Croyances 6
L’aurore boréale prédite par Notre Dame fut aperçue dans le ciel en 1938
Le 25 janvier 1938 on a cru à la fin du monde.
En 1917, la Première Guerre mondiale en était à sa quatrième année. En mai de la même année, angoissé par l’échec de sa médiation pour mettre fin à la guerre, le pape Benoît XV a demandé l’intercession de Marie pour la fin de la guerre.
Marie
Une semaine plus tard, le 13 mai 1917, Marie est apparue à trois enfants dans le village de Fatima, au Portugal. Marie a dit aux enfants qu’elle apparaîtra le 13e jour des six prochains mois.
Visites
Au cours de ses visites, elle a transmis des messages aux enfants, notamment ce qui allait devenir les trois secrets. Sa dernière visite a abouti au miracle du soleil, auquel ont assisté 70 000 personnes.
Guerre
Le deuxième secret était une déclaration selon laquelle la Première Guerre mondiale prendrait fin, ainsi qu’une prédiction d’une autre guerre sous le règne du pape Pie XI, si les hommes continuaient d’offenser Dieu et si la Russie ne se convertissait pas.
Russie
La seconde moitié demande que la Russie soit consacrée au Cœur Immaculé de Marie : « Vous avez vu l’enfer où vont les âmes des pauvres pécheurs ».
Dieu
« Pour les sauver, Dieu souhaite établir dans le monde une dévotion à mon Cœur Immaculé. Si ce que je vous dis est fait, beaucoup d’âmes seront sauvées et il y aura la paix. La guerre va finir : mais si les gens ne cessent d’offenser Dieu, une pire éclatera pendant le Pontificat du Pape Pie XI. ».
Lumière
« Quand vous voyez, une nuit, illuminée par une lumière inconnue, sachez que c’est le grand signe que Dieu vous a donné qu’il est sur le point de punir le monde pour ses crimes, par la guerre, la famine et les persécutions de l’Église et de la Sainte Père ».
Consécration
« Pour éviter cela, je viendrai demander la consécration de la Russie à mon cœur immaculé et la communion de réparation les premiers samedis. Si mes demandes sont entendues, la Russie sera convertie et il y aura la paix, sinon, elle répandra ses erreurs dans le monde entier, provoquant des guerres et des persécutions de l’Église ».
Saint-Père
« Les bons seront martyrisés, le Saint-Père aura beaucoup à souffrir, diverses nations seront anéanties. À la fin, mon Cœur Immaculé triomphera. Le Saint-Père me consacrera la Russie, elle se convertira et une période de paix sera accordée au monde ». (Santos, Fatima dans Lucia’s Own Words I (2003), P. 123-124).
Aurore
Le 25 janvier 1938, le New York Times a rapporté » Un aurore Boréale fait sursauter l’Europe, les gens fuient de peur, appellent les pompiers » (The New York Times. 25 janvier 1938. P. 25).
Observé
L’affichage céleste a été observé du Canada aux Bermudes en passant par l’Autriche et l’Écosse, et les transmissions radio à ondes courtes ont été interrompues pendant près de 12 heures au Canada.
Christian Rakovsky
Il est à noter que pendant la dernière heure de cette aurore, Christian Rakovsky subissait un interrogatoire en Union soviétique, informant Staline de l’implication occidentale dans la montée d’Hitler, suggérant une alliance avec les puissances occidentales contre l’Allemagne.
Témoignages
Le New York Times du 26 janvier 1938 disait : « Une aurore boréale fait sursauter l’Europe ». « Les gens fuient de peur, appellent les pompiers ». « Les Britanniques pensaient que le château de Windsor était en feu ». « Les Écossais y voient un mauvais présage ». « Les Alpes, suisses enneigées en lueur… »
Faisceaux
« De 18 h 30 à 20 h 30, M. de Londres a vu deux magnifiques arcs s’élever à l’est et à l’ouest, d’où rayonnaient des faisceaux pulsants comme des projecteurs en rouge foncé, bleu verdâtre et violet… » « Depuis un avion, l’affichage ressemblait à « un rideau de feu scintillant ».
Le 25 janvier 1938, un phénomène rare a été photographié.
Appels
Les postes de Police et les bureaux de presse partout dans le pays ont été inondés ce soir par des appels demandant : « Où est l’incendie ? » Le phénomène a été vu aussi loin au sud de Vienne… »
Phénomène
« Le phénomène a semé la peur dans certaines parties du Portugal et de la basse Autriche ce soir, tandis que des milliers de Britanniques ont été emmenés en courant dans les rues avec émerveillement.
Lueur
La lueur rougeâtre a conduit beaucoup à penser que la moitié de la ville était en flammes. Le service d’incendie de Windsor a été appelé parce que le château de Windsor était en feu… »
Pompiers
« Les lumières ont été clairement vues en Italie, en Espagne, et même à Gibraltar». « Il s’est avéré que des pompiers ont combattu des incendies inexistants. Des villageois portugais se sont précipités de peur chez eux, craignant la fin du monde ».
France
« France, 25 janvier 1938, un énorme faisceau de lumière rouge sang, répandait l’anxiété dans de nombreux villages alpins suisses. Blasonnée dans le ciel du nord, la lumière a amené des milliers d’appels téléphoniques aux autorités suisses et françaises demandant s’il s’agissait d’un incendie, d’une guerre ou de la fin du monde ».
Bermudes
« Hamilton, Bermudes, 25 janvier, le ciel était brillamment éclairé de banderoles rouge foncé, clignotant comme des projecteurs ». Témoin Paul Fournier avait 4 ans lorsqu’il fut témoin de cette aurore boréale. Il habitait au 519 rue King Edward dans la ville d’Ottawa, au Canada. Janvier 25 et 26 1938.
Maman
« Maman préparait le souper, et moi à quatre ans je m’occupais de ma vocation, celle de taquiner mes frères. Mon père arrivait de son travail où il avait la charge de trois laboratoires; donc je peux estimer qu’il était à peu près sept heure du soir. Juste avant que nous allions nous mettre à table papa exclame :
Feu
« Y a-t-il un feu ? Indiquant la fenêtre, on y voyait que la neige reflétait une lumière rouge intense. Papa avait l’habitude scientifique, et de fait, il voulut mesurer l’intensité de la lumière et sortit sur le perron suivi de toute la famille. Le journal en main, il déclara qu’il pouvait le lire facilement.
Ciel
Le ciel, que nous regardions à gauche ou à droit, était d’une lueur brillante, comme une brume de feu, déconcertant pour les autres, mais seulement intéressant pour moi. Je sentis que mes parents étaient troublés puisque c’était un phénomène qu’ils n’avaient jamais vu de leur vie.
Température
Le ciel n’avait aucun nuage ou rayon, mais semblait varier lentement d’intensité. Il faisait froid et nous étions en chemise donc nous sommes rentrés après quelques minutes. La température était zéro Fahrenheit le 25 janvier et moins quinze Fahrenheit le 26 janvier 1938.
Rouges
Voilà ce dont je me souviens de cette nuit-là. Il est à noter que les aurores rouges se font extrêmement rares et se produisent à une altitude de 300 à 400 miles, et à ce que je sache, ne sont jamais visibles au nord de l’Afrique ou au sud de l’Australie, ce qui était le cas de celle-ci.
Astonomes
En avril 1937, les astronomes ont été bouche bée pour comprendre ce qui était la cause du phénomène.
Les manuscrits de Nag Hammadi
Les manuscrits de Nag Hammadi.
Les manuscrits de Nag Hammadi sont une collection de textes gnostiques découverts en 1945 près de la ville égyptienne de Nag Hammadi. Ces manuscrits datent du IVe siècle et sont écrits en copte, une langue égyptienne tardive.
Découverte
La découverte a été faite par des paysans locaux qui ont trouvé une jarre en terre cuite contenant une série de codices ou codex (livres manuscrits) en cuir. Ces textes ont ensuite été vendus sur le marché noir, mais ont finalement attiré l'attention des érudits.
Manuscrits
Les manuscrits de Nag Hammadi comprennent des traités théologiques, des dialogues, des hymnes et d'autres écrits, dont certains sont associés à des figures religieuses comme Jésus-Christ.
Textes
Ces textes fournissent un aperçu des enseignements et croyances des groupes gnostiques de l'époque, des mouvements considérés comme hétérodoxes par les autorités chrétiennes de l'époque.
Étude
L'étude de ces manuscrits a considérablement enrichi notre compréhension du contexte religieux et philosophique du christianisme primitif, en mettant en lumière la diversité des croyances et des interprétations au sein de la communauté chrétienne ancienne.
Manech le Diable : l’affaire des apparitions de Saint-Palais
Et si Jean Lamerenx avait finalement aperçu le diable ?
En 1876, un jeune berger âgé d’une douzaine d’années affirme avoir vu apparaître la Vierge Marie dans un bois situé à l’entrée de la ville de Saint-Palais, en Basse-Navarre. Mais que raconte exactement le jeune homme ?
Berger
Au curé et aux fidèles qui l’interrogent, le jeune berger affirme que l’Immaculée-Conception lui apparaît dans une tenue assez particulière : vêtue d’une robe blanche, la dame serait coiffée, dit-il, d’une couronne d’or et d’une auréole au-dessus de la tête.
Bottines
Il rajoute que « Notre-Dame serait chaussée…De bottines à élastiques », un détail loufoque qui ne manque pas d’étonner, le mot est faible, les hommes d’église, lesquels ont étudié à la loupe les apparitions mariales de Lourdes en 1858.
Jean Lamerenx
Jean Lamerenx finit par jeter un sérieux doute lorsqu’il affirme que « jamais il n’entrera dans les ordres, les curés n’étant poussés à leur vocation que par le désir », je cite, « de manger de la volaille ».
Apparition
Avril 1877, une année a passé depuis la première apparition à Saint-Palais. Les fêtes de Pâques approchent et l’agitation continue. Lassé de toutes ces sollicitations ferventes, l’adolescent craque. Il confie en secret à l’un de ses camarades qu’il a en réalité tout inventé.
Vu
Jean admet qu’il n’a en réalité jamais vu la Sainte-Vierge. L’adolescent soutient maintenant qu’il a vu apparaître… le Diable, lequel lui aurait dit en ces termes : « si tu fais ce que je te dis, tu seras riche. Si tu me dénonces, tu mourras ! ».
Jure
Jean Lamerenx jure avoir accepté ce pacte avec Satan en inventant de toute pièce les pseudo-apparitions de la Vierge. Bouleversé, son camarade répète aussitôt la sulfureuse confession qui fait le tour de la ville en un rien de temps. Lorsqu’il apprend ce volte-face, le sang du procureur ne fait qu’un tour.
Ordre
Il donne ordre aux gendarmes d’interpeller le plaisantin et de l’interroger : « alors Jean, qui as-tu vu exactement, la Vierge, le Diable ou bien personne ? ». Apeuré par ce ton menaçant, Jean livre maintenant une troisième version. Ses « visions » ne sont que mensonges : il n’a vu ni Vierge, ni Diable. Il a joué la comédie une année durant en s’amusant copieusement de la crédulité de ses semblables.
Adolescent
L’adolescent soutient maintenant qu’il a vu apparaître… le Diable, lequel lui aurait dit en ces termes : « Si tu fais ce que je te dis, tu seras riche. Si tu me dénonces, tu mourras ! ». Jean Lamerenx jure avoir accepté ce pacte avec Satan en inventant de toute pièce les pseudo-apparitions de la Vierge.
Procès
Son procès s’ouvre quelques mois plus tard devant le Tribunal de Saint-Palais. Aux yeux des juges et du public, le jeune berger est un esprit faible qui inspire l’indulgence voire la pitié.
Farce
Nul ne croit qu’il ait inventé cette farce tout seul. Ne sachant ni lire, ni écrire, comment Jean Lamerenx aurait-il livré le récit d’une apparition de la Vierge qui s’inspire trop fidèlement des évènements survenus à Lourdes, deux décennies plus tôt, en 1858 ?
Adultes
Qui sait si des adultes mal intentionnés ne lui ont pas forcé la main pour en profiter. Les juges décident de se montrer magnanimes. Jean, que chacun surnomme ici Manech, ne retournera finalement pas en prison.
Canonisée
Si Bernadette Soubirous a été canonisée un siècle plus tard, l’histoire a oublié Jean Lamerenx. Et pourtant. Dieu seul sait si certains esprits gourmands n’ont regretté à l’époque que la capitale du Pays de Mixe ne devienne une ville sainte de pèlerinage, célèbre pour sa source miraculeuse…
Les évangiles « apocryphes »
L'Annonciation a Sainte Anne. Fresque de Giotto di Bondone (1267-1337), 1305. 200x185cm. Chapelle des Scrovegni, Padoue.
Certaines traditions chrétiennes évoquent des événements de la période de vie terrestre du Christ que ne relatent pourtant pas les textes bibliques. Elles puisent leur origine dans les « apocryphes », des textes écartés par le canon chrétien.
Documents
Les évangiles apocryphes sont des documents du premier ou du second siècle relatant la vie de Jésus. Cependant, les évangiles de Matthieu, Marc, Luc et Jean se sont rapidement imposés, sans qu’une autorité centralisatrice ne les ait choisis spécifiquement au détriment des autres. Il existe également d’autres apocryphes, notamment des épîtres et des actes.
Testament
Le Nouveau Testament tel qu’il existe désormais est peu ou prou défini dès le IVe siècle. Il faut cependant attendre le Concile de Trente, au XVIe siècle, pour que le « canon biblique » c’est-à-dire les livres qui constituent la Bible catholique soit définitivement arrêté.
Ce fragment de quelques centimètres (vu ici recto-verso) est l'un des derniers textes décryptés parmi les centaines de milliers de papyrus trouvés sur le site égyptien d'Oxyrhynque et peu à peu analysés. Il relate en grec des épisodes de la vie du Christ.
Bible
Écartés de la Bible, les évangiles et autres textes apocryphes ne sont toutefois pas totalement ignorés par le christianisme. De nombreuses fêtes et traditions, comme les noms des parents de la sainte Vierge, proviennent d’éléments contenus de ces textes et absents du canon biblique.
Qu’est-ce qu’un évangile apocryphe ?
Comment s’appellent les parents de la sainte Vierge, les grands-parents maternels du Christ ? Sainte-Anne et saint Joachim bien sûr, fêtés le 26 juillet.
Sainte-Anne en particulier a donné son nom à de nombreuses églises, allant du sanctuaire breton d’Auray (Morbihan) à la seule paroisse du Vatican, Sant’Anna dei Palafrenieri.
Et pourtant, que ce soit dans les quatre évangiles canoniques (selon les saints Matthieu, Marc, Luc et Jean) ou dans les autres écrits du Nouveau Testament, nulle trace de son existence, ni de celle de son époux.
C’est également le cas du bœuf et de l’âne, compagnons indispensables de l’Enfant Jésus dans les crèches en ce temps de Noël.
Comme ces exemples, certaines traditions bien établies ne se retrouvent pas dans les textes bibliques. Pour la plupart d’entre elles, elles viennent de ce qui est appelé les évangiles « apocryphes », adjectifs qui selon le Littré signifient « dont l’authenticité n’est pas établie ».
Les quatre évangiles regroupés dans le Nouveau Testament sont quant à eux qualifiés de « canoniques », c’est-à-dire reconnus formellement par l’Église.
À ces termes, s’ajoute celui de « synoptiques », utilisé pour les évangiles de Matthieu, Marc et Luc, car, explique le glossaire du site de la Conférence des évêques de France, ils ont « une narration très semblable qui permet de les « voir ensemble » et de les comparer ».
Les évangiles apocryphes sont donc des récits de la vie du Christ qui ne font pas partie des textes retenus par la tradition écrite de l’Église.
Parmi les dizaines d’évangiles apocryphes, les plus connus sont celui selon saint Thomas et celui selon saint Jacques, tous deux attribués à des Apôtres.
S’ils ont été écrits à la même époque que les évangiles « synoptiques », certains apocryphes ont été retouchés quelques siècles plus tard, pour être plus conformes au dogme, sans pour autant être reconnus.
Comment ont été distingués évangiles « canoniques » et « apocryphes » ?
Au début du deuxième siècle, donc, de nombreux évangiles différents sont en circulation. « Il faut bien comprendre qu’à l’époque, il n’y avait pas de bibliothèque centralisée avec tous les évangiles disponibles », souligne Rémi Gounelle, professeur d’histoire de l’Antiquité chrétienne à la faculté de théologie protestante de Strasbourg. « Certains étaient en circulation dans certaines zones, d’autres ailleurs. »
Certains textes commencent alors à être lus pendant les liturgies. « S’ils ne faisaient alors pas consensus, les évangiles de Matthieu, Marc, Luc et Jean faisaient déjà autorité, poursuit Rémi Gounelle.
Cependant, on ne sait pas comment ils ont été sélectionnés : il n’y a pas eu de décision par une institution centralisatrice ou par une assemblée d’évêques. »
Si certains, comme Marcion déclaré hérétique, veulent que les fidèles se réfèrent à un seul évangile (en l’occurrence celui de Luc), d’autres, au contraire, louent la richesse offerte par plusieurs évangiles.
L’un des plus ardents défenseurs en est saint Irénée, évêque de Lyon de 170 à 202. Dans son traité contre les hérésiesil défend les quatre évangiles actuels : « Il ne peut y avoir ni un plus grand ni un plus petit nombre évangiles (que quatre).
En effet, puisqu’il existe quatre régions du monde dans lequel nous sommes et quatre vents principaux, et puisque, d’autre part, l’Église est répandue sur toute la terre et qu’elle a pour colonne et pour soutien l’Évangile et l’Esprit de vie, il est naturel qu’elle ait quatre colonnes qui soufflent de toutes parts l’incorruptibilité et rendent la vie aux hommes ».
C’est ainsi que les quatre évangiles se sont imposés, au détriment des autres qui sont désormais qualifiés d’apocryphes.
Ces derniers ont été rapidement écartés et conciles et synodes ont établi le choix des textes existant actuellement, dès la fin du IVe siècle.
Ce n’est toutefois pas avant le Concile de Trente (1545-1563) que l’Église catholique fixe indiscutablement son canon biblique. Les orthodoxes feront de même environ un siècle plus tard.
Cette stabilisation se fait en réaction au protestantisme, qui, lui aussi, détermine son canon aux mêmes époques.
La définition du canon biblique est ainsi très tardive au regard de l’histoire du christianisme. « Pendant très longtemps, remarque ainsi Rémi Gounelle, la théologie s’est développée sans canon très clair, avec des pères de l’Église et des grands théologiens qui travaillaient à partir de bibles différentes. Nous avons du mal à imaginer cela aujourd’hui ».
Faut-il ignorer les évangiles apocryphes ?
« Il est difficile d’ignorer complètement les apocryphes », répond le professeur d’histoire de l’Antiquité chrétienne. En effet, « une grande partie de l’imaginaire chrétien vient de ces textes non retenus par le canon et la liturgie y fait souvent référence ».
En outre, ces évangiles peut-être aussi parce qu’ils ne présentent pas un caractère officiel suscitent une grande curiosité, notamment de la part d’un public non-croyant.
Certains catholiques y font directement référence, comme en Inde où les Églises catholiques syro-malabare et syro-malankare font remonter leur origine à l’évangélisation de leurs terres par saint Thomas.
Cette annonce de la Bonne Nouvelle est relatée dans un texte, les Actes de Thomas. Et bien que celui-ci ait été décrété apocryphe dès le VIe siècle, les croyants de cette région du monde maintiennent cette filiation, étant même appelés les « chrétiens de saint Thomas ».
Comme cet écrit en témoigne, il n’y a pas seulement des évangiles « apocryphes », mais aussi de nombreux actes, épîtres et autres écrits.
Et si tous les chrétiens partagent désormais les mêmes évangiles, des différences peuvent exister concernant d’autres livres bibliques.
Par exemple, sept livres de l’Ancien Testament catholique (les deutérocanoniques) ne sont pas repris par les protestants. Ainsi le canonique des uns peut être l’apocryphe des autres.
Italie : la Sacra di San Michele
Abbaye Saint-Michel-de-la-Cluse sur le mont Pirchiriano, Piémont, Italie.
Édifié à partir du XIe siècle, le site était déjà dédié au culte de Saint Michel depuis le Ve siècle, et même lié auparavant à des légendes qui la mentionne comme une des plus puissantes sources de magie blanche.
Hugues de Montboissier
Fondée par Hugues de Montboissier, un riche pénitent auvergnat du 10e siècle, au retour d’un pèlerinage à Rome où il s’était rendu pour se faire pardonner ses nombreux péchés.
Pape
Sur la recommandation du pape, il s’engagea à fonder un monastère et acheta une terre sur le mont Pirchiriano sur laquelle se trouvait un oratoire construit par l’ermite Giovanni Vincenzo (à la demande de l’archange saint Michel qui lui était apparu).
Sacra di San Michele / Sépulcre des Moines.
Route
Halte sur là via Francigena, la route du pèlerinage médiéval qui relie Cantorbéry à Rome, « la Sacra di San Michele est également située au niveau de la mystérieuse ligne imaginaire qui unit sept monastères, de l’Irlande à Israël. Cette ligne est connue comme étant la ligne sacrée de l’archange saint Michel.
Légende
Cette ligne sacrée marque, selon la légende, le coup d’épée que le saint a infligé au diable pour envoyer le Malin aux Enfers après une bataille apocalyptique. Chacun des sept monastères qui traverse cette ligne sacrée est dédié à saint Michel. »
Monastère
Ce monastère bénédictin est devenu un des plus grands ensembles religieux de la région, et fut même pendant plusieurs siècles très puissant dans le monde chrétien, siège de nombreuses communautés dispersées jusqu’en France et en Espagne. Après des pillages, il fut abandonné en 1662.
Murs
Ses murs conservent mille merveilles, dont une riche architecture, ou des décorations multiples comme les personnages sculptés sur les chapiteaux ou des fresques remarquables.
Sacra di San Michele / Escalier des morts.
Escalier
On la rejoint historiquement par l’escalier des morts et les chemins muletiers traversent les bois de hêtres et de châtaigniers. Du sommet de la colline, la vaste vue porte sur la plaine du Pô et la vallée de la Doire.
Roche
Fondée sur la roche, on entre dans le sanctuaire par l’Escalier des morts (Scalone dei Morti en italien) flanqué d’arcs avec des niches et des tombes qui conservaient jusqu’à peu de temps encore, des squelettes de moines visibles.
Marches
Ses 243 marches arrivent à la Porta dello Zodiaco (Porte du Zodiaque en français), un chef-d’œuvre du XIIe siècle. Plus loin, le portail roman en pierre grise et verte du début du XIe siècle mène à l’église. Celle-ci mêle des éléments d’architecture gothique et romane.
Fresques
Elle conserve plusieurs belles fresques, dont sur le mur de gauche une grande Annonciation (de Secondo del Bosco da Poirino, 1505), ou dans l’ancien chœur un triptyque de Defendente Ferrari.
Sacra di San Michele / Bibliothèque.
Complexe
Le complexe comprend les ruines du Monastero Nuovo, monastère des XIIe-XVe siècles, qui comptaient à l’origine cinq étages et la Tour de la belle Alda et une chapelle octogonale.
Tour
La légendaire tour de Bell’Alda (du nom d’un beau jeunehomme qui se serait jeté du haut de la tour pour échapper à des assassins et aurait été secouru par des anges).
La gourmandise est peut-être le vice le plus dangereux qui est en train de faire périr la planète prévient le pape François
« Ce n’est pas ce qui entre dans l’homme qui le souille, mais ce qui sort de son cœur », a affirmé le pape.
Au cours d’une audience générale prononcée le mercredi 10 janvier 2024, le pape a pointé du doigt la gourmandise qu'il considère comme une conséquence directe d'une société de consommation malade et irresponsable.
Lien
Entre nourriture et vie spirituelle, le lien est étroit. D’une certaine manière, l’un alimente l’autre. Lors de l'audience générale du mercredi 10 janvier 2024, le pape François s'est adressé aux fidèles dans la salle Paul-VI au Vatican.
Série
Au cours d'une série d'enseignements sur les vices et les vertus, le pape a établi une connexion entre la « gloutonnerie » et la « voracité » de la société de consommation.
Nourriture
L’attention ne doit pas porter « sur la nourriture elle-même, mais sur la relation que nous entretenons avec elle », a expliqué le pape François, remarquant que certains en deviennent « esclaves ».
Bible
De nombreux passages de la Bible évoquent Jésus à table avec des pauvres, partageant des moments de « joie humaine ». Les noces de Cana pour preuve, « Jésus est le Messie que l’on voit souvent à table ».
Repas
Ainsi, les repas sont considérés comme des occasions de rencontres, de plaisir et de partage. En revanche, le jeûne, qui suit le jour de sa mort, lors de la Passion, est associé à l'absence et à la séparation.
Jésus
Jésus, dans son rapport à la nourriture, « abandonne la distinction entre aliments purs et impurs, qui était l’une des pierres angulaires de certaines cultures du monde antique », expliquant que « ce n’est pas ce qui entre dans l’homme qui le souille, mais ce qui sort de son cœur ».
Sociétés
Le pape a dénoncé les sociétés de consommation d'où naissent de grands déséquilibres. Dans de nombreuses situations, « on mange trop ou pas assez », a-t-il remarqué.
Troubles
« Les troubles des comportements alimentaires se répandent : anorexie, boulimie, obésité… Et la médecine et la psychologie tentent de s’attaquer au mauvais rapport à la nourriture », a expliqué François.
Maladies
« Il s’agit de maladies, souvent très douloureuses, qui sont principalement liées à des tourments de la psyché et de l’âme », a-t-il insisté, proposant cette réflexion : « Dis-moi comment tu manges et je te dirai quelle âme tu possèdes ». « La façon de manger » révèle « nos attitudes psychiques », a expliqué François.
Gourmandise
« Si nous la lisons d’un point de vue social, la gourmandise est peut-être le vice le plus dangereux qui est en train de faire périr la planète », s’est inquiété François, élargissant le terme « gourmandise » au fait de consommer sans cesse plus que besoin.
Péché
« Le péché de ceux qui cèdent devant une part de gâteau, somme toute, ne fait pas grand mal, mais la voracité avec laquelle nous nous déchaînons, depuis quelques siècles, sur les biens de la planète, compromet l’avenir de tous », a-t-il martelé.
Défini
Il a donc défini « la fureur du ventre » comme « le grand péché » du monde contemporain. « Nous avons abjuré le nom d’hommes, pour en prendre un autre, celui de consommateurs ». François s’est donc dressé contre cette « gloutonnerie » qui éloigne l’humanité de sa vocation initiale.
Grâce
« Nous étions faits pour être des hommes et des femmes capables d’action de grâce, discrets dans l’utilisation de la terre, et au lieu de cela, nous nous sommes transformés en prédateurs », a-t-il regretté.
Apparitions de Tilly-sur-Seulles à Marie Martel
Le 18 mars 1896, le petit mais pittoresque village français de Tilly-sur-Seulles, dans le Calvados, à mi-chemin entre Bayeux et Caen, devient la scène d’étranges phénomènes célestes.
Ce sont des événements merveilleux qui se sont passés, de 1896 à 1899, à Tilly-sur-Seulles, dans le diocèse de Bayeux.
Événements
Après avoir suivi et examiné ces événements de très près, je suis convaincu qu’à côté de quelques manifestations d’ordre diabolique ou suspectes.
Efflorescence
Il y a là une magnifique efflorescence de surnaturel divin, qui, au point de vue théologique et doctrinal, s’impose avec tous les caractères d’incontestabilité qui peuvent être exigés, et qui, au point de vue de la piété et de la mystique, s’affirme avec une dignité parfaite.
Grâces
Un éclat incomparable et une abondance de grâces de premier ordre. Permettez-moi donc de dérouler succinctement devant vous le remarquable enchaînement de ces faveurs divines et la corrélation admirable qui existe entre elles et les principaux actes du Pontificat de Léon XIII.
Culte
Concernant le culte chrétien, relatifs surtout au Rosaire, à la Sainte Famille, et au Sacré-cœur. Dès la fin du mois de mars 1896, les foules commencèrent à affluer sur le plateau favorisé, entraînées par cette attraction, instinctive dans tout cœur chrétien, que fait éprouver le mystérieux divin dont on soupçonne la présence.
Marie Martel
Marie Martel, est originaire du village de Cristot, éloigné de Tilly de 5 kilomètres. En 1896, elle avait vingt-quatre ans et travaillait comme couturière à la journée.
Pieuse
Elle avait toujours été pieuse et pure, mais sans rien qui ne la distinguait extérieurement de ses autres compagnes. Ce n’est que plus tard que l’on apprit qu’elle avait été favorisée, avant sa Première Communion, d’une apparition de la Sainte Vierge.
Vision
Le 25 avril 1896, elle eut la première vision qui fut de courte durée, mais qui la ravit au-delà de toute expression. La Vierge, d’une beauté toute céleste, était vêtue de blanc, avec une ceinture bleue, un voile sur sa tête, et des roses d’or sur ses pieds nus.
Immaculée
À ses pieds, sur une banderole blanche, ces mots étaient écrits en lettres d’or: « Je suis l’Immaculée ».
Voyante
Trois jours après, la voyante a une nouvelle vision et, depuis lors, elle est souvent favorisée du même bonheur.
À partir des premières apparitions, la voyante commence à avoir sa part, non seulement de Thabor, mais encore de Calvaire : les persécutions, les calomnies, les tracasseries de tout genre l’assaillent de toute part.
Santé
Au mois de mai, sa santé devient déplorable ; sa vie n’est bientôt plus qu’une longue suite de souffrances. Elle en arrive au point de ne pouvoir plus marcher qu’avec la plus grande peine ; cela ne l’empêche pas de se traîner, comme elle peut, au champ de l’apparition.
Mission
Une autre partie de la mission de la voyante concerne le plan et les détails de la basilique du Rosaire, entrevue et admirée par les voyantes de l’école.
Circonstances
Il avait été donné de bonne heure à Marie Martel de la contempler, mais pour ainsi dire accidentellement. Dans le courant de l’année 1897, elle la revoit dans des circonstances véritablement exceptionnelles.
Extase
Le 22 mai 1897, à peine en extase, elle tombe à genoux et marche ainsi l’espace de quelques mètres, dans la direction de la clôture qui sépare le champ d’un herbage situé derrière l’ormeau.
Invocations
Après quelques invocations à la Sainte Vierge, elle se relève, toujours en extase, et s’approche de la barrière en planches. Son regard devient très brillant.
Beau
« Ah! Que c’est beau ! S’écrie-t-elle, que c’est beau ! On ne pourra jamais construire rien d’aussi beau ! » A ce moment, on distingue nettement, dans ses yeux, l’image de la basilique.
Tilly-sur-Seulles. La Chapelle de l’Apparition, phot. Leprunier, carte postale, vers 1900.
Vierge
Or, vers la fin du mois de septembre, la Vierge fait apparaître un jour, aux yeux de la voyante, une banderole tenue par deux Anges, sur laquelle sont inscrits, à la suite, ces mots.
Rosaire
"Mystères joyeux" "Mystères douloureux" "Mystères glorieux" puis elle lui annonce que désormais, en récitant le Rosaire, elle devra méditer les mystères, ce à quoi la jeune fille répond qu’elle ne les connaît pas. Alors cette bonne mère pousse la condescendance jusqu’à se faire elle-même l’institutrice de son enfant.
Le 30 septembre (1897), elle commence par lui montrer mais seulement pendant quelques instants une longue bande blanche, sur laquelle est inscrite, de haut en bas, toute la suite des mystères.
Inscription
Le lendemain, 1er octobre, la Vierge se montre de nouveau, tenant entre les derniers doigts de ses mains la même inscription, écrite en caractères cursifs.
Mystères
La série des mystères et des grâces à demander commence en haut, tout près des doigts de La Vierge. Au fur et à mesure qu’une dizaine est achevée, la bande s’enroule jusqu’au mystère suivant, que la voyante lit à haute voix, puis elle continue à réciter les Pater et les Ave, en se fixant sur les grains du Rosaire qui glisse entre les doigts de la Vierge.
Texte
Le texte de ces mystères continuera à être montré à la voyante, jusqu’à ce qu’elle les eût appris de mémoire et pût les réciter sans se tromper.
Prévenue
Elle avait été prévenue longtemps à l’avance du jour où la Vierge bénie lui apparaîtrait pour la dernière fois ; aussi, était-ce avec la plus vive appréhension qu’elle voyait arriver cette date redoutable.
Douleur
Immense fut la douleur qu’elle ressentit, ce jour-là, lorsqu’à la fin de son extase elle eut conscience que c’était fini et qu’elle ne reverrait plus, en ce lieu, celle qui lui avait procuré un bonheur si intense, dont elle aurait consenti à payer la prolongation, au prix de souffrances encore mille fois plus grandes que celles qu’elle avait eu à supporter !
Tableau
Avant de disparaître pour toujours, la Vierge lui accorda, comme dernière faveur, de contempler un tableau de la Sainte Famille, d’une conception absolument remarquable.
Image
En établissant l’Association universelle de la Sainte Famille, Léon XIII avait prescrit de conserver dans chaque maison une image représentant ce sujet et de prier devant, tous les jours.
Tilly-sur-Seulles. Maison où habite Marie Martel, carte postale, vers 1900.
Eglise
Mais comme il n’y a pas, dans l’Eglise, de type traditionnel et uniforme pour représenter la Sainte Famille les uns la représentent pendant la fuite en Égypte ou en voyage, les autres dans l’atelier de Nazareth, etc.
Léon XIII
Léon XIII mit ce sujet au concours, à l’occasion de l’Exposition de Turin, en 1898, avec l’intention d’adopter officiellement le modèle qui serait jugé répondre le mieux à l’idée-mère de la dévotion, qui sert de base à l’Association susdite. En définitive, aucun des nombreux projets présentés ne fut approuvé.
Souverain
Au contraire, lorsqu’en 1900, on mit sous les yeux du Souverain Pontife une toile représentant la sainte Famille, telle qu’elle avait été vue par Marie Martel, Léon XIII en fut aussitôt émerveillé, et manifesta le désir de garder ce tableau pour ses appartements particuliers.
La venus de l’Antéchrist en 2023 et l’ouverture d’un portail dans la zone 51
Le "Nostradamus des temps modernes" Athos Salomé.
Le "Nostradamus des temps modernes" prédit que 2023 sera "le début de la fin". Athos Salomé, réputé pour ses prévisions, en est certain : l’Antéchrist arrivera sur Terre cette année… Retenez votre souffle !
Nostradamus
Personne ne sait si Nostradamus, cet astrologue français du XVe siècle, connu pour ses prophéties, avait prévu la venue de son successeur. Mais nombreux estiment qu’Athos Salomé, un homme de 35 ans vivant au Brésil, est son digne héritier.
Prophète
Ce prophète auto-proclamé prétend avoir annoncé la pandémie de coronavirus et l’invasion russe de l’Ukraine. Et celui qui a été surnommé le « Nostradamus moderne » met en garde aujourd’hui contre la venue de l’Antéchrist en 2023. Comme si l’inflation grimpante, le réchauffement climatique et la suppression des places de parking ne suffisaient pas.
Athos Salomé
Athos Salomé a affirmé sans détour que 2023 sera « le début de la fin ». Contrairement à ce que tout le monde pense, l’Antéchrist ne vient pas d’Europe et devrait se manifester pleinement entre les années 2023 et 2026, selon les études de la Kabbale.
Antéchrist
Les livres saints voient l’Antéchrist comme une entité, mais cela ne signifie pas qu’il apparaîtra comme une seule personne. En fait, l’Antéchrist est déjà prêt et en route », a-t-il affirmé. On lui demandera de prendre son temps tout de même.
Prophète
Notre prophète en herbe a aussi ajouté qu’un virus zombi mortel viendra de l’Antarctique... Une vraie source d’inspiration pour les scénaristes de Netflix ! Et ce n’est pas tout, puisqu’Athos Salomé jure que la prétendue base secrète du Nevada, la Zone 51, abrite un portail souterrain en trois dimensions qui ouvrira en 2023 !
Portail
« Ce portail pourra transporter des personnes entre les dimensions de l’espace et du temps. Il y a un tunnel qui mène à un autre endroit et cette approche fera que tout le monde jouera à Dieu. Cela peut sembler impossible, mais cela existe. Cela se produit déjà en Antarctique ».
Invasion
Ce Nostradamus 2.0 a aussi prédit une invasion des États-Unis par un pays qui l’aurait trahi. Bien qu’il ait l’air de sortir d’un conte médiéval, cet homme de 36 ans a attiré l’attention du monde entier pour plusieurs prédictions précises d’événements.
Né
Salomé, qui est né dans la ville brésilienne de Divinópolis, a anticipé l’arrivée de la pandémie de COVID-19, l’invasion de l’Ukraine par la Russie, la mort de la reine Elizabeth II de Grande-Bretagne et, comme si cela ne suffisait pas, la vente du réseau social Twitter à Elon Musk.
Le boom du néo-chamanisme en France
Le chamanisme de tradition amérindienne connaît un véritable essor en Occident.
En forêt, une quinzaine de personnes écoutent les incantations de leur "maître-chamane". Surfant sur la mode du développement personnel.
chamanisme
Le chamanisme suscite un engouement croissant dans l'Hexagone, même s'il fait parfois craindre des dérives sectaires.
Personnes
Une quinzaine de personnes répètent en chœur les incantations de leur "maître-chamane" Yeux clos, allongées entre les arbres avec pour seul fond sonore les indications hypnotiques de leur guide.
Méditation
La quinzaine de personnes en tenue de yoga est venue s'initier au chamanisme pratique centrée sur la méditation et la communion avec la nature et des "divinités" et "trouver l'harmonie"
Découvrir
"Je veux découvrir les éléments qui permettent de mieux se comprendre, savoir ce qu'on peut faire pour changer", témoigne Géraldine, 35 ans, venue de Normandie. "C'est le début d'un travail sur moi."
Important
Il est important de pratiquer dans la nature, hochet et bâton d'encens fumant en main, la chamane brésilienne passe au-dessus des participants pour les faire entrer dans le "monde des rêves" et "expulser les mauvaises énergies".
Énergies
"Toutes les énergies de la terre, des arbres, du vent ont une fréquence qui permet aux gens de recharger leurs batteries".
Plantes
Plantes en décoction, huttes de sudation, tambours... Les cérémonies peuvent prendre différentes formes et associer des substances psychotropes comme l’ayahuasca, breuvage à base de lianes consommé par les chamanes d'Amazonie qui favorise la transe, mais reste illégal en France.
Consommer
Certains n'hésitent toutefois pas à traverser l'Atlantique pour en consommer malgré les risques. En 2011, une Française est décédée après avoir bu de l'ayahuasca au Pérou.
Rituel
Au terme du rituel à Fontainebleau, les participantes sont conquises. "C'est comme un 'reset', ça m'a fait beaucoup de bien", témoigne l'une d'elles, très en vogue, ce "néo-chamanisme" est davantage centré sur l'individu que sur le groupe
Relation
"Il ne s'agit plus d'une relation à la communauté comme le concevaient les chamanes sibériens", explique Jean-François Dortier, sociologue ", c'est une récupération de cette religion que l'on dit primitive, sous une forme plus personnelle de quête de soi" et à laquelle "chacun donne un sens particulier."
Thérapie
Le chamanisme thérapie contre le burn-out ? Certains envisagent même le chamanisme comme une thérapie contre la dépression et le burn-out, c'est le cas de Doris, une chamane "d'origine amérindienne", qui a installé sa "salle de soins" dans son appartement familial, dans une grande tour HLM de Paris.
Chamane
"Je suis une chamane spirituelle qui accompagne les personnes dans leurs blocages, leurs traumatismes", explique-t-elle, "Les gens à Paris sont dépressifs, donc on va agir sur le corps émotionnel."
Vêtue
Toute vêtue de blanc elle reçoit, ce jour-là, quatre "stagiaires" dans une petite pièce de son appartement, pour participer à un cercle de tambours et "communiquer avec les esprits".
Au cours du festival de chamanisme à Genac.
Tambours
Assis en tailleur, visages masqués, ils se laissent guider par l'odeur de la sauge blanche, le rythme du tambour et les chants amérindiens de Doris.
Guide
"J'ai besoin de Doris pour continuer, me remettre dans l'axe. C'est mon guide", confie Michèle, 49 ans, initiée au chamanisme après une dépression.
Culture
"Ce n'est pas dans notre culture occidentale d'expliquer ces choses-là", témoigne de son côté Eve (prénom modifié), 29 ans, qui a également connu une dépression.
Case
"On met ça tout de suite dans la case Xanax, psychiatre, 'repose-toi' et pour beaucoup, on ne va pas plus loin."
Psychologues
Les chamanes peuvent-ils sans risques se substituer aux psychologues ? "Certains profitent de l'emprise qu'ils peuvent prendre sur des « disciples »" notamment "chez les personnes atteintes de troubles psychiatriques", alerte le président de la Mission interministérielle de vigilance et de lutte contre les dérives sectaires (Miviludes), Serge Blisko.
Psychanalyse
"Au même titre qu'on proposait la psychanalyse ou la psychothérapie, on propose d'autres approches et là, c'est une grosse préoccupation", précise-t-il.
Signalements
Le chamanisme, mouvement hétéroclite, n'est pas référencé comme "organisation sectaire" mais la Miviludes fait état de signalements inquiétants dans son dernier rapport, le chamanisme renvoie à des pratiques très diverses où "le meilleur côtoie le plus mauvais", affirme M. Blisko.
Le grand Déluge : mythe ou réalité ?
Le Déluge : tout au long de l'histoire, on a dit qu'il y avait un crue universelle qui a provoqué des inondations.
Extrêmement répandus, les mythes de catastrophes cosmiques racontent comment le monde a été détruit et l'humanité anéantie, à l'exception d'un couple ou de quelques survivants.
Mythes
Les mythes du Déluge sont les plus nombreux, et presque universellement connus (bien qu'extrêmement rares en Afrique).
À côté des mythes diluviens, d'autres relatent la destruction de l'humanité par des cataclysmes cosmiques tremblements de terre, incendies, écroulement de montagnes, épidémies.
Fin
Évidemment, cette fin du monde n'est pas représentée comme radicale, mais plutôt comme la fin d'une humanité, suivie de l'apparition d'une humanité nouvelle.
Immersion
Mais l'immersion totale de la Terre dans les eaux, ou sa destruction par le feu, suivie de l'émersion d'une Terre vierge, symbolisent la régression au Chaos et la cosmogonie.
Déluge
Dans un grand nombre de mythes le Déluge est rattaché à une faute rituelle qui a provoqué la colère de l'Être suprême.
Divin
Parfois, il résulte simplement du désir d'un être divin de mettre fin à l'humanité. Mais, si l'on examine les mythes qui annoncent l'imminence du Déluge.
Péchés
On retrouve, parmi les causes principales, non seulement les péchés des hommes, mais aussi la décrépitude du monde.
Voie
On peut dire alors que le Déluge a ouvert la voie à la fois à une re-création du monde et à une régénération de l'humanité.
Le mythe grec du Déluge universel.
Mythes
Des mythes presque universellement répandus, l'histoire biblique du Déluge (Genèse, VI, 5 ; VIII, 22) représente la fusion de deux versions indépendantes. Les Hébreux ont, très probablement, emprunté le mythe aux Babyloniens.
Attesté
Mais le thème du Déluge est encore plus ancien puisqu'il est déjà attesté chez les Sumériens, comme le prouvent les textes traduits par S.N. Kramer, From the Tablets of Sumer (1956).
Noé
Le nom du Noé sumérien est Ziusudra, dans la version babylonienne, il est appelé Utnapishtim. Le Déluge est raconté dans la XIe tablette de l'Épopée de Gilgamesh.
Dieux
Les dieux décident d'anéantir le genre humain, mais le dieu Ea prévient Utnapishtim et lui conseille de construire un bateau pour sauver sa famille et un certain nombre d'animaux. Le Déluge est provoqué par une pluie torrentielle qui dure sept jours.
Utnapishtim
Le huitième, Utnapishtim lâche une colombe et, peu après, une hirondelle, mais les oiseaux reviennent. Finalement, il lâche un corbeau qui ne revient plus.
Débarque
Alors Utnapishtim débarque sur le mont Nishir et offre un sacrifice aux dieux. Ceux-ci découvrent avec surprise que le genre humain n'a pas été anéanti. Ils décident pourtant que, désormais,
Pays
Utnapishtim ne sera pas mortel et le transportent, avec sa femme, dans un pays fabuleux et inaccessible, « aux bouches des fleuves », c'est là que, longtemps après, Gilgamesh, en quête de l'immortalité, lui rend visite et apprend l'histoire du Déluge.
Inde
Un mythe similaire, d'origine sémitique probablement, est connu dans l'Inde. Absent dans le Véda, le mythe du Déluge est attesté pour la première fois dans le Śatapatha Brāhmana (I, VIII, 1), rituel rédigé probablement au VIIe siècle avant J.-C, un poisson avertit Manu de l'imminence du Déluge et lui conseille de construire un bateau.
Poisson
Lorsque la catastrophe éclate, le poisson tire le bateau vers le nord et l'arrête près d'une montagne. C'est là que Manu attend l'écoulement des eaux. À la suite d'un sacrifice, il obtient une fille, et de leur union descend le genre humain.
Version
Dans la version transmise par le Mahābhārata, Manu est un ascète. Dans le Bhāgavata Purāna (VIII, XXIV, 7 sq.), le roi-ascète Satyavrata est averti de l'approche du Déluge par Hari (Vishnu) qui a pris la forme d'un poisson.
Iran
En Iran, la fin du monde est consécutive à un déluge résultant de la fonte des neiges accumulées.
Histoire des Templiers
Les habits des Templiers.
L'ordre du Temple fut fondé après la première croisade. Le premier maître, Hugues de Payns, voulut faire de ses « pauvres chevaliers du Christ » la gendarmerie de la Palestine, il les établit dans le voisinage du Temple de Jérusalem, d'où le nom de Templiers.
Ordre
L’ordre du Temple puise ses racines dans le contexte des croisades. Pour les chrétiens du XIe siècle, Jérusalem était le centre du monde, la ville sainte abritant le Tombeau du Christ et le souvenir de grands moments de sa vie.
Pèlerinages
Les pèlerinages s’y étaient développé depuis l’An mil, mais ils se trouvèrent de plus en plus menacésquand les Turcs seldjoukides, récemment convertis à l’islam, envahirent l’Asie mineure.
Dominent
À partir de 1049, ils dominent l’Iran, l’Irak, la Syrie et l’Arménie. En 1071, ils écrasent l’armée Byzantine. La route vers Jérusalem échappe alors au contrôle chrétien de Byzance.
Concile
En 1095, au concile de Clermont, le pape Urbain II, un Champenois, lance un appel aux chevaliers d’Occident pour qu’ils libèrent Jérusalem. Ils s’engagent massivement sous les ordres de Godefroy de Bouillon.
Croisés
Les croisés conquièrent Antioche en 1098 et Jérusalem en 1099 puis Césarée en 1101, Acre en 1104, Tripoli en 1108…
Chevaliers
Alors qu’en grande majorité, les chevaliers ont regagné leurs fiefs d’Occident, les pèlerins continuent à affluer, mais, à l’approche de Jérusalem, leur sécurité reste menacée.
Les Templiers
Missions
Initialement les Templiers, petite troupe de « pauvres chevaliers du Christ » vivant religieusement et dans le dénuement, assurent la police des routes, escortant les pèlerins à l’approche de Jérusalem, notamment dans les étroits défilés entre Césarée et Haïffa, ou vers les lieux emblématiques de la vie de Jésus, tel le Lac du Jourdain.
Roi
À la demande du roi de Jérusalem Baudouin II, ils vont constituer, après le concile de Troyes, l’armée permanente des États Latins d’Orient, aux côtés des Hospitaliers de Saint-Jean de Jérusalem et des Teutoniques.
Ordres
Les deux autres principaux ordres religieux et militaires. Sur le front, dans leurs forteresses d’Orient, mais aussi de la Péninsule ibérique, les Templiers partagent leur vie entre la prière et la guerre, dans le silence et l’austérité, le courage et la discipline.
Arrière
À l’arrière, au sein des commanderies qui maillent progressivement la France, mais aussi l’Angleterre, l’Écosse, l’Italie, l’Espagne et le Portugal, les Templiers travaillent à faire fructifier leurs domaines agricoles, et dans les commanderies urbaines, leurs activités commerciales.
Bénéfices
Les bénéfices sont redéployés pour financer les campagnes d’Orient et y approvisionner : chevaux, armes, céréales, viande séchée, etc.
Groupes
Les Templiers se répartissent en trois groupes : les chevaliers, les frères servants (ou sergents) et les chapelains qui sont les seuls Templiers à être prêtres.
Reconnaissables
Tous sont reconnaissables à la Croix-Rouge qu’ils portent cousus sur leur manteau. Celui des chevaliers est blanc, celui des frères servants, noir ou brun.
Débuts
L’ordre du Temple connaît, dès ses débuts, une forte expansion due aux vocations qu’il suscite et aux nombreuses donations qui lui sont accordées.
Perte
Après la perte de Saint-Jean d’Acre, dernière possession des Latins en Orient, les Templiers établissent leur quartier général à Chypre pour, de là, tenter de se réimplanter en Palestine.
Initiatives
Mais les initiatives de Jacques de Molay échouent, notamment sur l’îlot de Rouad en 1302.
Les croisades des Templiers.
Conflit
Dans le cadre de son conflit avec la papauté depuis Boniface VIII, le roi de France, en quête d’absolutisme, se rêvant pape dans son royaume orchestre une campagne de calomnies contre les Templiers, dont l’Ordre resté très puissant dépend exclusivement du souverain pontife.
Complicité
Puis avec la complicité de l’inquisition quoique Clément n’en soit pas averti, il organise une gigantesque opération policière qui aboutit le vendredi 13 octobre 1307 à l’arrestation de tous les Templiers du royaume et à la confiscation de leurs biens.
Sidérés
Sidérés, emprisonnés, brutalisés, menacés voire réellement torturés, une grande majorité des Templiers interrogés à Paris, et notamment tous les dignitaires, passent les aveux que les inquisiteurs attendent.
Accusés
Ils sont accusés de forcer les nouvelles recrues à cracher sur la croix, de les forcer à des baisers « obscènes », de les inciter à l’homosexualité et d’adorer une idole.
Vague
La vague d’arrestation s’étend à tous les royaumes d’Europe, mais elle n’est suivie d’aveux que là où la torture est appliquée.
Dénoncent
Quand, en France, au printemps 1310, ils se ressaisissent et dénoncent les conditions de leurs interrogatoires et de leur détention pour rétracter leurs aveux et clamer haut et fort l’innocence de l’ordre du Temple.
Condamné
54 frères sont, pour l’exemple, condamné au bûcher pour être revenus sur leurs aveux et brûlés le lendemain 12 mai 1310 à Paris. Les Templiers abandonnent alors toute résistance.
Supprimé
L’ordre du Temple est, non pas condamné, mais supprimé le 22 mars 1312 au concile de Vienne (Isère), par Clément V, qui attribua l’ensemble des biens des Templiers à l’ordre des Hospitaliers de Saint-Jean de Jérusalem.
Exceptions
Il y eut deux exceptions. Dans le royaume de Valence, le nouvel ordre de Montesa récupéra les biens à la fois des Templiers et des Hospitaliers et au Portugal.
Roi
Le roi Denis 1er (1279-1325) obtient du pape en 1319 que l’ordre du Temple, avec ses hommes et ses biens, devienne l’ordre du Christ qu’il avait créé et placé sous sa protection.
Brûlés
En 1314, le grand-maître Jacques de Molay et le commandeur de Normandie Geoffroy de Charnay sont brûlés à Paris en clamant l’innocence de l’ordre du Temple.
Date de dernière mise à jour : 17/08/2024