer le PKI, le Parti communiste indonésien, le troisième en termes d’importance dans le monde après ceux de l’URSS et de la Chine. Suharto et ses hommes y parviennent avec le soutien actif des États-Unis.
Le bilan est dramatique. Ces massacres ont en effet causé un million de morts.
Kim II-sung
Kim II-sung est le fondateur et le premier dirigeant de la Corée du Nord, dont il a été le président jusqu’à sa mort.
Lié au décès de plus ou moins 1,6 million de personnes, il n’est autre que le grand-père de Kim Jong-un, le dictateur actuel du pays qui continue à prendre le monde en otage avec ses essais de bombes nucléaires.
Le « Président éternel de la République » tient le pays dans un état d’isolement et impose de multiples interdictions aux Nord-Coréens.
Kim II-sung est en outre responsable entre autres de purges, de la création de camps de concentration et d’une politique autoritaire qui n’admet aucune critique. Statues, chansons, poèmes, livres, affiches…
Le culte de la personnalité de Kim II-sung est hors norme. La biographie fantasmée de ce dictateur sanguinaire est faite d’actes d’héroïsme et d’événements surnaturels frisant le ridicule pour un regard extérieur.
Son fils Kim Jong-il reprend les rênes du pays formant ainsi la première dynastie communiste de l’histoire.
Saddam Hussein
Au pouvoir en Irak, Saddam Hussein n’hésite pas à faire tuer tous ses opposants : chiites, sunnites, kurdes, chrétiens, koweïtiens, kurdes, saoudiens, iraniens… Le nombre effroyable de ses victimes est estimé à 2 millions de personnes.
Il aura fallu attendre la deuxième guerre de Golf pour que prenne fin le règne meurtrier du Raïs. À la suite de sa capture par l’armée américaine, Saddam Hussein est, en effet, condamné à la peine capitale par le Tribunal spécial irakien.
Il est pendu dans la foulée le 30 décembre 2006 dans la banlieue de Bagdad. Le pouvoir irakien essaie depuis de récupérer la fortune amassée par le dictateur après ses exactions.
Son énorme trésor se cache derrière des montages financiers complexes établis dans des paradis fiscaux à travers le monde.
Pol Pot
En tant qu’ancien chef des Khmers rouges et du Parti communiste du Kampuchéa, Pol Pot est à l’origine du génocide cambodgien. L’épuration de son propre peuple a coûté la vie à environ 2,5 millions d’individus en quelques années.
Soit 20 % de la population cambodgienne. S’il avait régné plus longtemps, Pol Pot aurait pu figurer dans les premières places de cette liste des dictateurs les plus meurtriers de l’histoire.
Vidage de villes entières vers des communautés rurales, chasse impitoyable aux élites, internement dans des camps de travail… La dictature de Pol Pot a été d’une brutalité édifiante.
Le recours systématique des Khmers rouges à la torture est symptomatique de ce régime sanguinaire. Pour mettre fin à des supplices inimaginables, les supposés opposants livraient alors aux tortionnaires les noms de proches.
Ceux-ci étaient interrogés à leur tour et donnaient d’autres noms à bout de force. Ce cercle vicieux participa à l’autodestruction du Cambodge en à peine 4 ans.
Enver Pacha
Enver Pacha est considéré comme l’un des principaux organisateurs du génocide des Arméniens qui a eu lieu pendant la Première Guerre mondiale.
Il était alors le ministre de la guerre de l’Empire ottoman. Il est responsable du décès de 2,5 millions de personnes.
Pendant le génocide, débuté en 1915, deux tiers des Arméniens de l’Empire ottoman ont trouvé la mort. Le ministre de l’Intérieur d’Enver Pacha, le non moins sanguinaire Talaat Pacha, a écrit un télégramme pour encourager les exactions.
Le gouvernement a décidé de détruire tous les Arméniens résidant en Turquie. Il faut mettre fin à leur existence, aussi criminelles que soient les mesures à prendre. Il ne faut tenir compte ni de l’âge ni du sexe.
Les scrupules de conscience n’ont pas leur place ici.
Hideki Tojo
À la fois Premier ministre et ministre de l’Armée impériale japonaise, Hideki Tojo a été déclaré coupable de nombreux crimes de guerre au cours de la Seconde Guerre mondiale. Près de 5 millions de personnes sont mortes sous ses ordres.
Après la capitulation japonaise, Hideki Tojo tente de se suicider alors que la police militaire encercle sa maison. Cependant, la balle loupe son cœur de justesse.
Accompagnés de journalistes, des soldats américains parviennent à le sauver. Celui qui est appelé le Hitler japonais est jugé pour ses crimes parmi les plus horribles de l’histoire de l’Humanité. Hideki Tojo est pendu en 1948.
Léopold II de Belgique
Le deuxième Roi des Belges est lié à la mort de près de 15 millions de personnes, notamment à cause de la colonisation du Congo et des méthodes employées pour asservir la population locale : (massacres, mutilations, esclavage…).
Le pays a été littéralement la « possession personnelle » du souverain.
Pendant le règne de Léopold II, les Congolais se voient imposer des quotas drastiques de production de caoutchouc.
La mort ou l’amputation des travailleurs est le prix à payer en cas de mauvaise récolte ou de révoltes. Les soldats envoyés au Congo profitent d’un service militaire raccourci s’ils rapportent davantage de mains coupées que leurs camarades…
Un des trop nombreux exemples de la barbarie permise par Léopold II de Belgique.
Adolf Hitler
Aussi surprenant et effroyable que cela puisse paraître, Adolf Hitler ne se trouve qu’à la troisième place de cette liste des dictateurs les plus meurtriers de l’histoire avec un nombre abominable de 17 millions de personnes tuées.
La Shoah est sans doute le crime le plus abject du Führer. Toutefois, l’épuration ethnique des Juifs d’Europe s’accompagne aussi de celles de Tsigane, des homosexuels, des handicapés…
En outre, de nombreux individus ont péri dans les camps de travaux forcés du Troisième Reich et dans les combats déclenchés par la soif de pouvoir d’Adolf Hitler lors de la désolation de la Seconde Guerre mondiale.
Joseph Staline
La deuxième place de podium est attribuée au célèbre dirigeant communiste, Joseph Staline. Le Père des peuples est à l’origine de famines, de déportations, d’exécutions… Ayant causé plus de 30 millions de morts.
Purges, goulags et enrôlement de force dans l’armée ne sont que des éléments parmi d’autres ayant fait de Joseph Staline un des dictateurs les plus tristement meurtriers de l’histoire.
La collectivisation imposée des terres agricoles est un autre visage édifiant de la dictature du Tyran rouge. Elle débouche notamment sur une famine en Ukraine menant à plusieurs millions de morts.
L’URSS n’a rien fait pour l’empêcher. Les autorités soviétiques l’auraient même encouragée.
Mao Zedong
Le plus meurtrier des dirigeants est Mao Zedong, le fondateur de la République Populaire de Chine. Le bilan du Grand Timonier est à peine concevable avec près de 80 millions de personnes tuées.
L’équivalent de la population actuelle en Turquie ou en Allemagne.
Certaines décisions de Mao ont eu des répercussions dramatiques sur la Chine. Le Grand Bond en avant, une politique nationale de modernisation à marches forcées, a abouti par exemple à la famine la plus meurtrière causée par l’Homme.
La révolution culturelle voulue par Mao a débouché quant à elle sur des massacres et des arrestations dans tout le pays.
1938 : le canular radiophonique d’Orson Welles qui affola les États-Unis
la guerre des mondes, quand orson welles faisait trembler l’amérique.
Le 30 octobre 1938, Orson Welles décide d’interpréter La Guerre des Mondes sur les ondes de la radio CBS, mais malgré les avertissements en début d’émission, des milliers d’Américains paniquèrent en croyant à une réelle invasion extraterrestre. Le Président Roosevelt convoqua même l’armée.
Panique
Bien que cette vague de panique fut largement exagérée par les médias de l’époque, le canular radiophonique d’Orson Welles est considéré comme le plus retentissant de par l’émotion qu’il engendra.
Roman
La guerre des mondes est un roman de science-fiction de l’auteur anglais HG Wells, publié pour la première fois en 1897 par Pearson’s Magazine au Royaume-Uni et par le magazine Cosmopolitan aux États-Unis.
William Heinemann
La première apparition du roman en couverture rigide remonte à 1898 par l’éditeur William Heinemann de Londres.
Conflit
Écrit entre 1895 et 1897, c’est l’une des premières histoires à détailler un conflit entre l’humanité et une race extraterrestre.
Récit
Le roman est le récit à la première personne d’un protagoniste sans nom à Surrey et de son jeune frère à Londres alors que le sud de l’Angleterre est envahi par les Martiens. Le roman est l’une des œuvres les plus commentées de la science-fiction.
Théorie
Le roman est interprété de diverses manières comme un commentaire sur la théorie de l’évolution, l’impérialisme britannique et généralement les superstitions, les peurs et les préjugés victoriens.
Intrigue
Wells déclare que l’intrigue est née d’une discussion avec son frère Frank sur l’effet catastrophique des Britanniques sur les indigènes de Tasmanie.
Martiens
Que se passerait-il, se demande-t-il, si les Martiens font à la Grande-Bretagne ce que les Britanniques ont fait aux Tasmaniens ?
Tasmaniens
Les Tasmaniens, cependant, manquent d'armes mortels pour vaincre leurs envahisseurs.
Publication
Au moment de la publication, il est classé comme une romance scientifique, comme le roman précédent de Wells, The Time Machine.
Populaire
La guerre des mondes est à la fois populaire et influente, engendrant une demi-douzaine de longs métrages, des dramatiques radiophoniques, diverses adaptations de bandes dessinées, un certain nombre de séries télévisées.
Robert H.Goddard
Le roman influence même le travail de scientifiques, notamment Robert H.Goddard, qui, inspiré par le livre, invente à la fois la fusée à carburant liquide et la fusée à plusieurs étages, qui aboutissent à l’atterrissage sur la lune d’Apollo 11, 71 ans plus tard.
La guerre des mondes.
Météorites
Des météorites martiennes s’abattent sur l’Angleterre, elles s’avèrent être des cylindres extraterrestres qui se transforment en redoutables machines de guerre.
Cylindre
Peu après, les Martiens commencent péniblement à s'élever hors du cylindre. Grosses masses rondes sans front ni menton, avec deux grands yeux, une bouche en forme de V et la lèvre supérieure pointue, ils sont très différents des humains.
Dégoût
Leur apparence déclenche plutôt le dégoût et l'horreur.
Communiquer
Hissant un drapeau blanc, les Hommes tentent de communiquer avec eux, mais la réaction des Martiens n'est quant à elle pas pacifique. Ils tirent un rayon lumineux, brûlant instantanément les humains.
Évolution
Inspiré par les théories darwiniennes de l'évolution, il décrit les Martiens comme des êtres sur-évolués qui ne considèrent les Hommes que comme du bétail dont ils se nourrissent. ils sont au stade ultime de l'évolution.
Cerveaux
Les jambes ont disparu, ce ne sont plus que des immenses cerveaux revêtant des corps divers selon leurs besoins, tout comme nous portons des habits différents en fonction des saisons.
Créatures
Mais si ces créatures nous paraissent cruelles et barbares, nos habitudes carnivores ne le seraient-elles pas également pour un lapin doté d'intelligence ?
Lendemain
Le lendemain matin, lorsqu’il est clairement dit que toute cette histoire n’était qu’une fiction destinée à faire peur à la population à la veille d’Halloween, le réveil est dur. Orson Welles et la chaîne de radio sont accusés d’avoir volontairement trompé le public américain.
Excuses
L’acteur présente des excuses officielles et devient une star le jour même.
1962 : la crise des missiles de Cuba
la crise des missiles de Cuba.
Le 15 octobre 1962, le gouvernement américain découvre stupéfait plusieurs rampes de missiles nucléaires soviétiques sur l'île de Cuba, à moins de 200 km des côtes américaines.
Arsenal
Un tel arsenal représente une menace considérable pour les États-Unis. Le président Kennedy ordonne alors le blocus maritime de l'île.
Vaisseaux
183 vaisseaux de guerre américains dont 8 porte-avions empêchent les cargos soviétiques chargés de missiles soviétiques de s'approcher de Cuba.
Guerre
Le monde tremble dans la crainte d'une guerre nucléaire.
Contexte
Quel est le contexte ? Après 4 siècles de colonisation espagnole, Cuba obtient son indépendance en 1898. L'île tombe alors rapidement sous la tutelle des États-Unis, qui la convoitaient depuis longtemps.
Fidel Castro
Mais en 1959, lorsque le chef de la guérilla Fidel Castro s'empare du pouvoir, les relations entre Cuba et les États-Unis se dégradent. Rejetant l'influence des États-Unis, le nouveau régime cubain nationalise les entreprises américaines implantées sur l'île.
Embargo
Les États-Unis répondent bientôt par un embargo total contre Cuba, mettant un terme aux relations économiques, financières qui les unissaient.
Ile
La petite île des Caraïbes devient la hantise des États-Unis qui n'ont désormais qu'un objectif : renverser Castro.
Kennedy
En avril 1961, le jeune président Kennedy qui vient d'être élu lance une offensive militaire sur Cuba dans la baie des Cochons.
Exilés
1400 exilés cubains recrutés et entraînés par la CIA débarquent dans la nuit. Mais l'opération échoue, les assaillants sont accueillis par des armes lourdes et sont presque tous tués.
Succès
Pour Castro, le succès est immense, tandis que la crédibilité de Kennedy est considérablement affaiblie.
Cuba 1962.
Missiles
Pourquoi des missiles soviétiques à Cuba ? Après l'embargo américain et le débarquement de la baie des Cochons, Fidel Castro se rapproche de l'URSS et Cuba bascule dans le camp soviétique.
Alliance
Une alliance qui inquiète la superpuissance américaine à l'heure où la guerre froide bat son plein et que les relations entre les deux blocs se détériorent.
Secret
En juin 1962, dans le plus grand secret, près de 50 000 soldats et une trentaine de missiles nucléaires soviétiques, sont envoyés sur l'île.
Opération
C'est l'opération Anadyr. Nikita Khrouchtchev, le leader soviétique, entend ainsi éviter une nouvelle tentative d'invasion américaine, mais surtout faire de l'île une base stratégique à proximité des côtes américaines.
Turquie
Les États-Unis ont installé des missiles nucléaires en Turquie et en Italie, l'URSS en aura à Cuba. Le 22 octobre 1962, J.F. Kennedy s'adresse aux Américains d'une voix grave.
Découverte
Il annonce la découverte des rampes de lancement soviétiques sur l'île et la mise en place du blocus maritime.
Président
Le président américain demande au leader soviétique de retirer immédiatement les missiles sous peine de représailles. Près de 600 avions de combat et 40 000 Marines sont prêts à intervenir. La tension est à son comble.
URSS
Comment l'URSS réagit-elle ? Alors que le monde entier retient son souffle, les dirigeants négocient dans l'ombre par lettres interposées.
Retirer
Kennedy s'engage publiquement à ne pas envahir l'île en échange de quoi, le 28 octobre, Khrouchtchev accepte de retirer ses fusées de Cuba.
Clause
Par une clause secrète, le président américain a également concédé au démantèlement de ses missiles en Turquie.
Catastrophe
Après avoir frôlé la catastrophe nucléaire, les deux grandes puissances décident de mettre en place le téléphone rouge.
Jeanne d'Arc
Jeanne d'Arc est née en 1412.
En 1420, la France n'existe plus, le roi fou Charles VI et sa femme Isabeau de Bavière ont déshérité leur fils Charles au profit du roi d'Angleterre, après l'assassinat de son père, Jean Sans Peur, le duc de Bourgogne Philippe III le bon s'est allié à Henri V.
Anglais
En 1424, les Anglais envahirent le domaine de Charles et mirent le siège devant Orléans, ville-clef pour le passage de la Loire.
ville
Une fois la ville tombée, ils pouvaient facilement conquérir le reste du pays. Mais Orléans ne tomba pas, grâce à une paysanne ignorante de dix-huit ans : Jeanne d'Arc.
Roi
En 1422, le roi Charles VI meurt, c'est une chance que le redoutable Henri V soit mort quelques mois auparavant. Son fils Henri VI est trop jeune pour régner, mais il est l'héritier légitime du royaume, ses oncles assurent la régence.
Église
Le jeune roi est reconnu par l'Église, l'Université et le peuple de Paris. Les Anglais jouissent également d'une précieuse alliance avec le duc de Bourgogne, Philippe le bon. En face, Charles VII règne sur le centre et au sud (pays d'oc).
Dérision
On le surnomme par dérision « le petit roi de Bourges ». Il n'a ni argent ni soutiens, si ce n'est celui de sa protectrice Yolande d'Aragon, des Armagnacs et de quelques mercenaires, le roi est au bord du renoncement lorsqu'il rencontre Jeanne d'Arc.
Jeanne d'Arc
Jeanne d'Arc est née en 1412 à Domrémy, aux marches de la Lorraine, dans une famille de paysans nommée « Darc » (assez aisés et appelés laboureurs).
Anoblie
« Sa famille sera anoblie par Charles VII et changera son nom en d'Arc. »
Pieuse
Jeanne est une fillette pieuse, illettrée et gaie, rien ne la distingue de ses compagnons de jeu. À l'âge de 13 ans, elle eut une apparition de Saint Michel sous l'apparence d'un chevalier, de Sainte Marguerite et de Sainte Catherine.
Archange
L'archange et ses deux saintes lui ordonnent de conduire le dauphin à Reims pour le faire sacrer et de « bouter les Anglais hors de France », Jeanne n'en parle à personne, mais mois après mois, année après année, les voix reviennent, insistantes.
Voix
A seize ans, elle parle de ses voix à son oncle, Durand Laxart, qui l'escorte auprès de Robert de Baudricourt, capitaine de Vaucouleurs, forteresse voisine de Domrémy.
Illuminés
En ces temps de guerres, les illuminés pullulent et Baudricourt conseille Laxart de ramener sa nièce chez ses parents avec une bonne gifle.
Anglais
L'année suivante, les Anglais déferlent sur la Lorraine, Jeanne voit l'ennemi de près et doit se réfugier à Neufchâteau avec sa famille. Revenue à Vaucouleurs, sa personnalité ne passe pas inaperçue, elle rencontre même le duc de Lorraine.
Détermination
Face à une telle détermination, Baudricourt, sceptique, s'assure auprès de son curé « que le diable n'est pas en elle ».
Escorte
Puis il lui donne une escorte de quelques hommes, dont Jean de Metz et Bertrand de Poulengy, qui resteront fidèles à Jeanne tout au long de son épopée. Habillée en homme, Jeanne va jusqu'à Chinon pour y rencontrer le dauphin...
Charles VII devient dauphin en 1417.
Charles
Avant de rencontrer Jeanne d'Arc, Charles n'est qu'un roitelet. Ce portrait le montre clairement comme quelqu'un de taciturne et hésitant.
Rumeurs
De nombreuses rumeurs font de lui un enfant bâtard dont la légitimité n'est pas assurée.
Chinon
Arrivée à Chinon, Jeanne se rend à la grande salle du château. Elle n'avait encore jamais vu le roi, et pourtant, l'anecdote raconte qu'elle le reconnaît, caché dans son assistance, alors qu'un sujet avait pris sa place.
Pucelle
Charles VII est étonné, la jeune fille se présente sous le nom de Jeanne la Pucelle et que le roi des cieux lui commande de l'emmener à Reims pour le faire sacrer.
Secret
Jeanne et Charles s'entretiennent en secret, nul ne sait ce qu'ils se sont dits, mais le roi ressort avec le visage éclairé.
Examiner
Convaincu, Charles a cependant la prudence de faire examiner Jeanne par des théologiens à Poitiers. Le bon sens de Jeanne y fait immédiatement sensation.
Langue
« En quelle langue parlent vos Voix ? Demanda l'un des frères, meilleures que la vôtre, répliqua-t-elle. »
Dieu
« Croyez-vous en Dieu ? Mieux que vous. » Des matrones vérifient même sa virginité. Charles lui donna une armure, une garde de quelques hommes, et l'autorisa à se joindre au dernier convoi destiné à secourir Orléans, Jeanne fit faire un étendard timbré de la fleur de lis et des mots Jésus Maria.
Chefs
De tous les autres chefs de guerre, rudes et parfois cruels, il n'en est pas un qui ose s'opposer à la jeune fille, tous ont a cœur de lui obéir. Les hommes ne jurent plus, elle renvoie les prostituées qui s'attachent d'ordinaire au convoi.
Armure
Une fois l'armure de Jeanne confectionnée, on s'inquiéta de l'épée. « Allez à Sainte-Catherine-de-Fierbois dit elle, dans la chapelle du pèlerinage. »
Épée
Vous creuserez derrière l'autel, vous enlèverez une dalle, des pierres, et à peu de profondeur, vous trouverez l'épée qu'il me faut. » Ainsi fut-il fait, et l'on trouva une grande épée à la garde marquée de cinq petites croix.
Charles Martel
Des traditions affirment que cette épée était celle de Charles Martel qui, après Poitiers, l'aurait offerte aux prêtres du sanctuaire.
Le siège d'Orléans (1428-1429).
Orléans
Avant l'arrivée de Jeanne d'Arc, Orléans est au bord de la reddition, la ville n'a plus de ressources et est épuisée.
Duc
Le duc Charles d'Orléans étant fait prisonnier après Azincourt, c'est son demi-frère Jean, dit Dunois, un enfant bâtard, qui défend la ville avec courage.
Français
Tandis que les chefs de guerre français hésitent et tergiversent, Jeanne rentre secrètement dans la ville pour y rencontrer Dunois.
Attaquer
Elle le somme de faire une sortie, mais la dernière a été trop catastrophique que le bâtard d'Orléans préfère attendre les renforts. Jeanne prend les choses en main, deux bastides anglaises se tiennent dans la région, il faut les attaquer !
Succès
Jeanne charge elle-même la bastide des Augustins, la garnison la suit et c'est un succès.
Soir
Le soir au conseil de guerre, Dunois et ses hommes veulent en rester là, mais Jeanne refuse. Elle ameute la population qui se prépare toute la nuit.
Assaut
Le lendemain, l'assaut est donné, la forteresse est redoutable, les pertes sont élevées, Jeanne est touchée par un carreau d'arbalète au-dessus du sein.
Blessure
La blessure est superficielle, elle retourne galvaniser ses troupes. Les Anglais paniquent, ils se jettent dans la Loire, le 8 mai 1429, Orléans est sauvé.
Miracle
C'est un miracle ! Pour Jeanne, la prise d'Orléans prouve le caractère divin de sa mission, la foule lui prête même des pouvoirs de guérison. Pour les Anglais, humiliés, la Pucelle est envoyée par le diable.
Exploit
Après l'exploit d'Orléans, deux possibilités s'offraient aux Français : attaquer Paris ou aller à Reims, comme le veut Jeanne, pour sacrer le roi.
Dauphin
Le Dauphin, hésitant, finit par donner raison à Jeanne. Seulement le pari est risqué, Reims est cerné par des possessions anglaises et bourguignonnes.
Rencontre
Une rencontre décisive a lieu à Patay, face aux Anglais de John Talbot, tout juste chassé d'Orléans. Chacun a encore les souvenirs d'Azincourt, cimetière français.
Victoire
Seulement la Pucelle est là, et elle assure la victoire au nom de Dieu. La bataille s'engage, la charge française est irrésistible, les Anglais laissent 2 000 morts et leur chef prisonnier.
Pertes
Côté français, les pertes sont quasiment nuls. Pour ouvrir la route jusqu'à Reims, les Français libèrent Auxerre, Troyes et Chalons.
Cathédrale
Le Dauphin peut enfin faire son entrée dans la cathédrale de Reims pour y recevoir le Saint Chrême. Jeanne est à ses côtés, portant son étendard.
Régent
Le régent anglais, le duc de Bedford, réagit sans attendre, il fait sacrer le jeune Henri VI à Notre-Dame de Paris.
Rituel
Mais sans la Sainte Ampoule, qui valide le rituel du sacre, le couronnement n'a aucune signification. Il n'y a plus qu'un seul roi sur la France, l'héritier des Valois, Charles VII.
Mission
La mission de Jeanne s'est couronnée d'un succès, en quelques mois, la victoire a changé de camp.
La capture de Jeanne d'Arc.
Hésitations
Sans les hésitations du Dauphin, Jeanne aurait accompli sa tâche depuis fort longtemps. Seulement, le jeune roi perd du temps, et pourtant, partout où il passe, la foule est galvanisée, Laon, Coulommiers, Compiègne.
Cathédrale
Dans la cathédrale de Beauvais désertée par son évêque, Pierre Cauchon, on célèbre un Te Deum (Le Te Deum est un hymne latin chrétien.en) son honneur, alors que Jeanne se dirige vers Paris, le roi préfère négocier avec le duc de Bourgogne.
Capitale
Une fois sous les murs de la capitale, les Français constatent que les Anglais ont eu le temps de se préparer. L'assaut est donné à la porte Saint-Honoré.
Blessée
Blessée à la cuisse, Jeanne reprend néanmoins le combat, mais le miracle ne se reproduit pas. Le roi décide de lever le siège, et de dissoudre l'armée.
Négociation
Il ne veut pas la guerre, mais la négociation. Depuis le sacre, Charles VII traite la jeune Pucelle avec dédain et jalousie.
Débarrasser
Il décide de s'en débarrasser en l'envoyant combattre les compagnies, ces brigands que du Guesclin avait réussi à chasser du royaume. Mais Jeanne, manque de renforts et de munitions, la campagne est un échec.
Intentions
Dès 1430, les intentions du duc de Bourgogne sont claires, aux côtés des Anglais, il souhaite reprendre les villes qui sont passées au roi. Mais Charles VII n'a plus d'armée, il laisse Jeanne se débrouiller toute seule.
Chevaliers
Elle s'entoure alors de chevaliers fidèles, elle recrute des mercenaires le jour de Pâques, elle est acclamée à Melun, elle attend les renforts du roi, mais ceux-ci ne viennent pas.
Défendre
Elle décide alors de défendre Compiègne assiégée, multipliant les sorties contre l'ennemi. Celle du 24 mai est fatale, elle s'engage trop loin, et se trouve face à une contre-attaque bourguignonne menée par Jean de Luxembourg.
Retraite
La retraite s'effectue, elle reste la dernière.
Trahison
Au moment de rentrer dans la ville, le pont-levis est levé. Trahison ou imprudence ? Quoiqu'il en soit, Jeanne est jetée hors de son cheval et capturée par le seigneur bourguignon.
Le procès de Jeanne d'Arc.
Seigneur
Le seigneur Jean de Luxembourg n'a que faire de la Pucelle, il la vend aux Anglais pour dix mille livres. Le roi Charles VII n'a rien fait pour sauver Jeanne, ni soldats ni argent. Henri VI remet la jeune fille aux mains de la juridiction ecclésiastique.
Évêque
L'évêque Pierre Cauchon entend la juger lui-même pour hérésie, prétextant qu'elle fut capturée sur son diocèse. Jeanne est donc transférée à Rouen, solidement tenu par les Anglais. Elle est enfermée dans le donjon du château de Bouvreuil qui domine la ville.
Test
Cauchon réalise un nouveau test de virginité, mais la Pucelle est bien vierge ! Aux préliminaires du procès, il n'a rien pour l'accuser.
Théologiens
Des théologiens se chargent de l'interrogatoire, mais Jeanne fait preuve d'un bon sens incroyable, elle parvient à tenir tête à ses juges.
Interrogatoires
Cauchon décide alors de pratiquer des interrogatoires à huis clos. Il lui demande pourquoi elle porte des vêtements d'hommes, parce que c'est plus pratique pour le voyage et cet indispensable pour le combat, lui répond-elle.
Refuse
En revanche, elle refuse de reprendre des habits féminins, faut-il rappeler qu'elle dort enchaînée au milieu de deux soudards.
Inquisition
Mais se travestir ainsi est un crime pour l'Inquisition, Cauchon a enfin un motif d'accusation. Le véritable procès peut commencer, il s'étale sur deux mois.
Cimetière
Le 23 mai, dans le cimetière de Saint Ouen, une mise en scène publique a lieu. Après un réquisitoire d'une rare violence.
Condamnée
Cauchon annonce à Jeanne qu'elle est condamnée au bûcher, la jeune fille de 19 ans est terrorisée. Il lui donne alors un acte d'abjuration qu'elle signe d'une croix : en s'engageant à porter des vêtements féminins, elle échappe à la mort.
Anglais
Les Anglais sont furieux, ils veulent l'éliminer au plus vite. Mais Pierre Cauchon sait que ce sera fait. Dans sa cellule, Jeanne est battue, insultée et sans doute violée. Face à cette maltraitance, elle décide de reprendre l'habit d'homme.
Bûcher
Mais Jeanne a retrouvé son courage, elle préfère aller au bûcher que de finir sa vie avec des fers.
Il y a presque 600 ans Jeanne d’Arc était brûlée vive sur le bûcher à Rouen, accusée d’hérésie. Ici, une peinture d’Hermann Stilke du XIXe siècle. © Crédit photo : Wikimedia Commons/Hermann Stilke/Hermitage Museum.
Hérétique
Jeanne d'Arc est déclarée hérétique et relapse, elle est condamnée au bûcher le 30 mai 1431. Sur la place de Rouen, on écarte la foule, Jeanne réclame un crucifix.
Flammes
Bientôt, les flammes l'atteignent, « Jésus, Jésus, Jésus ! » Répète-t-elle. La foule s'émeut, les soldats sont en larmes :
Perdus
« Nous sommes tous perdus. Nous avons brûlé une sainte ! »
Réhabiliter
L'Église, qui avait condamné Jeanne d'Arc, aura très tôt à cœur de la réhabiliter. En 1456, la condamnation de 1431 est déclarée nulle. Mais la jeune fille est devenue une légende.
Humanistes
Passée sous silence par les humanistes du XVIe siècle, elle devient la patronne des catholiques extrémistes au cours des guerres de religions.
Philosophes
Les grands philosophes français du XVIIIe ne manqueront pas de la ridiculiser, c'est le cas de Voltaire et Beaumarchais, l'Encyclopédie de Diderot la décrit comme une « idiote manipulée par des fripons ».
Louanges
Mais la littérature catholique ne cesse de faire les louanges de la Pucelle.
Héroïne
Jeanne était devenue une héroïne romantique, la montée du patriotisme moderne la rendit de plus en plus populaire. Après la guerre de 1870, « la bonne Lorraine » incarne l'espoir de revanche des Français.
Béatifiée
Au XXe siècle, Jeanne fait l'objet d'un culte, elle est béatifiée en 1909, puis canonisée en 1920 par Benoît XV.
La naissance de la tour Eiffel
Construction de la tour Eiffel.
C’est à l’occasion de l’Exposition Universelle de 1889, date qui marquait le centenaire de la Révolution française qu’un grand concours est lancé dans le Journal officiel.
Premiers
Les premiers coups de pelle sont donnés le 26 janvier 1887. Le 31 mars 1889, la Tour achevée en un temps record, -2 ans, 2 mois et 5 jours s’impose comme une véritable prouesse technique.
Projet
Le projet d'une tour de 300 mètres est né à l'occasion de la préparation de l'Exposition universelle de 1889.
Concours
L'objet du concours lancé lors de l'exposition est « d'étudier la possibilité d’élever sur le Champ-de-Mars une tour de fer, à base carrée, de 125 mètres de côté et de 300 mètres de hauteur ».
Gustave Eiffel
Choisi parmi 107 projets, c’est celui de Gustave Eiffel, entrepreneur, Maurice Koechlin et Emile Nouguier, ingénieurs et Stephen Sauvestre, architecte qui est retenu.
Ingénieurs
Les deux principaux ingénieurs de l'entreprise Eiffel, Émile Nouguier et Maurice Koechlin, ont l'idée en juin 1884 d'une tour très haute.
Pylône
Conçue comme un grand pylône formé de quatre poutres en treillis écartées à la base et se rejoignant au sommet, liées entre elles par des poutres métalliques disposées à intervalles réguliers.
Extrapolation
C'est une extrapolation hardie à la hauteur de 300 mètres, soit l'équivalent du chiffre symbolique de 1000 pieds du principe des piles de ponts que l'entreprise maîtrise alors parfaitement.
Brevet
Eiffel prend le 18 septembre 1884 un brevet "pour une disposition nouvelle permettant de construire des piles et des pylônes métalliques d'une hauteur pouvant dépasser 300 mètres".
Projet
Pour rendre le projet plus acceptable par l'opinion publique, Nouguier et Koechlin demandent à l'architecte Stephen Sauvestre de mettre en forme le projet.
Le projet d'une tour de 300 mètres.
Version
Une première version bien différente, Sauvestre habille les pieds de socles en maçonnerie, relie les quatre grands montants et le premier étage par des arcs monumentaux, place de grandes salles vitrées aux étages, dessine un sommet en forme de bulbe, agrémente l'ensemble de divers ornements.
Simplifié
Le projet sera finalement simplifié, mais certains éléments comme les grandes arches de la base seront maintenus, contribuant à lui donner son aspect si caractéristique.
Résistance
La courbure des montants est mathématiquement déterminée pour offrir la meilleure résistance possible à l'effet du vent. Comme l'explique Eiffel : "Tout l'effort tranchant dû au vent passe ainsi dans l'intérieur des montants d'arête".
Tangentes
Les tangentes aux montants menées en des points situés à la même hauteur viennent toujours se rencontrer au point de passage de la résultante des actions que le vent exerce sur la partie de la pile au-dessus des deux points considérés.
Montants
"Les montants avant de se réunir à ce sommet si élevé, semblent jaillir du sol, et s'être en quelque sorte moulés sous l'action du vent".
La constuction.
Construction
Le montage des piles commence le 1er juillet 1887 pour s'achever vingt-et-un mois plus tard.
Usine
Tous les éléments sont préparés à l'usine de Levallois-Perret à côté de Paris, siège de l'entreprise Eiffel. Chacune des 18 000 pièces de la Tour est dessinée et calculée avant d'être tracée au dixième de millimètre et assemblée par éléments de cinq mètres environ.
Ouvriers
Sur le site, entre 150 et 300 ouvriers, encadrés par une équipe de vétérans des grands viaducs métalliques, s'occupent du montage de ce gigantesque meccano.
En 1930, des ouvriers jouent les équilibristes pour refaire une beauté au monument. AFP AFP.
Construction
Ce mode de construction est bien rodé à l'époque de la construction de la Tour. Les assemblages sont d'abord réalisés sur place par des boulons provisoires, remplacés au fur et à mesure par des rivets posés à chaud.
Rivet
En se refroidissant, ils se contractent, ce qui assure le serrage des pièces les unes avec les autres. Il faut une équipe de quatre hommes pour poser un rivet, un pour le chauffer, un pour le tenir en place, un pour former la tête, un dernier pour achever l'écrasement à coups de masse. un tiers seulement des 2 500 000 rivets que comprend la Tour ont été directement posés sur le site.
Fondations
Les piles reposent sur des fondations en béton installées à quelques mètres sous le niveau du sol sur une couche de gravier compact.
Arête
Chaque arête métallique dispose de son propre massif, lié aux autres par des murs, sur lequel elle exerce une pression de 3 à 4 kilos par centimètre carré.
Caissons
Côté Seine, on a employé des caissons métalliques étanches, où l'injection d'air comprimé permettait aux ouvriers de travailler sous le niveau de l'eau.
Échafaudages
La Tour est montée à l'aide d'échafaudages en bois et de petites grues à vapeur fixées sur la Tour elle-même.
Montage
Le montage du premier étage est réalisé à l'aide de douze échafaudages provisoires en bois de 30 mètres de hauteur, puis de quatre grands échafaudages de 45 mètres.
Charpente
Des "boîtes à sable" et des vérins hydrauliques remplacés après usage par des cales fixes permettent de régler la position de la charpente métallique au millimètre près.
Jonction
La jonction des grandes poutres du premier est ainsi réalisée le 7 décembre 1887. Les pièces sont hissées par des grues à vapeur qui grimpent en même temps que la Tour, en utilisant les glissières prévues pour les ascenseurs.
Construire
Il n'a fallu que cinq mois pour construire les fondations et vingt et un mois pour réaliser le montage de la partie métallique de la Tour.
Vitesse
C'est une vitesse record si l'on songe aux moyens rudimentaires de l'époque. Le montage de la Tour est une merveille de précision, comme s'accordent à le reconnaître tous les chroniqueurs de l'époque.
Chantier
Commencé en janvier 1887, le chantier s'achève le 31 mars 1889. Gustave Eiffel est décoré de la Légion d'honneur sur l'étroite plate-forme du sommet.
Émile Goudeau.
Émile Goudeau
Le journaliste Émile Goudeau visitant le chantier en décrit ainsi le spectacle "Une épaisse fumée de goudron et de houille prenait à la gorge, tandis qu'un bruit de ferraille rugissant sous le marteau nous assourdissait".
Perchés
Perchés sur une assise de quelques centimètres. On boulonnait encore par là ; des ouvriers, perchés sur une assise de quelques centimètres, frappaient à tour de rôle de leur massue en fer sur les boulons (en réalité les rivets).
Forgerons
On eût dit des forgerons tranquillement occupés à rythmer des mesures sur une enclume, dans quelques forges de village.
Étincelles
"Seulement ceux-ci ne tapaient point de haut en bas, verticalement, mais horizontalement, et comme à chaque coup des étincelles partaient en gerbes, ces hommes noirs, grandis par la perspective du plein ciel, avaient l'air de faucher des éclairs dans les nuées".
Polémiques
Débats et polémiques à l'époque de la construction. Avant même la fin de sa construction, la Tour était déjà au cœur des débats. Affublée de critiques par les grands noms du monde des lettres et des arts, la Tour a su s’imposer et rencontrer le succès qu’elle méritait.
Pamphlets
Après divers pamphlets ou articles publiés tout au long de l'année 1886, les travaux avaient à peine commencé que paraît, le 14 février 1887, la protestation des Artistes.
Protestation
Publiée dans le journal Le Temps, cette "Protestation contre la Tour de M. Eiffel" est adressée à M. Alphand, directeur des travaux de l'Exposition. Elle est signée de quelques grands noms du monde des lettres et des arts.
Noms
Charles Gounod, Guy de Maupassant, Alexandre Dumas fils, François Coppée, Leconte de Lisle, Sully Prudhomme, William Bouguereau, Ernest Meissonier, Victorien Sardou, Charles Garnier et d'autres que la postérité a moins favorisés.
Injures
D'autres pamphlétaires renchérissent sur cette violente diatribe, et les injures fusent : "ce lampadaire véritablement tragique" (Léon Bloy) ; "ce squelette de beffroi"(Paul Verlaine).
Difforme
"Ce mât de fer aux durs agrès, inachevé, confus, difforme" (François Coppée) ; "cette haute et maigre pyramide d'échelles de fer, squelette disgracieux et géant, dont la base semble faite pour porter un formidable monument de Cyclopes, et qui avorte en un ridicule et mince profil de cheminée d'usine" (Maupassant).
Suppositoire
"Un tuyau d'usine en construction, une carcasse qui attend d'être remplie par des pierres de taille ou des briques, ce grillage infundibuliforme, ce suppositoire criblé de trous" (Joris-Karl Huysmans).
Polémiques
Les polémiques s'éteindront d'elles-mêmes à l'achèvement de la Tour, devant la présence incontestable de l'œuvre achevée et face à l'immense succès populaire qu'elle rencontre. Elle reçoit deux millions de visiteurs pendant l'Exposition de 1889.
Protestation
"Nous venons, écrivains, peintres, sculpteurs, architectes, amateurs passionnés de la beauté jusqu'ici intacte de Paris, protester de toutes nos forces.
Indignation
De toute notre indignation, au nom du goût français méconnu, au nom de l'art et de l'histoire français menacés, contre l'érection, en plein cœur de notre capitale, de l'inutile et monstrueuse tour Eiffel, que la malignité publique, souvent empreinte de bon sens et d'esprit de justice, a déjà baptisée du nom de tour de Babel.
Enlaidir
La ville de Paris, va-t-elle donc s'associer plus longtemps aux baroques, aux mercantiles imaginations d'un constructeur de machines, pour s'enlaidir irréparablement et se déshonorer ?
Ridicule
Il suffit d'ailleurs, pour se rendre compte de ce que nous avançons, de se figurer un instant une tour vertigineusement ridicule.
Cheminée
Dominant Paris, ainsi qu'une noire et gigantesque cheminée d'usine, écrasant de sa masse barbare tous nos monuments humiliés, toutes nos architectures rapetissées, qui disparaîtront dans ce rêve stupéfiant.
Ombre
Et, pendant vingt ans, nous verrons s'allonger sur la ville entière, frémissante encore du génie de tant de siècles, nous verrons s'allonger comme une tache d'encre l'ombre odieuse de l'odieuse colonne de tôle "boulonnée".
Gustave Eiffel.
Réponse
Eiffel répond à la protestation des artistes dans une interview accordée au Temps le 14 février 1887 qui résume bien sa doctrine artistique :
Beauté
"Je crois, pour ma part, que la Tour aura sa beauté propre. Parce que nous sommes des ingénieurs, croit-on donc que la beauté ne nous préoccupe pas dans nos constructions et qu'en même temps que nous faisons solide et durable, nous ne nous efforçons pas de faire élégant ?
Harmonie
Est-ce que les véritables conditions de la force ne sont pas toujours conformes aux conditions secrètes de l'harmonie ? Or de quelle condition ai-je eu, avant tout, à tenir compte dans la Tour ? De la résistance au vent.
Force
Eh bien ! Je prétends que les courbes des quatre arêtes du monument, tel que le calcul les a fournies donneront une grande impression de force et de beauté.
Hardiesse
Elles traduiront aux yeux la hardiesse de la conception dans son ensemble, de même que les nombreux vides ménagés dans les éléments mêmes de la construction accuseront fortement le constant souci de ne pas livrer inutilement aux violences des ouragans des surfaces dangereuses pour la stabilité de l'édifice.
Colossal
"Il y a, du reste, dans le colossal une attraction, un charme propre, auxquelles les théories d'art ordinaires ne sont guère applicables".
Date de dernière mise à jour : 04/10/2023