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Mystères 3

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L'histoire des mines du val d'argent

2000002982373Plus de 1 000 entrées de travaux miniers dans la vallée.

Au cœur du Massif, des Vosges se sont produit une conjonction d’événements géologiques heureux qui contribuèrent à doter la vallée de Sainte-Marie-aux-Mines, en Alsace, des plus riches filons argentifères de notre pays. 

Argent

L’argent y remplit les fentes de la terre, le cuivre, le zinc, le cobalt, l’arsenic, l’antimoine, et bien d’autres métaux, leurs combinaisons apparaissent dans pas moins de 150 espèces minérales.

Hommes

Très tôt, les hommes surent tirer de l’ouvrage de ces profusions. Les « inventeurs » des mines furent les moines d’Echery, disait la chronique.

Vestiges

L’archéologie, aujourd’hui, le confirme : les vestiges anciens dans le Val d'Argent remontent au moins à la première moitié du Xe siècle et le moine Bidulphe en était l’initiateur.

Puits

On voit alors d’impressionnants chapelets de puits qui s’égrènent sur les crêtes des filons. Peu à peu, au fil du temps, les travaux s’enfoncent et perdurent malgré les guerres et les récessions du Bas Moyen Âge.

Découvertes

À l’aube du XVIe siècle, le génie de l’argent s’emballe. Les découvertes font grand bruit : près de 3 000 mineurs affluent d’Europe Centrale !

Savoir

Ils apportent leur savoir-faire, fruit d’une véritable révolution technologique. Ils vont modeler un nouveau Val d’Argent. son sous-sol, son paysage, son architecture, ses traditions.

Seigneurs

Les Seigneurs de Ribeaupierre d’une part, vassaux de la Maison d’Autriche, les Ducs de Lorraine en rive gauche du val, se partagent les richesses.

Filons

En un siècle, une quarantaine de filons sont vidés sur des hauteurs considérables. Mais commence alors un lent déclin : les eaux affluent dans les fonds, les réserves s’amenuisent, les cours de l’argent s’effritent...

2000002982373Plus de 1 000 entrées de travaux miniers dans la vallée.

Cobalt

Et les mines reposèrent ainsi trois-quarts de siècle. La découverte du cobalt (dont on tire la couleur bleue) est le déclic d’une reprise. 

Bruits

À nouveau les bruits d’outils retentissent sous terre ; des techniques nouvelles permettent aux exploitants de descendre encore plus bas.

Trouvailles

Mais les trouvailles fabuleuses se font rares, les rendements ne sont plus ce qu’ils étaient. La Révolution Française met un terme à cette dernière époque de relative prospérité.

Échecs

Les XIXe et XXe siècles ne sont qu’une suite d’échecs, qu’explique une méconnaissance des travaux anciens, mais aussi l’épuisement des filons de Sainte-Marie-aux-Mines.

Héritage

On découvre encore à présent l’héritage de ce passé prestigieux. Depuis 40 ans, les archéologues-spéléologues ont surmontés les obstacles qui entravaient l’exploitation des vestiges enfouis dans le sous-sol.

Patrimoine

Ils ont élaboré une approche pluridisciplinaire du patrimoine minier faisant appel à la fois à l’Histoire, à l’Archéologie et aux Sciences de la Terre.

Galeries

À ce jour, plus de 70 km de galeries et de puits ainsi que de nombreux sites de surface sont connus et livrent leurs secrets. Reste à compléter les nombreuses zones d’ombres qui jalonnent encore cette aventure humaine.


Un mystérieux coffre découvert à Rouen en 2021

2000002982373Un mystérieux coffre découvert sous la statue de Napoléon à Rouen.

Lorsque la statue de Napoléon, à Rouen, a été enlevée en juillet dernier pour être restaurée, un coffre a été découvert dans le socle, avec à l’intérieur des liasses de documents et un cylindre en laiton, des objets qui gardent encore leur mystère.

Secret

Le secret était bien gardé. Lorsque début juillet, les services de la ville de Rouen ont déposé la statue de Napoléon place de l’Hôtel de ville à cause de la patte fissurée du cheval, ils ont découvert un coffre dans le socle, remontant au XIXème siècle. 

Elizabeth Labaye

Elizabeth Labaye conseillère municipale déléguée au patrimoine/matrimoine et archives municipales, se souvient : « C’était une surprise, mais il semble que les fondeurs font assez souvent cela, laisser leur signature ou d’autres éléments. »

Coffre

Le coffre reste donc plusieurs mois entreposé dans les locaux de la mairie avant d’être ouvert le 16 décembre 2021 par des spécialistes. 

Documents

Ils tombent sur des liasses épaisses de documents. On peut y voir sur le dessus « des noms en colonnes et nous pensons qu’il s’agit des donateurs qui ont contribué à ériger la statue de Napoléon », avance Elizabeth Labaye.

2000002982373Des parchemins dans un mystérieux coffre.

Coffre

Mais tous sur place se gardent bien d’y toucher : le coffre est imbibé d’humidité et les liasses sont très abîmées.

Transposées

Elles sont donc transposées dans un local des archives départementales. « Il fallait les mettre à une température particulière, pour qu’elles ne sèchent pas à l’air », explique la conseillère municipale. 

Mairie

La mairie de Rouen, qui travaille sur ce dossier avec la Direction régionale des affaires culturelles (Drac), est en relation avec des restaurateurs de parchemins pour voir « comment on va essayer de sauver ces documents. »

Histoires 

Elizabeth Labaye ne pense pas qu’il y ait dedans d’ « histoires affriolantes » sur Rouen et les Rouennais de l’époque, mais « c’est intéressant », ajoute-t-elle, « car ça fait partie du patrimoine historique de la ville » .Dans le coffre a également été découvert un tube en laiton, de moins de 20 centimètres. 

Ouvrir

« On voulait s’assurer de la manière dont on allait l’ouvrir » mais il résonne quand on le secoue . 

Pièces 

« Ça m’étonnerait qu’on enferme des pièces d’or dans un coffre de socle de statue, dit en riant la déléguée au patrimoine, « mais peut être une pièce ? Ou une médaille ? On vous tiendra au courant quand on ouvrira ce petit tube en laiton ! »

Napoléon

En attendant, Napoléon sur son cheval patiente en lieu sûr, dans une fonderie des Yvelines. 

Restauration

L’appel d’offres pour sa restauration a été lancé, la réponse devrait tomber en mars et la statue en bronze de 7 tonnes devrait être d’aplomb à la fin de l’été, Napoléon retrouvera-t-il la place de l’Hôtel de Ville ?

Maire

Le maire de Rouen, Nicolas Mayer Rossignol, n’a pas caché son désir de voir une figure féminine Gisèle Halimi notamment lui succéder. Une consultation des habitants doit être lancée en septembre à ce sujet.

Déboulonnage

« Il ne s’agit en aucun cas de déboulonnage ou de non-respect de Napoléon, prévient Elisabeth Labaye, la preuve en est qu’on restaure la statue, mais aussi un coffre et son contenu !».


Nebiri un dignitaire égyptien vers le XVe siècle avant JC

2000002982373Source : Médecine légale virtuelle / Nebiri.

Nebiri était un ancien dignitaire égyptien qui a vécu à l'époque de la 18e dynastie, correspondant au règne du pharaon Thoutmosis III (1479-1425 av. J.-C.). 

Momie 

Maintenant, en termes d'archéologie, la momie de Nebiri a présenté le plus ancien cas d'insuffisance cardiaque chronique due à l'athérosclérose (avec une grave maladie des gencives). 

Reconstruction

Mais au-delà des rapports modernes, il y a presque un sentiment de justice poétique en ce qui concerne l'histoire et la reconstruction de la momie de Nebiri.

Décédé

Pour mettre les choses en contexte, Nebiri est peut-être décédé entre 45 et 60 ans et a été enterré dans la Vallée des Reines (ou Ta-Set-Neferu en égyptien). 

Tombe

Cependant, sa tombe a été profanée et pillée dans l'Antiquité même, tandis que son corps a été intentionnellement endommagé par les pillards. Les restes de sa momie ont été redécouverts en 1904 et conservés par la suite au Musée égyptien de Turin.

2000002982373Momie de Nebiri.

Technologie 

Mais malgré le sort si regrettable de la momie de Nebiri, c'est la technologie médico-légale moderne qui a aidé à "faire revivre" les attributs physiques de son visage. Ramenant ainsi une fois de plus le dignitaire égyptien antique sous les projecteurs historiques. 

Tomodensitométrie

À cette fin, cette reconstruction faciale a été réalisée en utilisant la tomodensitométrie ainsi que d'autres techniques. 

Résultat

Et le résultat se traduit par la reconstitution faciale d'un homme dans la cinquantaine avec des mâchoires bien définies, un nez apparemment proéminent et des lèvres légèrement épaisses. 

Profanée

Chose intéressante, alors que la tombe de Nebiri a été profanée il y a des millénaires, sa tête est souvent considérée comme un bon exemple "d'emballage parfait" à l'époque de l'égypte antique, selon un article publié dans la revue Forensic Science, Medicine and Pathology.

Scanner

En fait, un scanner a déjà révélé comment la tête momifiée a été préservée à l'aide de bandages en lin soigneusement insérés dans la région nasale, les yeux et la bouche. 

Analyse

Une analyse réalisée en 2013 a montré comment ces pansements étaient méticuleusement traités avec une concoction comprenant un baume ou une plante aromatique, une résine de conifère, de la résine de Pistacia chauffée et enfin de la graisse animale (ou huile végétale).


Une grotte gigantesque et inexplorée a été découverte au Canada

2000002982373Lors de la visite du site en septembre 2018, le caveur Lee Hollis a effectué la toute première (et unique) descente connue dans la grotte, bien que le déluge tonitruant de la cascade de la grotte ait empêché toute exploration ultérieure. Crédits : Catherine Hickson.

Une grotte gigantesque a été découverte, cachée dans la nature sauvage canadienne isolée et, malgré l’ampleur de ce magnifique vide naturel, les chercheurs pensent qu’elle n’a peut-être jamais été vue par des yeux humains auparavant.

Surnommée

Surnommée le « Puits du Sarlacc », d’après Star Wars, cette grotte géante dissimulée au milieu du terrain accidenté du parc provincial Wells Grey en Colombie-Britannique, est si vaste qu’elle est « absolument incroyable », expliquent les explorateurs. 

Réaction

« Ma réaction immédiate a été de me dire qu’il n’y avait pas de grotte là-bas, que c’était impossible », a déclaré Catherine Hickson, géoscientifique, qui a effectué une expédition sur le site en septembre. 

Énorme

« C’est énorme. C’est absolument énorme. Quand on le voit pour la première fois, on ne peut que haleter », a-t-elle ajouté.

2000002982373Une grotte gigantesque a été découverte, cachée dans la nature sauvage canadienne.

Aperçue

Aperçue pour la première fois à partir d’un hélicoptère, en avril, lors d’un vol de comptage de caribous. 

Découverte

Il s’agit donc d’une découverte fortuite, de ce que les chercheurs décrivent à présent comme « une grotte d’importance nationale une nouvelle découverte majeure dans l’Ouest canadien ».

Surprenant

Ce qui est plus surprenant encore, c’est que ce vide massif ait réussi à échapper à toute détection, ce qui est plutôt improbable pour une bouche caverneuse mesurant environ 100 mètres de long sur 60 mètres de large. Et cela n’est que la taille du trou à l’ouverture de la grotte ! 

John Pollack

Si vous osez approcher le périmètre de la grotte et regarder l’abîme, comme l’a fait l’arpenteur et spéléologue John Pollack pendant l’expédition de septembre, la véritable énormité de la grotte devient alors totalement évidente. 

Immense

« Je suis allé dans certaines des plus grandes grottes du monde et cette entrée est vraiment immense, et pas seulement selon les normes canadiennes », a déclaré Pollack.

2000002982373Une grotte gigantesque a été découverte / Crédits : Catherine Hickson.

Site

Selon Hickson, dont l’entreprise Tuya Terra Geo Corp. a financé la première expédition de prospection, le site du parc provincial Wells Grey (là où se trouve la grotte) aurait été historiquement enfoui sous une couverture de neige toute l’année, et ce, jusqu’à il y a environ 20 à 50 ans.

Chercheurs

Donc, en raison de cela, et de sa vallée extrêmement éloignée et difficile d’accès, les chercheurs supposent que cette découverte inattendue pourrait bien représenter la première fois que des êtres humains ont posé leurs yeux sur cette grotte.

Histoire

Bien entendu, les chercheurs ne le prétendent pas comme étant un fait avéré : pour en savoir plus sur cette grotte ainsi que son histoire.

Archives

L’équipe invite le grand public à se manifester si quelqu’un a de quelconques connaissances concernant ce vide et prévoit de consulter les communautés locales pour savoir si la grotte existe déjà dans les archives autochtones.

Connaissances

En-dehors de la portée possible des connaissances traditionnelles, il semble n’y avoir aucune mention de la grotte découverte. 

Entrée

« L’entrée est suffisamment grande et remarquable pour que les alpinistes, les spéléologues ou le personnel du parc aient rédigé toute tentative de descente, si elle avait été effectuée au cours de ces 40 ou de 50 dernières années. »

Récit

« Cependant, aucun récit de ce genre n’existe », a déclaré Pollack.

Nom

Il y a également la question de son nom : si les communautés autochtones n’ont pas de nom existant pour la grotte, le candidat pour l’instant informel venant « d’une galaxie lointaine, très lointaine », peut devenir le nom officiel de la trouvaille. 

Bevan Ernst

Surnom donné par le biologiste Bevan Ernst lors du survol du mois d’avril, n’a peut-être été choisi que comme un substitut temporaire par le biologiste, mais il fait déjà l’objet d’une pétition récente visant à rendre ce nom permanent.

Protéger

Le but étant de protéger son environnement naturel, d’autant plus que les scientifiques n’ont pas encore eu la chance de l’étudier réellement.

Fonte 

Les chercheurs estiment que l’augmentation constante de la fonte des glaciers (sois jusqu’à 15 mètres cube d’eau limoneuse et abrasive par seconde.) qui coule d’un côté de l’ouverture de la grotte, a contribué à la formation de la structure naturelle. 

Cascade

Les scientifiques pensent que cette cascade se transforme en une rivière souterraine qui émerge à environ 2 km de distance, et ce, à environ 500 mètres en dessous de son entrée.

Origine

À présent, les scientifiques espèrent en apprendre davantage sur la grotte et son origine. Des recherches futures ainsi que de plus grandes expéditions sont prévues pour 2020, et permettront, espérons-le, de répondre aux questions des chercheurs. 

Lieux

« Même de nos jours, quand nous pensons tout savoir et que nous explorons tous ces lieux, nous pouvons être surpris ! » A déclaré Hickson.


Des archéologues égyptiens pensent avoir découvert la momie de la reine Néfertiti

2000002982373Néfertiti. 

L’égyptologue Zahi Hawass est convaincu d’avoir découvert les restes de la reine Néfertiti. 

Momie 

La momie est actuellement à l’étude. Zahi Hawass, qui étudie l'histoire de l'Égypte et fouille les tombes anciennes depuis des décennies.

Zahi Hawass

Zahi Hawass a récemment déclaré qu'il était certain qu'une momie qu'il étudie actuellement se révélera être celle de la reine Néfertiti. 

sûr

« Je suis sûr que je révélerai la momie de Néfertiti ».

Reine

La reine Néfertiti, qui a vécu entre 1370 et 1330 avant notre ère, était la femme du pharaon Akhenaton. 

Recherche

« Je suis toujours à la recherche de deux choses : la tombe et son corps », explique Zahi Hawass, « Je crois vraiment que Néfertiti a régné sur l'Égypte pendant trois ans après la mort d'Akhenaton sous le nom de Smenkhkare », assure-t-il. 

Restes

Les restes momifiés de plusieurs pharaons ont été découverts, mais, à l'heure actuelle, Néfertiti n'a pas été identifiée. 

Tombe

« Il y a aussi dans la tombe KV35 la momie d'un garçon de 10 ans. Si cet enfant est le frère de Toutânkhamon et le fils d'Akhenaton, le problème posé par Néfertiti sera résolu », poursuit l'éminent égyptologue. « Je suis sûr que je révélerai laquelle des deux momies sans nom pourrait être Néfertiti. »

Nombreux

Nombreux sont ceux qui s'attendaient à ce que la momie de la reine repose dans la tombe de Toutânkhamon, mais, selon Zahi Hawass. Elle aurait déjà été trouvée en 1817 par l'explorateur Giovanni Belzoni.

Giovanni Belzoni

Elle aurait déjà été trouvée en 1817 par l'explorateur Giovanni Belzoni qui avait découvert une tombe, baptisée KV21, où se trouvaient deux momies mystérieuses. Zahi Hawass est aujourd'hui persuadé qu'il s'agit de Néfertiti et de sa fille Ankhesenamun.


Un Français décrypte une écriture non déchiffrée de plus de 4 000 ans

2000002982373François Desset est parvenu à déchiffrer l’élamite linéaire, un système d’écriture utilisé en Iran il y a 4.400 ans. 

François Desset est parvenu à déchiffrer Dans sa version archaïque proto-élamite (dès 3 300 avant J.-C.), celle-ci rejoint les deux systèmes d’écritures les plus anciens connus au monde, le proto-cunéiforme des Mésopotamiens et les hiéroglyphes égyptiens.

Connaissances 

De quoi modifier les connaissances que l’on avait jusque-là sur l’origine de l’écriture !

François Desset

L’archéologue français François Desset, du Laboratoire Archéorient à Lyon, a annoncé le 27 novembre 2020 qu’il avait réussi à déchiffrer des inscriptions vieilles de 4.400 ans ! Toutes étaient rédigées en élamite linéaire, une écriture utilisée par les Elamites qui peuplaient alors l’Iran. 

Découverte

Les érudits réunis en ligne pour prendre connaissance de cette découverte depuis le département des biens culturels de l’Universita degli Studi di Padova de Padoue (Italie), ont été enthousiastes. 

Système

Voici en effet plus d'un siècle que ce système d’écriture, utilisé sur le plateau iranien dans l’ancien royaume d’Elam (actuel Iran) entre la fin du 3e millénaire et le début du 2e millénaire avant notre ère, échappait au déchiffrement, comme c’est encore le cas pour le linéaire A crétois ou l’écriture de la vallée de l’Indus.

Félicitations

Entre marques d’admiration et félicitations des confrères, le Français, fraîchement débarqué de l’Université de Téhéran (Iran) où il enseigne depuis 2014.

Site

"Cette écriture avait été découverte pour la première fois sur l’antique site de Suse (Iran) en 1901 et que depuis 120 ans nous n’étions pas parvenus à lire ce qui avait été inscrit il y a 4.400 ans faute d’avoir trouvé la clé". 

Année

Chose désormais faite cette année (grâce à l’opportunité offerte par la quarantaine dans son appartement à Téhéran et la collaboration de trois autres collègues, Kambiz Tabibzadeh, Matthieu Kervran et Gian-Pietro Basello).

2000002982373Déchiffrer pour la première fois une écriture vieille de quatre millénaires : c’est l’exploit d’un archéologue rattaché à l’Université de Téhéran et au Laboratoire CNRS Archéorient de Lyon, François Desset.

Exemples

Les plus anciens exemples d'écriture connus à ce jour proviennent de Mésopotamie (Irak actuel) et remontent à l’Age du Bronze, vers 3 300 ans avant J.-C. Il s’agit des tablettes proto-cunéiformes. Or, le déchiffrement de l’élamite linéaire remet en question cette suprématie ! 

Appelée

Nous découvrons en effet que vers 2300 avants J.-C., un système d'écriture parallèle existait en Iran, et que sa version la plus ancienne appelée l’écriture proto-élamite.

Temps

(3 300 avant J.C. -2900 avant J.-C.) cette écriture remontait aussi loin dans le temps que les premiers textes cunéiformes mésopotamiens ! 

Mésopotamie

Précise François Desset. Aussi, je peux aujourd’hui affirmer que l’écriture n’est pas d’abord apparue en Mésopotamie puis plus tard en Iran. Ces deux systèmes, le proto-cunéiforme mésopotamien et le proto-élamite Iranien, ont en fait été contemporains !

Sœurs 

Il n’y a pas eu une écriture mère dont le proto-élamite serait la fille, il y a eu deux écritures sœurs. 

Iran

D’autre part, en Iran, il n’y a pas eu non plus deux systèmes d’écritures indépendantes comme les spécialistes le pensaient jusque-là, avec le proto-élamite d’un côté et l’élamite linéaire de l’autre.

Variations

Mais une même écriture qui a été soumise à l'évolution historique et a été transcrite avec des variations au cours de deux périodes distinctes.

Déchiffrée

C’est cette forme la plus récente de l’écriture iranienne (l’élamite linéaire) qui a pu être déchiffrée. 

Suse

Il s’agit, à l’heure actuelle, de quarante inscriptions provenant du sud de l’Iran, depuis l’antique ville de Suse, en passant par le Fars (avec la région de Kam Firouz et la plaine de Marv Dasht, juste à côté du célèbre site achéménide de Persépolis). Puis le Sud-Est iranien avec Shahdad et le célèbre site de Konar Sandal / Jiroft. 

Mixte

Contrairement au cunéiforme mésopotamien, qui est un système d’écriture mixte alliant des phonogrammes (signes transcrivant un son) à des logogrammes (signes transcrivant une chose, une idée, un mot). L’élamite linéaire présente quant à lui la particularité, unique au monde.

Millénaire

Au 3e millénaire avant J.-C., d’être une écriture purement phonétique (avec des signes notant des syllabes, des consonnes et des voyelles), utilisée d’environ 3 300 à 1900 avant J.-C., l’écriture iranienne a considérablement évolué entre ses textes les plus anciens.

Processus

(Les tablettes Proto-Elamites) et les plus récents (les textes en élamite linéaire), avec notamment un processus "d’écrémage". 

Signes

Des 300 signes de départ permettant de noter les noms propres dans les tablettes proto-élamites (dont la grande majorité est conservée à l’heure actuelle au Musée du Louvre). Il n’en restera que 80 à 100 par la suite en élamite linéaire, sa version la plus récente.

Centaine 

Une centaine de signes utilisés donc en continu pendant quelque 1400 années et généralement écrits de la droite vers la gauche et du haut vers le bas. 

Divisé

"Pour travailler, nous avons divisé la quarantaine de textes dont nous disposions en 8 corpus, en fonction des provenances et des époques"

Souverains

"Car l’élamite linéaire a été utilisé de 2300 à 1900 avant J.-C. sous le règne de différents souverains et dynasties et dans différentes régions", poursuit l’archéologue. 

Inscriptions 

La plupart des textes sont des inscriptions royales, assez répétitives, dédicacées à d’anciens dieux, du type : "Je suis (le nom), le grand roi de (nom), le fils de (nom du père), j’ai fait cet objet pour [nom du dieu ou d’une personne)".

Vases

Pour François Desset, le "déclic" du déchiffrement s’est produit en 2017 lors de l’analyse d’un corpus de 8 textes rédigés sur des vases en argent, qualifiés de "vases gunagi", datés vers 2000-1900 avants J.-C. Venant de tombes de la région de Kam-Firouz (à l’heure actuelle conservée dans une collection privée à Londres). 

Repérer 

Comme ces vases présentaient des séquences de signes très répétitives, standardisées à vrai dire, l’archéologue a pu ainsi repérer les signes servant à noter les noms de deux souverains. 

Divinité

Shilhaha et Ebarti II (ayant régné tous les deux vers 1950 avants J.-C.) et de la principale divinité vénérée alors dans le sud-ouest de l’Iran, Napirisha.

Langue

L’écriture élamite linéaire note une langue particulière, l’élamite. Il s’agit d’un isolat linguistique ne pouvant être rattaché à l’heure actuelle à aucune autre famille linguistique connue, à l'exemple du basque. 

Déchiffrement

"Jusqu’à ce déchiffrement, tout ce qui concernait les populations occupant le Plateau iranien provenait d’écrits mésopotamiens". 

Découvertes

Ces nouvelles découvertes vont enfin nous permettre d’accéder au propre point de vue des hommes et femmes occupant un territoire qu’ils désignaient par Hatamti, alors que le terme d'Elam par lequel nous le connaissions jusque-là, ne correspond en fait qu’à un concept géographique externe, formulé par leurs voisins Mésopotamiens".

Implications

Des implications importantes sur l'histoire iranienne ; sur le développement de l'écriture en Iran en particulier, et au Proche-Orient en général, avec des considérations sur la continuité entre les systèmes d'écriture proto-élamite et élamite linéaire. 

Documentée

Et sur la langue hatamtite (élamite) elle-même, désormais mieux documentée dans sa forme la plus ancienne et rendue désormais accessible pour la première fois par un système d'écriture autre que le cunéiforme mésopotamien.

Craquage

La France, par ce nouveau décryptage, maintient sa primauté dans le "craquage" des anciens systèmes d'écritures perdus.

Autoroute

Quant à François Desset, il s'est déjà lancé dans le déchiffrement de l'état le plus ancien de l'écriture iranienne, les tablettes proto-élamites, pour lesquelles il considère avoir désormais ouvert une "autoroute".

2000002982373Inscription en élamite linéaire dans la partie supérieure de ce vase en argent provenant de Marv Dasht (Iran), daté du 3e millénaire avant J.-C. © François Desset.

Confondre

Il ne faut pas confondre langue (les sons parlés) et écriture (les signes visuels). Ainsi, un même système d’écriture peut être utilisé pour noter des langues différentes. 

Alphabet

L’alphabet latin permet actuellement de transcrire le français, l’anglais, l’italien ainsi que le turc par exemple. 

Transcrire

De la même façon, l’écriture cunéiforme des Mésopotamiens permettait de transcrire plusieurs langues comme l’akkadien (langue sémitique), le vieux perse (langue indo-européenne) ou bien encore l’élamite et le sumérien (isolats linguistiques). 

Transcrite

Inversement, une langue peut également être transcrite par différents systèmes d’écriture comme le persan. (Une langue indo-européenne) qui s’écrit à l’heure actuelle aussi bien avec l’alphabet arabe en Iran.

Surprenant

(Et parfois l’alphabet latin avec le surprenant phénomène du fingilish), que l’alphabet cyrillique au Tadjikistan alors qu’il a été noté par le passé avec un système cunéiforme à l’époque achéménide (ca. 520 - 330 avant J.-C., pour le Vieux Perse) ou l’alphabet araméen à l’époque sassanide (3ème 7ème siècle de notre ère pour le Moyen Perse). 

Connue

Dans le cas de la langue élamite, elle était connue jusqu’à présent uniquement à travers l’écriture cunéiforme. 

Accès

Avec le déchiffrement de l’écriture élamite linéaire réalisé par François Desset, nous avons désormais accès à cette langue à travers un système d’écriture probablement développé exprès pour elle et reflétant donc mieux les subtilités phonologiques de cette langue que l’écriture cunéiforme.


Un océan gigantesque à 700 km sous la surface de la Terre

2000002982373Ce mystérieux réservoir est en réalité dissimulé au cœur d’une roche bleue, connue sous le nom de ringwoodite, à 700 km de profondeur dans le manteau terrestre.

Un réservoir d'eau contenant l'équivalent de trois fois, le volume de l'ensemble des océans de la planète a été découvert sous la surface de la Terre. 

Retrouvé

Retrouvé sous une couche de roches à plus de 700 km de profondeur, il pourrait permettre aux scientifiques d'en savoir plus sur l'origine de l'eau sur Terre. Et si l'eau sur Terre provenait d'un gigantesque réservoir souterrain ? 

Chercheurs

C'est en tout cas ce que pense une équipe de chercheurs, après avoir découvert un océan situé à plus de 700 km de profondeur, et contenant près de trois fois le volume d'eau présent sur Terre. 

Scientifiques

Les scientifiques espèrent d'ailleurs que cela leur permettra de mieux comprendre le cycle de l'eau sur Terre, mais aussi comment la tectonique des plaques déplace l'eau entre la surface et ce réservoir.

Réservoir

Ce mystérieux réservoir est en réalité dissimulé au cœur d'une roche bleue, connue sous le nom de ringwoodite, à 700 km de profondeur dans le manteau terrestre, c'est-à-dire la couche de roches brûlantes située entre la surface de la Terre et son noyau.

Taille

La taille impressionnante du réservoir, trois fois le volume des océans de la planète, pourrait permettre d'en savoir un peu plus sur l'origine de l'eau sur Terre. En effet, certains géologues estiment que l'eau est arrivée sur Terre suite à l'impact de comètes.

Théorie

Mais cette découverte vient plutôt apporter du crédit à une autre théorie selon laquelle les océans ont progressivement suinté de l'intérieur de la Terre. Une origine provenant des comètes est un peu mise à mal.

Preuve 

"C'est une preuve tangible que l'eau sur Terre est venue de l'intérieur", estime Steven Jacobsen, de la Northwestern University dans l'Illinois, et auteur principal de l'étude.

Eau

Selon lui, cette eau cachée pourrait également servir à maintenir les océans, en restant d'une certaine manière connectée à eux. Cela expliquerait ainsi pourquoi leur taille n'a pratiquement pas changé depuis des millions d'années.

2000002982373Ce réservoir d'eau est emprisonné dans une cavité composée d’une roche sous haute pression nommée ringwoodite.

Équipe

L'équipe de Steven Jacobsen a utilisé pas moins de 2.000 sismographes à travers les États-Unis afin d'étudier les ondes sismiques générées par plus de 500 tremblements de terre. 

Ondes

Ces ondes se déplacent à l'intérieur de la Terre, y compris dans le noyau. Toutefois, elles peuvent être largement détectées à la surface. 

Steven Jacobsen

"Après un séisme, les ondes font sonner la Terre comme une cloche pendant plusieurs jours", précise Steven Jacobsen, repris par le New Scientist.

Vitesse 

En mesurant la vitesse de ces ondes, en fonction de la profondeur, les chercheurs ont pu déterminer quel type de roches elles traversaient. 

Révélé

Le réservoir d'eau s'est ainsi révélé de lui-même, car les ondes ont ralenti lorsqu'elles ont traversé la roche humide.

Ringwoodites

Au préalable, Steven Jacobsen avait déterminé ce qui se passerait si des ringwoodites contenant de l'eau se mettaient en travers des ondes sismiques. 

Laboratoire

Pour cela, il a développé des ringwoodites synthétiques dans son laboratoire avant de les exposer à des pressions et des températures élevées, similaires à celles du manteau, à 700 km de profondeur.

Transition

Cela nous indique que s'il y a des ringwoodites humides similaires dans la zone de transition, nous nous attendons à ce qu'elles produisent un liquide. 

Liquides

Et puisque les liquides transforment la façon dont les ondes sismiques se propagent, c'est une cible que je peux viser avec un sismographe.

Brandon Schmandt

Explique à LiveScience Brandon Schmandt, sismologue à l'Université du Nouveau-Mexique et co-auteur.

Scientifiques

Résultat, les scientifiques ont rapidement trouvé des signes de ringwoodites dans la zone de transition entre le manteau supérieur et le manteau inférieur. À cette profondeur, la pression et la température sont assez élevées pour extraire l'eau des roches. 

Couche 

"C'est une couche de roche avec de l'eau le long des arêtes entre les grains, un peu comme si elles transpiraient", détaille le chercheur.

Graham Pearson

Ces découvertes des deux chercheurs viennent soutenir une étude récente menée par Graham Pearson, de l'Université d'Alberta. 

Diamant

Le scientifique avait pu étudier un diamant provenant de la zone de transition et amené jusqu'à la surface grâce à un volcan. 

Résultats

Il avait ainsi découvert qu'il contenait des ringwoodites porteuses d'eau. Ses résultats constituaient la première preuve réelle qu'un large volume d'eau était dissimulée dans la zone de transition.

Présence 

"Nous devrions nous réjouir de la présence de ce réservoir. S'il n'était pas là, il serait à la surface de la Terre et les sommets des montagnes constitueraient la seule Terre visible", explique Steven Jacobsen. 

Beaucoup 

"La zone de transition peut contenir beaucoup d'eau, peut-être le même volume que l'ensemble des océans de la planète", affirme Brandon Schmandt.

Étude

Cette étude apporte un soutien expérimental au rôle important que joue la zone de transition dans le contrôle du flux d'hydrogène sur Terre, ajoute Graham Pearson. 

Récolter

L'équipe de chercheurs espère désormais pouvoir récolter d'autres données sismiques à travers le globe pour déterminer si la fonte du manteau est commune ou non. Les résultats devraient également aider les scientifiques à comprendre le cycle de l'eau sur Terre. 

Surface

"L'eau de la surface que nous possédons actuellement provient du dégazage de l'eau des roches fondues". 

Volume

Quel volume d'eau est toujours présent à l'intérieur de la Terre par rapport à la surface ? S'interroge Brandon Schmandt.


Avec la sécheresse le Stonehenge espagnol émerge des eaux

2000002982373Le Cromlech de Guadalperal.

Engloutis lors de la construction d’un barrage en 1963, le Cromlech de Guadalperal, un site néolithique exceptionnel, est visible en raison de l’assèchement du lac artificiel. 

Sécheresse

La sécheresse a décidément des conséquences inattendues. Après les pierres de la faim réapparues le long de l’Elbe, c’est un site archéologique oublié qui refait surface en Espagne, dans l’Estrémadure.

Mégalithes

Le Cromlech de Guadalperal, un ensemble de 140 mégalithes vieux de 7 000 ans, surnommé le Stonehenge espagnol. 

Région

Le cromlech de Guadalperal, situé à El Gordo, dans la région de Campo Arañuelo, dans l'Estrémadure, en Espagne.

Hugo Obermaier

Découvert en 1926 par le célèbre préhistorien germano-espagnol Hugo Obermaier, il a malheureusement été englouti lors de la construction du barrage de Valdecañas, sous le franquisme, en 1963.

Date

Depuis cette date fatidique, semblable à la légendaire cité d’Ys qui resurgit en de rares occasions, le site n’est visible que quand l’eau du lac artificiel est à son plus bas niveau.

2000002982373Les mystérieux Dolmens de Guadalperal.

Habitant

Angel Castaño, habitant d’un village voisin et président de l’association culturelle Racines de Peradela, demande que les menhirs soient déplacés et mis en sécurité pour éviter qu’une remontée des eaux ne les submerge à nouveau. 

Dolmen

« C’est un dolmen mégalithique de grande valeur qui est accessible pour la première fois et peut-être la dernière. »

Association

« Notre association veut alerter les autorités compétentes pour que, profitant de l’occasion, elles le sauvent les eaux, car les pierres sont toujours bien préservées, mais montrent déjà des signes très évidents de détérioration. »

Sauvetage

« Il se peut que la prochaine fois que les conditions permettent un sauvetage, il soit déjà trop tard », assure Angel Castaño.

Fissures

La pierre est toujours en bon état, mais le granit est plus poreux, il y a des fissures... Le plus important, c’est qu’il y avait un menhir sculpté avec un serpent, et il a l’air très érodé , a-t-il ajouté. 

Monument

Le monument est formé d’une chambre ovale de cinq mètres de diamètre et d’un hall d’accès de vingt et un mètre de long selon le média espagnol. Le fameux menhir sculpté se trouverait au bout de ce couloir.

Archéologues

Chaque réapparition permet aux archéologues de travailler sur cet extraordinaire ensemble néolithique, mais aussi de constater les dégâts causés par l’eau.

Pierres

Les pierres horizontales qui, comme à Stonehenge, reposaient sur les menhirs, sont tombées depuis longtemps, le granite s’est érodé et de précieux motifs gravés dans le roc ont disparu.


Naufrage du Titanic : mystères et théories

2000002982373Naufrage du Titanic / Image d'illustration.

La triste fin du paquebot n’a jamais cessé d’intriguer scientifiques et historiens. De vieilles questions ont reçu aujourd’hui de nouvelles réponses. Le naufrage du Titanic, dans la nuit du 14 au 15 avril 1912, le naufrage du Titanic a fait plus de 1 500 morts. 

Épave

L'épave du paquebot, qui a coulé à plus de 3 800 m de fondre ne passionne pas seulement les foules. 

Chercheurs

Il fascine aussi les chercheurs. Preuves en sont les diverses études scientifiques publiées sur le sujet ces derniers temps, un siècle après les faits. 

Travaux

Tous ces travaux affichent un même objectif comprendre comment le paquebot le plus prestigieux de sa génération a pu sombrer en quelques heures dans ce qui reste l’une des plus grandes catastrophes maritimes de l’histoire. 

Explications

Si certaines explications sont connues (l’assurance excessive du commandement ou l’absence de jumelles dans un poste d’observation), d’autres restent à découvrir. Un premier mystère est le nombre inhabituel d’icebergs qui flottaient sur la route du Titanic. 

Phénomène 

Un phénomène confirmé par les différents équipages de navires qui ont passé au même endroit au même moment, soit au large de Terre-Neuve, en ce printemps 1912. 

Chercheurs

Deux chercheurs de l’Université du Texas, Donald Olson et Russell Doescher, pensent en avoir aujourd’hui trouvé la raison. Ils en donnent une explication… Astronomique.

Scientifiques

Le 4 janvier 1912, indiquent les scientifiques, soit trois mois avant le naufrage, la Lune s’est retrouvée à une distance particulièrement faible de la Terre. 

Configuration

Une configuration rarissime, puisque la dernière du genre remonte à l’an 796 et que la suivante n’est pas attendue avant 2257. 

Marées

Par une extraordinaire coïncidence, le Soleil est parallèlement arrivé la veille à distance minimale de la Terre, or, la Lune comme le Soleil agissent sur les marées. Leur action conjointe n’a pu ces jours-là que provoquer une marée d’ampleur exceptionnelle, quel rapport avec le naufrage du Titanic ? 

Icebergs

En cette période de l’année, de nombreux icebergs restent coincés sur les hauts-fonds de la région. 

Puissante

Cette puissante marée les en aurait délogé, ce qui leur aurait permis de dériver en grandes quantités les semaines suivantes vers le large. 

Explication

L’explication ne rallie pas tous les astronomes. certains doutent que la marée du 4 janvier ait été aussi exceptionnellement puissante. Elle a au moins le mérite de raviver le débat.

Vigies

Les vigies du Titanic n’ont aperçu l’énorme iceberg que lorsqu’ils sont arrivés à moins d’un mille nautique, donc à moins de deux kilomètres, de lui. 

Lune

Bien sûr, la Lune n’était pas là pour accroître les contrastes, bien sûr, les vigies du nid de pie étaient privées de jumelles, mais ils n’en ont pas moins été victimes d’une distraction surprenante. 

Mirage

À moins qu’ils n’aient été victimes d’un mirage. Cette hypothèse, déjà émise dans un rapport en 1992, a été reprise dernièrement dans un livre par l’historien britannique Tim ­Maltin.

Nuit

La nuit du naufrage, le paquebot était en train de quitter les eaux chaudes du Gulf Stream pour gagner les eaux froides du courant du Labrador. 

Zone

Il s’est alors enfoncé dans une zone où, contrairement à la règle, l’air était plus froid à basse qu’à haute altitude, une situation, dite d’inversion thermique, qui a pour effet de réfracter anormalement la lumière. 

Contexte

Dans un tel contexte, l’horizon devient plus difficile à situer et des objets qui se trouvent en principe au-dessous, cachés par la rotondité de la Terre, surgissent soudainement au-dessus, planant dans le ciel.

Baptisé

Le phénomène, baptisé « mirage supérieur », est bien connu des marins : il serait à l’origine de la fameuse légende des vaisseaux fantôme, ces navires mystérieux qui disparaissent aussi rapidement et bizarrement qu’ils sont apparus. 

Trompé

Il n’en aurait pas moins trompé les vigies du Titanic, qui auraient longtemps mal estimé la taille et la position de l’iceberg. Pour autant qu’ils l’aient vu venir au-dessus du bon horizon.

2000002982373Vue de la proue du RMS Titanic photographiée en juin 2004 par le ROV Hercules lors d'une expédition retournant sur l'épave du Titanic.

Épave

L’épave du Titanic a révélé que l’iceberg avait ouvert six jointures entre les plaques de la proue, des entrebâillements qui ont permis à l’eau de s’engouffrer à l’intérieur du paquebot. 

Déchirure

Il était dès lors naturel de se demander si une telle déchirure s’expliquait par le seul choc ou s’il fallait également y voir un défaut de construction. 

Spécialistes

Pour en avoir le cœur net, deux spécialistes en métallurgie et en analyse de matériaux anciens, Jennifer Hooper McCarty et Tim Foecke, ont étudié les archives du constructeur Harland and Wolff.

Conclusions

Leurs conclusions, contestées par l’entreprise, ont reçu un large écho. L’entreprise s’était engagée à l’époque à construire simultanément les trois plus gros navires du monde, le Titanic, l’Olympic et le Britannic. 

Rivets

Une ambition qui supposait de produire neuf millions de rivets (trois millions par bâtiment) destinés à maintenir des pièces ensemble. 

Qualité

Mais Harland and Wolff n’aurait pas assuré une qualité maximale. Ses fournisseurs habituels n’étant pas en mesure de fabriquer les quantités demandées, le constructeur a appelé à la rescousse des forges plus modestes, au savoir-faire moins pointu. 

Réservé

Il a ensuite réservé ses rivets en acier, plus solides que les traditionnels rivets en fer, à la partie centrale de la coque, là où les contraintes sont les plus importantes. Il a enfin utilisé du fer de qualité 3 (de type « best» ) et non de qualité 4 de type « best-best» .

Iceberg

Or, l’iceberg a heurté l’avant du bateau, à un endroit que seuls tenaient des rivets en fer. 

Chercheurs

En 2008, à l’issue de leurs travaux, les deux chercheurs ont avancé que, si de meilleures pièces avaient été placées là, le paquebot aurait sans doute mieux résisté à la collision et que, si son naufrage avait été moins rapide, ses passagers auraient pu être récupérés en plus grand nombre par les secours.

Accidenté

Une fois accidenté, le Titanic a envoyé plusieurs signaux de détresse à un navire croisant à proximité, le SS Californian.

Efforts

Mais ses efforts sont restés vains. Le capitaine de l’autre bâtiment, Stanley Lord, a expliqué avoir envoyé des signaux d’alerte et scruté un moment le paquebot, mais sans rien apercevoir d’alarmant.

Effets 

Là aussi, le Titanic paraît avoir été victime des effets optiques de l’inversion thermique. Quand il l’a eu dans son champ de vision, Stanley Lord assure avoir aperçu un petit bateau à faible distance et n’avoir pas imaginé qu’il pouvait s’agir du fameux paquebot. 

Signaux

Les signaux lumineux en morse échangés entre les deux bâtiments auraient été pareillement déformés. 

Fusées

Et puis quand des fusées de détresse ont finalement été lâchées à 180 mètres de haut, elles ont paru beaucoup plus basses qu’elles ne l’étaient en réalité. 

Éloigné

Le SS Californian s’est par conséquent, tranquillement éloigné dans la nuit glacée. Lorsqu’il est enfin revenu quelques heures plus tard sur les lieux, plus de 1500 hommes, femmes et enfants avaient trouvé la mort.



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Date de dernière mise à jour : 04/12/2024

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