Mystères 24
Que se serait-il passé si les dinosaures n'avaient pas disparu ?
Image d'illustration / À quoi aurait ressemblé le monde si les dinosaures ne s'étaient pas éteints il y a 66 millions d'années ?
L'être humain sera-t-il capable de régner sur la Terre aussi longtemps que les dinosaures, qui ont dominé terres, mers et airs pendant 170 millions d’années ? C’est peu probable. Et d’ailleurs, que serait devenu le monde si les dinosaures n’avaient pas disparu, il y a 66 millions d’années ? Une étrange et intéressante question qui nous amène à nous replonger dans l’histoire des dinosaures.
Monde
Mais à quoi aurait ressemblé le monde, justement, si l'on imagine un instant que les dinosaures n'aient pas disparu ? Aurait-il été très différent ? Aurait-on vu des dinosaures intelligents apparaître ? Et surtout, l'Homme se serait-il imposé comme il l'a fait aujourd'hui ?
Questions
Autant de questions qui n'auront jamais de réponse, mais auxquelles, grâce à nos connaissances actuelles de l'évolution et des processus évolutifs, on peut s'amuser à appliquer des scénarios crédibles.
Contexte
Recadrons tout d'abord le contexte scientifique. Les dinosaures représentent un clade de vertébrés tétrapodes (possédant deux paires de membres) de la classe des sauropsides, à laquelle appartiennent aujourd'hui les reptiles et les oiseaux.
Trias
Apparus il y a environ 240 millions d'années, au début du Trias, les dinosaures ont régné en maître sur la Terre jusqu'à la fin du Crétacé, il y a 66 millions d'années.
Années
Pendant ces quelque 170 millions d’années (pour comparaison, l'être humain n'existe que depuis 3 millions d'années), ils ont eu le temps d'expérimenter toutes les sortes de tailles, de morphologies, de moyens de défense et de locomotion.
Globe
Présents sur l'ensemble du globe, d'un pôle à l'autre, dans tous les types d'environnements, à la fois sur terre, dans les mers et dans les airs, les dinosaures ont marqué l'histoire terrestre bien plus fortement que n'importe quel autre groupe animal.
Règne
La longueur de leur règne est la preuve de leur formidable capacité d'adaptation. Car en 170 millions d'années, les dinosaures ont dû faire face à une multitude de changements.
Évolution
Évolution des surfaces continentales avec les mouvements tectoniques, variations extrêmes du climat, variations du niveau marin, crises volcaniques...
Contraintes
Malgré ces contraintes environnementales en constant changement, la diversité des dinosaures n'a fait que croître au fil du temps.
Lignées
Deux grandes lignées sont ainsi progressivement apparues : la lignée avienne, caractérisée par des petits dinosaures théropodes, et la lignée non avienne qui a notamment donné naissance aux nombreuses espèces de dinosaures géants.
Image d'illustration / Difficile de savoir comment auraient évolué les dinosaures en 66 millions d'années, mais il est probable que la lignée avienne et notamment les oiseaux ait été favorisée.
Crétacé
Jusqu'à la fin du Crétacé, les dinosaures occupent ainsi l'ensemble des niches écologiques. Ils sont véritablement partout. Jusqu'à cette catastrophe, qui mettra un terme à leur domination.
Astéroïde
Il y a 66 millions d'années, la chute d'un astéroïde va précipiter la fin de leur règne. La catastrophe environnementale que génère l’impact se cumule avec des conditions déjà dégradées par l’éruption massive des trapps du Deccan.
Extinction
C'en est trop, même pour ces champions de l'adaptation. C'est l'extinction, rapide et brutale.
Disparition
Si l'on caractérise souvent la limite Crétacé-Paléogène par la disparition des dinosaures, il faut cependant préciser que ne sont concernés par cette extinction de masse que les dinosaures non aviens.
Survécu
Nombreux sont les petits représentants de la lignée avienne à avoir survécu et prospéré ! Car oui, les dinosaures sont encore parmi nous. Ils nous submergent même, nous, mammifères, par le nombre d'espèces.
Oiseaux
Ce sont les oiseaux. Du point de vue phylogénétique, les oiseaux sont en effet bien des dinosaures théropodes, de la lignée avienne.
Dinosaures
Les dinosaures n'ont donc pas totalement disparu. Et c'est un premier élément scénaristique dans le cadre de notre question initiale : à quoi aurait ressemblé le monde si les dinosaures n'avaient pas disparu ?
Astéroïde
Supposons donc que l'astéroïde n'ait pas impacté la Terre, il y a 66 millions d'années et que les éruptions des trapps du Deccan aient été moins sévères qu'elles ne l'ont été. Étant donné le passif des dinosaures, il est déjà fortement probable qu'ils aient continué à dominer le monde jusqu'à aujourd'hui, en s'adaptant au fur et à mesure.
Les poules font partie des derniers représentants des dinosaures aviens.
Forme
Et visiblement, la forme la plus adaptable semble être celle des oiseaux. Il est donc envisageable, comme le décrivent Éric Buffetaut et Guillaume Lecointre que les dinosaures aviens aient vu leur diversification augmenter, au détriment, peut-être, des sauropodes géants.
Terre
La terre aurait donc peut-être fini par être dominé par des oiseaux possédant des formes et tailles encore plus diverses que ce que l'on connaît aujourd'hui, et par de petits théropodes rapides du type raptors. Mais ces animaux auraient-ils pu évoluer vers des formes intelligentes leur permettant de développer une technologie ?
Dale Russel
Dale Russel, un paléontologue, a imaginé comment les dinosaures auraient pu évoluer vers une forme intelligente, capable de produire des outils. Il s'agit du « dinosauroïde ».
Humanoïde
Une forme humanoïde bipède possédant un gros cerveau et des pouces opposables. Cette évolution, aurait-elle été possible ? Difficile à dire. Certains scientifiques, en tout cas, n'y croient pas. C'est le cas de Nicholas Longrich.
Espèces
L'évolution des espèces est, en effet, contrainte par certaines spécificités anatomiques et métaboliques qui vont orienter la direction d'évolution, tout en laissant la place à une certaine marge de manœuvre.
Cerveau
Durant leurs 170 millions d'années de règne, le développement du cerveau ne semble ainsi pas avoir été favorisé chez les dinosaures, au contraire des mammifères. Sur l'ensemble de leur règne, les dinosaures montrent en effet une masse cervicale, relativement faible par rapport à leur masse corporelle.
Mammifères
Les mammifères, quant à eux, présentent rapidement un gros cerveau par rapport à leur taille. Cela, signifie-t-il que les dinosaures auraient été condamnés à ne jamais évoluer sur le plan cognitif.
Intelligent
Impossible de le savoir. On note que certains oiseaux actuels possèdent en effet un cerveau assez gros pour leur taille et présentent un comportement que l'on peut dire intelligent, comme les corbeaux.
Lente
Et si, en réalité, les oiseaux avaient été, comme aujourd'hui, la forme évolué et intelligente des dinosaures ? Au final, leur évolution cognitive aurait été plus lente que la nôtre, mais rien ne dit qu'ils n'auront pas rattrapé leur retard dans quelques millions d'années...
Supplanter
D'ailleurs, si l'extinction n'avait pas eu lieu, quid des Hommes ? Les mammifères, auraient-ils été capables de supplanter les dinosaures ?
Diversité
Il ne faut pas oublier que les mammifères ne sont pas apparus après les dinosaures. Ils étaient d'ailleurs là bien avant eux. Au Trias, la diversité anatomique était même énorme chez les petits mammifères, qui étaient présents dans tous les milieux.
Proies
Ils ont donc évolué totalement en parallèle des dinosaures, dont ils n'étaient d'ailleurs pas seulement des proies. Certains fossiles montrent en effet que certains grands mammifères ont pu un temps être des prédateurs de dinosaures.
Image d'illustration / En 170 millions d'années d'évolution, les dinosaures ont développé un nombre incroyable de formes et de tailles.
Bilan
Sur le long terme, toutefois, le bilan est sans appel. En 170 millions d'années, les mammifères n'ont pas réussi à détrôner les dinosaures et il y a peu de chances qu'ils auraient réussi à les supplanter si l'extinction n'avait pas eu lieu.
Niches
Peut-être auraient-ils évolué à leur côté, mais l'occupation massive des niches écologiques par les dinosaures n'aurait pas laissé beaucoup de place pour le développement des mammifères. De fait, il est probable que l'être humain intelligent n'ait alors jamais vu le jour.
Conditions
L'évolution, c'est en effet une question de contraintes et de conditions environnementales (faune, flore, géographie, climat), mais aussi de chance, de hasard et d'opportunités.
Primates
C'est ainsi que la lignée humaine est apparue et a évolué à partir des primates, sur le continent africain, et uniquement dans cette région du monde, car les conditions y étaient favorables et que des opportunités évolutives se sont présentées au bon moment.
Écrit
Mais rien n'était écrit à l'avance. S'il est certain que l'extinction des dinosaures a favorisé le règne des mammifères, il n'est cependant pas évident qu'elle a été l'assurance de voir apparaître une espèce, la nôtre, douée d'une forte intelligence.
Sous-marin disparu près du Titanic : de nouvelles hypothèses
Le submersible Titan.
Une nouvelle théorie est avancée par des chercheurs sur la raison de l’implosion du Titan, le sous-marin de la société OceanGate qui transportait 5 personnes, en juin 2023 dans l’Atlantique.
OceanGate
En 2023, un sous-marin de la compagnie OceanGate disparaissait dans les profondeurs de l’océan Atlantique. Cinq personnes avaient embarqué ce jour-là, curieuses d’apercevoir l’épave du Titanic à 3 800 mètres de profondeur, englouti par les eaux glacées il y a plus de 100 ans.
Titan
Le 18 juin 2023, vers 9 h 30 heures locales, le Titan entame sa descente. Il doit refaire surface 7 heures plus tard. Mais au bout de 1 h 45, le contact est perdu.
Enquêtes
D’après les enquêtes, l’engin aurait implosé, tuant instantanément tous les passagers à bord. Des débris métalliques et humains sont alors retrouvés lors des fouilles.
Chercheurs
Les chercheurs ont publié, jeudi 11 avril 2024, leurs analyses dans la revue Proceedings of the National Academy of Sciences (PNAS), cité par Newsweek. Ils ont étudié comment les structures à parois minces, comme celle du Titan, peuvent se déformer en raison de minuscules imperfections de leurs matériaux.
Coque
La coque du Titan était notamment composée de fibre de carbone (et de titane). Or, ce matériau est connu pour connaître "d’inévitables imperfections" dans le processus de fabrication.
Matériau
Il s’agit d’un matériau "susceptible de se déformer."Les imperfections auraient été aggravées par les dommages accumulés lors des plongées précédentes du navire".
Roberto Ballarini
Ainsi, selon Roberto Ballarini, directeur de recherche et professeur de génie civil et environnemental, la coque du Titan a pu le rendre vulnérable aux "microflambages" et aurait donc provoqué l’effondrement de la structure du sous-marin.
Flambement
Mais qu’est-ce que le flambement ? Il s’agit d’un phénomène d’instabilité sous un effort de compression. Pour comprendre le phénomène de flambement, il faut prendre l’exemple d’une règle en plastique.
Traction
Si on la tient par les extrémités et que l’on tire vers l’extérieur (traction), la règle se cassera si les contraintes de traction deviennent supérieures à la solidité (résistance mécanique) du plastique.
Compression
Mais si on pousse la règle entre ses paumes de main (compression), la règle va se plier et se briser avec un effort bien plus faible que celui sollicité en traction. C’est ce phénomène que l’on nomme le flambage.
Structures
Les structures à parois minces comme celles de Titan, comme celles d’une voiture ou d’un avion, peuvent résister à de grandes pressions, mais sont toujours vulnérables à l’effondrement.
Résistance
De plus, la résistance d’une structure à la rupture par flambage est également affectée par la résistance et la rigidité du matériau à partir duquel elle est fabriquée.
Passagers
Les 5 passagers du Titan sont morts instantanément à cause de la pression dans les profondeurs des eaux. Le patron d’OceanGate et pilote de Titan, Stockton Rush, 61 ans, l’expert français du Titanic Paul-Henri Nargeolet, 77 ans, le milliardaire britannique Hamish Harding, 58 ans, et l’homme d’affaires pakistanais Shahzada Dawood, 48 ans, et son fils, Sulaiman Dawood, 19 ans, se trouvaient à bord.
Lyon : la Ficelle des Morts quand les cadavres prenaient le funiculaire
Le funiculaire, à son départ de Saint-Paul. Photo carte postale Coll. Bibliothèque Municipale de Lyon.
Son nom n’est pas des plus inspirants, sa fonction ne l’était pas plus. Le funiculaire Saint-Paul, surnommé « Ficelle des Morts », transportait au sommet de Fourvière, en plus des voyageurs, quelques morts encore frais destinés à reposer au cimetière de Loyasse.
Ficelle
La ficelle, ouverte en 1900, ferme dès 1937. Avant de connaître une seconde vie, auprès des communautés undergound, et occultes de Lyon...
Histoire
L’histoire de la Ficelle des Morts, ou du funiculaire Saint-Paul de son vrai nom, commence en 1900. Ou plutôt une poignée d’années auparavant, lorsque le projet est mis en branle.
CImetière
L’idée est alors de permettre de desservir le célèbre cimetière de Loyasse, aussi bien pour les morts que pour les vivants.
Corps
En effet, jusqu’alors, pour que les corps rejoignent leur dernière demeure, il leur faut être transporté par calèche hippomobile (tirée par des chevaux) depuis le bas de la colline de Fourvière. Une opération éreintante et longue.
Funiculaire
Dans le funiculaire un wagon sera ainsi réservé au transport des marchandises, et des corps. Quand le projet est présenté, c'est un peu « le paradis sur Terre, la ficelle transportera les morts des Hospices Civils de Lyon gratuitement. »
Construction
Dès 1896, la construction du funiculaire est déclarée d’utilité publique, pour se terminer en 1900, le 31 octobre de la même année, la ficelle relie Saint-Paul à Fourvière, ainsi que le tram qui permet de finir le trajet, jusqu’à Loyasse, sont officiellement inaugurés.
Morts
Un lancement qui signe le début des ennuis pour une ligne rapidement renommée "Ficelle des Morts". Un nom funeste qui ne va pas porter chance à son exploitant, la SPFL.
Ligne
La ficelle et le tram se trouvent être déficitaires dès la première année d’exploitation, bien loin de pouvoir rembourser les coûts de la construction, d’installation et d’exploitation, sans oublier l’entretien.
Déficitaire
Peu de personnes empruntent la ficelle, dès la première année, la ficelle est déficitaire. Le tunnel passe par le gruyère qu’est la colline de Fourvière. « Avec la basilique au-dessus, il y a des restes archéologiques, elle est gorgée d'eau par endroits...
Loyasse
Au niveau même de l'emplacement de Loyasse, (créé presque un siècle auparavant en 1807), on découvre assez rapidement que les corps s'y décomposent très mal, à cause de cette humidité ».
Problèmes
De nombreux problèmes structurels vont émailler la vie de la Ficelle, des éboulements dans le tunnel, des faiblesses structurelle. Si le projet a été vendu comme une panacée, la Ficelle prend rapidement un goût amer pour les investisseurs.
Contentieux
C'est une source de contentieux également pour les habitants de la colline, et plus particulièrement les pères maristes de la basilique de Fourvière. Ils ont vu leurs bâtiments trembler au moment des travaux du lancement, alors même qu'on leur avait dit qu'il n'y aurait pas de problèmes.
Exploitation
Très rapidement, c’est la compagnie des Omnibus et tramways de Lyon, gestionnaire du réseau de trams lyonnais, qui récupère l’exploitation de la ligne, et dès 1908 la SPFL est rachetée. La situation financière est loin de s’assainir pour autant, surtout avec la Première Guerre mondiale à l’horizon, et ses tragiques conséquences.
Trafic
Dans les années 1920, le trafic du funiculaire est interrompu, perturbé par des grèves, avant de reprendre avec une fréquence réduite. Les désastres financiers continuent de marquer la vie de la "Ficelle des Morts", dont personne n’aura jamais retiré aucun bénéfice.
Traditions
Le fait de bouger un corps via un nouveau système de transport peut-être perçu comme allant à l'encontre des traditions, et en braquer plus d'un. « Les convois hippomobiles, c'était la tradition. Et dans le cadre funéraire, quand on propose des innovations, Les gens restent frileux. »
Fermeture
Cette fermeture ne signe toutefois pas la fin pour la Ficelle, que plus personne n’utilise pourtant. D'une part, parce qu'elle a laissé quelques marques, la passerelle des quatre vents, si appréciée pour les balades autour de Fourvière, suit le tracé de l'ancien chemin de fer du tram de la Ficelle.
Occultistes
D'autre part, les urbexeurs et occultistes de la ville, eux, y ont peut-être trouvé leur compte… Bien évidemment, un tunnel souterrain, dans lequel transitaient les morts avant leur enterrement, attise l’imagination. Au point que des rumeurs de messes noires ou satanistes qui auraient lieu dans le tunnel se répandent.
Allégations
Difficile d’apporter une quelconque crédibilité à ces allégations. Lyon a un passé d'ésotérisme... Quand on se promène dans des sous-sols, on peut croiser des symboles. Rien d'étonnant dans des souterrains. Mais là, on parle d'un funiculaire, c'est loin d'être macabre, c'est un transport comme un autre. »
Accès
Avec ses accès régulièrement condamnés, pour des raisons de sécurité comme pour préserver son mobilier (et peut-être pour éviter les diaboliques satanistes), le tunnel est pourtant visité, dans l'illégalité, par des jeunes Lyonnais.
Urbex
Principalement, les pratiquants d’urbex (mot valise pour l’exploration urbaine, pratique qui consiste à se rendre dans des bâtiments abandonnés, des ruines ou des souterrains urbains) ou simplement ceux qui recherchent le grand frisson.
Entrées
Beaucoup de Lyonnais ont peut-être cherché ces entrées sur les deux collines avec plus ou moins de succès. Mais dans certains endroits, l'atmosphère n'est pas reposante ni rassurante, traces de passages, seringues, vêtements abandonnés, symboles sur les murs… la présence d'eau à l'entrée invitant à rebrousser chemin.
Caveaux
Reste malgré tout un élément de cette Ficelle que personne ne viendrait contester : sa destination. Le cimetière de Loyasse reste toujours ce « Père-Lachaise » lyonnais, où les caveaux très décorés des grandes familles côtoient les tombes des artistes et architectes de la ville, ou encore celle de Maitre Philippe.
Un mystérieux monument du Néolithique rempli d'armes découvert en Bourgogne
Vue aérienne du triple enclos.© Jérôme Berthet, Inrap.
C'est la première fois que ce type de structure est trouvé dans la région. C'est une découverte exceptionnelle qui vient d'être faite par l'Institut national de recherches archéologiques préventives (Inrap) à Marliens, près de Dijon, en Bourgogne.
Archéologues
Les archéologues ont mis au jour un drôle de monument en forme de forme de fer-à-cheval contenant tout un tas d'armes et d'ornements datant de plusieurs périodes historiques. Une découverte « sans précédent », soulignent les scientifiques.
Monument
Le monument protohistorique est constitué de trois enclos, avec en son milieu un enclos circulaire de 11 mètres de diamètre, encadré par deux autres structures.
Armes
Sur place, les archéologues ont trouvé des armes, des pointes de flèches en silex, des brassards portés par les archers ainsi qu'un briquet en silex et un poignard en cuivre.
Objets constituant la « panoplie » d’un archer campaniforme.© Pauline Rostollan, Inrap.
Objets
De quelle époque datent ces objets et ce monument singulier ? Les scientifiques tentent encore de répondre à cette question, en analysant notamment l'alliage de cuivre du poignard.
Artefacts
Cependant, certains artefacts pourraient être attribués à la culture campaniforme qui a émergé, il y a environ 4.500 ans. Les archéologues émettent également l'hypothèse que ces objets faisaient partie d'une sépulture, à cause de traces d'oxyde de fer sur l'un des brassards correspondant à de la pyrite, élément indispensable pour allumer un feu.
Site
Le site de Marliens, où des fouilles sont menées sur plus de 60.000 mètres carrés, est une véritable mine d'or (au sens figuré) pour les archéologues, qui y trouvent à la fois des signes d'occupation depuis le Néolithique jusqu'au premier âge du fer, qui a commencé vers 1.200 avant J.-C.
Des femmes du Néolithique ont été tuées selon les codes de la mafia italienne
Les chercheurs pensent que deux des femmes ont été tuées lors d'un sacrifice rituel. Nicolas Senegas/Alain Beeching.
Trouvés dans le sud-ouest de la France, ce sont les restes supposés d'une ancienne et mystérieuse pratique religieuse.
Squelettes
En 1985, trois squelettes de femmes étaient découverts dans le village de Saint-Paul-Trois-Châteaux, dans le sud-ouest de la France, dans une tombe ressemblant à un silo.
Jambes
Deux d'entre elles avaient les jambes recroquevillées, et étaient superposées et entrelacées de fragments de meule. L'emplacement et la curieuse position des squelettes avaient immédiatement intrigué les archéologues.
Pandémie
Lors de la pandémie de Covid-19, une équipe de scientifiques (dont l'un des chercheurs à l'origine de la découverte) s'est penchée sur le sujet, apportent des réponses aux questions que ces squelettes vieux de 5.500 ans ont soulevées il y a presque quarante ans.
Femmes
Les deux femmes, ce seraient auto-étranglées dans leur tombe après que leurs chevilles ont été attachées à leur cou. Cette méthode est aujourd'hui associée à la mafia italienne, qui a fait de l'« incaprettamento » (littéralement « ligotage ») la punition pour les traîtres.
Étude
L'étude apporte également une explication à ces meurtres. Grâce à une revue de littérature, les chercheurs ont identifié vingt cas similaires s'étant produits au cours des 2.000 ans du Néolithique entre l'Espagne et l'Europe centrale.
Restes
Les autres tombes contenaient des restes de femmes, d'hommes et d'enfants. Dans les faits, il pourrait y en avoir plus, mais aucun autre cas n'a pu être confirmé, faute d'informations suffisantes.
Sépulture
Reste à déterminer la raison d'une pratique aussi répandue. La sépulture de Saint-Paul-Trois-Châteaux se trouvait dans une structure en bois ovale dont les entrées étaient alignées avec la position du soleil lors des solstices d'hiver et d'été.
Chercheurs
Les chercheurs supposent qu'il s'agissait d'un point de regroupement pour fêter le changement des saisons, les sacrifices permettant d'assurer la fertilité des cultures à une époque marquée par l'apparition de l'agriculture.
Hypothèse
L'hypothèse est en partie confirmée par les fragments de meule, un des premiers rites agraires supposés étant la destruction de ces symboles de récolte.
Éric Crubézy
Le sacrifice n'est pas propre aux populations néolithiques européennes, d'autres civilisations à travers le monde y ont eu recours, tels que les Incas en Amérique du Sud. « Il y a toujours cette idée que là où quelqu'un meurt, les cultures pousseront », explique Éric Crubézy, qui fait partie de ceux ayant découvert les squelettes en 1985.
Rituels
Ces rituels sacrificiels, dédiés aux récoltes, pourraient ainsi être la preuve de l'existence d'une religion archaïque s'étendant de la Catalogne à l'Europe centrale et au nord de l'Italie.
Le fossile du plus grand reptile marin jamais observé
Les chercheurs ont estimé que cette créature de l’ère triasique, désignée sous le nom d’Ichthyotitan severnensis, pouvait mesurer entre 22 et 26 mètres de long.
Ils se promenaient sur une plage : un père et sa fille découvrent par hasard le fossile du plus grand reptile marin jamais observé.
Créature
Les chercheurs ont estimé que cette créature de l’ère triasique, désignée sous le nom d’Ichthyotitan severnensis, pouvait mesurer entre 22 et 26 mètres de long.
Plage
Justin et Ruby Reynolds, un père britannique et sa fille, ont découvert en mai 2020 sur une plage du Somerset en Angleterre, une mâchoire fossile appartenant à un gigantesque reptile marin vieux de 202 millions d’années. Ce qui pourrait être le plus grand reptile marin jamais connu.
Reptile
Justin et Ruby Reynolds résidant à Braunton en Angleterre, ont découvert les restes fossilisés d’un reptile marin préhistorique. En mai 2020, ils ont trouvé un morceau de la mâchoire d’un ichtyosaure géant sur une plage à Somerset, au nord de Bristol, . Il était enseveli dans une pente de boue.
Découverte
"C’était vraiment génial de découvrir une partie de ce gigantesque ichtyosaure. Je suis très fière d’avoir joué un rôle dans une telle découverte scientifique".
Grand
Ce reptile marin pourrait avoir mesuré plus de 25 mètres de long, ce qui en fait le plus grand jamais découvert. Un premier fossile de cette même espèce avait été découvert en 2016 plus loin sur la même côte par Paul de la Salle, un collectionneur.
Dean Lomax
Justin et Ruby ont fait part de leur découverte au docteur Dean Lomax, paléontologue à l’Université de Manchester. "J’ai été stupéfait par cette découverte. En 2018, mon équipe, dont fait partie Paul de la Salle, a étudié et décrit la mâchoire géante de Paul et nous espérions qu’un jour un autre spécimen serait mis au jour", raconte-t-il.
Scientifique
Le scientifique était "impressionné" par le fait que les deux amateurs aient "correctement identifié la découverte comme étant une autre énorme mâchoire d’ichtyosaure". Il a invité les deux promeneurs à rejoindre son équipe afin "d’étudier et de décrire ce fossile".
Chercheurs
Aucun autre fossile d’Ichthyotitan n’a été mis au jour, mais les chercheurs ont pu reconstruire son apparence en s’appuyant sur d’autres représentants de sa famille, notamment le Shonisaurus de Colombie-Britannique, au Canada.
Taille
"Chez le T. rex, le sur l'angulaire mesure plus d’un demi-mètre de long. Celui découvert par Ruby et son père s’étendait sur plus de deux mètres. Cela témoigne non seulement de la taille immense de l’animal, mais également de sa puissance de morsure considérable", a souligné Waldron, fondateur du musée itinérant sur les dinosaures.
Le FBI à la recherche du yéti : retour sur une enquête atypique
Image d'illustration / "L'abominable homme des neiges".
Des documents secrets du FBI portant sur "Bigfoot" (ou "yéti", "sasquatch") ont été déclassifiés et montrent que depuis plus de 40 ans, le service de renseignements le plus prestigieux au monde enquête sur l'abominable homme des neiges
Abominable
"L'abominable homme des neiges" aussi appelé le "migou" ("homme sauvage", terme utilisé au Bhoutan), le "sasquatch" (ou "géant velu", terme utilisé au Canada), le "barmanou" (terme utilisé au Pakistan) fait de nouveau parler de lui. Les documents concernant cette enquête ont été déclassifiés.
Yéti
Intéressant, voire inquiétant, de constater que même le prestigieux FBI enquête sur le yéti. Existe-t-il ? D'où vient-il ? Le FBI n'est bien sûr pas le premier à s'y intéresser et ne sera pas le dernier.
Atlas
En 1975, le corps du génie de l'armée de terre américaine publie un vaste atlas de la faune et de la flore des Etats-Unis. Et on y trouve avec surprise les apparitions du yéti à divers endroits d'Amérique du Nord. En 1976, un passionné s'adresse au FBI pour enquêter sur le Yéti ; Jay Cochran, alors assistant du directeur du FBI, reçoit la demande.
Peter Byrne
Peter Byrne dirige le Bigfoot Information Center and Exhibition dans l'Oregon, créé en 1970 et soutenu par une faculté de Boston, l'Academy of Applied Science, et cette demande est bien sérieuse.
Documents
On trouve dans les documents déclassifiés la lettre envoyée par Peter Byrne au FBI. Il envoie donc un échantillon de ce qui pourrait être de la peau de yéti, avec une quinzaine de poils accrochés.
Recherches
Mais pourquoi les années 1970 ? Il s'agit de la grande époque des recherches réalisées sur le Bigfoot après le relais de ce petit film tourné par Roger Patterson et Robert Gimlin, en 1967 en Californie. Cette vidéo est à l'origine d'une controverse : est-ce un homme ou un véritable Bigfoot ?
Échantillon
Alors que le FBI s'occupe habituellement des enquêtes et investigations criminelles, il se penche exceptionnellement sur cet échantillon. Mais quand les résultats arrivent, c'est une déception : ce sont des poils et de la peau provenant d'un animal de la famille des cerfs.
L'armée indienne assure avoir découvert des traces du Yéti, dans l'est du Népal, mesurant 32 pouces sur 15 (81 cm sur 38 cm), près du camp de base de Makalu, le 9 avril 2019.
Chasseur
Peter Byrne est aujourd'hui encore un chasseur de Bigfoot actif, bien que cela soit devenu un hobby plus qu'une recherche à plein temps.
Étude
En avril 2023, c'était l'Inde qui relançait la légende avec une étude des empreintes mystérieuses postées sur le compte Twitter de l'armée.
Fourrure
"Le yéti est deux fois plus grand qu'un être humain, il a une longue fourrure, les anciens lui donnent la tête d'un singe. Tu peux le repérer à l'odeur depuis très loin et dans son dos, il y a une poche. Si tu venais de te faire attraper par le Yéti, il te mettrait dans sa poche afin de mieux te transporter".
Théories
Plusieurs théories circulent sur le yéti : il serait le descendant de l'homme de Néandertal, ou une survivance des singes de la Préhistoire.
Project
D'autres études sérieuses ont été lancées pour découvrir la réalité de l'existence du yéti, comme le Collateral Humanoid Project : Lancé en 2012 par des chercheurs des universités d’Oxford et de Lausanne, avec à leur tête, le généticien Bryan Sykes et le zoologue Michel Sartori, le projet consistait à séquencer et à décrypter le génome mitochondrial du yéti.
Scientifiques
Les scientifiques ont lancé un appel à toutes les personnes détenant des échantillons appartenant au yéti, à bigfoot ou toutes autres créatures s'en approchant. Les résultats de cette étude sont publiés deux ans plus tard dans la revue scientifique Proceedings of The Royal Society.
Échantillons
À part deux échantillons sur 36 envoyés ils proviennent d'animaux connus. Les deux restants proviennent, respectivement d'un animal tué dans les années 1970 en Inde et d'un prétendu "nid de yétis" au Bhoutan.
Ours
Ils appartiennent toutefois à la même espèce : un ours préhistorique que l’on croyait disparu depuis 40 000 ans, raconte l'enquête.
Bryan Sykes est un professeur de génétique humaine à l’Université d’Oxford.
Planète
"Il est partout sur la planète : partout, mais nulle part aussi. Mais le fantasme va loin" notait Hélène Roussel durant sa chronique. Et il est vrai que l'on peut encore s'interroger maintenant sur l'intérêt de faire de telles recherches sur le yéti et sur son existence probable ou avérée.
Créatures
Ces recherches passionnent encore autant les amateurs et scientifiques. Cette passion qui ne concerne pas uniquement le yéti, mais toutes les créatures mythologiques ou fantastiques, est née la cryptozoologie, qui consiste à étudier ces créatures.
Croyance
Mais de la croyance scientifique ou pseudoscientifique au complot en passant par les théories abracadabrantesques, et pour paraphraser Mulder et Scully : la vérité est ailleurs.
La plus grosse pépite d'or jamais trouvée en Angleterre
La pépite d'or nommée "Hiro’s Nugget", pesant 64,8 grammes, découverte dans la région de Shropshire Hills en Angleterre en mai 2023.
Richard Brock, un amateur de détection de métaux, participait à une expédition lorsqu'il a trouvé une pépite d'or d'une valeur de 30.000 livres sterling, soit plus de 35.000 euros.
Richard Brock
Un sacré veinard ! Richard Brock, un amateur de détection de métaux, a trouvé la plus grosse pépite d'or jamais découverte en Angleterre dans le comté de Shropshire, et ce, en seulement 20 min au moyen d'un appareil "défectueux", a rapporté The Guardian.
Machine
"La machine que j'utilisais était plutôt kaput, elle ne fonctionnait qu'à moitié", a déclaré Richard Brock au quotidien britannique.
Équipement
"Cela montre simplement que l'équipement que vous utilisez n'a pas vraiment d'importance. Si vous marchez sur la découverte et êtes suffisamment attentif à ce qui pourrait se cacher sous le sol, cela fait toute la différence" a-t-il ajouté.
Expédition
Richard Brock, 67 ans, est détectoriste depuis 35 ans. À l'occasion d'une expédition collective organisée en mai 2023 sur les terres agricoles, des collines du Shropshire, l'explorateur arrive avec près d'une heure de retard.
Retard
"En fait, je suis arrivé avec une heure de retard, pensant avoir manqué l'action", a déclaré Brock à The Guardian. "Tout le monde avait un équipement ultramoderne et je me suis retrouvé avec trois vieilles machines, dont l'une s'est emballée sur-le-champ".
Pépite
Vingt minutes plus tard, Richard Brock déterre une énorme pépite d'or de 64,8 grammes enfouie à environ 13 à 15 centimètres sous terre. Le métal, baptisé "Hiro's Nugget" (le nugget de Hiro), d'une valeur de 30.000 livres, soit plus de 35.000 euros est considéré comme la plus grande pépite d'or jamais découverte sur le sol anglais.
Trésor
"Je n'arrivais pas à y croire. Je suis arrivé en retard et je ne suis resté que quelques minutes alors que cette chasse au trésor était censée durer toute la journée".
Site
La pépite a été déterrée sur un site où se trouvait une ancienne voie ferrée près du village de Much Wenlock en Angleterre.
Cette particule flottant dans l'air pourrait être une des causes d'Alzheimer
La pollution atmosphérique a un rôle à jouer concernant la maladie d'Alzheimer.
De nouvelles recherches, menées par l'Université technologique australienne, ont été faites sur les minuscules particules magnétiques qui flottent dans l'air qui nous entoure. Publiés dans la revue ScienceDirect, les résultats pourraient aider les scientifiques à comprendre les causes de la maladie d'Alzheimer.
Recherches
En effet, malgré de nombreuses recherches sur cette maladie dégénérative qui touche 900.000 personnes en France, les spécialistes ne connaissent pas vraiment son origine. « Ils savent cependant qu'un pourcentage infime de personnes qui ont développé la maladie en ont hérité, ce qui signifie que la plupart des gens l'ont contractée d'une autre manière ».
Études
Des études antérieures avaient démontré que vivre dans des zones très polluées semblait être un facteur de risque de développer la maladie.
Professeurs
Les professeurs à l'origine de la découverte ont alors commencé à explorer les effets de la pollution de l'air sur le cerveau des souris.
Rongeurs
Les petits rongeurs ont été exposés à des nanoparticules de magnétite, de fer et d'hydrocarbures diesel pendant quatre mois.
Équipe
L'équipe a ensuite observé une formation de plaques amyloïdes (lésions dans le cerveau associées à la maladie) ainsi que des changements au niveau du comportement, comme la perte de mémoire et la désorientation.
Magnétite
Les chercheurs ont également découvert que les souris et nos neurones réagissaient lorsqu'ils étaient exposés à de la magnétite, causant « notamment une inflammation et un stress oxydatif, deux facteurs contribuant à la démence », souligne le média.
Gaz
La magnétite est un produit industriel vraiment très courant, qui se trouve également dans les gaz d'échappement des véhicules. Les minuscules particules du polluant s'accumulent dans le cerveau et affecteraient le fonctionnement cognitif des individus.
Rocca Sparvièra : le village fantôme
Rocca Sparvièra, la roche de l’épervier.
Ce village médiéval, perché à plus de 1100 mètres d’altitude, est abandonné depuis 1723 ! Village fantôme aux murailles en lambeaux, Rocca Sparvièra offre une ambiance surprenante.
Rocher
Littéralement, "rocher des éperviers", ce site, perché à 1 100 m d’altitude, surplombe la vallée du Paillon de Contes à l’Est, les gorges de la Vésubie à l’Ouest (village de Duranus et le Saut des Français) ainsi que l’échancrure abrupte du col Saint-Michel au Sud.
Maîtrise
C’est dire la maîtrise absolue des voies de passage en contrebas. La position du village sur un promontoire rocheux est stratégique pour l’époque. La vue est superbe. Le chemin d’accès, même s’il ne présente pas de danger peut donner le vertige.
Apogée
On aura quelque difficulté à imaginer qu’à son apogée, Rocca Sparvièra compta jusqu’à 350 habitants, la communauté étant dotée d’une administration, d’une seigneurie, d’un notaire, d’un curé…l’église du village, la chapelle Saint-Michel fut restaurée dans les années 1920. Malgré tout, on distingue très bien une cinquantaine de maisons en ruine.
Rocca Sparvièra.
Village
Le village fut endommagé par des tremblements de terre en 1564, 1612 et 1618. Néanmoins, la cause de l’abandon du village est le tarissement de la source, qui alimentait le village en eau. La source s’est tarie en 1723.
Légende
Une légende nous dit que la cause de tous les maux du village est la malédiction du site prononcée par la reine Jeanne 1ère. La légende nous dit qu’après l’assassinat de son mari André de Hongrie dont elle est soupçonnée d’en être une des partie prenantes, la reine Jeanne se réfugie au château de Rocca Spavièra en 1348.
Messe
Selon la légende, elle se rend à la messe de Noël au village de Coaraze. En revenant dans la nuit, elle trouve ses enfants jumeaux poignardés par ses ennemis disposés sur la table du souper de Noël. De colère, elle incendie le château et maudit le village.
Reine
La reine Jeanne est Jeanne 1ère reine de Naples, comtesse de Provence et princesse d’Achaïe. Elle est née en 1326, elle hérite du royaume de son grand-père Robert d’Anjou en 1343 alors qu’elle est encore mineure.
Intrigues
Très vite, apparaissent des intrigues de toutes sortes ou même des conflits ouverts. Car Jeanne est la seule héritière de Robert le Sage contre toute attente.
Assassiné
En effet, le mari de Jeanne 1ere a bien été assassiné en 1345, il a 17 ans et la reine Jeanne 18. Les historiens sont divisés sur l’implication de la reine Jeanne à cet assassinat.
Roi
Le roi de Hongrie en profite pour envahir le royaume de Naples, la reine Jeanne se réfugie alors en Provence entre le 15 janvier 1348 et le 17 août 1348… Pas de Noël entre ces 2 dates !!! L’histoire retient que la reine Jeanne n’ a pas eu d’enfants… Donc pas de jumeaux non plus !!
Montée depuis le Col Saint-Michel.
Balade
Si vous faites la balade depuis Coaraze vous comprendrez aussi que ce n’était ni prudent ni réaliste de rentrer directement de la messe de minuit vu l’escarpement des chemins et la durée du trajet. La popularité réelle de la reine Jeanne à l’époque est à l’origine de plusieurs légendes en Provence !
Un artefact médiéval inhabituel révèle un pont entre différentes civilisations
Image générée par intelligence artificielle représentant un astrolabe. Elle n'a pas de valeur informative.
Un astrolabe fabriqué en territoire musulman durant le Moyen Âge a révélé des spécificités inhabituelles sur ce type d'objet : des glyphes hébraïques et latins ! Une découverte exceptionnelle qui pourrait témoigner d'un véritable réseau d'échanges savants autour du bassin méditerranéen à cette époque.
Astrolabe
Précieusement conservé par la Fondazione Museo Miniscalchi-Erizzo de Vérone, un astrolabe médiéval s'est révélé être bien plus qu'un « simple » instrument de mesures astronomiques.
Appareil
L'appareil, datant du XIe siècle, est passé au crible des analyses du Dr. Federica Gigante, officiant à l'Université de Cambridge.
Étude
Dans une étude publiée dans la revue Nuncius le 1er mars 2024, l'historienne livre ses observations et ses hypothèses. Une singularité de l'appareil a notamment suscité un vif intérêt chez l'Universitaire.
Gravé
Il est gravé d'inscriptions en latin, en arabe et en hébreu. Une spécificité qui laisse supposer que l'objet aurait largement circulé dans le sud de l'Europe et autour du bassin méditerranéen. Il serait passé de main en main, avant de finir dans la collection d'un noble Italien du XVIIe siècle.
Un astrolabe vieux d'environ neuf siècles. / Image d'illustration.
Savants
Dès l'Antiquité grecque, les savants élaborent des projections et des cartographies du cosmos, provoquant la création d'objets propres à l'astronomie au cours des siècles. Si l'astrolabe et des mécanismes analogues existent au Moyen Âge, c'est à cette époque que son utilisation connaît un véritable renouveau.
Instruments
Dès le IXe siècle, quantité d'instruments astronomiques sont ainsi créés sous la dynastie Abbasside, si bien que les musées ne manquent pas d'astrolabes médiévaux.
Provinces
L'artefact conservé à Vérone provient lui aussi de l'une des provinces du califat islamique durant son âge d'or. Le Dr. Gigante relève notamment la ressemblance des caractères arabiques avec le style de réalisations d'un certain Ibrāhim ibn Sa'īd al-Sahli, résidant à Tolède, entre 1018 et 1085.
Phrases
Certaines phrases semblables à des instructions se réfèrent aux latitudes de Tolède et de Cordoue, deux villes situées respectivement au centre et au sud de l'Espagne.
Origines
Gravées sur la plaque originale, elles permettent d'authentifier les origines de l'astrolabe, probablement fabriqué au XIe siècle dans la péninsule ibérique.
Plaques
Sur la base de l'astrolabe, viennent se superposer des plaques plus récentes, apposées durant les siècles suivant sa création. Une phrase en arabe renvoie ainsi à une latitude nord-africaine, pouvant se situer au niveau de l'actuel Maghreb.
Glyphes
Mais des glyphes en hébreu démontrent que l'astrolabe a changé de propriétaire au fil du temps, tout en traversant plusieurs régions du bassin méditerranéen. Si les astrolabes étaient relativement répandus au cours du Moyen Âge, ils étaient des objets onéreux destinés à une partie restreinte de la population.
Le verso de l'astrolabe de Vérone permet d'observer plusieurs types de caractères, rédigés en différentes langues.
Mécanisme
Cependant le mécanisme de Vérone pourrait avoir été utilisé par des personnes n'utilisant pas couramment des astrolabes. Le Dr. Gigante explique que certains chiffres sont entièrement rédigés (7 devants « sept »), une pratique peu commune, les astronomes arabes n'ayant pas recours à de telles translittérations.
Structure
La structure globale de l'araignée de l'astrolabe de Vérone confirme qu'il a été conçu dans une province d'al-Andalus, mais certains éléments trouvables sur cette partie du cadran renvoient à l'araignée de l'astrolabe de Barcelone, datant du Xe siècle et marqué de caractères carolingiens.
Puzzle
L'instrument préservé par la Fondazione Museo Miniscalchi-Erizzo est un puzzle de 19 centimètres de diamètre, une véritable énigme qui s'étend à travers les siècles.
Voyage
S'il finit son voyage au XVIIe siècle dans le nord de l’Italie dans les mains du noble véronais Ludovico Moscardo, l'astrolabe de Vérone aura eu une longue et riche histoire. Fascinant objet d'études, ce mécanisme ancien est le marqueur d'une véritable passation de savoirs dans l'Europe du Moyen Âge.
Grotte de Veryovkina : le point le plus proche du centre de la Terre
La grotte de Veryovkina, située dans le massif de l'Arabika en République russe d'Abkhazie, est la grotte la plus profonde mesurée sur Terre à ce jour.
La grotte de Veryovkina, située dans le massif de l'Arabika de la République russe d'Abkhazie, est la grotte la plus profonde mesurée sur Terre à ce jour. Jusqu'à présent, sa profondeur n'avait pas été explorée.
Grotte
La grotte de Veryovkina, située dans le massif de l'Arabika en République russe d'Abkhazie, est la grotte la plus profonde mesurée sur Terre à ce jour. Avec une profondeur de 2 223 mètres, elle dépasse de peu la grotte voisine Krubera-Voronia, qui détenait le précédent record de 2 197 mètres.
Le voyage aller-retour dure environ une semaine pour les spéléologues professionnels et reste incroyablement risqué.
Découverte
Cette grotte a été découverte en 1968, mais ce n'est qu'en 2018 qu'elle a été explorée jusqu'à son point le plus bas, après des décennies d'expéditions spéléologiques. L'entrée se trouve entre deux montagnes, la Forteresse et le Parapluie, dans une zone reculée et difficile d'accès.
Fond
Pour atteindre le fond de la grotte, les spéléologues doivent affronter plus de 6 kilomètres de galeries et tunnels, certains inondés ou étroits, et surmonter de grandes parois verticales, des siphons et des lacs souterrains.
Voyage
Le voyage aller-retour dure environ une semaine pour les spéléologues professionnels et reste incroyablement risqué. De par ses caractéristiques, la grotte de Veryovkina est un écosystème extraordinaire, avec des rivières et des concrétions.
Scientifiques
Les scientifiques espèrent découvrir des chambres ou des accès qui mèneront encore plus profondément et étudier la géologie et la biologie de cet environnement unique.
Massif
La grotte de Veryovkina est l'une des quatre grottes les plus profondes du monde, toutes situées dans le massif de l'Arabika, en Abkhazie.
Caucase
Cette région du Caucase du sud-est considérée comme l'une des zones karstiques les plus importantes de la planète, avec plus de 400 grottes connues. Mais on pense qu'il en existe beaucoup d'autres, encore complètement inexplorées.
Jules Verne
La grotte de Veryovkina, le point le plus proche du centre de la Terre. L'un des rêves les plus chers de Jules Verne, publié dans son roman de 1864 "Voyage au centre de la Terre", était de pénétrer à l'intérieur de la Terre.
Profondeurs
Bien que la grotte de Veryovkina ne nous mènera pas à de telles profondeurs, elle nous permettra d'atteindre le point que l'on sait être le plus proche du centre de la planète.
En 1968, la grotte a été découverte par des spéléologues russes de la ville de Krasnoïarsk, qui ont réussi à atteindre une profondeur de 115 mètres.
Spéléologues
En 1968, la grotte a été découverte par des spéléologues russes de la ville de Krasnoïarsk, qui ont réussi à atteindre une profondeur de 115 mètres.
Groupe
Déjà en 1986, un nouveau groupe venu de Moscou et dirigé par Oleg Parfenov a réussi à atteindre l'impressionnante profondeur de 440 mètres.
La grotte de Veryovkina.
Incursions
Depuis 2015, une série de nouvelles incursions du groupe Spéléo de Perovo a déterminé que la grotte était plus profonde, atteignant à plusieurs reprises de nouveaux objectifs de descente jusqu'à atteindre le record de 2 212 mètres en mars 2018 et enregistrer un système de tunnels souterrains de plus de 6 000 mètres.
Expéditions
Ces expéditions ont pu constater que le tronçon d'entrée de cette grotte mesure 3 mètres sur 4 mètres. En 1968, la grotte a reçu le nom de S-115, qui a ensuite été remplacé par P1-7.
Alexandre Verëvkin
En 1986, elle a été renommée en prenant le nom de l'explorateur et plongeur de grottes Alexandre Verëvkin. Verëvkin est décédé en 1983 lors de l'exploration d'un siphon dans la grotte de Su-Akan, située dans le massif de Sary-Tala, actuelle Kabardino-Balkarie, dans le sud de la Russie.
Les carrières de la Croix-Rousse
Service archéologique de la Ville de Lyon.
Les carrières de la Croix-Rousse sont un vaste réseau de galeries souterraines situées sous le quartier de la Croix-Rousse à Lyon. Elles ont été exploitées pendant des siècles pour extraire la pierre de taille calcaire, un matériau de construction utilisé pour de nombreux bâtiments de la ville.
Carrières
L'exploitation des carrières de la Croix-Rousse a débuté à l'époque romaine et s'est poursuivie jusqu'au début du XXe siècle.
Pierre
La pierre extraite des carrières était utilisée pour construire des maisons, des églises, des ponts et d'autres bâtiments à Lyon et dans ses environs.
Réseau
Les carrières de la Croix-Rousse s'étendent sur plusieurs kilomètres et atteignent une profondeur de plus de 30 mètres. Elles sont constituées d'un réseau complexe de galeries et de chambres qui s'étendent sous le quartier de la Croix-Rousse.
Exploitation
L'exploitation des carrières de la Croix-Rousse a eu un impact important sur le développement de Lyon. La pierre extraite des carrières a contribué à donner à la ville son aspect unique et a permis la construction de nombreux monuments emblématiques.
Histoire
L'histoire de Lyon, alors appelé Lugdunum (colline de la lumière ou colline des corbeaux) commence sous les Romains au Ier siècle avant Jésus Christ.
Cité
Durant les premières décennies de l'Empire romain, la cité rhodanienne construit un grand nombre d'équipements prestigieux.
Bâtir
Pour bâtir cette ville, des carrières ont été ouvertes dans le granite de la Croix-Rousse et les gneiss de la rive droite de la Saône. À partir du milieu du Ier siècle, l'emploi du choin venu d'Ain et d'Isère se développe.
Constructions
Pour les constructions plus prestigieuses, des marbres ou des granites précieux sont importés de tout l'Empire, et même d'Égypte.
Fermées
Les carrières de la Croix-Rousse sont fermées au public pour des raisons de sécurité. Cependant, il est possible de les visiter dans le cadre de visites guidées organisées par des associations spécialisées.
Date de dernière mise à jour : 11/05/2024
