Perce : les mystères des villes souterraines 

La ville souterraine de Derinkuyu.

Bienvenue en Cappadoce, une région de la Turquie ! Ici, les volcans, l’eau et le vent ont sculpté un étrange paysage. Découvre les secrets des villes souterraines ! En 1963, en Turquie, un homme, rénove son sous-sol et découvre un tunnel ! Un mystérieux courant d’air s’en échappe.

Pièce

Croyant qu’il s’agit d’une pièce secrète, il s’y aventure, descend un escalier et entre dans des salles, cet homme vient de découvrir Derinkuyu, une ville souterraine qui pouvait abriter 20 000 personnes !

Grande

Elle est si grande qu’on n’en connaît pas encore les limites. Selon des experts, Derinkuyu est probablement reliée à d’autres villes par de longs tunnels. Il y a plus de 10 millions d’années, trois volcans ont projeté de la boue et de lourds nuages de cendre.

Cendres

Les cendres se sont mélangées à des cristaux du sol, créant ainsi une roche tendre et poreuse nommée tuf, au cours des millions d’années qui ont suivi, des couches de tuf de différentes couleurs se sont ainsi superposées sur près de 300 mètres d’épaisseur ! 

Éruptions

Les éruptions volcaniques ont ensuite recouvert le tuf d’une couche de magma. En se refroidissant, la lave a formé une roche noire, le basalte.

Climat

Puis le climat s’est refroidi pendant plusieurs milliers d’années. La neige et la pluie se sont infiltrées dans d’innombrables craquelures du sol volcanique de la Cappadoce, creusant des vallées, des tours et des falaises. 

Sable

Le sable et le vent ont ensuite raviné et poli le paysage comme du papier sablé. L’érosion a grignoté plus rapidement le tuf volcanique que le basalte, créant des pitons coiffés de chapeaux de basalte… Les fameuses cheminées de fées !

Image d’illustration.

Paysage

Le paysage de la Cappadoce n’était pas seulement féerique, il était aussi très facile à creuser. Ses habitants ont ainsi trouvé une solution originale pour se protéger des envahisseurs. 

Villes

Au lieu de construire des forteresses, ils ont bâti des villes souterraines. Ils pouvaient s’y réfugier et survivre pendant des semaines, voire des mois ! Il y a un siècle, ces villes abandonnées sont peu à peu tombées dans l’oubli. 

Cachées

Elles sont si bien cachées que plusieurs n’ont pas encore été découvertes, même avec la technologie moderne. Quant aux villes déjà trouvées, elles comptent encore bien des mystères à éclaircir !

Monde

Si le monde enfoui de la Cappadoce est unique, on trouve des villes souterraines ailleurs dans le monde ! À Montréal, un immense centre commercial souterrain s’étend sur plus de 32 kilomètres de tunnels ! Il a été construit pour réduire le trafic automobile et faciliter la marche entre les commerces durant l’hiver.

Saskatchewan

En Saskatchewan une province du Canada, il y a un siècle, des immigrants chinois fuyant le racisme et des taxes discriminatoires se sont installés dans des tunnels sous la ville de Moose Jaw.

Al Capone

La petite ville souterraine a ensuite servi au commerce clandestin d’alcool. Selon la légende, le parrain de la mafia américaine, Al Capone, s’y rendait souvent !

Ötzi : l’homme des glaces ne serait pas mort à l’endroit que l’on pensait

Reconstitution d'Ötzi au musée archéologique du Haut-Adige, à Bolzano, en Italie.

C'est une des momies naturelles les plus célèbres de l'histoire. Ötzi, qui a été découvert à 3 210 mètres d'altitude en 1991, continue à faire parler de lui. Plus de 30 ans après cet événement historique, l'homme vieux de 5 300 ans est toujours au cœur de recherches poussées. 

Musée

Conservé au Musée archéologique du Sud Tyrol à Bolzano, en Italie, son corps a été analysé sous toutes les coutures ces dernières décennies.

Scientifiques

Dorénavant, les scientifiques veulent en savoir plus sur les conditions de conservation de sa dépouille en haute altitude. Une nouvelle hypothèse vient confronter le discours actuel.

Surprise

Quelle ne fut pas la surprise de ces deux randonneurs marchant à la frontière entre l'Italie et l'Autriche en découvrant de façon fortuite une dépouille prisonnière des glaces ?

Début 

Ce 19 septembre 1991 marque le début de plus de trente années de recherches à propos de ce mystérieux homme de l'âge du cuivre.

Analyses

Ce dernier sera au cœur du plus vieux Cold case du monde, puisque les analyses sont claires : il a été assassiné. Ötzi, nom qui lui sera donné par un journaliste, est analysé sous toutes les coutures depuis.

Sujet

Il reste un fabuleux sujet de recherche pour les archéologues bien sûr, et de nombreuses études lui sont dédiées menées par des équipes internationales.

Cadavre 

L'idée la plus répandue concernant le cadavre d'Ötzi retrouvé dans un ravin, est celle d'un recouvrement rapide par la neige et la glace à la suite de son décès.

Mort

Cela induit qu'il serait mort à cet endroit précis. Or, pour l'équipe du chercheur Lars Pilø à l'origine d'une étude récente publiée dans Sage Journals, les choses semblent radicalement différentes.

Retrouvé

Bien que l'on ait retrouvé le corps, ses vêtements et ses objets dispersés en un endroit précis suggérant qu'il s'agissait de la zone de la mort, les scientifiques de cette étude pensent qu'il ne s'agit pas du lieu de décès.

Découverte

Il faut dire que la découverte en haute altitude a toujours fait figure d'exception dans le monde archéologique, et encore plus dans les années 1990. Cette décennie s'est avérée très propice au développement de l'archéologie en haute altitude.

Évolution

Grâce à une évolution des équipements de haute montagne, et aux techniques de fouilles dans ces contextes particuliers, la montagne est un terrain qui bouge beaucoup, surtout en 5 300 ans.

Ötzi, le plus ancien homme tatoué connu.

Découverte

Dès sa découverte, les scientifiques ont beaucoup débattu entre eux par le biais d'études et d'hypothèses pour tenter de brosser le portrait-robot de l'homme des glaces. Tant de son vivant que dans tous les aspects qui concernent sa mort et sa conservation naturelle. 

Victime

On sait dorénavant que Ötzi n'a pas été la victime d'un accident de montagne, mais bien d'un meurtre, que ce dernier, après avoir été touché par une flèche qui a traversé sa clavicule et son artère sous-clavière, s'est tout simplement vidé de son sang. De plus, il est porteur d'un traumatisme crânien. 

Pollens

À la suite de l'étude des pollens et graines trouvées dans la momie, le musée archéologique du Sud Tyrol appuie l'hypothèse d'une mort survenue à la fin du printemps ou au début de l'été.

Hypothèse

L'hypothèse de l'équipe de Lars Pilø suggère, au regard de l'analyse du terrain et des épisodes froids de la région, une mort survenue dans une autre zone située encore plus haut, et un cadavre disposé sur une couche de neige.

Fondre

Cette dernière aurait fini par fondre, et elle aurait transporté le corps et ses objets dans le fameux ravin, lieu de découverte en 1991. Un ravin qui a permis au corps de ne pas être écrasé par les mouvements des glaciers les siècles suivants.

Chercheurs

Pour les chercheurs de cette équipe, les 1 500 premières années après la mort, le corps et les objets auraient été exposés à l'air libre de façon sporadique lors d'épisodes de fonte.

Idée

Ce qui va à l'encontre de l'idée d'une conservation du corps facilitée par la protection d'une « prison de glace » qui n'a fondu qu'en 1991.

Équipe

Pour l'équipe à l'origine de l'article publié récemment, Ötzi, qui est présenté depuis plus de 30 ans comme une exception, pourrait ouvrir la voie à la découverte de futurs corps ayant bénéficié de conditions similaires dans cette région. 

Artéfacts

Il faut dire que d'autres artéfacts archéologiques très anciens ont été retrouvés dans la vallée et en altitude, comme des chaussures faites de matière végétale. 

Glaciers

Sans oublier que, sur certains glaciers de la région de Trente, on retrouve les corps momifiés naturellement des soldats morts sur le front alpin durant la Guerre blanche au cours de la Première Guerre mondiale. 

Affaire 

Sans oublier l'affaire Schnidi, cet individu du Néolithique dont on a retrouvé les objets, mais pas le corps, et qui fait l'objet d'une recherche archéologique poussée en Suisse depuis plusieurs années.

Arguments

Est-ce que les arguments de l'équipe de Lars Pilø feront consensus chez les spécialistes de l'homme de glace ? 

Débat

Un débat qui aura lieu par échange de publications, et possiblement lors du prochain World Congress on Mummy Studies, le congrès des spécialistes des momies, dont le dernier s'est déroulé à Bolzano en hommage à l'anniversaire de découverte d'Ötzi. 

Occasion

Une occasion de déterminer si le consensus quant à la destinée du corps de l'homme de glace évolue en comparaison avec les discours actuels ou si cette nouvelle hypothèse s'avère réfutée. 

Fonte

Toujours est-il que la fonte des glaces de plus en plus marquée sera à l'origine de nouvelles découvertes de traces du passé.

Qui mettra la main sur le légendaire trésor du San José ?

Les canons retrouvés sur le site de l'épave ont permis de confirmer qu'il s'agissait bien du galion San José.

Avec son chargement estimé à 17 milliards d'euros, l'épave du San José suscite bien des convoitises, un véritable bras de fer juridique oppose le gouvernement colombien et une entreprise américaine spécialisée dans l'exploration sous-marine.

Trésors

L'un des trésors les plus importants de l'Histoire, coulé avec un galion espagnol, pourrait bientôt être remonté à la surface.

Juan Manuel Santos

Le gouvernement du président sortant colombien, Juan Manuel Santos, avait laissé aux entreprises d'exploration sous-marine jusqu'à aujourd'hui pour soumettre leur proposition concernant la remontée du chargement du San José, un navire qui a coulé au large des côtes colombiennes il y a 300 ans.

Estimations

Selon les estimations, l'épave de San José renfermerait de l'or, de l'argent et des bijoux, pour une valeur comprise entre quelques milliards et plus de 17 milliards d'euros.

Efforts

Les efforts du président Santos pour embaucher une entreprise d'exploration sous-marine, et ainsi mettre la main sur le trésor de plusieurs milliards d'euros du San José, ont fait l'objet d'une enquête, menée par le bureau du procureur principal de la Colombie.

Conclusion

Celui-ci est parvenu à la conclusion suivante : la campagne a été menée de façon incorrecte. Par conséquent, tout contrat émis suite à cette campagne sera considéré comme nul.

Nom

C'est le nom de Maritime Archaeology Consultants (MAC), une entreprise suisse, qui revient le plus souvent dans les conversations. Cette dernière, qui serait la seule à avoir soumis une proposition auprès du gouvernement colombien, aurait le plus de chances d'obtenir le contrat pour le projet San José.

Iván Duque

Pendant la campagne électorale, Iván Duque, le président colombien, avait qualifié de « vergonzoso » ( « honteuse » en français) la méthode employée par Santos et son gouvernement pour trouver une entreprise d'exploitation sous-marine, ajoutant que plusieurs zones de doutes devraient être clarifiées.

Contrat

Si MAC décroche le contrat, l'entreprise américaine Sea Search Armada (SSA) poursuivra en justice le gouvernement colombien afin de freiner la remontée des trésors du San José. 

Jack Harbeston

Jack Harbeston le directeur de la firme américaine, a déclaré que Sea Search Armada était en droit de réclamer la moitié du trésor du galion espagnol. 

Découverte 

L'entreprise affirme avoir découverte de l'épave en 1981 dans la mer des Caraïbes, à 17 km au large de Carthagène et réclame depuis sa part du butin.

Actions

« Nous sommes prêts à engager plusieurs actions en justice en Colombie et à intenter des recours sous le Foreign Corrupt Practices Act (loi sur les pratiques de corruption étrangères) avec le Département de la Justice des États-Unis », a indiqué Jack Harbeston.

Gouvernement

Il a également déclaré qu'à l'époque, SSA avait passé un contrat avec le gouvernement colombien : celui-ci lui garantissait la possession de la moitié des objets retrouvés dans l'épave.

Localisation 

Jack Harbeston confie que peu de temps après que la SSA a révélé la localisation du San José au gouvernement colombien.

Loi

Ce dernier a adopté une loi lui permettant de revendiquer la propriété de l'épave, de revenir sur le contrat qu'il avait passé avec l'entreprise et de débuter une longue bataille judiciaire pour invalider la requête de la SSA. 

Riposté

Cette dernière a riposté en poursuivant en justice le gouvernement colombien. En 2007, la Cour Suprême de Colombie a déclaré que la demande de la SSA de récupérer 50 % du trésor était valide.

Site

En novembre 2015, le gouvernement Santos a annoncé que le site de l'épave du San José avait été découvert lors d'une expédition colombienne à laquelle ont pris part des archéologues du MAC et l'Institut océanographique de Woods Hole, dans le Massachusetts. 

Plongeurs

Le gouvernement ignorait donc complètement l'affirmation de la SSA selon laquelle ses plongeurs avaient déjà découvert le navire des dizaines d'années auparavant.

Le San José transportait des céramiques ainsi que de l'or, de l'argent et des bijoux. Son butin est estimé à 17 milliards d'euros.

Contactés

Contactés au sujet de la participation de Woods Hole à l'expédition, les représentants de l'institution n'ont pas répondu à nos appels téléphoniques.

Annonce

Suite à l'annonce du gouvernement colombien concernant la découverte de l'épave, la SSA a décidé de preciser les coordonnées géographiques du San José, secrètes jusqu'alors, pour prouver qu'elle avait bien découvert le navire et qu'elle avait droit de réclamer sa part du trésor.

David Moore

Pour David Moore, archéologue sous-marin au Musée maritime de la Caroline du Nord, aux États-Unis, le trésor du San José a été estimé sur la base de celui du San Joaquin, un navire jumeau. 

Construit

Ce dernier avait été construit par le même constructeur naval que le San José et était presque identique à ce dernier.

Historienne

En 1991, dans un article publié pour la revue The Mariner’s Mirror, l'historienne Carla Rahn Phillips écrit que le San José et le San Joaquin faisaient partie d'une même flotte espagnole. 

Navires

Les navires, en partance de Portobelo au Panama, avaient pour mission de ramener à la Couronne d'Espagne les impôts et bénéfices qui lui étaient dûs. 

Galions

Les deux galions, équipés de plus de 60 canons chacun, figuraient parmi les navires de guerre les plus puissants de la flotte espagnole.

Navires

Les navires de guerre britanniques stationnaient dans les Caraïbes. Le 8 juin, au crépuscule, les Britanniques ont fait feu sur la flotte espagnole. Alors que la nuit tombait sur le lieu de la bataille, le San José a explosé de façon soudaine et spectaculaire.

Planches

Les planches et les éclats de bois en feu du galion ont alors plu sur les combattants. Le San José « a tout simplement disparu », écrit Carla Rahn Phillips, « sombrant presque tout de suite après l'explosion. » sur les 600 membres de l'équipage, seuls onze ont survécu.

Indemne

Le San Joaquin est lui sorti indemne de la bataille et a poursuivi sa route. Son précieux chargement est finalement arrivé à bon port en Espagne. 

Documents

Grâce aux documents du navire, les historiens ont pu se faire une idée de la valeur du chargement qui a sombré avec le San José.

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