Mystères 16
Cette incroyable découverte maya faite dans la jungle au Mexique
La cité d'Ocomtún pourrait être aussi imposante qu'El Mirador, la mère des cités mayas. [Graphique 3D d'El Mirador.
Les vestiges d’une cité maya cachée, où des pyramides et des palais s'élevaient au-dessus des foules il y a plus de 1.000 ans.
Fouilles
Voilà ce qu’ont révélés des fouilles archéologiques, dans une réserve biologique de l’Etat mexicain de Campeche, dans la péninsule du Yucatán.
Équipe
L’équipe d’archéologues d’Ivan Sprajc a bravé des sentiers rocailleux et pataugé entre des broussailles denses pour atteindre les vestiges d’une cité perdue dans la jungle.
Découverte
Cette découverte a été rendue possible grâce au Lidar, une technologie de lasers aéroportés qui a su percer la végétation dense et révéler aux chercheurs ses structures cachées.
Ocomtún
L’ancienne cité a été baptisée en maya yucatèque « Ocomtún », en référence aux colonnes de pierre trouvées sur le site.
Découverte
Saluée fin juin 2023 par l’Institut national d’anthropologie et d’histoire du Mexique, la découverte d’Ocomtún pourrait fournir des indices essentiels sur la vie des anciennes communautés mayas durant la période classique.
Cité
Si la cité mystérieuse d’Ocomtún fait aujourd’hui partie d’une vaste réserve écologique où les vignes et les arbres tropicaux s’accrochent aux bottes et aux pneus, et où l’eau douce se faufile à travers un terrain calcaire poreux.
Centre
Elle était jusqu’à 900 ans après J.-C. un centre majeur de la vie maya.
Dévoiler
De ce fait, les fouilles archéologiques ont permis de dévoiler plusieurs pyramides, des palais, un terrain de jeu de balle et de multiples autres infrastructures.
Terrasses
Des terrasses agricoles structurées par des systèmes de conservation et de captage de l’eau ont également été retrouvées.
Archéologues
les archéologues les voient comme un signe des nombreuses modifications apportées par les Mayas pour rendre leur environnement inhospitalier plus généreux.
Habitants
Il semblerait cependant que les habitants aient dû quitter Ocomtún entre 800 et 1.000 après J.-C., pour fuir la sécheresse et les conflits politiques, dans une dynamique commune avec les autres cités mayas.
Rosemary Joyce
Anthropologue à l'Université de Californie à Berkeley, a déclaré que ce travail pourrait aider les chercheurs à voir « plus de variations dans les façons dont les différentes communautés mayas menaient leur vie pendant la période classique », sans pour autant « modifier matériellement les récits historiques ».
Mayas
Pendant des décennies, les archéologues ont compté sur l'aide des descendants des Mayas pour identifier et fouiller les sites anciens qui leur étaient familiers.
Zone
Mais comme cette partie de l’Etat de Campeche était une réserve, aucune fouille n’y avait été effectuée, a tel point que la région constituait une véritable « zone vide » sur les cartes des archéologues.
Secrets
Certains endroits, pourtant proches des sites touristiques, ont donc, semble-t-il, encore des secrets à livrer.
Percez le mystère de l'Almasty
Zana la femme sauvage du Caucase.
À l’instar du yéti et du « Sasquatch », « l’Almasty » est une créature mystérieuse qui soulève les passions depuis de nombreux siècles. Également appelé « Kaptar », il habiterait la chaîne montagneuse du Caucase.
Témoignages
Sur la base des milliers de témoignages recueillis, certains le considèrent comme un Néandertalien qui aurait survécu jusqu'à aujourd'hui dans les régions reculées.
Noms
Les noms utilisés dans les langues du Caucase pour le désigner signifieraient le plus souvent « homme sauvage ».
Almasty
Il se déplacerait sur ses deux « pattes » arrières et mesurerait entre 1,50 et 2 mètres. Très massif, « l’Almasty » pèserait entre 90 et 180 kilos et serait caractérisé par un front prononcé et un nez plat.
Poilu
Il serait poilu sur tout le corps, sauf le visage. Il aurait une vision nocturne semblable à celle des grands fauves prédateurs.
Présence
Bien que de nombreux cultivateurs et bergers locaux aient témoigné de sa présence depuis près de trois siècles, aucun « Almasty » (vivant ou mort) n'a pu faire l'objet d'observations scientifiques.
Zana
Zana la clé du mystère ? Un chapitre important de la légende du « Bigfoot » russe est l’histoire de Zana, la femme sauvage du Caucase.
Capturée
Capturée dans les bois d’Abkhazie dans les années 1870, elle aurait partagé plus de ressemblances avec une bête qu’un humain. Était-elle une « Almasty » ? Plusieurs en sont convaincus.
Caractéristiques
Zana avait également des caractéristiques physiques rappelant étrangement l’Homo sapiens (nez plat, face allongée et absence de menton).
Enfants
Décédée en 1890, elle aurait eu quatre enfants pendant sa captivité à Tkhina, qui sont eux-mêmes descendants de plusieurs familles caucasiennes. Celles-ci sont persuadées que leur ancêtre est la clé dans le mystère entourant « l’Almasty ».
Yéti
Vous avez certainement déjà entendu parler du Yéti, l’abominable homme des neiges ou encore du Bigfoot son cousin américain.
Témoignages
Mais savez-vous que dans le monde entier, on recense des centaines, des milliers de témoignages de rencontres avec des "hommes-singes" ou des "hommes sauvages ".
Signalements
On signale par exemple le Yeren, dans certaines provinces chinoises, comme le Zhejiang, le Yunnan ou le Shanxi.
Malaisie
En Malaisie, on parle beaucoup de l’Orang pendek à Borneo. En Australie, l’homme sauvage local réponds au joli nom de Yowie.
Récits
Et on trouve des récits d’explorateurs qui parlent de créatures anthropoïdes inconnues en Afrique ou en Amérique du Sud.
Liste
La liste est tellement longue qu’il est impossible de les passer tous en revue dans un seul article. Aussi, nous allons nous focaliser sur deux types d’hommes sauvages, d’hommes-singes, qui ont fait l’objet d’études sérieuses sur le terrain. Le premier s’appelle l’Almasty ou kaptar et on peut le trouver dans les régions montagneuses du Caucase.
Barmanou
Le deuxième, c’est le Barmanou, les populations locales des régions reculées du Pakistan l’aperçoivent de temps à autre.
Espèces
Deux espèces d’hommes sauvages survivraient donc encore de nos jours dans le Caucase et au Pakistan. Cette idée peut paraître de prime abord totalement absurde.
Scientifiques
Des scientifiques de renom pensent que la chose est envisageable (même si certains pensent qu’il s’agit plutôt d’un grand singe inconnu et pas d’un homme sauvage qui aurait survécu, caché de la civilisation jusqu’à l’époque actuelle).
Portrait
Intéressons-nous à l’Almasty. Pour en dresser le portrait-robot, voici la déposition de Ramazane Omarov, un habitant du Daghestan, la partie orientale du Caucase.
Témoin
Le 20 août 1959, vers 6 heures du soir, ce témoin rentrait chez lui après une journée de travail en empruntant un sentier qui descendait d’une montagne. Soudain, il se retrouve presque le face-à-face avec un Almasty. Voici ce qu’il dit avoir observé :
Animal
"L’animal qui était d’abord assis, se leva et marcha, dressé sur ses deux jambes, dans ma direction. Il ressemblait à la fois à l’homme et au singe".
Histoires
"Encore enfant, j’avais entendu raconter pas mal d’histoires sur les Almasty, les hommes sauvages, mais je n’y croyais pas".
Poils
Et voilà maintenant que j’en avais un sous les yeux ! Il avait de longs poils, noirs comme ceux d’une chèvre.
Tête
On avait l’impression qu’il n’avait pas de cou : sa tête paraissait directement soudée aux épaules. Il avait de longs cheveux qui pendaient.
Mâle
L’Almasty se rapprocha et passa à mes côtés, c’était un mâle. Il avait la tête allongée et pointue vers le haut.
Bras
En marchant, il balançait ses très longs bras qui lui descendaient jusqu’aux genoux. S’éloignant de moi, jusqu’à 200 mètres environ, l’étrange créature traversa le chantier et s’assis à nouveau.
Enjambées
Elle resta accroupie deux ou trois minutes, ses mains touchant le sol. Après s’être redressé, l’Almasty se dirigea à vive allure vers les buissons, en faisant de si grandes enjambées qu’aucun homme ne serait capable d’en faire de pareilles, surtout en remontant une forte pente.
Marie-Jeanne Koffmann
"Il se tenait droit, les épaules légèrement voûtées." La scientifique qui a le plus étudié ce dossier de l’homme sauvage du Caucase s’appelle Marie-Jeanne Koffmann.
Créature
Cette ancienne chirurgienne des hôpitaux de Moscou a traqué les traces de cette créature bipède pendant des dizaines d’années.
Expéditions
Au cours de ses nombreuses expéditions, elle a pu recueillir des centaines de témoignages le concernant. Voici ce qu’elle déclarait sur les plateaux dans les années 90 pour l’émission "Écran témoin".
Résultats
J’ai fait deux expéditions au Pamir avec des résultats intéressants. Au Caucase, j’ai recueilli plus de 500 témoignages, donnés par des personnes issues de milieux culturels totalement différents et surtout, séparés par d’immenses territoires.
Preuves
Et pourtant, tous ces témoignages se recoupent. Hélas, nous n’avons pas de preuves directes de l’existence de l’Almasty, mais nous avons toutes les sortes de preuves circonstancielles.
Créature
Les témoins décrivent toute la même créature, j’en suis convaincue. Et tout ce qui fait l’intérêt de cette créature, c’est qu’elle est décrite morphologiquement presque comme un homme. "Ça n’est plus un animal, mais ça n’est quand même pas un homme."
Témoignages
Il est vrai que certains témoignages "historiques" concernant l’Almasty semblent donner raison au docteur Koffmann.
Vasguen Karapétyane
Lors de la deuxième guerre mondiale, en 1941, le lieutenant-colonel Vasguen Karapétyane, était un médecin neuro-pathologiste attaché à un bataillon de tirailleurs cantonné à cette époque dans un village daghestanais des hautes montagnes.
Villageois
Un jour, il est appelé par les villageois qui venaient de capturer une sorte d’homme-singe couvert de poils et incapable de parler bref : un Almasty. Les souvenirs de Vasguen Karapétyane ont été consignés dans un procès-verbal.
Nu
"Cet homme était de sexe masculin, nu de la tête aux pieds. Toutes ses formes étaient humaines, mais la peau de sa poitrine, de son dos et de ses épaules était couverte de poils broussailleux de couleur brun foncé."
Mains
Les mains assez grossières étaient ornées de poils plus clairsemés, les paumes et la plante des pieds en étaient tout à fait dénuées.
Cheveux
Sur la tête en revanche, les cheveux étaient très longs : ils descendaient sur les épaules et couvraient partiellement le front. Il n’avait ni barbe, ni moustache, tout le visage ne présentait qu’une pilosité très légère. L’homme se tenait debout, tel un hercule faisant saillir sa cage thoracique puissante et développée.
Doigts
Aux mains, on remarquait des doigts épais et très solides, d’une longueur insolite. le visage était d’une couleur extraordinairement foncée.
Yeux
Au-dessous d’eux, les yeux étaient profondément enfoncés. Mais le regard de ses yeux n’exprimait rien, il était purement bestial. L’être en question n’avait pas la moindre réaction humaine. Il n’émettait que des "beuglements nasillards."
Théories
Différentes théories ont été avancées pour tenter d’expliquer l’existence de l’Almasty. Une des plus audiences voudrait que l’Almasty soit un homme de Néandertal dont des populations entières auraient survécus jusqu’à nos jours.
Benoit Grison
C’est difficilement défendable selon Benoit Grison, biologiste et sociologue des sciences.
Depuis le Moyen Âge une créature mi-homme mi-bête sillonerait les forêts du Caucase.
Dossier
D’abord, parce que les témoignages sont de grandes qualités. Ensuite, ce dossier est crédible écologiquement et bio géographiquement.
Déroutant
Et ce qui est encore plus déroutant, c’est que contrairement au Yéti ou au Big foot, on ne vous décrit pas un grand singe, on vous décrit un être qui serait un hominien, c’est-à-dire un de nos cousins : un cousin de l’homo sapiens. Il est couvert de poils, parfaitement bipède et serait dépourvu de langage.
Survivance
Évidemment, ce n’est pas très facile à admettre, car cela voudrait dire qu’il y a survivance d’un de nos cousins proches. Mais gardons l’esprit ouvert et envisageons-le un instant sans tabou : il serait impensable que l’Almasty soit un homme de Néandertal comme cela a été dit.
Culture
Aujourd’hui, on sait que l’homme de Néandertal avait une culture technique sophistiquée, une culture technologique très complexe, donc ça ne colle pas avec l’Almasty.
Hominien
Alors ? Est-ce qu’il s’agit d’un hominien plus archaïque ? Peut-être. Vous savez il y a seulement 14.000 ans en Chine, il y avait encore l’homme de Maludong, un hominien apparenté à l’homme et bien différent de l’homo sapiens ? On pourrait envisager qu’il y ait survivance de certaines populations hominiennes dans les montagnes du Caucase.
Hypothèse
Il y a une hypothèse alternative bien plus vraisemblable, c’est qu’il s’agit d’un grand singe inconnu de type asiatique et qui par convergence a une allure un peu hominienne. "Ça me paraît plus plausible"
Travaux
Les travaux de M-Jeanne Koffmann concernant l’Almasty, recoupent ceux que Jordi Magraner a consacrés au Barmanou du Pakistan.
Forêts
Magraner, un biologiste catalan, était convaincu que le Barmanou (un homme sauvage pakistanais, qui selon les témoignages ressemble énormément à l’Almasty) vivait dans les forêts montagneuses du Chitral.
Traquer
Jordi Magraner y a passé de longues années pour traquer cet être bipède, considéré également par certains chercheurs comme étant un hominien relique.
Expéditions
Jordi Magraner avait également participé à l’émission "Écran témoin" de dans les années 90, voici ce qu’il racontait en revenant d’une de ses expéditions, pour tenter de prouver l’existence du Barmanou.
Étude
J’ai essayé de faire une étude purement zoologique comme je l’aurais fait pour n’importe quelle espèce.
Missions
Depuis 1987, j’ai réalisé deux missions sur place. Et par rapport à ce qu’a fait Marie-Jeanne Koffmann, ça se recoupe, c’est vrai. Les similitudes sont nombreuses.
Témoignages
J’ai dégrossi le terrain, il fallait connaître le milieu, la faune, la flore… Recueillir des témoignages, localiser les zones intéressantes, essayer de "concrétiser un contact."
Assassiné
Hélas, le contact ne se concrétisera jamais. Le 3 août 2002, Jordi Magraner est retrouvé assassiné dans sa maison chitrali de Krakal. On ne connaît pas ses assassins ni leurs motivations.
Mort
Avec sa mort, on peut dire que les recherches consacrées au Barmanou se sont arrêtées brutalement et ne reprendront pas de sitôt les hommes sauvages du Caucase et du Pakistan resteront sans doute longtemps une énigme zoologique passionnante.
Quelle est la véritable histoire de la Mary Celeste ?
Peinture de 1861 de la Mary Celeste qui s'appelait alors Amazon par un artiste inconnu.
La Mary Celeste est le navire fantôme le plus célèbre du monde... Retrouvé en pleine mer près de Gibraltar, naviguant sans équipage, il est entré dans la légende. Bien des histoires, bien des récits ont vu le jour, se contredisant souvent, prétendant connaître la vérité absolue.
Indices
Mais qu'importent les indices, les preuves. À jamais, il restera un grand navire voguant pour l'infini.
Gibraltar
Vendredi 13 décembre 1872 un petit brick américain, la Mary Celeste, menée par des hommes du Dei Gratia, arrivé la veille au soir, entre dans le port de Gibraltar.
Navire
L'équipage improvisé, Oliver Deveau, Augustus Anderson et Charles Lund, déclare avoir trouvé le navire abandonné et dérivant, plus d'une semaine auparavant, non loin de la côte d'Espagne.
Découverte
Déclaration du capitaine Morehouse sur la date et le lieu de sa découverte : John Jonson (le timonier) avertit le second officier, John Wright, d'un navire dont les voiles paraissent en mauvais état.
Matin
Le 4 décembre (en réalité le 5, Morehouse n'ayant pas tenu compte des fuseaux horaires), à 10 heures du matin, j'aperçus une voile dans le Nord-Est, vers 37° de latitude Nord et 18° de longitude Ouest.
Brick
En approchant, je reconnus un brick de 300 tonnes environ. Il ne répondit pas à mon signal, et lorsque j'en fus plus près, je constatai qu'il faisait une route oscillante. Je pensai qu'il y avait quelque chose d'anormal à bord.
Jumelles
Il était à un demi-mille. Je le regardai dans mes jumelles et fus surpris de voir qu'il n'y avait personne à la barre, en vigie, ni d'une manière générale sur le pont.
Voilure
Le capitaine Morehouse précise encore que le navire avait toute sa voilure, avec les amures (cordage retenant le coin inférieur d'une voile du côté d'où vient le vent) à tribord.
Rattraper
Il ne serait parvenu à rattraper le brick que vers 15 h, la Mary Celeste ayant lofé (viré pour se placer dans le lit du vent) et de ce fait, réduit sa vitesse.
Appels
Sans réponse à ses appels, il décide d'envoyer un canot, cassant dans cette opération un garant (filin servant à amener les embarcations).
Position
Sa position aurait alors été de 38° 20' de latitude Nord et 13° 37' de longitude Ouest, le 5 décembre 1872, non pas près des côtes de Gibraltar, mais à 600 milles environ à l'ouest de Lisbonne.
Cargo
Dernier point important, le capitaine Morehouse rapporte avoir croisé un cargo allemand pendant la poursuite dont il ne savait pas le nom, mais qui se rendait aux Antilles. Ce navire serait passé entre la Mary Celeste et le Dei Gratia.
Lieutenant
Le lieutenant du Dei Gratia, Deveau, se rendit à bord avec deux hommes, Wright et Johnson, découvrant alors le nom de Mary Celeste peint à l'arrière du Brick.
Personne
Ils ne trouvèrent personne à bord. Dans la cabine du capitaine, le lieutenant ne trouva aucun des papiers réglementaires (manifeste, feuille de chargement...) du navire ni les instruments de navigation.
Journal
Restait le journal de bord ainsi que l'ardoise servant à noter les éléments de navigation. Ils trouveront les affaires du capitaine, jetées çà et là, de même que sa casquette et ses bottes, ainsi qu'une malle contenant une robe de femme.
Provisions
Le navire est en bon état et contient encore des provisions en quantité. Par contre, la drisse de pic (servant à hisser la grand-voile) avait disparu.
Indemnité
Vendredi 20 décembre 1872, le capitaine du Dei Gratia, Morehouse (ou Moorhouse), dépose une indemnité de sauvetage devant le Tribunal de vice-Amirauté présidé par le Chef de la Justice de Gibraltar.
Procureur
M. Solly-Flood, procureur général, jugera nécessaire de désigner une commission d'enquête pour examiner le navire et déterminer les causes de son abandon au milieu de l'océan.
John Austin
Lundi 23 décembre 1872, visite de la Mary Celeste par John Austin, inspecteur en chef de la navigation, assisté d'un inspecteur anglais, John Mac Cabe. Un plongeur du nom de Portunato examinera en détail l'extérieur de la coque.
Taches
Austin découvre des taches qu'il pense être du sang sur la lisse de tribord, près de l'avant, ainsi que des traces de chocs et une entaille profonde qu'il estimera fait avec une hache, mais qu'il ne retrouvera pas à bord.
Coque
La coque, quant à elle, n'a aucune avarie au-dessous de l'eau, mais les deux côtés de son avant sont entaillés sur 7 pieds de long et plus d'un pouce de large par un instrument tranchant, à trois pieds environ de la ligne de flottaison. Ces avaries paraissent récentes aux plongeurs.
Meurtre
Horatio J. Sprague, le consul des États-Unis, est en alerte. S'il y a eu meurtre, les victimes sont américaines.
Visiter
Il demande aussitôt à faire visiter le navire par son représentant personnel, le capitaine de vaisseau Shufeldt, de la frégate américaine Plymouth.
Égratignures
Sa brève visite à bord de la Mary Celeste l'amène à contester le rapport de ses collègues britanniques. Pour lui, les entailles sont plutôt des égratignures avec des traces de sang.
Enquête
Fin décembre 1872 peu satisfait de l'enquête du capitaine Shufeldt, M Solly-Flood demande à sa commission d'enquête de reprendre la visite de la Mary Celeste.
Épée
On découvre alors une épée portant, semble-t-il, des traces de sang et mal essuyée avant d'être remise dans son fourreau.
Lame
Sa lame s'adapte parfaitement à l'entaille découverte à l'avant du navire. Une analyse démontrera qu'il s'agit de rouille et non de sang.
Découverte
Sur la table de la cabine, les enquêteurs découvrent une machine à coudre portative, avec un tablier d'enfant ou un vêtement de nuit à demi cousu, une petite bouteille d'huile et une bobine de fil blanc ainsi qu'une bouteille de potion contre la toux.
Enquêteurs
De plus, au fond de la malle du capitaine, les enquêteurs découvrent deux médaillons d'argent, plusieurs bagues, une montre de femme en or, et une bourse contenant deux pièces de 10 dollars. Et sur le plancher, un éventail brisé, orné de perles.
Résultats
Les résultats de cette commission d'enquête incitent les autorités de Washington à envoyer des instructions à tous leurs consuls et officiers dans leurs ports pour signaler tout groupe de marins débarqués ayant pu appartenir à la Mary Celeste.
La Mary Celeste est le navire fantôme le plus célèbre du monde.
Vérité
Jamais la vérité n'aura autant été déformée que dans l'histoire de la Mary Celeste. Tout ou presque, et son contraire, a été raconté, publié, diffusé et déformé.
Hypothèses
Avant de parler d'hypothèses, il contient donc de rétablir certaines vérités, au risque d'insister, le lieutenant Deveau n'a jamais trouvé de repas chaud à bord de la Mary Celeste (il n'y avait pas non plus de chat attendant tranquillement les secours.).
Légende
Cette légende, persistante, est due à une nouvelle d'Arthur Conan Doyle, où le cuisinier tue tout l'équipage avant de s'enfuir devant le Dei Gratia.
Survivant
Il n'y eut aucun survivant connu à la Mary Celeste. Le cuisinier Pemberton, supposé encore vivant dans les années 1930 est une autre invention littéraire, due à Laurence J. Keating.
Canots
Les canots de sauvetage n'étaient pas à bord. L'un deux était bel et bien manquant, l'autre ayant été détruit avant le départ de la Mary Celeste.
Équipage
L'équipage de la Mary Celeste se serait enivré et aurait assassiné le capitaine, ainsi que sa femme, sa fille et le lieutenant.
Marins
Les marins auraient ensuite volontairement endommagé le vaisseau (mais aucune trace de violence n'a été constatée à bord.) pour donner l'illusion d'avoir été contraints de l'abandonner, puis ils seraient partis sur les canots de sauvetage.
Réapparu
Cependant, aucun d'entre eux n'est jamais réapparu, bien que l'on puisse aussi supposer qu'ils aient péri en mer. De plus, bien que l'un des tonneaux ait été retrouvé ouvert, l'alcool de la cargaison était de nature industrielle et donc imbuvable.
Variante
Une variante de cette histoire voudrait que l'équipage de la Mary Celeste ait été assassiné par les hommes et le capitaine du Dei Gratia.
Arnaque
Mais force est de reconnaître que là non plus, il n'a été retrouvé aucune trace de violence. Une arnaque à l'assurance.
Prime
Les capitaines Briggs et Morehouse auraient été de connivence pour toucher la prime de sauvetage.Mais une telle mise en scène suppose beaucoup d'efforts pour un résultat très modeste. Après le 25 novembre, le capitaine Briggs n'a plus jamais fait parler de lui, ni réapparu.
Retraite
La prime de naufrage, à partager avec le capitaine Morehouse et les marins n'aurait pas suffit à assurer une retraite dorée à qui que ce soit.
Assurance
De plus, rappelons que le navire lui appartenant pour un tiers, il ne pouvait espérer toucher un dollar de l'assurance, puisque supposé mort et se privait de fait, de sa seule source de revenus. Il avait 37 ans au moment de sa disparition.
Eau
L'eau ayant envahi les calles, l'équipage aurait abandonné le vaisseau, le pensant perdu. Mais Briggs était expérimenté et ses deux pompes en parfait état de fonctionnement.
Navigation
La Mary Celeste pouvait naviguer avec une quantité bien plus importante d'eau à bord, même s'il a été avancé que la présence de sa femme et de sa fille aurait rendu le capitaine prudent et incité à accomplir un geste qu'il n'aurait jamais fait en temps normal.
Défi
Le capitaine et le lieutenant de la Mary Celeste, richardson, se seraient lancé un défi. Ils auraient alors nagé autour du navire. Enthousiasmé par la course, l'équipage aurait plongé à son tour pour se joindre à la course, ne laissant personne à bord.
Noyer
Impossible alors de remonter et les nageurs impuissants n'auraient pu que regarder le navire s'éloigner avant de se noyer.
Exhibition
Il parait cependant difficile à croire qu'un homme comme Briggs se livre à ce genre d'exhibition, que sa femme se jette à l'eau, à demi-nue (devant l'équipage !) ou même avec une robe lourde et empesée et que l'équipage entier se soit jeté à l'eau.
Époque
D'autant qu'à cette époque très peu de marins savaient nager. Même la petite fille aurait participé ?
Radeau
Deux variantes à cette histoire voudraient que l'équipage, pour mieux voir cette compétition, ait fabriqué un radeau et qu'ils y soient tous montés.
Filin
Mais le filin aurait cassé. Reste à savoir avec quoi ils auraient pu fabriquer un radeau. Ou qu'ils aient construit une plateforme pour mieux voir la course, laquelle se serait effondrée sous le poids des marins.
Une nouvelle ville souterraine découverte en Turquie
Crédits : Halil Ibrahim Sincar.
Une équipe d’archéologues annonce avoir mis au jour les restes d’une ancienne ville souterraine construite, il y a près de 2 000 ans au sud-est de la Turquie.
Complexe
Le complexe aurait pu abriter jusqu’à 70 000 personnes. Les chercheurs soupçonnent qu’il s’agissait peut-être d’un espace protégé permettant aux premiers chrétiens d’échapper à la persécution romaine.
Midyat
Midyat est un district de la province de Mardin, au sud-est de la Turquie. Les premières bâtisses furent érigées par les Hurriens, un peuple qui occupait des parties du centre et du sud de l’Anatolie (dans l’actuelle Turquie), à l’âge du bronze.
Lieux
Les lieux furent tour à tour occupés par les Araméens, les Perses, les Grecs, les Romains, les Byzantins et les Ottomans.
Richesse
De fait, sa richesse historique attire aujourd’hui plus de trois millions de touristes chaque année. Tous viennent pour apprécier les dizaines de maisons traditionnelles situées près du centre-ville, mais également les églises orthodoxes et autres monastères, autant de bâtiments classés au patrimoine mondial de l’UNESCO.
Ville
Ce que tout le monde ignorait jusqu’à présent, c’est qu’une autre ville se cachait en dessous. Les premières chambres souterraines ont été découvertes, il y a environ deux ans dans le cadre d’un projet de nettoyage et de conservation des rues historiques du district.
Gani Tarkan
Depuis, l’archéologue Gani Tarkan et son équipe ont fouillé plusieurs dizaines d’autres structures similaires, ainsi que des passages de liaison, des puits d’eau, des silos de stockage de céréales, des pièces de vie et autres lieux de culte, y compris une église chrétienne et une synagogue juive.
Artefacts
D’après les artefacts trouvés sur place et les décorations peintes sur les murs, ce complexe souterrain aurait été construit au cours du deuxième ou du troisième siècle de notre ère.
Archéologues
Il est également immense. Les archéologues estiment en effet que seulement 3 % de cette ville souterraine, désormais connue sous le nom de Matiate, a été explorée jusqu’à présent.
Complexe
D’après l’équipe, l’ensemble du complexe était peut-être assez grand pour accueillir entre 60 000 et 70 000 personnes.
Refuge
Un ancien refuge ? Au début du premier siècle de notre ère, les autorités romaines ne faisaient pas de distinction entre juifs et chrétiens.
Chrétiens
À l’époque, de nombreux premiers chrétiens étaient, en effet, également juifs. La situation évolua en l’an 64 lorsque l’empereur Néron accusa les chrétiens d’avoir volontairement provoqué un incendie qui balaya Rome.
Persécutions
Ces persécutions, bien que sporadiques, se poursuivirent jusqu’en 313 apr. J.-C., date à laquelle l’empereur Constantin publia l’édit de Milan, faisant du christianisme la religion officielle de l’Empire romain.
Persécution
Le christianisme n’était donc pas une religion officielle au deuxième siècle. Aussi, selon les archéologues, de nombreuses familles concernées par cette religion à cette époque se réfugiaient généralement dans des villes souterraines pour échapper à la persécution de Rome. Il est donc possible que le complexe de Midyat ait également été construit à cet effet.
Le mystérieux calmar géant
Un spécimen naturalisé de Architeuthis sanctipauli exposé au Muséum national d'histoire naturelle de Paris.
Les grandes espèces de calmars sont des créatures aussi difficiles à étudier qu'à filmer. Dans une étude, des scientifiques expliquent aujourd'hui pourquoi et proposent des outils pour parvenir à mieux les connaître.
Créatures
Le calmar géant fait partie de ces créatures légendaires qui hantent la littérature depuis des siècles. Le mythe du kraken notamment dépeint un monstre gigantesque aux tentacules capable de s'emparer des navires qui passent et les faire chavirer.
Kraken
Contrairement à d'autres bêtes mythiques, le kraken n'est pas cependant pure fiction. Sa légende aurait été inspirée par l'observation de créatures bel et bien réelles. De grandes espèces de calmars qui évoluent dans les profondeurs sous-marines.
Architeuthis dux
On en dénombre aujourd'hui plusieurs dont la plus grande se nomme Architeuthis dux. Selon les estimations, le céphalopode pourrait mesurer plus de 10 mètres de long, de ses nageoires postérieures à l'extrémité de ses tentacules. Autant dire que l'animal ne doit pas passer inaperçu.
Méconnues
Créatures méconnues et rarement observées. pourtant, les calmars géants restent largement méconnus et rarement observés. Ils sont plus souvent étudiés à partir de spécimens retrouvés morts ou à partir de traces indirectes laissées sur d'autres animaux.
Filmées
Et il est encore plus rare que ces espèces soient filmées dans leur milieu naturel. Pourquoi ? C'est la question explorée par une étude récemment publiée dans la revue Deep Sea Research Part I : Oceanographic Research Papers.
Calmars
Si les calmars géants sont si difficilement observés, c'est qu'ils vivent à plusieurs centaines de mètres sous la surface.
Profondeurs
En raison des conditions qui règnent à ces profondeurs, il n'est pas aisé pour les scientifiques de s'y aventurer, contrairement aux céphalopodes dont le corps, mais aussi les yeux et tous les sens sont taillés pour y évoluer.
Insaisissable
Ce qui explique en partie leur nature insaisissable. D'après l'étude, les calmars sont, en effet, très sensibles à la lumière, aux sons et aux vibrations émis dans leur environnement.
Signaux
Autant de signaux que produisent immanquablement les vaisseaux sous-marins utilisés par les chercheurs pour explorer les profondeurs.
Perturbations
"Ces calmars pourraient ainsi sentir et éviter activement les perturbations créées par les véhicules avant qu'ils ne soient repérés par les caméras à bord", écrivent les auteurs dans leur rapport. Ces dernières années, des équipes sont toutefois parvenues à surmonter ces inconvénients.
Le calmar géant (ici un Architeuthis dux attaquant un cachalot) ne manquent pas mais les observer dans leur milieu naturel est une tâche bien plus ardue. © Mike Goren/Flickr/CC BY 2.0.
Chercheurs
En 2012, des chercheurs ont capturé des vidéos exceptionnelles d'un spécimen Architeuthis dux dans son milieu naturel à plus de 500 mètres de profondeur au large du Japon.
Séquences
Depuis, d'autres séquences de différentes espèces ont émergé dont une filmée en 2019 dans le golfe du Mexique. On peut y voir un jeune spécimen s'approchant du bras d'un vaisseau sous-marin avant de l'attaquer.
Tentacules
Sur la séquence complète capturée lors d'une expédition dirigée par la NOAA, on aperçoit à plusieurs reprises l'un des tentacules rentrer dans le champ avant que le prédateur ne se décide à "attaquer".
Pholidoteuthis adami
Une autre vidéo obtenue en 2013 au large des Bahamas montre elle un spécimen de l'espèce Pholidoteuthis adami. On peut l'apercevoir en arrière-plan nager rapidement avant de tenter une attaque sur un crustacé isopode appelé bathynome géant.
Medusa
Toutes ces séquences ont un point commun. Elles ont été rendues possibles grâce à un dispositif appelé Medusa, anciennement Eye-In-The-Sea (EITS). Ce système de caméras a été conçu pour filmer les fonds marins sans déranger les créatures qui y vivent.
Lumière
Au lieu des lumières blanches habituelles, ce matériel utilise de la lumière rouge que de nombreuses espèces des profondeurs ne sont pas capables de voir.
Systèmes
"Ces espèces ont des systèmes visuels monochromatiques adaptés à la lumière bleue plutôt qu'à la lumière rouge".
Méthode
"Utiliser de la lumière rouge peut être ainsi une méthode moins intrusive pour illuminer les espèces en eaux profondes pour la vidéographie", poursuivent-ils. Medusa est également équipé d'une autre invention pour faciliter les observations : une sorte de leurre appelée E-jelly.
Bras
Il est constitué d'un bras présentant à son extrémité un petit anneau de lumières bleues qui tourne pour imiter le mouvement d'une méduse bioluminescente. Et le dispositif est pour le moins crédible comme le montre l'attaque du A. dux dans le golfe du Mexique.
Le calmar géant.
Nathan J. Robinson
"Ces rencontres suggèrent que des plateformes de caméras non-obstructives avec des leurres luminescents constituent des outils efficaces pour attirer et étudier les grands calmars des profondeurs", affirment Nathan J. Robinson du Cape Eleuthera Institute et ses collègues dans leur rapport.
Apparitions
Si les apparitions peuvent sembler furtives dans les séquences évoquées, elles sont riches en informations pour les spécialistes.
Théorie
Grâce aux comportements immortalisés, elles appuient par exemple la théorie selon laquelle Pholidoteuthis adami et Architeuthis dux sont des prédateurs principalement visuels.
Proies
Elles suggèrent aussi que ces animaux traquent activement leurs proies avant de s'en approcher pour les attaquer.
Informations
Enfin, les observations livrent des informations plus générales sur les espèces rencontrées, notamment sur leur distribution géographique.
Méthodes
"Alors que les méthodes pour filmer les grands céphalopodes des profondeurs se perfectionnent et que l'efficacité avec laquelle de nouvelles vidéos peuvent être enregistrées augmente, ceci va conduire à terme à commencer à répondre à de nouvelles questions sur ces espèces", concluent les scientifiques.
Date de dernière mise à jour : 04/01/2024