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Le triangle de l’Alaska : la où plus de 16 000 personnes ont disparu

Une alaska triangle 1024x576Galyna Andrushko / Shutterstock.com.

Si le triangle des Bermudes est bien connu de tous, il existe un autre endroit au monde où d’innombrables disparitions de bateaux et d’avions ont été signalées : le triangle de l’Alaska. 

Endroit

Bien évidemment, et même si l’endroit n’est pas très connu, il suscite beaucoup de curiosité et de nombreuses théories circulent sur le sujet.

Vortex

Vortex spatio-temporels, monstre mythique, ou simple coïncidence, qu’en est-il réellement du triangle de l’Alaska ?

Nom

Le triangle de l’Alaska un nom qui dérive du fameux triangle des Bermudes est une zone de nature sauvage reliant les trois points de la ville de Juneau, de Barrow et d’Anchorage.

Barrow

La zone couvre également la région nord de la chaîne de montagnes Barrow.

Décennies

Pendant des décennies, le triangle a fait l’objet de recherches et de discussions en raison de multiples disparitions mystérieuses qui y ont eu lieu.

Inexpliqués

En effet, dans le triangle des Bermudes de l’Alaska, les avions tombent, les randonneurs disparaissent et les habitants ainsi que les touristes semblent disparaître dans des contextes qui restent actuellement .

Célèbres

L’une des plus célèbres disparitions dans la région s’est produite en octobre 1972 lorsque trois politiciens américains, Hale Boggs, Nick Begich et Russell Brown, ainsi que le pilote Don Jonz et son avion ont disparu.

Disparus

Les disparus ont été activement recherchés pendant 39 jours et un impressionnant arsenal avait été déployé pour les recherches, mais absolument rien n’a été trouvé, ni dépouille ni épave.

Théories

À l’époque, les théories du complot affirmaient que la disparition avait été orchestrée ou dissimulée par le directeur du FBI, J. Edgar Hoover, en réponse aux luttes politiques intenses qu’il avait eues avec Hale Boggs.

Médiatisée

Depuis cette disparition très médiatisée, de nombreuses autres personnes ont été portées disparues à proximité du triangle de l’Alaska.

Officiellement

Officiellement, plus de 16 000 personnes y ont disparu depuis 1988, et le taux de disparition y a été évalué à 1 personne sur 250.

Explication

Jusqu’à présent, la meilleure explication rationnelle sur ces multiples disparitions est liée au fait que la région est essentiellement constituée d’une nature vierge et sauvage qui regorge de nombreux dangers potentiels.

Climat

À cela, s’ajoute le fait que la région a un climat capricieux, pouvant tromper même les explorateurs les plus aguerris. 

Mystiques

Bien évidemment, beaucoup de théories cherchent à expliquer ces mystérieuses disparitions avec des théories plus mystiques et rocambolesques.

Théoriciens

Certains théoriciens du complot ont notamment évoqué le fait que cela pourrait avoir un lien avec les extraterrestres, un vortex spatio-temporel ou encore une force maléfique d’où l’allusion au triangle qui est lié au symbole sataniste.

Extraterrestres

La théorie des extraterrestres a notamment été alimentée par le fait que l’équipage d’un avion japonais avait affirmé avoir été suivi par trois objets volants non identifiés en survolant le triangle de l’Alaska.

Certains

Certains croient également que ces disparitions sont liées au Bigfoot, et certains indigènes expliquent que cela pourrait être l’œuvre d’un démon métamorphosé nommé Kushtaka. 

Légende

D’après la légende, ce démon est bienveillant malgré le fait qu’il doit capturer des humains pour prendre leur âme. 

Explication

Quelle que soit la véritable explication qui se cache derrière le triangle de l’Alaska, de nombreux mystères persistent, et cela a été une source d’inspiration pour certains.

Exemple

Le meilleur exemple en la matière est notamment l’émission The Alaska Triangle diffusée sur la chaîne américaine The Travel Channel.

Analyses

L’émission consiste à rassembler des témoignages et des analyses par des experts pour chercher des explications aux disparitions dans la région.


Chichen Itzá : parmi les sept merveilles du monde

Chichen agave mexique mexique decouverteUn site érigé par les Itzá.

Chichen Itza est un des sites les plus visités, c’est l’un des monuments les plus connus du Mexique ; sûrement un des témoignages de l’Histoire de l’Humanité parmi les plus impressionnants. 

Primé

Mais aussi le plus primé ; inscrit au Patrimoine Mondial de l’Humanité depuis 1988 et déclaré septième merveille du monde moderne. Le site se situe dans la péninsule du Yucatán, près de Valladolid.

Histoire 

Chichen Itzá, « Chichen » signifie en maya « bouche du puits » et « Itzá » signifie « sorcières d’eau ». Chichen Itzá tenait le rôle de centre religieux et culturel du Yucatán. C’est l’un des principaux sites archéologiques de la péninsule du Yucatan situé dans la municipalité de Tinum. 

Relique

Relique importante et célèbre de la civilisation maya, ses principaux bâtiments d’une rare splendeur correspondent au temps du déclin de la culture maya. 

Importance 

Chichen Itzá surprend encore par sa symétrie et son importance archéologique, témoignage de la civilisation maya, ce site reste encore un vaste sujet de débat entre spécialistes.

Jungle

Située au beau milieu de la jungle, la cité maya fut construite autour de 400 av. JC par le peuple Itzá. Les Itzá auraient notamment été dirigés par un seigneur nommé Kukulcán, une forme dérivée du dieu Quetzalcóatl, c’est autour de l’an 1000 que le peuple Itzá a été vaincu par les Toltèques. 

Chichen itaza mexique decouverteUn site qui avait été abandonné.

Site

Le site aurait donc été fondé par des groupes mayas entre les années 325 et 550 de notre ère. Vers l’an 800, les Toltèques envahirent la zone, provoquant la fusion des deux cultures.

Cité 

La ville atteignit son apogée et devint la plus puissante cité de la péninsule du Yucatan au début du XIIe siècle. 

Bâtiments

Se construisirent alors les bâtiments que nous visitons encore de nos jours, comme le Castillo (château) ou le Juego de Pelota (jeu de balle). 

Culte

De cette influence, est apparus le culte Kukulcan, le serpent à plumes, qui prit le nom de Quetzalcoatl entre Toltèques et Aztèques. Cependant, moins de la moitié d’un siècle après son apogée, une guerre civile acheva cette merveilleuse cité.

Abandonnée

C’est autour de 1250 que la cité est abandonnée par ses habitants et que la forêt tropicale reprend progressivement ses droits sur la cité monumentale maya. 

Espagnols

Ce n’est qu’au XVIe siècle que les Espagnols redécouvrent cette merveille endormie, abandonnée plusieurs siècles plus tôt.

Edward Thompson

À la fin du XIXe siècle, la propriété est achetée par un Américain, Edward Thompson qui y entreprendra de nombreuses fouilles et collectera de très nombreuses offrandes au fond du cenote sacré de Chichén Itzá. 

Restauration

La restauration et les fouilles commencent réellement au début du XIXe siècle notamment grâce au financement de la National Geographic Society.

Centre

Chichén Itzá a atteint 25 km2. Le centre religieux, culturel et administratif couvrait environ 6 km2 ; à une courte distance de là vivait l’élite, dans des bâtiments aux allures de palais, soigneusement décorés et peints de couleurs vives. 

Autour

Autour de ceux-ci, dans des champs verdoyants, entre 50 000 et 100 000 personnes vivaient dans des palapas au toit de palmiers. 

Infrastructure

Détail de l’infrastructure du site de Chichen Itzá dans notre article dédié à cette merveilleuse cité maya, patrimoine mondial déclaré par l’UNESCO depuis 1988 et une merveille du monde depuis 2007

Dégagée

On estime aujourd’hui que seulement un quart de la cité de Chichen Itzá a été dégagée de la jungle tropicale ; imaginez-vous les indénombrables mystères qu’elle recèle encore.

Chichen itzadsc 2469chichen itzaRécente découverte d'un trésor à Chichen Itzá.

Célèbre

Chichen Itzá est sans aucun doute la plus célèbre cité maya au monde. Situé dans l’État du Yucatan, à 128 km de Merida, vers Cancun.

Visité

Ce site préhispanique reçoit plus d’un million de touristes chaque année, ce qui en fait le deuxième site archéologique le plus visité du Mexique, après Teotihuacan.

Chercheurs

Récemment, des chercheurs ont découvert des centaines de vestiges de très grande valeur dans une grotte située sur le site maya de Chichen Itzá, il s’agirait de vestiges mayas vieux de 1000 ans qui se trouvent dans un état de conservation exceptionnel.

Découvertes

Découvertes les plus importantes jamais réalisées sur ce site ce trésor scientifique pourrait fournir des informations précieuses sur l’essor et la chute de la cité maya de Chichén Itzá. Cela pourrait permettre de savoir qui étaient et d’où venaient les Itzaes. 

Artefacts 

Plus de 155 artefacts rituels ont été identifiés parmi lesquels des brûleurs d’encens en céramique, des vases ou encore des assiettes décorées ; des objets d’offrande abandonnés par les Itzás, anciens résidents de la cité.

Restes

Des restes de nourriture, de graines, de coquilles et d’os sont même apparus dans certains brûleurs et récipients mis au jour.

Grotte 

Le site en question se nomme « Balamkú », la « grotte du dieu jaguar » mais ce n’est pas une découverte inédite pour les scientifiques. En effet, en 1966, l’archéologue Víctor Segovia Pinto a visité pour la première fois cette grotte.

Rapport

Il avait rédigé un rapport à l’INAH sur la présence d’indice archéologique dans ce lieu, dossier qui a été classé sans suite…

Maya caveUne grotte intacte redécouverte.

Murer

Le chercheur a décidé de murer l’entrée de cette cavité ; il a demandé à des fermiers des alentours d’en sceller l’entrée et l’existence de ces artefacts a été oubliée, Víctor Segovia Pinto a offert ainsi aux archéologues modernes une seconde chance inestimable d’explorer Balamkú. 

Sceller 

En choisissant de sceller la grotte, il a permis aux vestiges et à leur contexte de rester intacts durant cinq décennies supplémentaires. 

Archéologue

L’archéologue Guillermo de Anda de l’INAH, alors qu’il explorait les souterrains de la célèbre cité maya à la recherche d’un puits sacré, est tombé sur la grotte Balamku et sur toute une série de grottes dont le contenu était toujours dans un état exceptionnel. 

Explorer

Les archéologues continuent d’explorer la grotte profonde d’environ 24 mètres et d’analyser les objets archéologiques qui s’y trouvent.

Reptile

En effet, un reptile de ce type, qui est parmi les plus venimeux au monde, a bloqué pendant de nombreux jours l’accès de la grotte aux scientifiques.

Cérémonie 

À la demande des Mayas vivant près du site archéologique, le groupe d’archéologues a donc organisé pendant six heures une cérémonie spirituelle « d’expiation » afin d’éviter que ne se produise un drame en pénétrant dans la cavité. 

Rituel

Le premier archéologue qui avait muré la grotte avait procédé à ce même rituel durant deux jours.

Offrandes

Découverte d’un Lieu présumé d’offrandes, selon les experts, les artefacts remonteraient à la période classique tardive ou post-classique, entre 700 et 1000 après J.-C, tous ces objets auraient été amenés sur le site en empruntant ces galeries menant jusqu’aux cavernes

Entrailles

Ils croyaient sûrement atteindre les entrailles de la terre, el inframundo. En effet, il existe une théorie selon laquelle, à cette époque, le nord de la péninsule du Yucatán aurait connu une sécheresse inhabituelle, qui aurait forcé les habitants à faire des offrandes aux dieux. 

Renforcée

Cette théorie est renforcée par la représentation sur nombre de brûleurs d’encens, du dieu de l’eau, Tlaloc. Il est reconnaissable notamment à ses yeux. 

Sacrés

Lieux des plus sacrés, la situation géologique serpentine de la grotte accentue sa difficulté d’accès. appuyant également cette hypothèse. Il s’agirait de l’un des lieux les plus sacrés de Chichén Itzá.

Elucider

Elucider la mystérieuse chute de Chichén Itzá à partir de cette découverte, les archéologues pensent pouvoir extraire des informations précieuses sur les rituels mayas réalisés dans des grottes et sur l’histoire de la célèbre cité de Chichén Itzá qui reste incomplète. 

Experts

Les experts pourraient connaître la date de l’effondrement de Chichen Itzá, mais également la date du début, l’équipe reste pour le moment qu’aux prémices des fouilles.

Approfondie

Aucune exploration approfondie à cause des passages très étroits forçant à ramper, le milieu reste difficile à explorer et l’équipe progresse lentement. il se pourrait que les chambres souterraines contiennent d’autres traces y compris des restes humains. 

Phase

La première phase d’exploration devrait également inclure la création d’un modèle en trois dimensions de la grotte. 

Avancée

Ces découvertes permettent une véritable avancée pour les chercheurs et experts de la cité maya. Ces derniers sont en perpétuelle quête de vérité sur ce site que nous pouvons vous faire découvrir à notre manière.

Calendrier maya mexiqueCalendrier Maya.

Beauté

Chichen Itzá est un site préhispanique d’une incroyable beauté et admirablement restauré, un monument archéologique ; certes beau, mais aussi très visité, il en perd, à certaines heures, beaucoup de son charme et de sa splendeur.


L’inscription de Shugborough : la voie du Saint-Graal ?

ShugboroughLe monument, commandé par Thomas Anson a été construit entre 1748 et 1756.

Quand on regarde de loin le monument du Berger érigé au 18e siècle, à Staffordshire, au centre de la Grande-Bretagne, on n’y voit rien d’autre qu’une réplique sculptée de la célèbre peinture de Nicolas Poussin, les bergers arcadiens. 

Lettres

Pourtant, si l’on s’approche, on remarque une curieuse suite de lettres : D-OUOSVAVV-M un code que personne n’a jamais réussi à déchiffrer depuis 250 ans.

Construit

Ce monument a été construit entre 1748 et 1763, il avait été commandé par Thomas Anson et sculpté par le sculpteur flamand Peter Scheemakers. 

Tableau 

Il représente le tableau des Bergers d’Arcadie, un célèbre tableau représentant deux bergers en train de regarder une tombe

Têtes

Étonnamment, la représentation est un peu différente à l’original. En plus de ces différences, on peut voir deux têtes de pierre, l’une représentant un homme chauve qui sourit, l’autre une tête du dieu grec Pan.

Dessous

En dessous de l’œuvre, on peut voir une suite de huit lettres « O U O S V A V V » entouré des lettres D et M. Sur les tombeaux romains les lettres D et M signifiait généralement Dédié au Mânes. 

Secret

Les Mânes sont des sortes de génies, des divinités chthoniennes qui sont parfois considérées comme représentant les âmes des morts de nombreuses personnes ont essayé de percer le secret de cette gravure, parmi celles-ci, on peut trouver Josiah Wedgwood, Charles Darwin et Charles Dickens. 

Shugborough inscriptionEn près de 3 siècles, personne n’a pu expliquer le sens de l’inscription.

Dédicace

Certaines personnes pensent que George Anson a fait une dédicace à son épouse décédée en écrivant le phrase latine Optimae sororis viduus Amantissimus Vovit Virtutibus « Meilleure des femmes, meilleure des sœurs, un veuf plus dévoué consacre (cela) à vos vertus ».

Steve Regimbal

Steve Regimbal pense que l’inscription voudrait dire « Vanité des vanités, dit le prédicateur, tout est vanité.»

Latin

En latin : « Orator Ut Omnia Vanitas Sunt Ait Vanitas Vanitatum ». Pour l’ancien linguiste de la NSA Keith Massey, il s’agirait de « Je prie pour que tous puissent suivre le chemin de la vraie vie » « Oro Ut Omnes sequantur Viam Ad veram Vitam ».


Faut-il faire revivre les espèces disparues ?

2000002982373Reconstitution d’un paysage du nord de l’Espagne à la fin de la dernière époque glaciaire avec des mammouths laineux, des chevaux, un rhinocéros laineux et des lions des cavernes.

Depuis quelques années, les scientifiques parviennent à séquencer et à annoter le génome de manière rapide et relativement complète, y compris celui d'espèces disparues depuis des milliers d'années. 

Vie

Faut-il pour autant ramener celles-ci à la vie ? Revoir des mammouths ? Des mammouths, patrouilleront-ils le permafrost sibérien à nouveau ? Pourra-t-on revoir le tigre de Tasmanie ailleurs que dans un Muséum d’histoire naturelle ? Ces questions ne se posent plus uniquement dans des films hollywoodiens à gros budget. 

Ingénierie 

Depuis la montée en puissance d’outils d’ingénierie génétique, en particulier CRISPR-Cas 9, ces « ciseaux » qui coupent et collent des parties d’un génome, ramener des espèces disparues à la vie rentre dans le domaine des possibles. 

Scientifiques

Cette « désextinction » est-elle pour autant une bonne idée ? Les scientifiques sont divisés sur le sujet, revoir ces animaux pourrait éveiller les consciences sur la nécessité de protéger leur habitat. 

Extinction

Pour autant, cela risque aussi d’atténuer la gravité de l’extinction d’une espèce. Lionel Cavin, paléontologue et Nadir Alvarez, généticien, se sont penchés sur la question dans leur livre Faire revivre les espèces disparues ? 

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Lionel Cavin, paléontologue et Nadir Alzarez, généticien, auteurs du livre « Faire revivre les espèces disparues ? » paru aux éditions Favre.

Entretien

Entretien avec Lionel Cavin paléontologue et Nadir Alzarez généticien.

L’un des premiers projets de désextinction entendait remonter l’évolution à l’envers en « réveillant » certains gènes endormis. Comment cela ?

Lionel Cavin / Nadir Alvarez

Toutes les espèces ont des traces de gènes dont l'activité a été rendue silencieuse au cours de l’évolution. 

Par exemple, il y a chez les oiseaux des gènes pour développer des dents ces derniers ont 130 millions d'années, à l’époque où les oiseaux avaient une dentition et côtoyaient les dinosaures.

Partant de ce constat, le paléontologue Jack Horner a tenté de réveiller certains gènes endormis chez un poulet pour créer le tout premier « Chickenosaurus ». Soit un « poulet-dinosaure » carnivore pourvu de dents et d’une longue queue.

Le projet a depuis été abandonné les gènes devenus non-fonctionnels ont enduré de nombreuses mutations après cent millions d'années.

Il y a aussi des obstacles morphologiques : il faudrait modifier le bec pour permettre aux dents de vraiment s’implanter correctement, par exemple.

Néanmoins, l’idée de Horner s’est diffusée dans d’autres groupes de recherche et l’on connaît aujourd’hui les actions génétiques permettant de retransformer le bec d’un embryon de poulet en museau de dinosaure.

Ou bien de reproduire l’anatomie des pattes et des pieds des dinosaures. Cette tentative avait donc un intérêt académique. Pour autant, cette approche de la désextinction n’est plus d’actualité.

Désormais, les progrès scientifiques permettent d’imaginer d’autres manières de faire revivre des espèces disparues. Quelles sont-elles ?

Lionel Cavin / Nadir Alvarez

Depuis quelques années, les scientifiques parviennent à séquencer et annoter les génomes de manière rapide et relativement complète, et donc à savoir à quelle partie du génome correspond telle fonction.

En parallèle, les outils d’ingénierie génétique se développent. En 2020, le prix Nobel de chimie a couronné les chercheuses Emmanuelle Charpentier et Jennifer Doudna pour l'invention de la technique des ciseaux génétiques CRISPR-Cas9 en 2012.

Cette dernière permet, en quelque sorte, de copier et coller des gènes. Les scientifiques seraient donc en mesure d’insérer des gènes d’espèces disparues, synthétisés artificiellement, dans le génome d’une espèce actuelle, pour créer une « version hybride », proche de l’espèce disparue. 

Cette année marquera peut-être un tournant dans la « désextinction » avec un projet très concret. L’entreprise privée Colossal, fondée par le paléontologue M. Church, entend en effet modifier le génome existant de l'éléphant d'Asie pour lui faire développer de longs poils et adapter sa physiologie au froid.

On insérerait alors des gènes synthétiques fabriqués en laboratoire dans un embryon d’éléphant. Church le dit lui-même : ce ne sera jamais un vrai mammouth laineux, mais une version revisitée de l’éléphant d’Asie. D’autres enfin se penchent sur la possibilité de cloner complètement un mammouth…

En 2019, une équipe japonaise a annoncé avoir décelé la présence d’éléments biologiquement actifs dans des cellules d’un mammouth mort il y a 28 000 ans, et conservé dans le permafrost de Sibérie.

Cela laisse supposer aux plus optimistes que l’on arrivera un jour à récupérer des cellules encore suffisamment actives pour récupérer un ADN préservé, permettant de cloner ce mammouth, c’est à dire à insérer son génome dans un ovocyte d'éléphante.

Ce serait le même mécanisme que celui à l’oeuvre dans les années 1990 pour la brebis Dolly. D’autres jugent cela impossible : on ne retrouvera jamais dans le permafrost des cellules de mammouths assez actives pour que leur génome soit complet et préservé.

En effet : le clonage n’est-il pas une chimère, quand on voit le destin du bouquetin des Pyrénées ?

Lionel Cavin / Nadir Alvarez

Cette méthode de clonage a en effet déjà été appliquée au début du millénaire pour une sous-espèce de bouquetin espagnol, mais la renaissance s’est faite seulement quelques années après la mort du dernier individu.

(Des cellules vivantes avaient été prélevées dans la dernière représentante de l’espèce) et le cabri ainsi créé n’a vécu qu’une dizaine de minutes.

La manipulation n'était pas optimale puisque le bouquetin a été porté par une chèvre alors que les scientifiques auraient pu utiliser une bouquetine comme mère-porteuse.

Avec cette technique, nous pourrions, plutôt que ressusciter les espèces, tenter de renforcer les effectifs de certaines espèces en danger critique d’extinction.

On ne parlerait alors plus de désextinction, mais d’une sorte de procédure de sauvetage génétique et démographique. 

2000002982373Le Monde Des Dinosaures vous offre un aperçu fascinant de la vie des dinosaures sur Terre, avec électroniquement animés en grandeur nature.

Faire revivre des espèces disparues à partir d’échantillons ?

Lionel Cavin / Nadir Alvarez

Dès qu’un organisme meurt, son ADN se fragmente presque immédiatement sous l’action d’enzymes. Malgré cela, on s’est rendu compte que des segments relativement courts d’ADN pouvaient toujours être séquencé à partir d’échantillons prélevés sur des spécimens conservés dans des collections. 

La première démonstration convaincante a été publiée en 1989 par l’équipe d’un généticien suédois qui a amplifié un fragment d’ADN à partir d’un morceau de peau d’un thylacine taxidermisé, conservé depuis 1869 au Musée zoologique de l’Université de Zurich.

N’y a-t-il pas un risque avec la désextinction d’une espèce ? 

Lionel Cavin / Nadir Alvarez

La désextinction ne doit absolument pas concurrencer la préservation des espèces. Certains biologistes considèrent qu’il vaudrait mieux investir l’argent de la désextinction dans le salaire de rangers, par exemple, pour protéger des espèces menacées des braconniers. 

Mais pour l'instant, les projets de désextinction restent anecdotiques. Et les gens qui ont investi dans l’entreprise Colossal, qui entend faire revivre un mammouth, n'auraient sûrement pas mis cet argent dans le WWF…

Nous sommes des partisans de la sobriété, considérant qu'il vaut mieux protéger l'existant plutôt que d’aller plus loin dans l’innovation. Mais la science valorise le progrès perpétuel. On s'est donc demandé comment combiner ces deux visions. 

Le retour de ces espèces disparues aurait un impact symbolique fort sur les esprits, un peu comme le font actuellement les espèces emblématiques mises en évidence dans les programmes de protection, tels que le grand panda ou le tigre.

Si nous parvenons par exemple à ressusciter le mammouth laineux, le mégalocéros et le rhinocéros laineux, nous devrons leur réserver d’immenses territoires dans les contrées boréales.

Il faudrait mettre en place de vastes zones de ré-ensauvagement pour leur permettre de prospérer. Ce seraient donc des milliers d’espèces à de tels écosystèmes qui verraient leur habitat protégé.

Maîtrise-t-on la réintroduction d'une espèce que l'on ne connaît plus ?

Lionel Cavin / Nadir Alvarez

Il y a 10 000 ans, les animaux sauvages représentaient 97 % de la biomasse des vertébrés terrestres, contre 3 % pour les humains et quelques chiens. 

Aujourd'hui, le rapport est inversé. Les animaux sauvages représentent 3 % des vertébrés terrestres. Les 97 % restants sont la somme des humains et du bétail. 

N'est-on pas déjà arrivé au bout du processus de déséquilibrage des écosystèmes ? 

Lionel Cavin / Nadir Alvarez

Pour nous, la réintroduction d’une ou plusieurs espèces reste anecdotique, comparée aux dégâts de l’extinction de masse en cours.

Comment choisirait-on les espèces à faire revivre ?

Lionel Cavin / Nadir Alvarez

Pour nous, la priorité pourrait être donnée aux espèces qui étaient abondantes et très bien adaptées à leur milieu. 

Nous privilégierions celles dont la fin est la plus immorale ou misérable et pour lesquelles notre culpabilité en tant qu’humains est la plus grande. 

Par exemple : le grand pingouin, l’une des espèces dont l’extinction est liée à une chasse sans limites dans des populations qui comptaient jusqu’à plusieurs millions d’individus. 

Pour la petite histoire, les deux derniers grands pingouins ont été tués pour un collectionneur qui voulait avoir cette espèce dans sa collection, et savait pertinemment qu’il ne restait plus qu’un couple. 

Il a alors mandaté des chasseurs qui ont donc tué le dernier couple, et écrasé le dernier œuf sous leurs bottes.

De même pour le pigeon migrateur. Les populations étaient de l'ordre de 5 milliards en Amérique du Nord ! Certains observateurs racontaient que lorsque des nuées s'envolaient, cela obscurcissait le ciel. 

On reproche parfois aux scientifiques de vouloir jouer à Dieu. Mais il me semble clair que la démesure de l’humain a commencé quand nous avons fait disparaître des espèces présentes sur Terre.

En moins de trois décennies, les populations d’insectes ont probablement chuté de près de 80 % en Europe, surtout à cause de l’utilisation de pesticides et de l’intensification des pratiques agricoles. Qu'en est-il de la désextinction des insectes ?

Lionel Cavin / Nadir Alvarez

Ce n’est pas d’actualité. Si l’on regarde concrètement l’interaction qui existe entre les humains et les insectes, il y a plutôt un projet de se débarrasser de ces espèces. 

Si l'opinion publique est pour sauver les éléphants et les lions, elle est en effet beaucoup moins tranchée en ce qui concerne les insectes, malgré leur rôle vital dans nos écosystèmes. 

En Suisse par exemple, près de 60 %, des citoyens ont voté contre l'interdiction des pesticides à l'échelle du pays lors d'une votation populaire l'année dernière, alors même qu’il existe de nombreux problèmes de santé publique liés à leur utilisation. 

Une récente publication scientifique montre par exemple que le bénéfice sanitaire de manger des fruits et légumes, tous les jours, s'effondre si ceux-ci comportent des résidus de pesticides. 

Néanmoins, peut-être que le regard de la société sur les insectes se modifiera, et que certaines des espèces emblématiques de ce groupe seront un jour au cœur de programmes de désextinction.


Découverte de la grotte Chauvet : la plus vieille du monde

Grotte chauvet 02C’est dans un paysage de l’Ardèche semblable à celui-ci que Jean-Marie Chauvet, Éliette Brunel et Christian Hillaire ont découvert la grotte Chauvet.

Le dimanche 18 décembre 1994, trois amis découvraient la plus ancienne grotte ornée du monde lors d’une sortie spéléologique en Ardèche. 

Témoignages 

La grotte Chauvet, découverte en Ardèche, non loin du très touristique Pont d’Arc, renferme les plus anciens témoignages de l’art de la préhistoire. 

Dimanche

Le dimanche 18 décembre 1994, trois amis spéléologues, Jean-Marie Chauvet, Eliette Brunel et Christian Hilaire, ont fait la découverte de cette précieuse caverne recouverte de peintures rupestre vieilles de 36 000 ans. 

Christian Hilaire

"C’est Éliette qui a perçu en premier deux petits traits à l’ocre rouge, et il s’est écrié ils sont venus", raconte Christian Hilaire. 

Gorges

Au cœur du cirque d'Estre, dans les gorges de l'Ardèche, la découverte de la grotte n'est pas due qu'au hasard, mais à l'obstination et à la passion de ces trois spéléologues depuis de nombreuses années dans la recherche de grottes. 

Analyses

Après de nombreuses analyses faites sur les peintures et les parois de la grotte, les scientifiques ont pu dater les peintures pariétales (réalisées sur les parois) à -32 000 ans avant le présent (BP). 

Cavité 

Ce qui fait donc de la Grotte Chauvet la plus ancienne cavité ornée préhistorique connue à ce jour, et cela, dans le monde entier.

Spéléologues

Pour pouvoir entrer dans cette grotte, les spéléologues sont passés par un boyau horizontal d'environ 30 cm de haut et 6 mètres de long, pour arriver au plafond d'une grande salle. Puis ils ont utilisé une échelle pour descendre 10 m plus bas. 

Réseau

La Grotte Chauvet se présente comme un vaste réseau souterrain, long de près de 500 mètres et de plus de 8 000 m² de surface, composé de plusieurs salles. 

Signes

À l'entrée de la grotte, on trouve un groupe de signes, des mains positives et négatives ainsi que des peintures d'animaux isolés réalisées à l'ocre rouge. Ainsi, l'on peut dire que la grotte fut utilisée par l'homme de Cro-Magnon jusqu'à -20 000 ans avant le présent.

Représentations 

Au centre de la cavité, les représentations animales ont été réalisées par tracés digitaux et gravures. Enfin, dans la partie la plus profonde de la grotte, l'on peut voir d'immenses panneaux représentant une multitude d'animaux réalisés au charbon de bois. 

Organisation

On peut donc remarquer une certaine organisation dans le style des peintures et des gravures. De plus, ces peintures, les plus anciennes au monde, sont les plus réalistes et les plus abouties. 

Remarquer

On peut remarquer toute la technique et la maîtrise du dessin grâce aux nombreux détails, des reliefs, et des effets de mouvements. 

Animaux

On compte ainsi dans la Grotte Chauvet plus de quatre cents animaux représentés, appartenant à environ treize espèces différentes dont certaines n'avaient jamais été observées par ailleurs (hibou, hyènes, panthère, ours, cerfs...).

Contrairement

Contrairement aux autres grottes ornées telles que Lascaux (Dordogne) ou Niaux (Ariège), les animaux les plus représentés sont des animaux féroces, rapides, dangereux pour l'homme comme le lion, le rhinocéros, le mammouth, l'ours. 

Découverte

Ceci est étonnant, car, jusqu'à cette découverte, certains d'entre eux étaient peu représentés dans l'art pariétal paléolithique. 

Communs

Mais on peut aussi voir des animaux plus communs comme les chevaux, les bisons, les bouquetins, les rennes ou les aurochs.

Grotte chauvet 05

La grotte ne sera jamais ouverte au public et seuls une centaine de visiteurs par an (scientifique, officiels, presse triée sur le volet…) sont autorisés à y entrer en suivant un protocole très strict.

À la préhistoire, la grotte a aussi servi d'abri aux ours. En effet, on peut y voir leurs ossements ainsi que les traces de leurs déplacements, empreintes au sol, polis sur les parois, les griffades et les bauges à ours (habitation de l'ours). 

Conservation

L'exceptionnel état de conservation de la grotte et celui de ses peintures est dû à l'obstruction de son entrée par un éboulement il y a 20 000 ans environ. 

Entrée

En effet, l'entrée d'origine de la Grotte Chauvet se trouve dans la falaise surplombant aujourd'hui l'ancien lit que l'Ardèche parcourait avant de creuser le Pont d'Arc, son état de conservation et son fort intérêt archéologique ont nécessité sa protection depuis sa découverte. 

Jamais 

C'est pourquoi elle ne sera jamais ouverte au public. 

Commune

Ainsi, sur la commune de Vallon Pont d'Arc,il fut immédiatement réalisé, une exposition permettant aux visiteurs de découvrir ce joyau de l'art préhistorique à valeur universelle. 

Intérêt

L'intérêt est tel que la grotte et ses abords ont été candidats à l'inscription sur la liste du Patrimoine mondial de l'UNESCO.

Histoire

L’après-midi du 18 décembre 1994, Jean-Marie Chauvet, Éliette Brunel et Christian Hillaire, trois amateurs de spéléologie, examinent une falaise de l’Ardèche, à quelques centaines de mètres du célèbre Pont d’Arc.

Exploration

Leur exploration débouche sur un « trou souffleur », c’est-à-dire un filet d’air qui s’échappe d’une paroi, signifiant qu’il y a derrière la présence d’une cavité.

6945930776 71408 1110 chauvetRhinocéros à grande corne de la grotte Chauvet.

Dégagé

Après avoir dégagé une entrée, ils découvrent un puits d’une dizaine de mètres de profondeur et reviennent en soirée équipée d’une échelle pour descendre dans la grotte, une immense cavité qui s’étend sur une surface égale à près de trois terrains de football. 

Eliette Brunel

Rapidement, Eliette Brunel remarque deux traits tracés à l’ocre rouge sur une paroi et comprend immédiatement que des hommes préhistoriques sont passés ici, elle s’exclame alors « ils sont venus » ! 

Surprise

Une surprise qui ne fait que commencer puisqu’ils s’apprêtent à découvrir les nombreux dessins qui ont traversé les siècles…

Inventeurs

Jean-Marie Chauvet, Éliette Brunel et Christian Hillaire sont considérés comme les « inventeurs » de la grotte puisque c’est à eux que l’on doit sa découverte. 

Nom

Mais puisqu’il a fallu ne retenir qu’un nom, les trois amis ont choisi celui de Chauvet, Jean-Marie Chauvet étant celui qui a insisté le matin du 18 décembre 1994 pour aller explorer cette zone de l’Ardèche.

Découverte

Dix jours plus tard, la DRAC (direction régionale des affaires culturelles) est informée de la découverte et commande un rapport d’expertise à Jean Clottes, Jean-Pierre Daugas et Bernard Gély, tous trois spécialistes d’archéologie et d’art paléolithique. 

Rapport

Dès le 2 janvier 1995, le rapport de Jean Clottes préconise plusieurs mesures pour limiter l’accès à la grotte et éviter de reproduire les erreurs faites à Lascaux : une exploitation touristique massive a détérioré la grotte de façon irrémédiable.

Études

Les études réalisées dans la grotte ont permis de révéler qu’elle avait été occupée lors de deux périodes : pendant l’Aurignacien (De – 37 à – 33 500 ans avant notre ère) puis pendant le Gravettien (De – 31 à – 28 000 ans avant notre ère). 

Éboulement

Il y a 22 000 ans, un éboulement a scellé l’entrée naturelle de la grotte ce qui a permis de la protéger et de conserver les peintures dans un aussi bel état.

Recensé

On a recensé un millier de peintures et gravures dans la grotte. Celles-ci représentent soit des humains, soit des animaux, soit des signes.

Espèces

447 représentations d’animaux de 14 espèces différentes sont visibles, dont la seule représentation d’un hibou connue à ce jour dans l’art pariétal.

Grotte chauvet 06

Plusieurs méthodes de dessins ont été utilisées : la technique du « point-paume » en apposant une paume teintée de couleur sur la paroi ; des gravures par raclage ; ou encore des dessins à la pointe de charbon.

Fresques

Deux larges fresques sont époustouflantes et montrent que les artistes à l’origine de ces dessins maîtrisaient plusieurs techniques comme l’utilisation de nuances, les contours ou encore l’exploitation des reliefs des parois au profit des dessins. 

Talent 

L’art de Chauvet a ainsi permis de prendre conscience du talent artistique de ces hommes et femmes. 

Imaginer

Il faut d’ailleurs imaginer la grotte originelle se découvrait en son temps à la lumière d’une lampe torche qui, avec les effets d’ombres projetées sur les parois, faisait s’animer les peintures, créant ainsi ce qui était peut-être le premier film au monde ! 

Retrouvé

On a également retrouvé dans la grotte quelque 200 crânes d’ours des cavernes qui sont morts ici de façon naturelle et qui ont séjourné à Chauvet par intermittence avec les hommes.



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Date de dernière mise à jour : 09/09/2024