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Un repaire de hyènes et ses nombreux os découverts en Sibérie

2000002982373© Institut de géologie et de minéralogie de la branche sibérienne de l'Académie des sciences de Russie (Институт геологии и минералогии им).

Il offre aux chercheurs une fenêtre sur un monde vieux de 42 000 ans, miraculeusement figé dans le temps. Un trésor d'ossements d'animaux du Pléistocène remarquablement bien conservé a été retrouvé par des paléontologues dans une grotte de la Khakassie, au sud de la Sibérie centrale.

Capsule

C'est une extraordinaire capsule temporelle préhistorique qu'ont mis au jour des chercheurs russes : au cœur de la Sibérie, en république de Khakassie, ils ont déniché dans une grotte préservée intacte un grand nombre d'ossements, ceux d'animaux ayant vécu lors du Pléistocène (2,58 millions d'années à 11 700 ans).

Tanière

Ils ont par ailleurs mis au jour une énorme tanière de hyènes jamais découverte en Asie, vieille d'environ 42 000 ans, indiquent-ils dans un communiqué du 26 juin 2023, une collection qui donne un aperçu inédit de la biodiversité de la région durant cette lointaine période.

Habitants

Il y a cinq ans, les habitants de la région tombent par hasard sur la cavité, depuis dénommée la "Frost Grotto", mais il faudra attendre pour que celle-ci, située dans une région isolée, soit visitée par des spécialistes de l'Institut d'écologie végétale et animale de l'Université fédérale de l'Oural (Iekaterinbourg, Sibérie orientale).

Institut

L'institut de géologie et de minéralogie de la branche sibérienne de l'Académie des sciences de Russie et du Club de spéléologie d'Abakan, capitale de la Khakassie.

Taille

"La taille de la grotte était étonnante, raconte dans le communiqué Pavel Gridnev, président du club des spéléologues. Si la grotte de Borodinskaya Peshchera (non loin de là) est la plus grande de Sibérie, la 'Frost Grotto' est sans doute la deuxième."

Cavité

Outre sa taille, la cavité se distingue par ses conditions de conservation uniques : les ossements ont été retrouvés à sa surface sans même avoir eu besoin d'être excavés et remarquablement préservés certains d'entre eux dans la glace.

Paléontologues

Les paléontologues ont ainsi identifié, dispersés dans la grotte, les restes d'anciens ours bruns, de renards, de loups, de mammouths, de rhinocéros, de yacks, de cerfs géants (Megaloceros giganteus), de rhinocéros (laineux et de Merck), de gazelles, de bisons laineux, de chevaux, de rongeurs, d'oiseaux, de poissons…Et même de grenouilles ou de crapauds.

Total

Au total, ils ont collecté environ 400 kilogrammes d'ossements, soigneusement envoyés dans la ville d'Iekaterinbourg pour des analyses approfondies. 

Liste

"La liste des animaux est assez longue", confirme en effet Dmitry Malikov, chercheur principal de l'Institut de géologie et de minéralogie.

Restes

Grâce aux restes du rhinocéros de Merck (Dicerorhinus kirchbergensis) aujourd'hui disparu, l'âge des différents ossements a été déterminé à environ 42 000 ans, du Pléistocène donc.

Découvertes

"Ces découvertes fournissent des informations cruciales sur la flore et la faune de l'époque, en mettant en lumière le régime alimentaire des animaux et les conditions climatiques de la région", développe-t-il.

2000002982373Crédits : Institut de géologie et de minéralogie VS Sobolev.

Chercheurs

Les chercheurs en sont également convaincus, la grotte servait de repaire aux hyènes, il y a des milliers d'années des fossiles avaient déjà révélé que celles du genre éteint Chasmaporthetes étaient autrefois capables d'endurer les conditions extrêmes du continent Arctique.

Os

Les os ont été retrouvés rongés et plusieurs restes de rhinocéros, éléphants ou cerfs l'ont été en ordre anatomique, le cubitus et le radius ensemble, par exemple, autant d'éléments qui prouveraient que les redoutables carnassières auraient traîné des morceaux de carcasses dans les lieux.

Bébés

Des ossements de bébés hyènes ont par ailleurs été identifiés en nombre, ce qui est plutôt rare. "Ce sont généralement les os des grandes hyènes qui sont préservés, car les os des jeunes individus sont très fragiles, lâches et délicats." 

Dmitry Gimranov

"Ils peuvent également être rongés par les hyènes, explique Dmitry Gimranov, chercheur principal de l'Institut d'écologie végétale et animale, nous avons même trouvé un crâne entier de jeune hyène, de nombreuses mâchoires inférieures et des dents de lait."

Scientifiques

De quoi donner aux scientifiques la possibilité étudier les schémas de croissance de ces jeunes animaux, leurs habitudes alimentaires et le développement de leur dentition.

Existe

« Il existe une grotte similaire en Russie, connue sous le nom de "grotte de la Société géographique" ("Пещера Географического общества") dans l'Extrême-Orient, fouillée à la fin de l'ère soviétique. Cependant, parmi tous les matériaux trouvés dans cette grotte, il n'y a pas beaucoup de restes de hyènes, encore moins de crânes entiers. »

Équipe 

« Notre équipe a découvert non pas un, mais deux crânes entiers, ce qui est extrêmement rare. Ce type de découverte en Russie se compte sur les doigts d'une main. Dmitry Gimranov » .

Incroyable

Car les chercheurs insistent, cette incroyable capsule temporelle préhistorique est d'une importance cruciale pour la compréhension de l'époque du Pléistocène, elle fournit en effet des informations inestimables sur la faune ancienne qui a jadis prospéré en Sibérie, et sa diversité. 

Analyse

L'analyse des coprolithes, c'est-à-dire d'excréments fossilisés, devrait aussi apporter d'autres précieuses informations, conservées secrètement à l'abri de la roche pendant des milliers d'années.


Pourquoi la dernière période glaciaire a-t-elle pris fin ?

2000002982373La période glacière.

Il y a près de 10 000 ans, les vastes glaciers qui recouvraient les terres polaires depuis plus de 100 000 ans ont fondu et se sont déversés dans les océans, mais pourquoi, après une si longue période de froid, cette dernière période glaciaire a-t-elle finalement pris fin ? Les scientifiques s’interrogent toujours, mais ils avancent plusieurs hypothèses.

Période

La dernière période glaciaire, également connue sous le nom de glaciation de Würm, aurait débuté, il y a environ 115 000 ans, pour finir, il y a environ 11 700 ans.

Époque

À cette époque, de vastes calottes glaciaires se sont formées dans les régions polaires, recouvrant une grande partie de l’Amérique du Nord, de l’Europe et de l’Asie; les glaciers ont également pris de plus en plus de place dans les régions montagneuses.

Époque

Cette longue période a eu un impact significatif sur les écosystèmes et les espèces. De nombreux animaux et plantes ont en effet dû s’adapter aux conditions froides et aux changements du paysage, tandis que d’autres ont migré vers des régions aux températures plus clémentes.

Variations

Les variations du niveau des océans ont également modifié les habitats côtiers et les écosystèmes associés. Au fur et à mesure que la période glaciaire touchait à sa fin, les températures ont finalement commencé à remonter, entraînant la fonte des glacier, le recul des calottes glaciaires, et donc une élévation progressive du niveau de la mer.

Compréhension

La compréhension de ce dernier âge de glace est naturellement importante pour mieux appréhender les changements climatiques passés, actuels et futurs, cependant, les raisons de son déclin interrogent encore. Traditionnellement, on a tendance à expliquer les formations et déclins des différentes périodes glaciaires en se référant aux cycles de Milankovitch.

Milutin Milankovitch

Nommés d’après le scientifique serbe Milutin Milankovitch, ils décrivent les modèles d’orbite et d’inclinaison axiale de la Terre, au fil du temps, l’orbite de notre planète devient plus ou moins circulaire, tandis que son axe a tendance à s’incliner et à vaciller.

Concrètement

Plus concrètement, Milankovitch avait découvert que ces facteurs se combinaient à intervalles réguliers de sorte que les terres situées au-delà de 65 degrés de latitude Nord deviennent plus chaudes que la normale.

Prouvé

Cependant, bien qu’il soit prouvé que les cycles de Milankovitch entraînent le flux et le reflux des périodes glaciaires, de nombreux glaciologues modernes ne pensent pas que les liens signalés se vérifient complètement, et pour cause, nous savons que tous les glaciers (qu’ils soient dans l’hémisphère nord ou dans l’hémisphère sud) ont fondu à la fin de la dernière période glaciaire.

Explication

Or, l’explication traditionnelle des cycles de Milankovich ne peut permettre aux deux hémisphères de se réchauffer en même temps, une autre explication de ce réchauffement de la planète suggère que l’eau de fonte de l’hémisphère nord, qui avait commencé à se réchauffer il y a environ 13 000 ans, aurait inondé l’océan Atlantique Nord au point de provoquer un refroidissement temporaire de la région (Dryas jeune, il y a 12 900 à 11 700 ans).

Théorie

Selon la théorie, cet événement aurait affecté les courants océaniques et remué l’océan Atlantique sud à tel point que des tonnes de dioxyde de carbone auraient été libérées dans l’atmosphère.

Processus

Ce processus aurait alors entraîné la fonte des glaciers dans l’hémisphère sud au cours des 1 500 années suivantes. Une autre hypothèse propose que la durée et l’intensité des hivers de l’hémisphère sud pourraient dicter la fin des périodes glaciaires. En substance, on est donc à l’opposé de la théorie de Milankovitch qui suggère que les étés de l’hémisphère nord sont à l’origine des changements climatiques.

Hivers

Ici, les longs hivers dans l’hémisphère sud auraient pu modifier la configuration des vents près des tropiques, ce processus aurait alors pu générer de nombreuses tempêtes sur une zone de l’océan Pacifique connue sous le nom de « piscine chaude tropicale ». Or, nous savons que cette région océanique stocke et libère de grandes quantités de chaleur dans l’atmosphère.

Idée

Enfin, une troisième idée suggère que la fin de la dernière période glaciaire pourrait être due au déversement de grandes quantités d’eau salée en provenance de l’océan Indien dans l’Atlantique.

Océan

À cette époque, cet océan était, en effet, devenu très salé à cause de la baisse du niveau de la mer qui avait coupé un courant critique en provenance du Pacifique.

Courant

Or, en temps normal, ce courant diluait les eaux tropicales très salées de l’Inde. Un changement dans la configuration des vents et des courants induits par la coupure de ce courant aurait alors pu amener l’océan Indien à déverser des tonnes d’eau dense et salée dans l’Atlantique, modifiant ainsi ses courants et ses températures dans les deux hémisphères.


Sous-marin Titan : Pourquoi les eaux autour du Titanic sont toujours dangereuses

2000002982373Atlantique Nord.

À l'automne 1911, un énorme morceau de glace s'est détaché d'un glacier situé au sud-ouest de la vaste calotte glaciaire du Groenland. Au cours des mois suivants, il a lentement dérivé vers le sud, fondant peu à peu au gré des courants marins et du vent.

Nuit

Puis, par la nuit froide et sans lune du 14 avril 1912, un iceberg de 125 mètres de long (410 pieds) tout ce qui restait du morceau de glace d'environ 500 mètres qui avait quitté un fjord du Groenland l'année précédente est entré en collision avec le paquebot RMS Titanic, qui effectuait son voyage inaugural de Southampton, au Royaume-Uni, à New York, aux États-Unis. 

Navire

En moins de trois heures, le navire a coulé, entraînant dans sa chute plus de 1 500 passagers et membres d'équipage. L'épave gît désormais à près de 3,8 km sous les vagues, à près de 400 miles (640 km) au sud-est de la côte de Terre-Neuve.

Icebergs

Les icebergs constituent toujours un danger pour la navigation : en 2019, 1 515 icebergs ont dérivé suffisamment au sud pour pénétrer dans les couloirs de navigation transatlantiques entre les mois de mars et d'août.

Demeure

Mais la dernière demeure du Titanic comporte ses propres dangers, ce qui signifie que les visites de l'épave la plus célèbre du monde représentent un défi de taille.

Disparition

Après la disparition d'un submersible "OceanGate Expeditions" avec cinq personnes a bord qui transportait des passagers payants lors d'une excursion sur l'épave du Titanic,Radio Deep Space s'intéresse à cette région du fond de l'océan.

Les profondeurs de l'océan sont sombres. La lumière du soleil est très rapidement absorbée par l'eau et ne peut pas pénétrer à plus de 1 000 mètres de la surface. 

Océan

Au-delà, l'océan est plongé dans une obscurité perpétuelle. C'est pour cette raison que le Titanic se trouve dans une région connue sous le nom de "zone de minuit".

Expéditions

Les expéditions précédentes sur le site de l'épave ont décrit une descente de plus de deux heures dans l'obscurité totale avant que le fond de l'océan n'apparaisse soudainement sous les lumières du submersible.

Ligne

La ligne de visée étant limitée au-delà des quelques mètres éclairés par les feux de bord du submersible de la taille d'un camion, la navigation à cette profondeur est un véritable défi, et il est facile de se retrouver désorienté sur le fond marin.

Cartes

Les cartes détaillées du site de l'épave du Titanic, établies grâce à des décennies de balayage à haute résolution, peuvent toutefois fournir des points de repère lorsque des objets sont visibles. 

Sonar

Le sonar permet également à l'équipage de détecter des caractéristiques et des objets au-delà de la petite zone de lumière éclairée par le submersible.

Pilotes

Les pilotes de submersibles s'appuient également sur une technique connue sous le nom de navigation inertielle, qui utilise un système d'accéléromètres et de gyroscopes pour suivre leur position et leur orientation par rapport à un point de départ et à une vitesse connus. 

Submersible

Le submersible Titan d'OceanGate est équipé d'un système de navigation inertielle autonome de pointe qu'il associe à un capteur acoustique appelé Doppler Velocity Log pour estimer la profondeur et la vitesse du véhicule par rapport au fond de la mer.

Passagers

Malgré cela, les passagers des précédents voyages sur le Titanic avec OceanGate ont décrit à quel point il est difficile de trouver son chemin une fois arrivé au fond de l'océan. 

Mike Reiss

Mike Reiss, un scénariste de comédies télévisées, qui a travaillé sur les Simpsons et a participé à un voyage avec OceanGate sur le Titanic l'année dernière, "Lorsque vous touchez le fond, vous ne savez plus où vous en êtes." 

Agiter

"Nous avons dû nous agiter à l'aveuglette au fond de l'océan en sachant que le Titanic se trouvait quelque part, mais il fait tellement noir que la plus grosse chose sous l'océan se trouvait à seulement 500 mètres de nous et nous avons passé quatre-vingt-dix minutes avant de le localiser"

2000002982373À plus de 3 200 mètres de profondeur, l'épave fantomatique du Titanic émerge de l'obscurité lors d'une plongée de l'explorateur et cinéaste James Cameron en 2001.

Objet

Plus un objet s'enfonce dans l'océan, plus la pression de l'eau autour de lui augmente. Sur le fond marin, à 3 800 m de profondeur, le Titanic et tout ce qui l'entoure subissent des pressions d'environ 40 MPa, soit 390 fois plus élevées qu'à la surface.

Perspective

"Pour mettre cela en perspective, c'est environ 200 fois la pression d'un pneu de voiture", a expliqué Robert Blasiak, chercheur en océanographie au Stockholm Resilience Centre de l'université de Stockholm."

Parois

"C'est pourquoi il faut un submersible aux parois très épaisses." Les parois en fibre de carbone et en titane du submersible Titan sont conçues pour lui permettre de fonctionner à une profondeur maximale de 4 000 mètres.

Courants

Les forts courants de surface qui peuvent entraîner les bateaux et les nageurs hors de leur trajectoire nous sont probablement plus familiers, mais les courants de l'océan sont également parcourues par des courants sous-marins. Bien qu'ils ne soient généralement pas aussi puissants que ceux que l'on trouve à la surface, ils peuvent néanmoins entraîner le déplacement de grandes quantités d'eau.

Alimentés

Ils peuvent être alimentés par des vents de surface qui influencent la colonne d'eau en dessous, par des marées en eaux profondes ou par des différences de densité de l'eau dues à la température et à la salinité, ce que l'on appelle les courants thermohalins.

Événements 

De rares événements connus sous le nom de tempêtes benthiques qui sont généralement liés à des tourbillons à la surface peuvent également provoquer des courants puissants et sporadiques susceptibles d'emporter des matériaux sur le fond marin.

Informations

Les informations dont on dispose sur les courants sous-marins autour du Titanic, qui est divisé en deux parties principales après que la proue et la poupe se sont séparées lors du naufrage, proviennent de recherches portant sur les formes du fond marin et sur le mouvement des calmars autour de l'épave.

Partie

On sait qu'une partie de l'épave du Titanic se trouve à proximité d'une section du fond marin affectée par un courant d'eau froide s'écoulant vers le sud, connu sous le nom de "Western Boundary Undercurrent" (sous-courant de la frontière occidentale). 

Flux

Le flux de ce "courant de fond" crée des dunes migratoires, des ondulations et des motifs en forme de ruban dans les sédiments et la boue du plancher océanique, qui ont permis aux scientifiques d'en comprendre la force. La plupart des formations observées sur les fonds marins sont associées à des courants relativement faibles ou modérés.

Ondulations

Les ondulations de sable le long de la bordure orientale du champ de débris du Titanic l'éparpillement des effets personnels, des accessoires, des installations, du charbon et des parties du navire lui-même qui se sont répandus lors du naufrage indiquent l'existence d'un courant de fond d'est en ouest.

Intérieur

Tandis qu'à l'intérieur du site principal de l'épave, affirment les scientifiques, les courants tendent du nord-ouest au sud-ouest, peut-être en raison des plus gros morceaux de l'épave, qui modifient leur direction.

Courants

Au sud de la partie avant, les courants semblent particulièrement changeants, allant du nord-est au nord-ouest et au sud-ouest. De nombreux experts s'attendent à ce que le vannage de ces courants finisse par ensevelir l'épave du Titanic dans les sédiments.

Gerhard Seiffert

Gerhard Seiffert, archéologue marin spécialisé dans les eaux profondes, qui a récemment dirigé une expédition visant à scanner l'épave du Titanic en haute résolution, et qu'il ne pensait pas que les courants dans la zone étaient suffisamment forts pour représenter un risque pour un submersible à condition qu'il soit alimenté en électricité.

Connaissance

"Je n'ai pas connaissance de courants représentant une menace pour un véhicule de haute mer en état de marche sur le site du Titanic", a-t-il déclaré, "Dans le cadre de notre projet de cartographie, les courants représentaient un défi pour la précision de la cartographie, et non un risque pour la sécurité."

2000002982373Deux des moteurs du Titanic sont exposés dans une section transversale béante de la poupe. Drapées dans des « rusticles » - des stalactites de rouille créées par des bactéries mangeuses de fer - ces structures massives alimentaient autrefois le plus grand objet artificiel en mouvement sur Terre.

Fond

Après plus de cent ans passés au fond de la mer, le Titanic s'est progressivement dégradé. L'impact initial des deux sections principales du navire lors de la collision avec le fond marin a tordu et déformé de grandes parties de l'épave. Au fil du temps, les microbes qui se nourrissent du fer du navire ont formé des "rusticités" en forme de glaçons et accélèrent la détérioration de l'épave. 

Scientifiques

En fait, les scientifiques estiment que l'activité bactérienne plus élevée sur la poupe du navire due en grande partie aux dommages plus importants qu'elle a subis la détériore quarante ans plus vite que la partie avant.

Corrosion

"L'épave s'effondre constamment, principalement à cause de la corrosion, explique M. Seiffert. Chaque année, un tout petit peu. Mais tant que vous restez à une distance de sécurité pas de contact direct, pas de pénétration par les ouvertures aucun dommage n'est à craindre."

Coulées

Bien que cela soit extrêmement improbable, des coulées soudaines de sédiments au fond de la mer ont déjà endommagé, et même emporté des objets fabriqués par l'homme au fond de l'océan.

Sectionné

Les événements les plus importants comme celui qui a sectionné les câbles transatlantiques au large de Terre-Neuve en 1929 sont déclenchés par des phénomènes sismiques tels que les tremblements de terre. 

Conscience

On prend de plus en plus conscience du risque que représentent ces événements, bien que rien n'indique qu'un événement de ce type soit impliqué dans la disparition du sous-marin Titan.

Signes

Au fil des ans, les chercheurs ont identifié des signes indiquant que le fond marin autour de l'épave du Titanic a été touché par d'énormes glissements de terrain sous-marins dans un passé lointain. 

Volumes

D'énormes volumes de sédiments semblent avoir dévalé le long du talus continental depuis Terre-Neuve pour créer ce que les scientifiques appellent un "couloir d'instabilité". 

Estiment

Ils estiment que le dernier de ces événements "destructeurs" s'est produit il y a des dizaines de milliers d'années, créant des couches de sédiments d'une épaisseur pouvant atteindre 100 mètres. 

David Piper

Mais ces événements sont extrêmement rares, explique David Piper, chercheur en géologie marine à la Commission géologique du Canada, qui a passé de nombreuses années à étudier les fonds marins autour du Titanic. 

Événements

Il compare ces événements à l'éruption du Vésuve ou du Mont Fuji en termes de fréquence de l'ordre d'une fois toutes les dizaines de milliers ou centaines de milliers d'années.

Connus

D'autres phénomènes connus sous le nom de courants de turbidité où l'eau se charge de sédiments et s'écoule le long du talus continental sont plus fréquents et peuvent être déclenchés par des tempêtes. 

Intervalle

"Nous montrons un intervalle de répétition d'environ cinq cents ans", explique M. Piper. Mais la topographie du fond marin dans la région devrait orienter les flux de sédiments vers une caractéristique connue sous le nom de "vallée du Titanic", ce qui signifierait qu'ils n'atteindraient pas du tout l'épave, selon Seiffert et Piper, il est peu probable qu'un tel événement ait pu jouer un rôle dans la disparition du submersible Titan.

Caractéristiques

D'autres caractéristiques géologiques autour du site de l'épave n'ont pas encore été explorées. 

Expédition

Lors d'une précédente expédition sur le Titanic avec OceanGate, Paul-Henri Nargeolet, ancien plongeur de la marine française et pilote de submersible, a visité une mystérieuse anomalie qu'il avait détectée au sonar en 1996. 

Récif

Il s'est avéré qu'il s'agissait d'un récif rocheux, couvert d'animaux marins. Il espérait visiter un autre point de repère qu'il avait détecté près de l'épave du Titanic lors des dernières expéditions.

Recherches

Alors que les recherches se poursuivent pour retrouver l'embarcation disparue, on dispose de peu d'indices sur ce qui a pu arriver au Titan et à son équipage. 

Environnement

Mais dans un environnement aussi difficile et inhospitalier, les risques liés à la visite de l'épave du Titanic sont aussi pertinents aujourd'hui qu'ils l'étaient en 1986, lorsque les premières personnes à avoir posé les yeux sur le navire depuis son naufrage ont entrepris le voyage vers les profondeurs.


Récit : un sous-marin touristique parti explorer l'épave du Titanic et disparaît dans l'océan Atlantique

2000002982373La proue de l'épave du Titanic, photographiée en juin 2004.

Une mission de recherche et de sauvetage a été déclenchée. Un sous-marin utilisé pour emmener des touristes explorer l'épave du Titanic, située à plus de 3 800 mètres de profondeur, a disparu dans l'océan Atlantique, ont indiqué lundi 19 juin 2023, les garde-côtes de Boston (Etats-Unis), à la BBC.

Mission

Nos confrères britanniques précisent qu’une mission de recherche et de sauvetage été déclenchée.

2000002982373Titan submersible, from OceanGate Expeditions.

Disparu

Un porte-parole des garde-côtes a confirmé "qu'un petit sous-marin avec cinq personnes à bord a disparu à proximité de l’épave du Titanic". 

Sky News 

Sky News explique pour sa part qu’en temps normal, le sous-marin envoie des messages toutes les 50 minutes, or, aucun signal n’aurait été émis depuis au moins sept heures.

Titan

Le Titan a entamé sa descente dans l'Atlantique dimanche en début d'après-midi, heure de Paris, aux alentours de 15 heures, après 1 h 45 de navigation, le sous-marin n'a plus donné signe de vie au Polar Prince, le bateau de recherche canadien qui l'escortait.

Submersible

Le submersible est exploité par OceanGate Expeditions, une entreprise qui propose de visiter l’épave de ce paquebot de luxe qui a fait naufrage au large de Terre-Neuve (Canada) en 1912 à la suite d'une collision avec un iceberg. 

Épave 

Son épave n’a été retrouvée que plus de sept décennies plus tard.

2000002982373Hamish Harding.

Milliardaire

L’homme d’affaires britannique Hamish Harding, PDG de l’entreprise « Action Aviation », a indiqué récemment sur les réseaux sociaux qu’il allait faire partie de l’équipage.

Fier

« Je suis fier d’annoncer finalement que j’ai rejoint@oceangateexped pour leur mission RMS Titanic en tant que spécialiste de mission sur le sous-marin qui descend vers le "Titanic" », a-t-il écrit sur Instagram.

Météo

« Une fenêtre météo vient de s’ouvrir et nous allons tenter de plonger », a-t-il ajouté.

Équipage

« L’équipage du sous-marin est composé de quelques explorateurs légendaires, dont certains ont effectué plus de 30 plongées sur le RMS Titanic depuis les années 1980 », a écrit Hamish Harding.». Il serait l’un des rares touristes à être déjà allé dans l’espace.

2000002982373Paul-Henri Nargeolet.

Paul-Henri Nargeolet

L'ancien officier de marine Paul-Henri Nargeolet, 77 ans, grand spécialiste français de l'épave du Titanic, est aussi du voyage, a confirmé sa famille, corroborant un post de Hamish Harding, ce dernier est PDG d'Action Aviation, une entreprise qui commercialise des jets privés, basée à Dubaï.

Plongée

Également à bord pour cette plongée à 250.000 dollars la place, selon le site de son organisateur Stockton Rush, un ancien ingénieur en aérospatiale OceanGate Expeditions, et un important magnat pakistanais Shahzada Dawood, vice-président du conglomérat Engro, monté avec son fils Suleman, selon la famille.

Contact

"Le contact a été perdu avec l'engin submersible et il y a peu d'information disponible", a précisé dans un communiqué la famille de cette grande fortune pakistanaise.

2000002982373Shahzada Dawood, avec son fils Suleman.

Ste

Sur la page de son site expliquant les modalités de ses activités, OceanGate Expeditions indique qu’une mission visitant le « Titanic » était « en cours », du 12 au 20 juin 2023. 

Débourser

Il fallait débourser 250 000 dollars pour en faire partie. Le seul appareil de l’entreprise capable d’aller à la profondeur du « Titanic » est le « Titan », « un submersible conçu pour emmener cinq personnes à des profondeurs de 4 000 mètres », avec une autonomie de 96 heures pour un équipage de cinq personnes.

2000002982373Stockton Rush.

Caractéristiques

Quelles sont les caractéristiques de ce sous-marin ? Le « Titan » pèse environ 10 tonnes. C’est la troisième fois que ce sous-marin se rend autour du Titanic. Il possède une vitesse maximale de 3 nœuds et peut parcourir jusqu’à 5,5 km/h. 

Engin

L’engin peut plonger à 4.000 m de profondeur, soit 13.120 pieds, « pour l'étude et l'inspection du site, la recherche et la collecte de données, la production de films et de médias et les tests en haute mer du matériel et des logiciels », peut-on lire sur le site d'OceanGate.

Le sous-marin mesure 2,80 m de hauteur et 6,70 m de largeur avec un hublot de 53 cm de large et quatre propulseurs électriques. 

Le navire submersible est contrôlé par une commande inspirée d'une manette de Playstation renforcée, et il est guidé par des SMS envoyés par une équipe située au-dessus de l'eau. 

Alistair Greig

Alistair Greig, professeur d’ingénierie marine au University College London, a évoqué deux théories possibles sur la base des images de l’appareil publiées par la presse. 

Problème

Il estime que s’il a eu un problème d’électricité ou de communication, il pourrait être remonté à la surface, flottant « en attendant d’être retrouvé ». 

Scénario

« Un autre scénario est que la coque a été compromise », et qu’il y ait eu une fuite. « Alors le pronostic n’est pas bon », a-t-il ajouté. Et « très peu de vaisseaux peuvent aller » à la profondeur à laquelle il pourrait avoir coulé, selon lui.

2000002982373L’engin peut plonger à 4.000 m de profondeur, soit 13.120 pieds.

Signal

"Le signal a été perdu au bout d’une heure trente. Ils n’ont, je pense, pas eu le temps d’atteindre le fond et de rejoindre l’épave." 

Heures

Les premières heures, avec la météo brumeuse, il y a eu l’espoir de pouvoir les retrouver à la surface si l’appareil était remonté, mais les recherches n’ont rien donné. Ils ont pu tomber sur l’épave à près de 4.000 mètres de profondeur comme ils ont pu dériver très loin.

Avion

Un avion P 8 Canadiens « a entendu des bruits de coups dans ce secteur toutes les 30 minutes. Quatre-heures plus tard, un sonar additionnel a été déployé et les cognements étaient encore entendus » . 

Chaîne

La chaîne CNN, citant un document interne du gouvernement des Etats-Unis, a également fait état de ces bruits sans préciser quand ils avaient été détectés.

Détecté

Les garde-côtes américains confirment avoir détecté des « bruits sous l'eau ». On ne sait pas encore s'il pourrait s'agir d'un signal des passagers du sous-marin.

Prévenu

Les garde-côtes américains ont prévenu lors d'une conférence de presse à Boston (nord-est) qu'il restait « environ 40 heures d'air respirable » dans ce petit submersible et que les recherches « particulièrement complexes » lancées dimanche 18 juin 2023 n'avaient pour l'instant « donné aucun résultat ».

2000002982373L’US Navy.

Bruits 

Les bruits captés par l'avion canadien mardi 20 juin 2023 seraient des bruits provenant simplement de l'océan a indiqué l'US Navy. Pour autant, les recherches se poursuivent alors que le Victor 6000 est en route vers les fonds marins.

Débris

Les garde-côtes américains ont annoncé jeudi 22 juin 2023 qu'un "champ de débris" avait été localisé "dans la zone de recherche par un ROV (Remotely Operated Vehicle, soit engin téléguidé, ndlr) près du Titanic, le célébrissime paquebot de croisière.

Découverts

Des "débris" ont été découverts jeudi 22 juin 2023 après-midi dans l'Atlantique près de l'épave du Titanic, par un robot participant aux recherches internationales pour retrouver un submersible de tourisme scientifique disparu depuis le dimanche 18 juin 2023, et dont l'oxygène à bord est a priori épuisé.

Localisé

Les garde-côtes américains ont annoncé jeudi 22 juin 2023 qu'un "champ de débris" avait été localisé "dans la zone de recherche par un ROV (Remotely Operated Vehicle, soit engin téléguidé, ndlr) près du Titanic", le célébrissime paquebot de croisière qui avait sombré il y a 111 ans au large des États-Unis et du Canada.

Expert

Un expert en recherche a dit, que les débris retrouvés dans l'Atlantique Nord étaient un bout de la base de lancement et une partie de la carlingue arrière du submersible. 

David Mearns

David Mearns est un ami de deux des passagers à bord du Titan, l'explorateur Paul-Henri Nargeolet et le milliardaire Hamish Harding, et il n'a pas hésité à confirmer que les cinq hommes étaient sans doute morts.

Corps 

"Les corps ne seront pas retrouvés", ont dit les sauveteurs américains le jeudi 22 juin 2023 au soir, alors que des journalistes posaient des questions sur les corps, les garde-côtes sont d'abord restés silencieux. "Retrouver des corps dans ces conditions est très difficile."

2000002982373David Lochridge.

Plainte

Une plainte au civil aux États-Unis en 2018 montre qu'un ex-dirigeant de la compagnie, David Lochridge, avait été licencié après avoir émis de sérieux doutes sur la sûreté du submersible.

Directeur

Selon cet ancien directeur des opérations marines, un grand hublot à l'avant de l'appareil a été conçu pour résister à la pression subie à 1.300 m de profondeur et non à 4.000 m.

Profondeur

Le Titan avait déjà plongé à cette profondeur. Mais de nombreux doutes avaient été émis sur la sécurité à bord, et notamment sur sa coque en fibres de carbone.

Embarquer

Avant d’embarquer à bord le dimanche, l’océanologue français Paul-Henri Nargeolet avait lui-même confié à ses proches ne "pas avoir confiance en ce nouveau sous-marin en matériau composite".

Doutes

Des doutes sur la sécurité du Titan avaient également été soulevés, en 2018, lors d’un symposium d’experts en sous-marin.

Équipé

"Cet engin n’était absolument pas équipé pour être sauvé en cas de soucis en eaux profondes", pointe Bertrand Sciboz, expert maritime en recherche sous-marine.

David Pogue

Embarqué à bord du Titan, l’été 2022, le journaliste David Pogue explique d’ailleurs que le sous-marin avait perdu le contact pendant plusieurs heures avec le navire de surface. 

Inquiété

Il s’était inquiété de l’aspect "MacGyveresque" de ce submersible de la taille d’un van, piloté avec une manette de jeu vidéo. 

Fabricant

Le fabricant du Titan avait choisi de ne pas faire certifier l’engin par un organisme indépendant. Will Kohnen, président du comité sur les submersibles habités de la Marine Technology Society (MTS), avait prévenu Stockton Rush, le PDG d’OceanGate mort lui aussi dans l’accident, que cette décision pourrait avoir des conséquences "catastrophiques".

Ingénieurs

"Un certain nombre des principaux acteurs de la communauté des ingénieurs spécialisés dans la submersion profonde ont même écrit des lettres à l’entreprise. 

Expérimental

"Trop expérimental pour transporter des passagers". Explique le réalisateur du film Titanic, James Cameron, qui dénonce des "avertissements ignorés" et appelle à une certification obligatoire de ces appareils.

2000002982373Rob McCallum.

Révélé

La chaîne américaine BBC a également révélé des mails échangés entre le patron d'OceanGate et le spécialiste en exploration profonde, Rob McCallum.

Dynamique

"Je pense que vous vous placez potentiellement, vous et vos clients, dans une dynamique dangereuse", écrivait-il en 2018. "Vous allez tuer quelqu'un", craignait le spécialiste.

Décès

La donne, pourrait-elle changer ? Jusqu’ici, aucun décès n’avait été enregistré en plus de soixante ans de voyages de civils en eaux profondes. 

Charles Haas

Le monde devra en tirer "des leçons", prévient Charles Haas, président de la Titanic International Society. 

Accident

Ce premier accident mortel à bord d’un submersible de tourisme en haute mer entraîne déjà des appels à un renforcement des règles de sécurité. 

Questions

"Les questions relatives aux réglementations applicables et aux normes seront, j’en suis sûr, au centre d’un futur examen", estime le contre-amiral John Mauger, garde-côte américain. Mais ces sous-marins ont la plupart du temps plongé dans des eaux internationales qui échappent au contrôle des États.

Mort

Même après la mort officielle des 5 passagers dans l'Atlantique Nord, les garde-côtes américains promettent que "les opérations vont continuer" pendant plusieurs jours pour faire toute la lumière sur ce drame.

Pleurons

"Nous pleurons la perte de vies humaines": Oceangate déplore la mort des passagers du sous-marin Titan dans un communiqué.

Repêchés

Alors que des débris du petit sous-marin Titan, disparu près de l'épave du Titanic, ont été repêchés le mercredi 28 juin 2023, les garde-côtes américains ont annoncé que des "restes humains présumés" avaient aussi été découverts.

Jason Neubauer

Ces restes, "recueillis avec soin dans l'épave sur le site de l'accident" ainsi que les débris retrouvés vont être analysés, ce qui devrait fournir "de cruciaux éléments de compréhension de la cause de cette tragédie", a déclaré Jason Neubauer, qui dirige l'enquête des garde-côtes en la matière.

2000002982373A Saint-Jean de Terre-Neuve, au Canada, le 28 juin 2023. PAUL DALY / AP.

Médias

Mercredi 28 juin 2023 plus tôt dans la journée, les médias canadiens ont montré des morceaux de ce qui ressemblait être le nez et des parties de la coque du submersible être hissés sur un navire canadien des garde-côtes à Saint-Jean de Terre-Neuve, dans l'est du Canada.

Responsables

L'un des responsables de Pelagic Research Services, qui avait déployé son robot sous-marin (ROV) pour scruter le fond de l'Atlantique, a confirmé avoir terminé ses opérations.


L'espèce humaine pourrait-elle survivre sous terre ?

2000002982373Volumes exigus, sans lumière naturelle ni verdure: les espaces souterrains ne sont pas accueillants malgré tous leurs efforts. 

Quand on pense conditions extrêmes, on imagine l'espace, les abysses, le désert… Mais la simple vie souterraine pose des défis peut-être insurmontables à notre corps.

RÉSO

Avez-vous déjà entendu parler de RÉSO ? S'étendant sur une superficie de 12 kilomètres carrés, cette ville souterraine courant sous Montréal (Canada) est constituée d'un réseau connecté d'hôtels, de centres commerciaux, de musées, d'espaces de bureaux, et même d'une arène de hockey. 

Visiteurs

Avec jusqu'à un demi-million de visiteurs par jour, ce projet urbain un peu particulier né dans les années 1960 est devenu incontournable. 

Attraction

En plus d'être une attraction touristique, ce complexe souterrain, le plus grand au monde, sert également de refuge lors des journées glaciales de l'hiver.

Ce type d'espaces, pourrait-il constituer un habitat temporaire, ou permanent, pour les êtres humains ? 

Pour s'abriter des phénomènes météorologiques extrêmes dus au changement climatique dans les zones particulièrement touchées ? 

Si nous devions un jour coloniser Mars, pour nous protéger des radiations et des températures de plus de 100 °C ? Techniquement, peut-être…

Mais sommes-nous prêts à une vie sans verdure ni lumière naturelle, et où la liberté de mouvement est assez relative ? 

Le biochimiste et auteur de science-fiction Isaac Asimov avait imaginé de telles cités, où notre espèce resterait cloîtrée, loin d'un extérieur perçu comme hostile. 

Si pour nos descendants de fiction cet environnement est devenu la norme, il mettrait notre mental du XXIe siècle à rude épreuve.

Physiquement, les choses ne seraient pas plus simples. Dans quelle mesure la physiologie humaine est-elle compatible avec une vie en sous-sol ? 

A fortiori si celui-ci, moins artificialisé, était sombre et humide ? Notre corps, pourrait-il même y survivre ?

2000002982373Une salle de la cité souterraine de Derinkuyu. 

Idée

Sans remonter jusqu'au mythe maintes fois démonté de « l'homme des cavernes », l'idée de vivre sous terre pendant des jours ou des semaines n'est pas nouvelle.

Siècles

Pendant des siècles, la cité de Derinkuyu, vieille de plus de 2.500 ans, a ainsi sporadiquement abrité jusqu'à 20.000 personnes à 85 mètres sous la surface rocheuse de la Cappadoce, dans l'actuelle Turquie, pour se protéger des intempéries et de la guerre.

Scientifiques

Ce n'est toutefois qu'un peu plus tard que les scientifiques se sont intéressés aux conséquences d'un tel lieu de vie sur notre espèce.

Lune

En l'occurrence pendant la course à la Lune, lors de la Guerre froide. Les grandes puissances mondiales se sont alors penchées sur la question pour comprendre comment le corps humain s'accommodait de la vie dans l'espace.

Changement

Le changement physiologique le plus évident observé après une longue période sous terre est sans doute la perturbation du rythme veille-sommeil, comme l'ont montré les témoignages de nombreux participants à des études de ce genre. Après un mois sans lumière solaire, et parfois même malgré l'utilisation d'éclairage artificiel, les jours commencent à se mélanger.

Noter

Lorsqu'on leur demande de noter quand ils pensent qu'une journée s'était écoulée, ils sont en fait plutôt sur une base de deux jours avec trente-quatre heures passées éveillés et quatorze heures endormis.

Temps

Corollaire : ce ralentissement du temps est également perceptible au niveau du décompte des jours. Après avoir passé 366 jours dans une grotte près de Pesaro en Italie en 1993, le sociologue Maurizio Montalbini pensait que seuls 219 jours s'étaient écoulés.

Décalage

C'est comme s'ils étaient tous pris dans un décalage horaire sans fin. Mais les conséquences sont plus larges. Dans une moindre performance au travail, des hallucinations et un temps de réaction moins bon.

D'où viennent ces perturbations ? 

La vie est, en fait, affaire de rythmes, quelle que soit l'espèce considérée (ou peu s'en faut.).

Ils créent de la prévisibilité, et la prévisibilité permet de prospérer dans un monde stable et facile à anticiper. Pensez aux cycles de vie des arbres ou des animaux à fourrure qui hibernent, qui se calent avec le va-et-vient des saisons. 

Toute perturbation de cette horlogerie naturelle peut compromettre la survie d'une espèce si elle ne peut s'y adapter (le changement climatique en est un exemple aussi terrible.

Le corps humain n'échappe pas à la règle, puisque nombre de ses fonctions vitales suit un cycle de vingt-quatre heures en phase avec l'alternance jour/nuit (qui découle de la rotation de la Terre). Ce sont les rythmes circadiens, de « circa » (presque) et « dia » (jour).

Prenons le cas de notre température centrale. Selon les manuels, elle est de 36,8 °C. Dans les faits, si on l'enregistre chez plusieurs milliers de personnes au fil d'une journée, on va voir apparaître une onde sinusoïdale une courbe qui monte et qui descend : notre température corporelle est au plus bas le matin, et atteint son pic en fin d'après-midi.

On suppose que ces fluctuations sont liées à notre activité métabolique : les températures plus élevées en journée augmentent notre métabolisme afin de soutenir l'activité physique, et les basses sont plus pertinentes, la nuit, pour diminuer notre consommation d'énergie et favoriser le sommeil.

Le concept de « Zeitgeber » ?

Le cycle veille et sommeil est le rythme circadien quotidien qui nous est le plus familier. Et comme chez tous les animaux, il est plus ou moins régulier.

Il est régi par une horloge centrale située dans notre cerveau il s'agit, plus précisément, d'un réseau d'environ 20.000 cellules nerveuses situées à sa base, dans l'hypothalamus. 

Contrairement à ce que l'on pourrait penser, les rythmes circadiens persistent même en l'absence de toute lumière naturelle.

Une autre surprise nous attend. Des expériences menées sur des animaux et des humains privés de lumière pendant plusieurs jours ont montré que le cycle veille et sommeil ne durait en fait pas vingt-quatre, mais vingt-cinq heures (notez le « circa » dans « circadien.» ). 

Après un certain temps dans l'obscurité, les cycles jour/nuit et veille et sommeil vont donc se désynchroniser ?

Dans une grotte où les rayons du Soleil ne pénètrent pas, plus rien ne vient aligner nos rythmes biologiques, Les scientifiques disent que le second est « libre » en l'absence d'une source de calage extérieure, en l'occurrence le Soleil. 

Ce dernier est appelé « Zeitgeber », ou « donneur de temps » en allemand. Nous avons besoin de ce Zeitgeber pour réinitialiser régulièrement notre cycle veille et sommeil afin de rester en phase avec le rythme naturel du jour et de la nuit.

Dans une grotte où les rayons du Soleil ne pénètrent pas, plus rien ne vient aligner nos rythmes biologiques à l'environnement, faute de Zeitgeber ? 

La perception du temps est donc perdue.Vous avez vécu une expérience similaire si vous avez pris l'avion, pour traverser l'Atlantique par exemple, et ressenti les effets du décalage horaire qui se répercutent généralement sur l'humeur et l'attention. 

Smartphones et pollution lumineuse interfèrent aussi avec nos rythmes circadiens, car ils peuvent jouer le rôle de Zeitgeber.

Des études sur l'animal et des données épidémiologiques ont montré qu'une perturbation persistante des bio rythmes s'accompagne d'une probabilité plus élevée de développer des maladies chroniques plus tard dans la vie, telles que le diabète et la dépression. 

Jusqu'à présent, aucune expérience n'a toutefois permis d'évaluer les risques sur le long terme d'une vie souterraine prolongée.

Stress vitamines les autres conséquences d'une vie souterraine ?

La vie sous terre a d'autres conséquences. Outre les perturbations des bio rythmes, les scientifiques ont constaté des lésions musculaires, une réponse anticipée au stress et une augmentation de l'inflammation. 

Cela signifie que notre corps est en état d'hyper-vigilance en raison des conditions environnementales sous-optimales. 

Il s'agit d'une sorte de réaction de fuite ou de combat à laquelle il se prépare à survivre. Nous pouvons y faire face pendant un certain temps grâce à une sécrétion accrue de cortisol, l'hormone du stress, et à une augmentation temporaire du métabolisme.

Mais sur le long terme, un niveau de stress élevé épuise les réserves de l'organisme et augmente la vulnérabilité aux maladies et aux infections. 

C'est une cause fréquente de dépression et d'épuisement des employés qui ont enduré des conditions stressantes pendant des années. 

Les espaces restreints et fermés suscitent des réactions similaires. L'astronaute Fred Haise avait ainsi contracté une infection lors du désastreux vol Apollo 13, causée par Pseudomonas aeruginosa, une bactérie qui d'ordinaire n'affecte que les personnes immunodéprimées.

Il y a une autre raison pour laquelle nous avons besoin du Soleil... De ses rayons UV, en l'occurrence: pour générer la vitamine D, elle-même essentielle à la bonne absorption du calcium responsable de la solidité et de la santé des os. 

Des années sous terre augmenteraient le risque d'ostéoporose (de fragilité osseuse). Notre alimentation devrait compenser et apporter la vitamine D nécessaire. 

C'est d'ailleurs ce qu'ont fait les cinquante-sept membres d'une secte ayant vécu dans un bunker. souterrain sans lumière naturelle dans la république du Tatarstan.

Nous sommes des enfants du Soleil ?

Malgré ces quelques données expérimentales (qui ne donnent guère envie), nous ignorons encore dans le détail comment la vie sous la surface de la Terre nous affecterait sur de longues périodes.

C'est pourquoi la NASA cherche actuellement quatre volontaires pour vivre pendant un an dans un environnement de 160 m2 imprimé en 3D, semblable à celui prévu pour Mars, afin d'en savoir plus.

Mais le principal défi pourrait bien être mental, et non physiologique. Aussi impressionnante que soit la performance de Beatriz Flamini, qui est passée comme une fleur à travers ses 500 jours dans les profondeurs, elle pouvait quitter sa grotte en cas d'urgence.

Ce sera impossible sur Mars… ou si nous devions nous abriter de conditions mortelles pendant des années.

La vie humaine s'est adaptée depuis des millions d'années pour survivre dans la petite zone située entre le sous-sol et l'air.

Il est donc peu probable que notre physiologie et notre esprit s'adaptent instantanément à des conditions aussi peu naturelles.


Un vaste cimetière de tumulus de l’âge du bronze découvert

2000002982373Des archéologues de Cotswold archaeology ont découvert un vaste cimetière de l'âge du bronze près de Stonehenge dans le sud-ouest de l'Angleterre. Crédit : Cotswold Archaeology.

Les archéologues ont découvert un vaste cimetière de tumulus de l’âge du bronze, dont on pense qu’il a jusqu’à 4 400 ans, devant un développement immobilier à moins de 16 kilomètres de Stonehenge.

Cimetière

Le cimetière comprend plus de 20 monticules circulaires, connus sous le nom de tumulus, construits entre 2400 avant J.C. et 1500 avant J.C. sur une colline de craie près de Harnham, à la périphérie de Salisbury, dans le sud-ouest de l’Angleterre.

Site

Hormis la proximité du site avec Stonehenge, rien ne prouve que le cimetière était lié au célèbre monument. Mais les tumulus ont été construits à peu près à la même époque que certains des scènes centrales de Stonehengeselon un déclaration de Cotswold Archaeology, une entreprise privée menant les fouilles.

Étudié

L’ancien cimetière a été étudié par des archéologues avant le développement d’un bâtiment sur le site, à la périphérie de la ville de Salisbury.

Archéologues

De nombreux archéologues pensent maintenant que Stonehenge était également principalement un cimetière bien qu’il puisse aussi avoir fonctionné comme un lieu de rassemblement communal ou même un calendrier.

Tumulus

Les tumulus nouvellement découverts varient en taille, le plus petit mesurant environ 33 pieds (10 mètres) de diamètre et le plus grand s’étendant sur 165 pieds (50 m). Mais la plupart des tumulus mesurent entre 65 et 100 pieds (20 et 30 m) de diamètre.

2000002982373Le cimetière se compose de plus de 20 tumulus ou tumulus à peu près circulaires, certains de plus de 100 pieds de diamètre.

Alistair Barclay

Les tumulus du cimetière sont regroupés en "paires ou en petits groupes de six environ", a déclaré Alistair Barclay, archéologue à Cotswold Archaeology et responsable post-excavation du site, à Crumpe

Arrivée 

Après leur arrivée sur le site en 2022, les archéologues ont maintenant entièrement fouillé cinq tumulus dans deux zones. Quatre des tumulus avaient déjà été identifiés, mais le cinquième était inconnu, peut-être parce qu’il avait été recouvert de terre meuble emportée par une zone en amont.

Fossé

L’un des tumulus était à l’origine entouré d’un fossé de forme ovale qui a été remplacé à la préhistoire par un fossé presque circulaire. 

Construit

Cela suggère que ce tumulus aurait été construit avant les autres, au cours de la période néolithique, qui s’est terminée vers 2400 av. une fosse commune près de son centre contenait les restes squelettiques d’adultes et d’enfants.

Ancien

La plupart des tumulus ont été construits à l’âge du bronze, il y a entre 4 400 et 3 500 ans, mais les archéologues pensent que le tumulus le plus ancien pourrait être encore plus ancien.

Fosses

Le fossé ovale a également traversé des fosses de cerf rouge (Élaphus de cerf) les bois, qui étaient très prisés au néolithique pour la fabrication d’outils, d’artefacts rituels et de petits objets comme des épingles et des peignes.

Bois

Les bois seront désormais vérifiés pour détecter des signes de casse ou d’usure délibérée qui pourraient indiquer qu’ils ont déjà été utilisés pour fabriquer des outils.

2000002982373Un fossé autour du tumulus le plus ancien traversant une cache de bois de cerf rouge, qui servaient à fabriquer des outils et de petits objets au néolithique britannique, il y aurait entre 6 500 et 4 400 ans. Crédit : Cotswold Archaeology.

Archéologues

Les archéologues ont fouillé les restes de neuf autres sépultures et trois artefacts de tombes parmi les tumulus. Dans certains cas, les objets funéraires étaient des "béchers" en poterie, des récipients à boire ronds distinctifs.

Personnes

Indiquant que les personnes enterrées là appartenaient à la "culture Bell Beaker" de l’âge du bronze, qui était répandue en Grande-Bretagne.

Néolithique

Les archéologues pensent maintenant que le site a été utilisé à différentes fins au cours de la période néolithique, de l’âge du bronze, de l’âge du fer et de l’âge anglo-saxon. Cette pointe de flèche "British Oblique" a été réalisée en silex au Néolithique.

Preuves

L’équipe d’archéologie des Cotswolds a également trouvé des preuves d’occupations ultérieures sur le site, y compris ce qui pourrait être des traces d’une zone de culture de l’âge du fer.

Trous  

Il se compose de plus de 240 fosses et trous de poteaux. Certaines des fosses ont peut-être été utilisées pour stocker le grain, mais la plupart ont été utilisées pour jeter les ordures une aubaine pour les archéologues étudiant comment les gens vivaient et cultivaient la terre à cette époque.

Bâtiment

L’équipe a également trouvé des preuves d’un bâtiment saxon sur le site, ainsi que d’autres artefacts de l’époque anglo-saxonne. (du Ve au XIe siècles après J.C.)


Mystère de la Minerve : le sous-marin disparu en 1968

2000002982373Le sous-marin "La Minerve"

Le sous-marin militaire "La Minerve" avait coulé au large de Toulon en 1968, avec 52 personnes à bord, dont deux marins originaires du Limousin. Cinquante-et-un ans plus tard, le 22 juillet 2019, l'épave a été retrouvée.

Méditerranée

Au fond de la mer Méditerranée, un mystère perdure depuis cinquante ans. Le sous-marin français Minerve a disparu avec 52 marins à son bord, mais l'épave n'a jamais été localisée. 

Minerve

En janvier 1968, la Minerve quitte Toulon (Var) pour quelques jours d'exercices au large du Cap-Sicié. Tout se passe bien jusqu'au 27 janvier, à 7 h 55. Dès lors, le sous-marin ne répond plus. Il aurait implosé et sombré en quelques minutes. L'alerte est donnée et le commandant Cousteau en personne participe aux recherches, en vain.

Victimes

Parmi les 52 victimes à bord, se trouvaient un Creusois et un Corrézien. Jacques Vigneron, originaire de Clugnat dans la Creuse, était détecteur anti sous-marin, tandis que Daniel Naas, originaire de Tulle en Corrèze, évoluait au poste de mécanicien.

Secours 

Malgré les opérations de secours menées en 1968, l'épave n'avait jusqu'ici jamais été localisée, laissant planer mystères et rumeurs autour du drame.

2000002982373Image de l’épave de la « Minerve » qui a été retrouvée à 2 350 mètres de profondeur, au large de Toulon, le 22 juillet 2019.

Proches

En 2018 des proches des disparus de La Minerve avaient lancé un appel pour une reprise des recherches. La demande avait été entendue par Florence Parly, la ministre de la Défense, qui annonçait de nouvelles explorations en février 2019.

Recherches

Le 16 juillet 2019, douze jours après la reprise des recherches, le navire Seabed Constructor, de la compagnie américaine privée Ocean Infinity, débutait ses observations au large de Toulon.

Émotion 

C’est une énorme émotion la fin d’une très très longue attente "C'est un succès, un soulagement et une prouesse technique", annonce la ministre de la Défense lundi 22 juillet 2019. Les familles ont fait part de leur apaisement, comme Hervé Fauve, fils du commandant de La Minerve.

Mystère

L'homme a consacré tout un site internet au mystère du sous-marin. Il a pris le temps de contacter les familles, pour leur annoncer la découverte.

Épave

Le navire a localisé l'épave, grâce à des caméras sous-marines sophistiquées, qui peuvent filmer jusqu'à 6.000 mètres de profondeur. "Depuis toutes ces années, la Minerve reposait par 2.370 m de fond, brisée en trois morceaux, à 18,5 milles marins (35 km) des côtes", explique l'AFP.

Adieu

En guise de dernier adieu, une cérémonie sera organisée en mer dans les prochains jours, à la verticale de l'épave.


L’homme qui est resté coincé dans un nuage pendant 40 horribles minutes

 

2000002982373Image d'illustration, Crédits : Meindert van der Haven.

Le cumulonimbus est un type de nuage se développant verticalement dans l’atmosphère. Il est souvent associé à des conditions météorologiques intenses, notamment des précipitations abondantes, des éclairs, des grêlons ou même des tornades. 

Nuage

A priori, traverser un tel nuage mettrait votre corps à une épreuve telle que vous ne devriez pas en ressortir vivant. Pourtant, le lieutenant-colonel William Rankin a survécu.

Piégé 

Le 26 juillet 1959, le lieutenant-colonel William Rankin et son ailier Herbert Nolan pilotent leurs jets F-8 Crusader vers la Caroline du Sud. Conscients que d’imposants nuages ​​se forment devant eux, ils prennent la précaution de grimper à environ 14 300 m, se donnant un peu de marge au-dessus du sommet des nuages.

Moteur

Soudain, au-dessus de la tempête, le moteur de Rankin subit une panne inexpliquée et s’arrête. Équipé d’une combinaison pressurisée, le pilote hésite à s’éjecter. Et on le comprend. À cette altitude, les températures avoisinent les -50 °C tandis que l’air, très pauvre en oxygène, est saturé d’humidité. 

Choix

Malheureusement, il se rend très vite compte qu’il n’a pas d’autres choix. Il tire alors la poignée d’éjection à 14 300 m au-dessus du sol (perdant son gant dans le processus) et se prépare à vivre l’enfer. Il est alors 18 h 00.

Sang

Immédiatement, du sang commence à couler de ses yeux et de ses oreilles à cause de la décompression instantanée. La main qui venait de prendre son gant commence à succomber aux engelures.

Cumulonimbus

Puis en quelques secondes à peine, le lieutenant-colonel Rankin pénètre dans le cumulonimbus avec pour seuls secours son oxygène de secours et un parachute qui n’est absolument pas conçu pour évoluer dans un tel milieu.

Pilote

À cet instant, le libérer serait même une condamnation à mort. Fort heureusement, le pilote avait déployé un baromètre permettant de libérer automatiquement le parachute lorsque son altitude atteignait les 3 000 m. A priori, ce ne sera qu’une question de secondes. Mais un cumulonimbus peut être particulièrement vicieux.

2000002982373Voici à quoi ressemble un cumulonimbus. Crédits : Viktor Ketal.

Caractéristiques

L’une des caractéristiques distinctives de ces nuages est leur capacité à générer des courants ascendants. Ces derniers sont provoqués par des différences de température et de densité de l’air à différentes altitudes.

Air

L’air chaud et humide à la base du nuage s’élève rapidement, créant ainsi des colonnes d’air ascendantes. Ces courants peuvent être extrêmement forts, atteignant parfois des vitesses de plusieurs dizaines de mètres par seconde.

Coincé

Le pilote, coincé par ces courants, se retrouve alors secoué dans tous les sens. C’est alors que son parachute se déploie beaucoup plus tôt que prévu. Les conditions dantesques essuyées dans le cumulonimbus ont en effet détraqué le baromètre qui s’est alors déclenché.

Courants

À plusieurs reprises, les courants ascendants se mettent alors à le soulever, puis à le laisser tomber encore et encore, alors qu’il esquive des éclats de glace et retient son souffle à cause de l’air saturé d’eau qui pourrait le noyer en cas de trop forte inhalation.

Tempête

Au bout d’un moment, qui semble durer une éternité, le pilote réussit finalement à traverser la tempête avant de finir contre un arbre. Il consulte alors sa montre et comprend qu’il est maintenant 18 h 40. Il était resté dans le nuage pendant 40 minutes.

Hôpital

Il sera ensuite soigné à l’hôpital pour des engelures, des blessures de décompression et d’autres plaies mineures.

William Rankin

Décédé en 2009 à l’âge de 88 ans, après avoir repris du service suite à l’accident, le lieutenant-colonel William Rankin, auteur de The Man Who Rode The Thunder, n’est aujourd’hui que l’une des deux personnes à avoir survécu à un événement aussi incroyable.



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Date de dernière mise à jour : 02/01/2024