Mystères 22

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Neuralink : le projet controversé d'implant cérébral d'Elon Musk 

2000002982373Neuralink, une entreprise spécialisée dans les interfaces cerveau-machine.

Le projet de l'entreprise d'Elon Musk, qui a pour vocation de fabriquer et commercialiser des puces cérébrales, avait obtenu en 2023 le feu vert des autorités américaines pour tester ses implants cérébraux sur des humains.

Historique

Une premiere historique. Elon Musk annonce qu'un être humain a reçu pour la première fois un implant cérébral Neuralink le dimanche 28 janvier 2024. Le patient, dont l'identité n'a pas été dévoilée, "se porte bien" et que les premiers résultats sont "prometteurs".

Interfaces

En pratique, Neuralink doit concevoir des interfaces cerveau ordinateur qui permettraient de contrôler des équipements à distance simplement par la pensée.

Objectif

L'objectif est de redonner de la mobilité aux personnes paralysées en leur permettant d'interagir avec leur environnement ou de manipuler facilement des bras mécaniques. Les implants sont aussi une solution aux troubles neurologiques.

Objet

L'implant actuel de Neuralink a la taille d'une pièce de monnaie d'environ un centimètre de large. L'objet est relativement gros par rapport aux ambitions de l'entreprise qui veut le rendre absolument invisible. 

Idée

L'idée est ensuite de relier la puce aux différentes parties du cerveau par des fils 20 fois plus fins qu'un cheveu humain. 

Capteurs

De cette manière, les capteurs enregistrent les signaux électriques et les relaient vers l'implant principal.


La Carta Marina la légendaire carte des mers et des monstres marins du 16e siècle

2000002982373La « Carta Marina » originale mesurait deux mètres carrés. Contrairement à d'autres cartes de l'époque, les créatures marines dessinées par le cartographe Olaus Magnus n'étaient pas destinées à remplir l'espace, mais servaient d'avertissement.

À une époque où le taux de mortalité atteignait les 50 % chez les voyageurs maritimes des légendes et des traditions ont mené les cartographes à imaginer que des dangers extraordinaires se cachaient dans les fonds marins.

Serpent

Un serpent à tête de dragon s'enroule autour d'un navire au large de la Norvège, un monstre gigantesque serre un phoque dans son bec pointu non loin des îles Féroé, et un homard démesurément grand saisit dans ses pinces un homme qui tente de se débattre sur les côtes écossaises.

Images

Ces images figurent sur la Carta Marina, une carte datant de la fin des années 1530 qui a fait figure d’autorité auprès des cartographes, des auteurs et des chercheurs qui étudiaient les mers européennes.

Carte

Cette carte a dominé les cinq décennies suivantes, mais il a fallu un siècle de plus pour que les experts reconnaissent que certaines représentations n'étaient pas réalistes, et attendre le début du 18e siècle pour que de nouvelles cartes excluent certains monstres.

Chet Van Duzer

« Beaucoup d'images semblent fantastiques. On pourrait facilement imaginer le cartographe, les inventer sur place », explique Chet Van Duzer, historien cartographe et auteur de Sea Monsters on Medieval and Renaissance Maps (Monstres marins des cartes médiévales et de la Renaissance).

Olaus Magnus

La « Carta Marina » a été créée par Olaus Magnus, un archevêque suédois. Il a imaginé l'apparence de certains de ces monstres marins, dont la plupart ressemblent à des cétacés modernes.

Copiés

Cependant, Van Duzer affirme qu’un grand nombre d'entre eux ont été copiés d'encyclopédies illustrées, dont certaines étaient basées sur des descriptions remontant à l'Histoire naturelle de Pline l'Ancien, datant du premier siècle.

Europe

La carte de Magnus est l'une des premières représentations géographiques de l'Europe, réalisée à une époque où les sciences et les découvertes intriguaient, malgré des croyances fantastiques sur le monde naturel encore très présentes.

Humains

Les humains croyaient en des bêtes qu'ils n'avaient jamais vues, comme les dragons et les serpents de mer. Van Duzer explique que l'autorité de Magnus, combinée au respect des écrits, rendait réaliste aux yeux de ceux qui la voyaient même la représentation la plus folle d'une baleine.

Œuvre

L’œuvre de Magnus était une immense carte, dont l'originale mesurait deux mètres carrés et sur laquelle était peinte une illustration écrasée, mais détaillée de l'Europe du Nord. Celle-ci comprenait ce qui est aujourd'hui le Danemark, l'Estonie, la Finlande, l'Islande, la Lettonie, la Lituanie, la Norvège, la Suède et les parties les plus septentrionales des îles britanniques.

2000002982373Il est possible que ces serpents de mer soient en réalité des calmars géants ou des pinnipèdes, comme les phoques ou les otaries. D'autres affirment qu'il s'agissait de requins, de baleines ou de regalecidés.

Magnus

Magnus naquit en Suède en 1490 dans un milieu privilégié et suivit des études universitaires en Allemagne. La Réforme l'obligea à s'installer en Italie, où il créa la Carta Marina. 

Archevêque

Nommé archevêque en exil, il travailla sur sa carte pendant douze ans, jusqu'à ce qu'elle soit imprimée en 1539.

Monstres

La carte n'était pas totalement à l’opposé de sa carrière et de son éducation. Certains des monstres représentés par Magnus proviennent de l'Ancien Testament, comme le léviathan, que l'on retrouve dans les Psaumes, le livre de Job et le livre d'Isaïe. 

Livre

Dans son livre The Underworld : Journeys to the Depths of the Oceans, Susan Casey écrit que cette carte a été conçue à travers le prisme des enseignements de l'Église.

Idées

Elle ajoute que l’œuvre de Magnus a vu le jour au moment opportun. L'Europe était entrée dans l'ère des découvertes et l'expansion des matériaux imprimés a permis de faire connaître des idées fantastiques à un public particulièrement curieux. 

Imprimerie

Un siècle s'était écoulé depuis l'invention de l'imprimerie, mais encore peu d'Européens savaient lire. Or, la carte de Magnus ne nécessitait pas d’avoir cette capacité et mettait des images sur des monstres que les gens connaissaient par la Bible ou les légendes orales.

Eaux

Dans la Carta Marina, les monstres marins n'ont pas un but décoratif comme c'était le cas dans d'autres cartes de la Renaissance. Dans certains cas, Van Duzer explique qu'ils servaient à avertir de la présence de monstres redoutables dans des eaux dangereuses.

Inquiétudes

Dans l'ensemble, ils étaient le reflet d’inquiétudes plus importantes concernant les dangers rencontrés pendant les voyages maritimes à l'époque.

Stephen R. Brown

Ces inquiétudes n'étaient pas infondées. Stephen R. Brown écrit ainsi que le taux de mortalité lié au scorbut lors des voyages au long cours du 16e siècle s’élevait à 50 %. 

2000002982373En 1555, Magnus a décrit dans son livre des créatures appelées pistrix, mesurant soixante mètres de long, avec une queue large en forme de fourche et des pieds semblables à des nageoires, dont les visages ressemblaient à ceux des phacochères et dont le sommet de le la tête était percé de deux évents.

Accidents 

Les accidents, les noyades et les maladies infectieuses faisaient que de nombreuses personnes parties en mer y mouraient. L'océan était un endroit dangereux et la carte de Magnus reflétait à la fois la peur de l'inconnu et le désir de l'apprivoiser.

Navire

Non loin des côtes norvégiennes, Magnus a dessiné un serpent de mer rouge vif attaquant un navire qui tangue comme s'il était en train de couler.

Créature

Ce serpent s'inspire en partie de la tradition et notamment des références bibliques à une créature marine ressemblant à un serpent. Il est également inspiré des descriptions que Magnus a recueillies auprès de marins qui disaient avoir vu un monstre immense près des côtes norvégiennes. Ils affirmaient que ce serpent mesurait soixante mètres de long, environ la taille de cinq autobus de ville, et six mètres d'épaisseur, soit la hauteur d'un tunnel de métro.

Scientifiques

Les scientifiques du 16e siècle ont tenté d'identifier ce que cette créature aurait pu être dans la réalité, explique Joseph Nigg, auteur de Sea Monsters : The Lore and Legacy of Olaus Magnus's Marine Map.

Calmars

Il est possible qu’ils aient été des calmars géants ou des pinnipèdes, comme les phoques ou les otaries. D'autres affirment qu’il s’agissait de requins, de baleines ou de regalecidés.

Histoire

En 1555, Magnus écrit dans son Histoire des peuples du Nord que ce serpent peut sortir la tête de l’eau à côté d'un navire et arracher un marin innocent du pont. Il raconte également qu’il peut se glisser sur la terre ferme pour dévorer le bétail ou se glisser dans l'eau et s’attaquer à la vie marine.

Reproduit

D'autres historiens et cartographes ont reproduit cette créature dans leurs travaux jusque dans les années 1700.

Célèbres

Les monstres marins de la « Carta Marina » étaient universellement célèbres pour leur cruauté et leur détermination à faire du mal à tous les humains qu'ils rencontraient.

Pistrix

Les pistrix étaient particulièrement dangereux et agressifs. Dans son ouvrage datant de 1555, Magnus écrit qu'ils mesuraient soixante mètres de long, avec une queue large en forme de fourche, des pieds semblables à des nageoires, et un visage ressemblant à ceux des phacochères et dont le sommet était percé de deux évents.

Animaux

Selon Van Duzer, ces animaux et la plupart des autres créatures marines qui figurent dans la « Carta Marina » sont inspirés de descriptions de baleines. 

Baleines

Les baleines étaient bien connues des humains, mais ils ne les voyaient qu'à la surface de l'océan. La carte représente également une baleine échouée dont la viande et les os ont été récupérés par les Hommes. Magnus disait que les pistrix pouvaient frapper un navire avec leur queue ou le couler simplement en se jetant sur le pont.

Conseils

Magnus a inclus dans la Carta Marina des conseils pour se protéger de ces créatures, explique Van Duzer. Près de la côte islandaise, deux cachalots foncent sur un navire. « À l'arrière du navire, un homme se tient debout. On pourrait penser qu'il tient un fusil, mais il s'agit en réalité d'une trompette », explique-t-il. « Magnus a écrit que l'un des seuls moyens de faire fuir un monstre marin était de souffler dans une trompette. »

2000002982373Les cartographes les plaçaient autrefois pour orner les régions inexplorées du globe et représenter les dangers possibles de la navigation maritime.

Cartographes

D'autres cartographes disaient de même et Nigg affirme que pendant des décennies, leurs cartes reprenaient le pistrix de Magnus.

Côtes

Selon la « Carta Marina », les eaux entre la Norvège et l'Islande étaient extrêmement dangereuses. Au large des côtes norvégiennes, Magnus représente le traître Moskstraumen, un véritable courant qui existe encore aujourd'hui. Entre les serpents et les cachalots, Magnus a dessiné la baleine géante, une bête impitoyable et trompeuse.

Légende

La baleine géante est issue d'une légende millénaire qui remonte à la lettre d'Alexandre le Grand à Aristote vers l'an 300. L'histoire ancienne raconte que deux marins s'étaient arrêtés sur ce qu'ils croyaient être une île. Une fois arrivés, ils établirent un campement et allumèrent un feu. Leurs ennuis commencèrent alors.

Île

« Il s'est avéré qu’ils n’étaient pas sur une île, mais sur une baleine. La baleine a senti le feu et a plongé, emportant les hommes avec elle », explique Van Duzer.

Croisement

Sur la « Carta Marina », la baleine géante peut faire penser à un croisement entre un stégosaure et un rhinocéros, mais il s'agissait probablement d'un type de baleine que nous connaissons aujourd'hui.

Textes

Selon Van Duzer, ceux qui savaient lire à l'époque étaient plus enclins à croire ce qu'ils lisaient. « Il y avait un grand respect pour les textes imprimés et les images qui les accompagnaient », explique-t-il.

Légendaires

Il a fallu plus d'un siècle pour que certains monstres, comme le serpent de mer, soient considérés uniquement comme des créatures légendaires. De nombreux autres monstres ont disparu des cartes au cours du siècle suivant, les cartographes ayant réussi à intégrer des images plus réalistes de la vie marine sur leurs cartes.


Une forme de vie ni animale ni végétale ni même bactérienne découverte 

2000002982373Étranges fossiles.

Ces étranges fossiles, qui intriguent les scientifiques, ne sont ni des plantes ni des animaux, mais un peu des deux. Une "étrange fusion" de la vie et une découverte majeure.

Découvertes

Si les découvertes scientifiques sont régulières dans le domaine de la biologie, certaines marquent les esprits. Difficile à croire, mais il arrive encore à notre époque de découvrir de nouvelles espèces, d'en voir réapparaître alors qu'elles étaient présumées disparues, ou même parfois de revoir totalement les connaissances sur une forme de vie. 

Étude

Une étude publiée dans la revue scientifique internationale "Review of Palaeobotany and Palynology" récemment s'est ainsi penchée sur des fossiles dont la nature défie les certitudes scientifiques depuis des décennies.

Fossiles

Ces fossiles, remontés sur une très longue période allant d'il y a près d'un demi-milliard d'années à nos jours, correspondent à une forme de vie qui n'est ni animale, ni végétale, ni même bactérienne.

Champignon

Et il ne s'agit pas non plus d'un champignon ! Ils ont été cités dans plusieurs études par le passé sans avoir jamais été clairement identifiés. S'ils ont pu être considérés dans les années 1960 comme des formes d'organismes familiers (coquilles, algues, spores), "leur affinité biologique n'a jamais été établie", explique Andreas Koutsodendris, co-auteur de la nouvelle étude.

Paléontologues

Ce n'est qu'en 2012 que les paléontologues Bas van de Schootbrugge et Paul Strother réalisent que ces fossiles pourraient être des traces d'une autre forme de vie. 

Empreintes

Certains en effet ressemblent étrangement à des empreintes digitales. Et les deux chercheurs vont immédiatement faire le rapprochement avec quelque chose de connu : les euglénides, une forme de vie résultant d'une fusion d'un groupe d'êtres vivants qu'on découvre encore aujourd'hui. 

Stress

Quand ils sont soumis à un stress, ceux-ci s'enveloppent en effet d'un kyste protecteur, dans lequel ils se plongent dans un état de dormance, une forme de somnolence ou de vie ralentie. Et ce kyste est semblable lui aussi à une empreinte digitale !

Euglénides

C'est là que la nouvelle étude intervient : elle a permis non seulement de confirmer que les mystérieux fossiles étaient une forme d'euglénides, des organismes aquatiques qui ont commencé à se distinguer des autres formes de vie il y a environ un milliard d'années.

2000002982373Formes de vies qui pourrait remonter à l'époque des dinosaures.

Chronologie

Mais elle a aussi établi une chronologie de ces êtres vivants qui pourrait remonter à l'époque des dinosaures ! Ces formes de vies ont probablement "enduré et survécu à toutes les extinctions majeures de la planète", estime Van de Schootbrugge, enthousiaste.

Énergie

Il faut dire que nos étonnants euglénides sont capables d'obtenir de l'énergie grâce à la photosynthèse, à la manière d'une plante, tout en consommant en parallèle d'autres êtres vivants, comme un animal !

Extinction

De quoi les rendre très résilientes. Désormais, il s'agit d'en apprendre davantage sur ces êtres vivants qui pourraient nous en dire plus sur l'extinction massive qui a fait disparaitre 95 % des espèces il y a environ 250 millions d'années.


Des messages étranges cachés dans des produits de consommation courante inquiètent le FBI

2000002982373L'un des messages découvert par un habitant de Pennsylvanie. "Chaos", "émeute", "JFK"... Si quelques thèmes émergent, le reste du texte semble incompréhensible. Mais, pour certains, il recèlerait un code à élucider. 

Fin décembre 2023, en Pennsylvanie, la population s’inquiète de découvrir des messages mystérieux introduits dans différents produits courants, malgré un emballage resté intact.

Mystère

C'est un mystère qui fascine et angoisse les habitants de l’Etat de Pennsylvanie. fin décembre 2023, des centaines de personnes ont découvert des messages cryptiques dans les emballages de plusieurs produits de consommation courante. 

Joe Miller

Tout a commencé fin décembre 2023 avec un certain Joe Miller, dans le comté de Sugarloaf, qui a eu la surprise de tomber sur une note glissée dans une boîte fermée de céréales de la marque Lucky Charms.

Message

Dans le message, des propos étranges et décousus faisant référence à des théories du complot et à des événements d’actualité, émaillés de chiffres, de lettres et de symboles sans signification apparente.

Interview

Mais ce n’était que le début : l’interview de Joe Miller par une chaîne de télévision locale a suscité une avalanche de témoignages provenant d’autres personnes ayant trouvé des messages similaires dans les emballages de produits divers : chocolat, gouttes pour les yeux, confiseries, etc. Un code secret ?

Bizarre

Plus bizarre, encore une note manifestement issue de la même main et du même esprit tortueux a été découverte par hasard par une promeneuse dans un parc national, attachée à un arbre : « Mais qui prendrait le temps d’enrouler un petit fil de fer autour d'un arbre et d'y fixer cette note avec un trombone », s’est-elle interrogée ? 

Effrayant

« C’est tout simplement effrayant ».

Spencer Rappaport

Ces phrases mystérieuses auraient-elles un sens caché ? Spencer Rappaport, un informaticien de la région touchée, en est convaincu.  « Il y a quelque chose à déchiffrer là-dedans. C'est comme les pièces éparses d’un puzzle. »

Police

Mais, pour l’instant, la police appelle à la vigilance et tente de résoudre un autre mystère : comment l’auteur de ces messages est-il parvenu à les glisser dans des boîtes hermétiquement closes ? 

Agi

A-t-il agi dans les points de vente ou plus en amont, dans des usines d'emballage ? Comment s’est-il, lui ou ses comparses, débrouillé pour n’être repéré par personne ? De surcroît, ne serait-il pas en mesure d’y introduire aussi du poison ou des produits toxiques ?

Responsables

Les responsables de la police ont enjoint la population à signaler tous les produits comportant ces notes et à ne surtout pas en faire usage. 

Autorités

Preuve que les autorités ne prennent pas cette affaire à la légère le FBI a ouvert une enquête. En espérant que la vérité, même si elle, ailleurs, soit à portée de main.


Le naufrage du sous-marin nucléaire russe Koursk 

2000002982373Le sous-marin nucléaire russe K-141 "Koursk".

Le 10 août 2000, le sous-marin nucléaire lanceur de missiles de croisière russe K-141 "Koursk" appareille pour prendre part à un exercice naval dans la Mer de Barents, au nord de la Russie occidentale.

Exercice

Il s’agit du premier exercice naval de grande ampleur depuis la chute du bloc soviétique, réunissant trente navires de surface et trois sous-marins. Selon les mots du nouveau président russe, un certain Vladimir Poutine, l’opération doit « rappeler au monde que la Russie est une force incontournable sur les océans de la planète ». 

Opération

Mais l’opération de prestige tourne à la catastrophe : le 12 août 2000, une première explosion est enregistrée, à l’avant du Koursk, fleuron de la Flotte du Nord.

Explosion

Deux minutes plus tard, une deuxième explosion, d’une magnitude si forte qu’elle est enregistrée par des sismographes jusqu’en Alaska, achève d’envoyer le sous-marin par le fond. À son bord, au moins, 23 des 118 membres de l’équipage ont survécu, et se réfugient dans un compartiment à l’arrière. 

2000002982373Photo du sous-marin russe "Koursk".

Opérations

Pendant neuf jours, le monde entier va suivre les opérations de sauvetage, qui échouent une par une, tandis que la Russie refuse catégoriquement l’aide internationale. La communication de l’état-major, opaque et contradictoire, est désastreuse.

Russie

La Russie décide finalement d’accepter la main tendue des forces britanniques et norvégiennes présentes dans la zone, mais il est trop tard. Quand les plongeurs norvégiens finissent par ouvrir la trappe d’accès au compartiment où s’étaient réfugiés les survivants, c’est pour le découvrir complètement inondé.  

Mer

Ce 12 août 2000 au matin, le Koursk, mastodonte à propulsion nucléaire, s’engageait dans la mer de Barents, au nord-est de la Norvège. Pour sombrer quelques heures plus tard, entraînant 118 hommes dans les profondeurs. Aucun n’en sortira vivant.

Journée

Tout avait pourtant bien commencé la journée aurait même dû être triomphale. Avec ses 154 mètres de long et sa trentaine de missiles, le Koursk incarne la fierté de la flotte russe. Sa sortie, sous forme d’exercice avec tir de torpilles, vise à prouver la puissance navale du pays, en particulier aux Occidentaux. 

Américains

Ce jour-là, les Américains espionnent d’ailleurs l’opération depuis leurs propres sous-marins, non loin. Ils seront, de fait, les premiers témoins de la catastrophe.

Explosion

À 11 h 28, une première explosion se déclenche à l’avant du Koursk. Les marins qui s’y trouvent sont tués sur le coup et le submersible s’échoue à 108 mètres de profondeur. Deux minutes plus tard, une seconde explosion retentit, plus puissante encore : ses secousses sont ressenties jusqu’en Alaska. 

Coque

La coque du navire est éventrée, l’eau inonde tout. Seuls 23 hommes survivent à la déflagration et se réfugient dans le 9e compartiment.

Drame

En Russie, personne n’est encore au courant du drame, mais, sous l’eau, l’onde de choc voyage. « Le commandant d’un sous-marin américain faisait une sieste au moment de l’explosion et est presque projeté hors de sa couchette, raconte Ramsey Flinn, journaliste et auteur du livre Cry from the Deep (2004) qui raconte le naufrage. »

2000002982373Cérémonie pour honorer la mémoire des sous-mariniers décédés, lors du 10e anniversaire du naufrage du Koursk, le 12 août 2010.

Enregistrement

« Après avoir réécouté l’enregistrement capté par le sonar des bruits de métal déchiré il comprend. Et se met à pleurer devant ses hommes. »

Incident

Ce n’est que huit heures plus tard que la Russie communique officiellement, minimisant d’abord l’incident. La Grande-Bretagne et les Etats-Unis offrent leur aide, aussitôt balayée, « par méfiance et par fierté, explique Ramsey Flinn.

Fonctionnaires

On dit que les hauts fonctionnaires russes ont préféré voir ces jeunes mourir plutôt que d’admettre que leur navire était en mauvaise posture. » Ils auraient pourtant eu besoin d’un coup de main : les sous-marins de sauvetage russes, rouillés voire défectueux, peinent à remplir leur mission. 

Équipage 

Lorsqu’un équipage norvégien atteint finalement le Koursk, le 19 août 2000, il est trop tard.

Familles

Les familles exigent des réponses, Qu’est-ce qui a déclenché les explosions ? Combien de temps les rescapés ont-ils attendu, agonisant dans les bas-fonds ? 

Théories

Des théories circulent, serait-ce une attaque américaine ? Arrivée au pouvoir moins de cinq mois plus tôt, Poutine est projeté sous le feu des projecteurs. « Avec sa formation au KGB, sa personnalité très soviétique, il y était réticent, analyse Ramsey Flinn. Alors que dans les médias cet été-là, c’était le far west : le gouvernement était attaqué avec une liberté et une férocité inédites. »

Renflouage

Après le renflouage du Koursk, une longue investigation débute. Elle livrera ses conclusions deux ans plus tard : c’est une fuite du combustible des torpilles qui aurait provoqué la réaction en chaîne. 

Erreurs

De « graves erreurs » sont également dénoncées, comme le fait que le système des balises d’urgence n’ait pas été correctement mis en place et ne se soit donc jamais déclenché. 

Vladimir Poutine

Avec cette enquête, et ce mea-culpa, Vladimir Poutine fait « un choix rare dans sa carrière : celui de la transparence, estime Ramsey Flinn. Le monde n’attendait pas de la candeur. Le président a gagné en crédibilité et transformé cette tragédie en opération de communication réussie. »

Asphyxiés

Quant aux 23 sous-mariniers du 9e compartiment, ils auraient vraisemblablement survécu sept heures, avant d’être asphyxiés au dioxyde de carbone. 

Mot

Sur un mot, écrit par le capitaine avant sa mort et dévoilé (partiellement) au public, on peut lire : « Il fait trop sombre ici pour écrire, mais je vais essayer au toucher. Il semble qu’il n’y ait pratiquement aucune chance, 10-20 %  Salut à tous, pas besoin d’être désespéré.»


Bords de Rance : sur les traces de l'intrigante mine d'or du Mont-Garrot

2000002982373Jean-Pierre Briand devant l'entrée de la « grotte » du Mont-Garrot, à Saint-Suliac (Ille-et-Vilaine). 

Persuadés, qu'ils allaient trouver de l'or, des hommes creusèrent, il y a un siècle, un tunnel sur les flancs du Mont-Garrot. Vestige de ce temps révolu, la mine existe toujours.

Mont-Garrot

C’est le point culminant du pays de Saint-Malo (Ille-et-Vilaine). Du haut de ses 73 mètres, le Mont-Garrot, à Saint-Suliac, offre une vue unique sur la vallée de la Rance.

Espace

Au milieu de cet espace naturel changeant au gré des marées, le Mont Garrot, véritable promontoire au-dessus de l'estuaire maritime de La Rance, offre au Nord un large panorama sur Saint-Suliac et au Sud sur l'Anse de Vigneux d'où émergent, à marée basse, les fondations d'un ancien camp.

Forme

Dans l’anse du Vigneux, à Saint-Suliac, c’est une forme géométrique étrange, non loin da rive. Une ancienne pêcherie abandonnée ? Non : ce qui resta longtemps une énigme a fini par être authentifiée. Nous sommes ici sur les vestiges d’un camp viking, une ancienne place forte occupée par les Normands entre 900 et 950.

Édifice

Selon la commune de Saint-Suliac, cet édifice unique dans la région devait consister en une fortification de bois juché sur un promontoire de terre entouré d’un assemblage de pierres qui dominait la Rance et en un retranchement extérieur certainement protégé par des pieux pouvant accueillir les drakkars à l’abri côté terre. 

2000002982373Vestige du camp viking du x siècle, dite « l'Huitrière de Garrot», enceinte médiévale fortifiée quadrangulaire visible surtout par mer pleine dans l'anse de Vigneux au sud du Mont-Garrot.

Camp

Ce camp « était assis sur un îlot de vase accessible par voie de mer et se trouvait protégé du côté de terre par des fossés naturels tapis de vase molle à marée basse ou remplis d’eau à marée haute ». On peut apercevoir ces vestiges depuis la terre sur les hauteurs de la ville, au Mont Garrot.

Vignes

Connu pour ses vignes et son sentier à flanc de colline propice aux balades, cet espace naturel abrite une histoire plus méconnue. Celle d’une grotte creusée il y a un siècle par des hommes convaincus qu’ils allaient trouver de l’or.

Jean-Pierre Briand

« Dans les années 1920, la société Pigeon fit creuser un tunnel sur l’un des flancs, en bas du Mont », raconte Jean-Pierre Briand. « Eh oui, le bruit courait qu’on trouvait de l’or au Mont-Garrot ».

Lieux

Aujourd’hui, adjoint au maire de Saint-Suliac et président de l’association patrimoniale locale, cette mémoire vivante de la commune connaît les lieux comme sa poche.

Grotte

Enfant, le Garrot faisait partie de ses terrains de jeu. Cette grotte, quelque peu tombée dans l’oubli et cachée par la végétation, il la connaît bien et nous a conduits sur place. « Elle n’est pas très spectaculaire à visiter et ne figure sur aucune carte ».

Creusée

Creusée dans le flanc sud, elle est longue de 18 mètres sur 2 mètres de hauteur et de largeur. Les ouvriers qui s’acharnèrent à la pioche à trouver le précieux métal firent chou blanc.

Or

D’or, il n’y en avait pas. « On trouva surtout du mica incrusté parfois de pyrite que l’on voit briller sur les parois de la mine, mais qui n’ont aucune valeur commerciale ». 

Échec

Après ce cuisant échec, les travaux furent abandonnés et la mine délaissée. Elle servit d’abri à quelques habitants alentour durant les bombardements de la Libération en août 1944.

Refuge

Avant de devenir le refuge d’une colonie de chauves-souris. De petits mammifères qui, peut-être dérangés « par les feux sauvages de visiteurs peu scrupuleux », ont eux aussi fini par abandonner ce site unique.


Découverte extraordinaire de peau de reptiles datant de 300 millions d’années !

2000002982373Reconstitution de Captorhinus aguti ayant vécu au Permien. 

Voilà une découverte paléontologique extrêmement rare : des fragments de peau de reptiles ont été retrouvés dans une grotte aux États-Unis. Ils auraient près de 300 millions d’années !

Dinosaures

Si les nombreux squelettes fossilisés nous donnent une bonne idée de la morphologie globale de ces animaux qui ont régné sur la Terre pendant des dizaines de millions d'années, leur apparence reste encore très mal contrainte.

Aspect

Aspect de la peau, couleurs, plumes... Difficile d'être précis sur ces points-là dans nos représentations.

Méconnaissance

Une méconnaissance qui s'explique principalement par la rareté des fossiles d'épiderme. Certes, des fragments de peau ont déjà été retrouvés, mais ce type de découverte reste exceptionnel. Et plus on remonte dans le temps, plus les chances de retrouver de tels restes en bon état de conservation s'amenuisent.

Excitation

On comprend donc l'excitation des paléontologues qui, lors de fouilles dans une grotte en Oklahoma (États-Unis), sont tombés sur de minces fragments de peau fossilisés datant du début du Permien.

Permien

Le Permien est la dernière période géologique de l'ère Paléozoïque, s'étendant d'environ 298,9 millions d'années à 252,2 millions d'années avant le présent. Il fait suite au Carbonifère et précède le Trias.

Changements

Le Permien a été caractérisé par des changements significatifs dans la composition des faunes et des flores, ainsi que par des événements géologiques importants. 

Pangée

Vers la fin du Permien, la Pangée, un supercontinent, était en formation. De plus, la fin du Permien a été marquée par l'une des plus grandes extinctions de masse de l'histoire de la Terre, appelée l'extinction permien-triasique, au cours de laquelle environ 96 % des espèces marines et 70 % des espèces terrestres ont disparu.

Époque

Ils auraient ainsi près de 300 millions d'années ! À cette époque, les dinosaures n'existent pas encore et le monde était peuplé principalement de grands amphibiens, de reptiles et de reptiles mammaliens, ancêtres des futurs mammifères et dinosaures. 

Océans

Dans les océans, s'épanouissait une vie particulièrement riche et diversifiée, avec de nombreux mollusques, échinodermes et brachiopodes.

Épiderme

L'épiderme fossilisé retrouvé aurait ainsi appartenu à un très ancien reptile et constituerait les plus anciens fragments de peau découverts à ce jour. 

Moulages

Il s'agit de moulages en 3D possédant des restes de tissus fossilisés. D'autres fossiles, identifiés comme Captorhinus aguti, ont également été retrouvés dans la grotte, à proximité des fragments de peau.

Captorhinus aguti

Captorhinus aguti est une espèce éteinte de reptiles captorhinidés qui a vécu au cours du Permien moyen et supérieur, il y a environ 260 à 252 millions d'années. 

Captorhinidés

Les captorhinidés sont une famille de reptiles primitifs qui partagent des caractéristiques avec les reptiles plus avancés et qui sont souvent considérés comme proches des ancêtres des lézards et des serpents.

2000002982373Fragments de peau retrouvés dans une grotte de l'Oklahoma. © Mooney et al. 2024, Current Biology.

Petit

Captorhinus aguti était relativement petit, mesurant généralement moins d'un mètre de long. Il avait une apparence semblable à celle d'un lézard, avec un corps allongé et des membres relativement courts. Ces reptiles vivaient dans des environnements terrestres pendant la période du Permien.

Identifiée

L'espèce Captorhinus aguti a été identifiée grâce à des fossiles découverts principalement en Amérique du Nord. Ces fossiles comprennent souvent des restes de squelettes partiels qui ont permis aux scientifiques d'en apprendre davantage sur l'anatomie et le mode de vie de cette espèce éteinte.

Difficile

Toutefois, il est difficile de dire si ces restes de peau ont pu appartenir à cette sorte de lézard géant ou à une autre espèce. On note cependant la ressemblance avec la peau des crocodiles actuels.

Fragiles

Si ses fragiles épidermes fossilisés ont pu traverser les millions d'années et parvenir jusqu'à nous, c'est grâce à des conditions de conservation bien spécifiques. 

Auteurs

Comme l'expliquent les auteurs de l'étude publiée dans la revue Current Biology, les animaux ont dû tomber dans ces cavités souterraines, où ils ont été enfouis sous une couche de sédiments argileux très fins, ce qui a permis de ralentir leur décomposition. 

Site

Plus tard, le site s'est transformé en un réservoir d'hydrocarbures. C'est ce bain de pétrole et de goudrons qui a notamment permis de conserver si longtemps les délicats fragments de peau.


62 mètres : l’inexplicable profondeur du puits de Sanciat

2000002982373Le puits antique de Soixante-deux mètres est recensé nulle part.

Meillonnas. L’ouvrage, entièrement empierré, avait été découvert par hasard, en 1956, par le propriétaire des lieux, aujourd’hui décédé.

André Debias

De son vivant, André Debias ne rechignait jamais à dévoiler aux curieux l’emplacement de son étrange puits, l’orifice protégé par une grosse dalle de béton, dans l’enceinte du clos de la ferme de Sanciat. 

Controverses

Un sujet de conversation, d’hypothèses farfelues en controverses endiablées, pour un mystère resté entier.

Propriétaire

Véritable figure locale de ce hameau de Meillonnas, au cœur du Revermont, le propriétaire des lieux est décédé en avril 2010, à l’âge de 89 ans. 

Découverte

À l’origine de la découverte de l’ouvrage, en 1956, il n’aura jamais pu connaître l’histoire de ce puits antique recensé nulle part, entièrement empierré, qui présente la particularité, pour le moins pittoresque, de descendre jusqu’à 62 mètres de profondeur.

Daté

Jamais datée avec précision, son histoire contemporaine démarre donc un beau jour de 1956, lorsque André Debias et un ouvrier tombent dessus par hasard, en creusant une canalisation pour une tabulation.

Puits

Un puits au cœur de ce domaine agricole, pourquoi pas ? 1,20 mètre de large, mais combien de haut ? Impossible d’envisager d'atteindre le fond avec une corde et un seau. 

Spéléologue

Il faudra l’intervention d’un copain spéléologue pour descendre jusqu’en bas, et en mesurer la hauteur avec précision. 

Trésor

Soixante-deux mètres : pas banal ! Mais pas le moindre trésor au fond, ni cavité, ni objet, ni cadavre, ni même une source miraculeuse. Pas d’eau, captée par ailleurs dans de nombreux puits, à 7-8 mètres de profondeur, dans le secteur du hameau de Sanciat. 

2000002982373André Debias a découvert ce puits il y a un plus demi-siècle. Depuis le mystère de son existence reste entier.

Comprendre

Restait à comprendre les raisons ayant poussé des hommes à construire un tel ouvrage, à une telle profondeur.

Chapelle

Quel rapport avec la chapelle privée, basée au cœur de ce même domaine qui appartint à la famille Joly de Choin, une vieille dynastie de gouverneurs de Bourg-en-Bresse ? Certains écrits rapportent qu’il y avait là un château, aujourd’hui disparu. Quant à la chapelle de Sanciat, elle daterait du XIIIe siècle.

Hypothèse

Une hypothèse qui ferait du puits de Sanciat l’accès à un souterrain moyenâgeux, destiné à rejoindre le monastère de Brou, à une quinzaine de kilomètres ? La réalité d’un tel projet n’est, à ce jour, pas démontrée. 

Forage

Autre possibilité, un « forage » réalisé au XVIIIe siècle pour Gaspard Constant Marron, baron de Meillonnas, qui espérait trouver des mines de houille, une roche utilisée pour la construction des fours de faïencerie, la spécialité locale. L’idée reste… À creuser.


Équateur : les mystères de la Cueva de los Tayos

2000002982373La Cueva de los Tayos (en espagnol), est une grotte située sur le versant oriental de la cordillère des Andes.

Si l’Équateur regorge de lieux mystérieux et chargés d’histoire, il est un endroit qui déchaînait particulièrement les passions depuis le siècle dernier, tant il est la source de nombreux récits et légendes, entretenues par plusieurs expéditions, documentaires et reportages.

Cueva

La Cueva de los Tayos ( « Cave des guacharos des cavernes en français » ), nommée ainsi de par les nombreux oiseaux nocturnes (Tayos/Oilbirds) qui y résident, est un immense réseau de tunnels souterrains d’origine karstique seulement partiellement exploré à ce jour. 

Blocs

Les grands blocs de pierre mégalithiques, polis et taillés avec une précision incroyable, forment l’une des énigmes qui entourent la Cueva. Mais ce sont également, selon les premiers explorateurs, certaines des pièces de la grotte et les nombreuses plaques métalliques mystérieuses gravées d’écriture idéographique, qui ont fait sa légende.

Province

La Cueva de los Tayos se situe au sud-est de l’Équateur, dans la province de Morona Santiago, au coeur de la forêt vierge d’Amazonie et du territoire indépendant appartenant aux kuankus, membres de la communauté Shuar Arutam (coordonnées GPS 3°03′05″S 78°12′19″O).

Données

Selon les données les plus récentes, elle est située à une altitude de 539 mètres. 

2000002982373La Cueva de los Tayos.

Expédition

Se rendre à la grotte depuis Quito représente un long voyage de 3 jours, mais qui reste la partie la plus facile de cette expédition. 

Descente

En effet, une fois sur place, une descente en rappel de 87 mètres jusqu’au premier niveau, puis de 25 mètres jusqu’à l’entrée des tunnels est nécessaire, en sachant que l’exploration de la grotte n’est possible que durant de bonnes conditions climatiques, et avec un guide local Shuar. 

Pluies

Les pluies fortes et fréquentes de l’Amazonie inondent en effet très fréquemment une partie des tunnels, rendant toute avancée dangereuse impossible.

Visite

La visite s’adresse à des spéléologues confirmés. Certains passages, bien que non-obligatoires, sont  difficiles, comme le tunnel « Sumidero «, chemin qui mène à une caverne inondée, et qui implique une plongée à 5 mètres de profondeur (par temps non-pluvieux) pour le traverser. Exigeant à la fois courage et technique.

2000002982373La Cueva de los Tayos.

Indiens

Les Indiens de la communauté Shuar traitent cette grotte avec un immense respect, considérant que leurs ancêtres en sont originaires. 

Chasser

Ils continuaient, jusqu’au début du siècle dernier, à chasser les fameux oiseaux nocturnes à l’intérieur de la grotte. Bien qu’aucune étude définitive n’ait pu dater l’occupation la plus lointaine de la cave par l’Homme, les récits des locaux et études de pièces prélevées par les expéditions sur le site estiment qu’elle était bien habitée par des civilisations pré-shuar.

Mysticisme

Du mysticisme et des légendes d’anciennes civilisations intra-terrestres datant de l’époque où les continents étaient encore rattachés, jusqu’aux théories surnaturelles les plus folles, la Cueva de los Tayos déchaîne les passions. 

Explorer

Nous vous proposons d’explorer ce site géologique exceptionnel et son Histoire, en lien avec toutes les rumeurs qui l’ont rendu si célèbre.

2000002982373La Cueva de los Tayos.

Histoire

L’histoire moderne de la Cueva de los Tayos débute avec le père salésien italien Carlos Crespi, dans les années 1940. Ce dernier, résidant à Cuenca, s’aventura durant cette période au coeur de la communauté Shuar, rendant de nombreux services à la communauté locale. 

2000002982373 Le père salésien italien Carlos Crespi.

Artefacts

En remerciement il reçut de ses derniers de nombreux artefacts, dont certaines pièces en céramiques qu’ils lui indiquèrent avoir retiré de la grotte. 

Exposer

Ce dernier décida d’exposer lesdites pièces dans son musée privé, le musée Carlos Crespi Croci à Cuenca (Equateur). Malheureusement, ces pièces, dont plusieurs morceaux de céramique intrigants, furent vendues, volées ou perdues après un fort incendie qui ravagea le musée en 1962.

Incendie

Après cet incendie, même les morceaux de céramiques ancestraux disparurent, bien qu’ils auraient normalement dû y résister. 

Vestiges

De ces vestiges, ne restent aujourd’hui que des vidéos et photos qu’il est difficile d’authentifier, mais qui contribuent grandement à la légende de la Cueva de los Tayos.

Récits

Des récits d’explorations postérieures font état de vestiges millénaires, dont une bibliothèque aux étagères métalliques au sein de la grotte, et de mystérieuses tablette gravées d’écritures anciennes (certaines rumeurs assez folles pointent vers la langue sumérienne.)

2000002982373Photo du père Carlos Crespi.

Photos

Aujourd’hui, ces photos restent les seules « preuves » permettant de confirmer ces témoignages. Décédé en 1982, le père Crespi n’a malheureusement laissé aucun autre témoignage sur ses découvertes ! Le musée reste malgré tout toujours visitable à Cuenca, il s’agit du remarquable musée de Pumapungo !

Manuel Palacios

Selon l’investigateur guayaquileño Manuel Palacios, la relation des pièces exposées par le père Crespi avec la Cueva de los Tayos se base sur des faits mal relatés dans le livre à succès « Chariots of the Gods » de l’écrivain suisse Erich von Däniken.

Ouvrage

Palacios indique dans son ouvrage « Amérika prohibida: la colección Crespi », qu’il n’existe aucune preuve formelle de l’origine des pièces les plus intéressantes de la fameuse collection, et inclut d’ailleurs un inventaire photographique partiel de cette dernière. Cela n’enlève cependant rien à l’intérêt de ces pièces.

Inconnue

La grotte restait encore inconnue du grand public et des Équatoriens il y a 50 ans, bien qu’une lettre datée de 1976, émise par le ministère de la Défense équatorien, indiquait que ses « particularités visibles étaient connues » depuis au moins 1915.

Juan Moricz

Ce sont justement ces particularités intrigantes qui attirèrent l’attention de Juan Moricz, un passionné d’anthropologie et de langues anciennes, originaire d’Hongrie et résidant en Argentine après avoir été accepté et naturalisé comme réfugié politique durant la Seconde Guerre mondiale (il fut fait prisonnier par les communistes dans son pays natal.)

Explorer

Engagé dans le domaine des concessions minières, il arriva en Équateur en 1964 et eut l’opportunité d’explorer amplement la région d’Amazonie. C’est dans cette partie de l’Équateur qu’il entra en relation avec la tribu des Jibaros (appelés actuellement Shuars), dont il acquit la confiance et put ainsi entrer dans la partie vierge de leur territoire.

Date

Sans que l’on n'ait jamais su à quelle date, il fut autorisé par la population native à pénétrer dans la grotte. C’est durant cette première expédition que Moricz indiqua avoir découvert une millénaire bibliothèque faite d’étagères métalliques, ainsi que de nombreux objets de grande valeur, dont certains en or.

Excursion

Fort de cette première excursion à l’intérieur du système souterrain, Moricz se rendit à Guayaquil pour rendre compte et officialiser sa découverte de la Cueva de los Tayos, auprès du Président José Maria Velasco Ibarra, le 24 juin 1969 (officialisé devant notaire à Guayaquil le 21 juillet 1969).

Découverte

Il déclara alors « avoir réalisé cette découverte par hasard », et bien que les shuars aient exploré auparavant la grotte, il s’attribua la primeur de cette celle-ci.

Gouvernement

Le 26 juillet 1969, Moricz partit pour une seconde expédition, appuyée par le Gouvernement au travers de sa structure Ceturis (Corporation équatorienne de Tourisme), avec cette fois un groupe d’explorateurs guayaquileños, dont le gérant de Ceturis, un journaliste, un photographe, deux aides, une coordinatrice et plusieurs policiers. 

Objectifs

Cette expédition avait deux objectifs : Réaliser une reconnaissance de la grotte Se rendre dans la pièce où Moricz avait indiqué avoir découvert la mystérieuse bibliothèque métallique.

Découvertes

Malheureusement, seul le premier objectif fut atteint, mais les découvertes réalisées furent suffisantes pour attirer l’attention de la communauté internationale. 

Tunnels

Ses immenses tunnels et spacieuses galeries de roche comme taillées au laser et couronnées par ce qui semblait être des linteaux parfaitement rectilignes (que Moricz pensait dûs à une intervention humaine).

Faune

Des endroits remplis de vie, où l’on trouve une faune composée de nombreux insectes, araignées, tarentules, serpents et tayos, ont immédiatement suscité l’intérêt de nouveaux explorateurs.

2000002982373Erich von Däniken « Chariots of the Gods ».

Erich von Däniken

C’est après cette seconde expédition que Moricz rencontra alors l’écrivain suisse Erich von Däniken, à Guayaquil, et que ce dernier put se procurer des copies des photos de la grotte ainsi que des documents notariaux qui lui servirent de base pour écrire son livre à succès « Chariots of the Gods ».

Livre

Le livre déclencha une grande ferveur en Europe. Moricz emmena notamment l’écrivain jusqu’à une entrée latérale secrète par laquelle il était selon lui possible de rejoindre une imposante salle de la labyrinthique caverne. 

Dires

Selon ses dires, von Däniken ne put observer que le système de tunnels, mais pas la bibliothèque à laquelle Moricz faisait référence.

Publication

Quelques années après les deux premières expéditions et la publication du livre de von Däniken, le gouvernement britannique annonça la création d’une expédition scientifique d’envergure, dont l’objectif fut, selon le major écossais Christopher Brownie « prouver ou démentir les différentes versions émises par la presse internationale sur ce qui se trouve à l’intérieur des cavernes souterraines ».

2000002982373L’expedition britannique à la Cueva de los Tayos, accompagnée par Neil Armstrong, en 1976.

Aventure

Si l’expédition menée par Moricz était conséquente (16 personnes au total), l’envergue de cette aventure britannique était toute autre. Grâce à un budget d’un million de livres sterling, furent, en effet, regroupés 102 personnes, 62 Britanniques et 40 Équatoriens, dont 5 scientifiques britanniques et une Équatorienne, la biologiste Laura Arcos.

Armée

L’armée équatorienne offrit quant à elle sa totale coopération, et permit de préparer une zone d’atterrissage située proche du site, en gérant également le transport et la logistique de plus de 45 tonnes d’équipement, provisions et personnel au travers de la jungle vierge d’Amazonie.

Opération

43 voyages au total, mobilisant 4 avions et deux hélicoptères furent nécessaires pour cette opération, à comparer avec les 43 mules qu’utilisa Moricz à l’époque.

Invité

Le hongrois fut d’ailleurs invité à participer par le responsable de l’expédition, l’ingénieur écossais Stanley Hall. Les deux parties ne purent s’accorder sur les conditions exigées par Moricz, qui demandait notamment à ce que toute découverte réalisée soit laissée in situ, ainsi qu’à être nommé seul et unique leader de l’expédition. 

2000002982373L’expedition britannique à la Cueva de los Tayos, accompagnée par Neil Armstrong, en 1976.

Neil Armstrong

Une grande personnalité rejoint cependant l’aventure sur une invitation de Hall, l’astronaute Neil Armstrong, qui participa à l’expédition de 1976 avec le groupe.

Interrogé

Ce dernier fut interrogé à son retour à Quito par la presse. On lui demanda notamment « Qu’est-ce qui fut le plus émouvant pour vous ? Explorer la lune ou la Cueva de los Tayos ? « , ce à qui il répondit « La comparaison est difficile, mais dans les deux cas, l’on sent que l’on se rend dans des zones encore inconnues, et l’on apprend de nouvelles de nouvelles choses. Sur ce plan, les expériences sont similaires ».

Spéléologues

Les spéléologues qui composaient l’équipe purent explorer les profondeurs de la grotte et la cartographier en partie. Bien que leur description de la structure de celle-ci corresponde aux récits de Von Däniken, rien ne corrobora ses affirmations les plus exotiques, bien que certaines découvertes d’intérêt archéologique, zoologique et botanique aient été réalisées.

Chercheur

Un chercheur espagnol raconte d’ailleurs que les caisses extraites par l’expédition ne furent pas présentées aux shuars, ce qui provoqua un conflit entre les deux communautés, qui se régla selon ses dires par des coups de feu !

Bibliothèque

Malheureusement, l’expédition britannique n’atteint jamais le site de la bibliothèque et des vestiges historiques, dont la rumeur dit qu’ils furent « volés » par un guide local durant la première visite de Moricz à l’intérieur des caves, et le mystère reste entier sur la véracité de cette découverte. 

Conclusions

Ce dernier avait d’ailleurs anticiper cette situation, en déclarant « « Je crois que les scientifiques de l’expédition, anglais comme équatoriens, atteindront des conclusions intéressantes, et avec un peu de chance, découvriront des pièces de valeur. 

Doute

Mais quant au principal, la bibliothèque métallique, je doute beaucoup qu’ils la trouvent ». Moricz insista depuis lors sur l’existence, selon lui, d’une civilisation intra-terrestre sous les Andes, datant de l’époque où les continents étaient encore reliés.

Interview

Indiquant dans une interview, « Il est possible de marcher à travers toute l’Amérique du Sud sous la terre » et que des tunnels connectaient Cusco, le Machu Picchu, avec même une sortie sur la mer.

Version

Cette version reste contredite par l’expédition britannique, qui conclut sur le fait que les tunnels ne s’étendaient pas sur plus de 5 km, et que leur origine était purement géologique, et non archéologique.

Démenti

De nombreux spécialistes ont également démenti la véracité des supposés vestiges extraits de la Cueva de los Tayos, que l’on disait appartenir à des civilisations datant 500 à 1500 ans av, JC, indiquant qu’il s’agissait de faux réalisés.

Attraction

Malgré tout, la Cueva de los Tayos reste une attraction touristique importante pour la région, et le gouvernement local n’a de cesse de faire la promotion, et ce, à juste titre, sur son caractère exceptionnel, magique et unique au monde.

Miguel Garzón

La dernière expédition menée par le gouvernement équatorien fut réalisée en 2016, durant lesquels fut enregistré par le cinéaste Miguel Garzón, un documentaire intitulé "Tayos sur l’exploration de la grotte".

Relique

Garzón indique n’avoir trouvé aucune relique durant cette expédition, mais s’est confronté à certaines situations qu’il ne put s’expliquer avec ses connaissances. 

Documentaires

De nombreux autres documentaires sont trouvables sur YouTube, pour certains à prendre avec des pincettes !

Habitat

L’on sait à ce jour que les plus anciennes traces d’habitat dans la Cueva de los Tayos datent de la période du Paléolithique supérieur (de 48 000 à 12 000 av. J.-C.) et que la grotte assurait une protection à la fin de la période de glaciation. 

Civilisation

C’est aux alentours de 9000 av. J. -C que l’on estime que la civilisation quitte la grotte en profitant du meilleur climat de la Terre et se déplace vers le Pérou et au nord du Chili.

Néolithique

Durant la période du Néolithique, la grotte aurait été habitée aux alentours de 3000 av. JC par une civilisation qui précéda les indigènes shuars, et utilisait déjà des objets faits en céramique, que l’on peut retrouver à l’Université de Munich, à l’initiative d’une datation au radiocarbone de ces vestiges. 

2000002982373Les Shuars sont l’un des peuples amérindiens les plus connus qui habitent les forêts de la Haute-Amazonie.

Indigènes

C’est aux environs de 1500 av. JC que les premiers indigènes Shuar s’installent dans la région et se mélangent aux indigènes qui peuplaient alors la grotte. Les Shuar considèrent qu’y reposent les esprits de leurs ancêtres et le dieu appelé Nankupa.

Université

Certaines pièces archéologiques se trouvent encore à l’Université catholique de Quito, ainsi qu’une coquille supposée de spondyle, que l’on sait de grandes valeurs pour les cultures primitives d’Équateur.

Mystère

Laissant planer le mystère sur l’origine de la grotte, l’architecte et historien Melvin Hoyos, ex-directeur de la culture et du développement de la municipalité de Guayaquil, déclara au sujet de la grotte.

Œuvre

« Pour commencer, je pense que la grotte des Tayos n’est pas une grotte, mais une œuvre de la main de l’homme, il n’y a rien dans la nature qui puisse ressembler à la grotte des Tayos. 

Plafond

« Le plafond est complètement coupé à plat avec un angle de 90 degrés par rapport au mur. Il est très similaire à d’autres tunnels de caractéristiques et d’âge similaires dans d’autres parties du monde, ce qui nous amène à penser qu’avant la glaciation, il y avait un réseau de tunnels sur la planète, mais pour l’accepter, nous devons accepter l’existence avant la Glaciation d’une civilisation très développée ».


Comment expliquer la disparition des plus grands primates de l’histoire ?

2000002982373Représentation artistique de Gigantopithecus blacki.

Gigantopithecus blacki, la plus grande espèce de primate connue, s’est éteinte il y a entre 295 000 et 215 000 ans, mais dans quelles circonstances ? Une étude s’est récemment penchée sur la question.

Espèces

Gigantopithecus blacki, l’une des espèces les plus fascinantes de primates à avoir jamais existé, était un géant de la préhistoire mesurant plus de 3 mètres de haut et pesant jusqu’à 300 kilogrammes. 

Identifiée

Identifiée pour la première fois en 1935 grâce à des restes fossiles découverts dans une pharmacie traditionnelle, chinoise à Hong Kong, cette espèce éteinte n’est connue qu’à travers 2 000 dents et quelques mâchoires, ce qui laisse son apparence réelle largement inconnue.

Taille

Malgré sa taille imposante, cette espèce aurait finalement disparu prématurément, il y a entre 295 000 et 215 000 ans dans des circonstances mystérieuses. Des scientifiques ont donc récemment exploré les raisons de son extinction.

Kira Westaway

Pour ce faire, une équipe dirigée par le professeur Kira Westaway, de l’Université Macquarie, s’est rendue dans des grottes de la province chinoise du Guangxi, collectant des échantillons de pollen, de fossiles et de sédiments. L’objectif était de comprendre comment G. blacki a réagi aux changements environnementaux.

Étude

L’étude suggère que G. blacki a eu du mal à s’adapter à un environnement en évolution rapide.

Forêts

Plus précisément, il y a environ 2,3 millions d’années, G. blacki prospérait dans des forêts denses qui étaient idéales pour les primates de ce genre. Cependant, il y a environ 600 000 ans.

2000002982373Représentation artistique de Gigantopithecus blacki.

Changements

Les changements environnementaux ont introduit des saisons plus marquées, affectant la disponibilité des fruits. G. blacki, limité par sa taille massive, aurait alors eu du mal à s’adapter aux périodes sèches et serait devenu dépendant de ressources alimentaires moins nutritives comme l’écorce et les brindilles.

Orangs-Outans

En revanche, les orangs-outans étaient plus flexibles dans leur alimentation de secours, s’adaptant à un éventail plus large de ressources.

Disparition

La taille imposante de G. blacki, qui avait augmenté au fil du temps, aurait donc finalement contribué à sa disparition, tandis que les orangs-outans, plus mobiles et adaptables, ont pu se déplacer dans des environnements forestiers plus ouverts lorsque la nourriture se faisait rare.


Un ancien disque sculpté pourrait être la plus ancienne carte des étoiles jamais réalisée

2000002982373Crédit image @Molaro et Bernardini, Astronomische Nachrichten 2023.

C’est au nord de l’Italie, sur le site d’un ancien fort, qu’un disque un peu spécial a été trouvé, juste à côté d’une autre pierre que les chercheurs pensent être une représentation du Soleil.

Pierre

Dans un premier temps ce qui semblait n’être qu’une simple pierre, parsemée de coups de burin, a rapidement suscité l’intérêt des chercheurs. Selon l’archéologue et l’astronome qui l’ont étudié, le disque pourrait être la plus ancienne carte céleste jamais trouvée. 

Étude

Suite à l’étude publiée dans la revue Astronomische Nachrichten, Paolo Molaro, astronome de l’Institut national italien d’astrophysique (INAF) basé à Trieste, a déclaré ...

Federico Bernardini

"Il y a environ deux ans, j’ai été contacté par Federico Bernardini, que je ne connaissais pas, qui m’a dit qu’il avait besoin d’un astronome. Il semblait avoir identifié la constellation du Scorpion dans une pierre du Karst."

Constellation

Se disant que la constellation ne serait pas suffisamment visible à ces latitudes pour que quelqu’un la sculpte, Paolo, Molaro n’y croyait pas beaucoup. Toutefois, des recherches l’ont forcé à porter un autre regard sur l’objet.

Disque

Pour bien comprendre comment ce disque a pu être sculpté par d’anciens astronomes, il faut se rappeler que la Terre ne se contente pas de tourner autour de son axe, elle vacille également. 

Oscillation

Ce n’est pas quelque chose que l’on remarque dans la vie de tous les jours, puisqu’une oscillation complète prend près de 26 000 ans, mais cela a un effet infime sur la position des étoiles que nous pouvons observer dans le ciel.

Observateurs

Avoir cela en tête, est essentiel pour comprendre ce que les anciens observateurs du ciel auraient pu observer depuis leur point d’observation au sommet du plateau karstique de Trieste.

Paolo Molaro

« J’ai donc identifié Orion, les Pléiades et, au fond, Cassiopée, dit Paolo Molaro. Tous les points sont présents sauf un ».

Chercheurs

Au fil du temps, pour les deux chercheurs, il devenait évident que les marques sur la pierre n’étaient probablement pas dues au hasard. 

Analyse

Ceci est également étayé par l’analyse statistique des 29 marques identifiées, comme le détaillent les deux dans un article récent : 24 sur le devant de la pierre et cinq sur le dos.

Marques

Neuf des marques correspondent à la queue de la constellation du Scorpion ; cinq peuvent être superposées à la ceinture d’Orion, Rigel et Bétélgeus, cinq autres peuvent représenter Cassiopée et neuf semblent correspondre approximativement aux Pléiades. 

Phénomène

Une seule des marques n’était pas identifiable. Selon les auteurs de l’étude, elle aurait pu représenter un phénomène céleste transitoire, comme une supernova.

2000002982373Crédit image @Molaro et Bernardini, Astronomische Nachrichten 2023.

Image

Sur l’image ci-dessus, les cercles bleu clair représentent les marques de burin de la pierre qui correspondent aux étoiles de la constellation du Scorpion ; les marques rouges ne pouvaient pas correspondre à une étoile proche. 

Visibles

Étant donné que toutes ces constellations auraient dû être visibles depuis cet endroit au moment où les gravures ont été réalisées, Paolo Molaro a calculé que la pierre devait dater d’au moins 2 400 ans.

2000002982373Crédit image @Molaro et Bernardini, Astronomische Nachrichten 2023.

Carte

À ce jour, on estime que la plus ancienne carte connue actuelle est un palimpseste, attribué à l’astronome grec Hipparque dont le célèbre catalogue d’étoiles est recherché par les historiens depuis des siècles. Une représentation plus rudimentaire, même si le disque de Nebra est encore plus ancien.

Datation

Si la datation du disque de Trieste est vérifiée, alors il pourrait en effet être antérieur aux travaux d’Hipparque, ce qui en ferait la plus ancienne "carte" céleste connue et démontrerait, comme le disent les auteurs, « des preuves d’une curiosité astronomique inattendue dans l’Europe protohistorique ».


Le célèbre géant sculpté sur une colline en Angleterre est démasqué !

2000002982373Le géant de Cerne Abbas s'étend sur 55 mètres de long, sur une colline du Dorset en Angleterre.

Depuis des siècles, une étrange sculpture gravée sur une colline du sud-ouest de l'Angleterre fascine autant qu'elle suscite de questions. Sa création, remontant au Moyen Âge, aurait servi de point de repère aux troupes militaires combattant les envahisseurs vikings, et représenterait le héros de la mythologie grecque Hercule.

Figure

Une étrange figure gravée sur une colline du Dorset surplombe le village de Cerne Abbas, en Angleterre, depuis des siècles. Après des années de questionnements, les scientifiques ont réussi à déterminer l’âge approximatif de cette œuvre immense. 

Hercule

Elle daterait du Moyen Âge et semblerait être la représentation d’une figure mythologique bien connue : Hercule. Dans une étude publiée dans la revue Speculum en janvier 2024, les historiens et archéologues retracent l’histoire du géant de Cerne Abbas tout en essayant de décrypter son importance et son intérêt pour la société médiévale environnante.

Chercheurs

En 2021, les chercheurs diffusaient le résultat de leur datation portant sur l’âge du géant. Ce dernier avait été sculpté dans la roche, il y a environ 1 000 ans, entre 700 et 1 100 de notre ère. 

Origines

Les origines de la figure faisaient auparavant débat, certains historiens évoquant même une création durant la protohistoire. Mais que pouvait bien symboliser le géant, aux caractéristiques pour le moins étonnantes ?

Interprétation

L’interprétation s’avère relativement simple : il aurait été un point de ralliement des armées pour lutter contre les invasions vikings, stratégiquement situé à proximité de voies de communication.

2000002982373Pour identifier le géant de Cerne Abbas, les chercheurs ont comparé la figure à d'autres artefacts historiques retrouvés en Angleterre, datant de la même époque.

Combattants

Les combattants scandinaves menaient des raids dans l’Angleterre du haut Moyen Âge, affrontant les armées du Wessex qui tentaient de les repousser.

Caractéristiques

En comparant les caractéristiques du géant de Cerne Abbas avec des artefacts archéologiques provenant de sites à travers le sud de l’Angleterre, dont des objets provenant du trésor de Sutton Hoo, les historiens ont noté des ressemblances avec des représentations mythologiques.

Indice

Mais l’indice le plus prégnant est l’existence d’un manuscrit nommé Liber monstrorum de diversis generibus. Écrit par l’abbé Aldhelm de Malmesbury, il mentionne le géoglyphe d'Hercule, luttant contre des monstruosités.

Aldhelm

Aldhelm a fini sa vie vers 710… À seulement 16 kilomètres de Cerne Abbas. L’étrange sculpture retrouve ainsi (et probablement) son identité, après des siècles de mystère.



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Date de dernière mise à jour : 05/02/2024