L'affaire de la famille Gruber et de la ferme Hinterkaifeck

La famille Gruber.

L’affaire d’Hinterkaifeck, survenue en 1922, est l’un des mystères non résolus les plus célèbres de l’histoire criminelle allemande. Cette affaire implique le meurtre brutal d’une famille dans une ferme isolée en Bavière. Malgré de nombreuses enquêtes, aucune arrestation n’a été réalisée, et le mystère perdure jusqu’à nos jours !

Victimes

Les victimes comprenaient Andreas Gruber, sa femme Cäzilia, leur fille Viktoria, le fils de Viktoria (Josef), la mère d'Andreas, ainsi que la petite fille de Viktoria (Cäzilia).

Assassinat

L'assassinat a été particulièrement mystérieux car la famille avait signalé des événements étranges à la ferme avant les meurtres, notamment des empreintes de pas menant à la maison mais aucune empreinte ne repartant.

Ferme

De plus, le tueur semble avoir vécu dans la ferme, utilisant les installations et consommant de la nourriture.

Événements

Avant les meurtres de Hinterkaifeck, il y avait eu dans la ferme un certain nombre d'événements étranges qui auraient pu indiquer que quelque chose se préparait.

Hantée

L'année précédente, la femme de chambre de la famille avait démissionné, et des rumeurs circulaient selon lesquelles elle avait quitté la maison par crainte que la maison ne soit hantée après avoir entendu des bruits étranges dans le grenier, selon Mental Floss.

Andreas Gruber

Puis, en mars 1922, Andreas Gruber trouva dans la ferme un journal munichois qu'il ne se souvenait pas avoir acheté. Au début, il pensait qu'il s'agissait peut-être d'une confusion de la part du facteur, mais il s'est avéré plus tard que personne à proximité n'était abonné à ce journal en particulier.

Empreintes

Bien sûr, il y avait aussi les empreintes de pas trouvées par Gruber moins d’une semaine avant les meurtres. Les voisins ont rappelé plus tard que Gruber s'était également plaint d'entendre des pas dans le grenier, mais lorsqu'il est allé enquêter, il n'a trouvé personne.

Théories

Autrement dit, plusieurs théories ont émergé au fil des années, mais aucune n’a contribué à démystifier l’identité de l’assassin. Que peut-on donc véritablement retenir de cette affaire ?

Identité

La première théorie sur l’identité du meurtrier d’Hinterkaifeck suggère que le coupable était un membre de la famille. Cette théorie est basée sur le fait que les meurtres étaient extrêmement violents, et la ferme était isolée, rendant improbable l’intrusion d’un étranger.

Mobile

Certains pensent que le père, Andreas Gruber, ou un autre membre de la famille aurait pu être responsable. Cependant, cette théorie soulève des questions sur le mobile du meurtre, car il n’y avait pas d’antécédents de violence au sein de la famille.

Meurtrier

D’autres spéculent que le meurtrier aurait pu être Victoria Gabriel, la gouvernante. Elle était la dernière arrivée à la ferme et aurait pu cacher un passé troublé. Malheureusement, il n’y a pas suffisamment de preuves pour étayer cette théorie.

Voisin

Une autre théorie avance qu’un voisin ou un inconnu aurait commis le meurtre. Il est possible que quelqu’un ait découvert la ferme isolée et ait choisi de s’en prendre à la famille Gruber, peut-être pour des raisons personnelles ou financières. Toutefois, l’absence de vol sur les lieux du crime rend cette théorie moins plausible.

Habitant

S’il ne s’agissait pas d’un voisin, il pourrait être question d’un habitant de la région. En effet, le fait que les voisins n’aient pas entendu de bruit cette nuit-là est troublant. Cela sous-tend que le meurtrier connaissait les habitudes des voisins et savait comment éviter d’attirer l’attention.

Tueur

Une théorie intrigante est que le meurtre à Hinterkaifeck aurait pu être l’œuvre d’un tueur en série. À l’époque, il y avait des tueurs en série actifs en Europe, et le « modus operandi » de ce meurtre correspond à certaines caractéristiques de leurs crimes. Néanmoins, il est difficile d’attribuer de manière concluante ce meurtre à un tueur en série spécifique.

Preuves

L’absence de mobile apparent et le caractère extrêmement violent des meurtres sont des éléments qui alimentent cette théorie. Cependant, le manque de preuves tangibles rend difficile l’établissement de liens avec d’autres affaires de meurtres non résolues.

Spéculations

Malgré les décennies écoulées depuis le meurtre d’Hinterkaifeck, l’identité du meurtrier reste un mystère. Les spéculations et les théories abondent, mais aucune n’a pu être confirmée de manière définitive.

Dossiers

Les dossiers de l’affaire restent ouverts, et les enquêteurs modernes tentent toujours de résoudre ce cas énigmatique en utilisant des techniques d’analyse de pointe.

Mystère

En termes clairs, l’identité du meurtrier d’Hinterkaifeck demeure un mystère non résolu. Les principales théories vont de la possibilité d’un membre de la famille comme coupable à celle d’un tueur en série échappé. Malheureusement, il n’y a pas suffisamment de preuves pour confirmer l’une de ces théories.

Affaire

L’affaire d’Hinterkaifeck continue d’intriguer les amateurs de mystères criminels du monde entier. Elle reste l’un des cas les plus déconcertants de l’histoire criminelle allemande.

Damien Gutton a disparu : ne rien savoir c'est horrible

Damien Gutton était âgé de 32 ans au moment de sa disparition.

Disparu de Brignais (69) dans la nuit du 7 au 8 octobre 2022. Damien Gutton s'est volontairement volatilisé sans dire un mot. Une disparition incompréhensible pour ses proches. Son frère, Jérôme, témoigne.

Jérôme Gutton

« On ne s’est douté de rien. On est tombés des nues », admet Jérôme Gutton. Il y a un peu plus d’un an, en octobre 2022, son petit frère Damien, âgé de 32 ans, a subitement disparu de Brignais (Rhône) et n’est jamais réapparu.

Grave

Si tout le monde a d’abord pensé à quelque chose de grave, il s’est avéré que son départ avait en fait été organisé. Un scénario inattendu et incompréhensible dont souffre toujours ses proches, laissés sans réponse.

Anniversaire

« On s’était vus une semaine avant pour l’anniversaire de ma mère. On a passé une soirée normale, un bon moment. Damien était comme d’habitude », se souvient, Jérôme. Pourtant, le week-end du 8 octobre 2022, Damien disparaît. Il emporte avec lui des vêtements, son ordinateur, ses papiers, de la nourriture et part avec sa voiture.

Inquiétude

L’inquiétude gagne sa famille et ses amis quelques jours plus tard lorsqu’ils réalisent que personne n’arrive à le joindre ni ne sait où il se trouve.

Appartement

En se rendant à son appartement, ils y découvrent les nombreuses affaires manquantes. Mais la piste d’une disparition volontaire paraît encore, à ce stade, bien trop irréelle.

Famille

On s'est dit qu'il ne pouvait pas partir sans nous le dire. Que c'était impossible. On est une famille bien trop soudée pour ça. Explique Jérôme Gutton, Il n'y avait même pas de mot.

Disparition

Après avoir signalé la disparition de Damien à la gendarmerie, sa famille reçoit finalement un message de sa part le 13 octobre, envoyé depuis son téléphone. « Il a écrit quelque chose du genre ‘ne vous inquiétez pas, je reviens lundi », détaille son frère. 

Soulagement

Le soulagement est immense. Mais ne dure malheureusement pas. Les jours passent, Damien ne rentre pas et l’angoisse rattrape ses proches. « Je l’ai vu mourir de 12 000 façons dans ma tête », confie Jérôme.

Gendarmerie

Plus tard, on a été contactés par la gendarmerie de Saint-Gengoux-le-National (71) pour nous dire que Damien avait loué un van à un particulier pour le week-end du 15/16 octobre 2022 et qu'il ne l'avait jamais rendu. 

Retrouvé

Un mois après, ils ont retrouvé sa voiture pas très loin de là où il avait loué le van, avec les clés sur la roue. Il avait tout prévu, en fait. Il n'a pas fait ça à l'arrache.

Espoir

Petit à petit, tout espoir de le retrouver s’évapore ainsi un peu avec lui. Mais sa famille continue malgré tout de le chercher sans relâche et passe des coups de fil aux quatre coins du monde.

Circonstances

Il faut dire que les circonstances de sa disparition et le fait qu’il soit majeur n’arrange rien. « Même si la gendarmerie le retrouve, elle n’est pas tenue de nous en informer si Damien ne le souhaite pas. Aux yeux de la loi, il a le droit de disparaître », rappelle Jérôme, dépité.

Damien Gutton n’a plus donné de nouvelles à sa famille depuis le 13 octobre 2022. 

Médium

En tant que grand frère, il l’avoue : dans ce genre de situation, « on se raccroche à tout ». C’est comme ça qu’il s’est retrouvé à faire 18 heures de route en décembre dernier, direction Quimper, après qu’un médium lui a donné une adresse qui aurait pu être celle de Damien.

Regret

« On n’a rien trouvé. Mais je ne voulais pas avoir de regret. Je ne peux pas m’arrêter de le chercher, c’est mon frère. »

Surface

Damien n’a toujours pas refait surface à ce jour, ni donné de nouvelles à sa famille. Plus d’un an plus tard, la blessure est toujours profonde.

Insomnies

Je fais des insomnies à me demander pourquoi il n'en a parlé à personne, à essayer de comprendre ce qu'il s'est réellement passé, à me demander si je n'ai pas loupé quelque chose, à culpabiliser. Je lui en veux énormément. C'est comme si on ne comptait pas.

Savoir

On aimerait simplement savoir que c'est son choix et qu'il va bien, qu'il est en vie. Ça nous permettrait d'accepter un peu mieux la situation et de faire comme un deuil. Parce que ne rien savoir, c'est horrible.

Cause

Pour Jérôme, la cause la plus probable de cette disparition serait une perte d’argent importante à la suite de complications de son métier de trader indépendant. « Je pense qu’il n’a pas réussi à assumer son échec et d’avoir mis des gens dans l’embarras », soupçonne-t-il.

Raison

Si cette raison était la bonne, il aimerait pouvoir dire à son petit frère que « rien n’est insurmontable » et que « sa famille est là », prête à affronter toutes les tempêtes à ses côtés. En continuant de s’adresser à Damien, Jérôme souffle doucement, ému : « Tu nous manques. Reviens. »

Informations

Si quelqu’un possède des informations sur Damien Gutton et/ou l’endroit où il se trouve, il est possible de contacter la gendarmerie de Brignais au 04 78 05 18 42 ou l’association ARPD (Assistance et recherche de personnes disparues) au 06 07 18 65 31. L’anonymat sera respecté.

Aveyron : ancien boucher il découpe et fait bouillir le corps d’un homme

Georges Meichler pacifiste, baba cool, il n’aurait jamais fait de mal à une mouche.

Depuis février 2023, trois individus se trouvent en détention en lien avec une affaire de séquestration ayant entraîné la mort d'un homme. Le cadavre de la victime a été démembré, et ses restes calcinés ont été dispersés sur un terrain.

Meurtre

Près d'un an après avoir été arrêté pour le meurtre et le dépeçage du corps de Georges Meichler, à Brasc (Aveyron), Philippe Schneider a exprimé ses regrets devant le juge de la liberté et de la détention (JLD) de Montpellier le 26 janvier 2024.

Philippe Schneider

Philippe Schneider avait été mis en examen et écroué, avec deux autres personnes, en février 2023, dans l'enquête sur le meurtre d'un sexagénaire, dont le corps a été découpé en morceaux et incinéré après la mort. 

Incarcération

Le ministère public a requis une prolongation de six mois de son incarcération, qualifiant les actes commis de « crimes sordides » motivés par des mobiles crapuleux.

Informations

Selon les informations actuelles, Philippe Schneider se serait rendu chez Georges Meichler, qu'il croyait être un revendeur de drogues, dans l'intention de voler de la marijuana. 

Ligoté

Après l'avoir ligoté et bâillonné, il a fouillé sa maison, découvrant plus tard que la victime était décédée, étouffée par son bâillon.

La maison du disparu, à Brasc, où le sexagénaire aurait été tué.

Découpé

Le lendemain, Philippe Schneider serait retourné sur les lieux et aurait découpé le cadavre, tirant profit de son expérience d’ancien boucher et de cuisinier.

Débarrasser

Pour se débarrasser rapidement des restes, il aurait fait bouillir les morceaux de corps préalablement marinés à l'eau de Javel sur un terrain, ajoutant des légumes et des herbes « pour masquer l'odeur », comme il l'a expliqué aux gendarmes et au juge.

Restes

Les derniers restes calcinés ont ensuite été dispersés dans la terre, avec une intention qu'il prétend être d'inspiration bouddhiste, pour faciliter une éventuelle réincarnation de la victime.

Juge

La juge d'instruction doit maintenant confronter les différentes versions des trois accusés pour clarifier les événements.

Procureure

La procureure souligne le défi de l'absence de corps, dépendant entièrement des déclarations des accusés, qui ont été mensongères et évolutives.

Hautes-Pyrénées : disparition et mort de Mattéo Michel

Le pic de Lustou est un sommet des Pyrénées françaises situé en région Occitanie dans le département des Hautes-Pyrénées.

Mattéo Michel, 20 ans, disparu dans le brouillard lors d'une randonnée en montagne dans le secteur de Saint-Lary-Soulan, le mardi 1er août 2023. Plusieurs sources indiquent que Mattéo a été aperçu mardi près d'une cabane à environ 2 500 mètres d'altitude.

Montagne

Mattéo Michel, adorait la montagne où il paassait une grande partie de ses vacances d’été avec son père et sa mère. Grand sportif, toujours bien équipé, il adorait randonner. Mais ce jour-là, Mattéo Michel n’est jamais rentré de sa balade.

Grimper

Le jeune homme avait prévu de grimper le pic de Lustou, après deux ascensions réussies la veille. Mais il avait renoncé à son projet peu avant 14 heures, en raison du brouillard, du manque de visibilité et de la fragilité du sentier qu’il avait emprunté. Mattéo Michel avait rebroussé chemin, et croisé d’autres marcheurs.Mattéo Michel.

Perdu

Il avait appelé ses parents pour leur dire qu'il était perdu dans le brouillard, et qu'il allait faire demi-tour.

Témoignages

Deux couples auraient apporté leurs témoignages après la diffusion de l'appel à témoins, ils auraient dit aux gendarmes avoir vu Mattéo au-dessus de la cabane du Thou en milieu d'après-midi, mardi 1er août 2023. 

Randonneur

Le jeune randonneur était en train de descendre le sentier menant au Pic du Lustou, sa destination initiale. Tout comme les témoins, il semblait faire demi-tour à cause des conditions météorologiques.

Témoins

"L'un des témoins avait même brièvement discuté avec lui. Mais les deux couples avaient dit l'avoir perdu de vue quelques minutes plus tard."

Informations

Si vous détenez des informations, sur Mattéo MICHEL, merci de contacter immédiatement la gendarmerie en composant le 17, ou la brigade de Vignec au 05-62-98-60-07.

Découverte

La fin d’une terrible attente pour la famille, le lundi 24 juin 2024, un randonneur a fait une découverte qui pourrait être déterminante dans l’affaire de la disparition de Mattéo Michel, qui n’a plus donné signe de vie depuis août 2023, après une randonnée dans le secteur du Rioumajou dans les Hautes-Pyrénées.

Ossements

"Un homme évoluait à pied au-dessous du Pic du Batoua lorsqu’il a trouvé un short de traileur et quelques ossements en bordure d’un ruisseau", a confié la gendarmerie de Bagnères-de-Bigorre. Le vêtement va être étudié pour "confirmer ou infirmer" s’il appartient bien au jeune randonneur. 

Il est parti acheter des cigarettes et n'est jamais revenu

Crédit photo : Youtube.

Donald L. Erwin était porté disparu depuis 2013 dans l’État américain du Missouri. Sa voiture et son corps ont été découverts une décennie plus tard le 14 décembre 2023 par un youtubeur parti à sa recherche.

Cigarettes

Un matin de la fin décembre 2013, Donald L. Erwin a dit à sa femme qu'il allait acheter des cigarettes. Mais le vétéran de 59 ans n'est jamais revenu au domicile.

Famille

Pendant près de dix ans, la famille de Donald, ainsi que des amis et des habitants de la région, ont parcouru la région vallonnée près de son domicile à Camdenton, dans le Missouri, à la recherche d'indices. 

Sœur

"Je n'ai pas arrêté pendant neuf ans", a déclaré la sœur de Donald, Yvonne Erwin-Bowen, lors d'une interview, précisant qu'elle se rendait à Kansas City au moins deux fois par an pour effectuer les recherches. La femme de M. Erwin est, décédée depuis.

Erwin Bowen

L'année dernière, Mme Erwin Bowen, 62 ans, avait commencé à perdre espoir. Elle a arrêté petit à petit de rechercher son frère. Le mois dernier, Mme Erwin-Bowen a reçu un appel d'un ami : un plongeur sous-marin avait retrouvé la voiture de son frère à environ huit kilomètres de son domicile, submergée dans un étang.

Voiture 

La voiture, une Elantra 2002, a été récupérée le 16 décembre 2023 dans une propriété privée du sud du comté de Camden, selon un communiqué de presse des autorités locales.

Détectives

Quelques jours plus tard, des détectives et des chiens spécialisés dans les cadavres ont retrouvé des restes humains et une hanche artificielle qui correspondait à celle de M. Erwin, ont indiqué les autorités.

James Hinkle est un pompier volontaire qui gère une page YouTube dédiée à la recherche de personnes disparues.

James Hinkle

L'homme à l'origine de cette découverte est le youtubeur James Hinkle, spécialisé dans la plongée sous-marine et les faits divers.

Plongeur

Le plongeur a déclaré dans une interview qu'il avait eu connaissance de l'affaire il y a environ deux ans et qu'il avait commencé à fouiller méthodiquement les plans d'eau proches du domicile de M. Erwin à bord d'un kayak équipé d'un sonar, ainsi qu'à l'aide d'un drone.

Fouiller

Dans l'après-midi du 14 décembre 2023, James Hinkle a décidé de fouiller un étang situé sur une propriété privée, lorsqu'il a remarqué un pneu flottant dans l'eau. "Cela m'a fait sursauter", a-t-il déclaré. 

Drone

À l'aide d'un drone, le youtubeur a alors observé un objet léger de forme carrée dans l'eau. En rapprochant le drone, il a compris que "cela ressemblait de plus en plus à une voiture".

Découverte

Pour la sœur de Donald L. Erwin, cette triste découverte "est un nouveau chagrin", même si cela permet de "mettre un terme à cette affaire". 

Un adolescent victime de cyberenlèvement aux États-Unis un concept terrifiant

Kai Zhuang a été retrouvé dans les montagnes près de Brigham City, dans l'Utah, le 31 décembre 2023. L'étudiant était en vie, mais souffrait d'hypothermie et était apeuré. © Riverdale Police Department.

Un jeune étudiant chinois a été contraint de partir camper dans une région isolée et enneigée de l’Utah, aux États-Unis, pour faire croire à son enlèvement. Ses parents ont payé plus de 70 000 euros de rançon.

Kai Zhuang

Si l’histoire de Kai Zhuang se termine bien, elle a mis au jour un nouveau concept terrifiant, le cyberenlèvement. Ce jeune Chinois de 17 ans parti étudier aux États-Unis a été victime d’une bande d’escrocs s’en prenant tout particulièrement aux étudiants étrangers.

Contacté

Le jeune homme a été contacté via Internet par des malfrats qui l’ont convaincu de s’isoler dans un coin reculé de l’Utah et de prendre des photos de lui en donnant l’impression qu’il était retenu en otage.

Escrocs

Les escrocs ont ensuite envoyé les photos de Kai Zhuang à ses parents en exigeant une rançon de 80 000 dollars (73 000 euros).

Et d’après la police américaine, les personnes derrière cette nouvelle escroquerie ont un véritable pouvoir de conviction. 

Camper

Pour preuve, Kai Zhuang avait déjà tenté de partir camper dans la neige le 20 décembre 2023, avant de réitérer le 28 décembre 2023, convaincu, que ses parents étaient en danger. Ses parents, eux, ont payé les dizaines de milliers de dollars de rançon.

Retrouvé

Le jeune homme a finalement été retrouvé vivant, mais « gelé » (en hypothermie) après trois jours passés dans une tente par -5 degrés et par neige. Il aurait expliqué que ses ravisseurs le surveillaient via son téléphone portable et des messageries vidéos telles que Skype et Facetime.

Effrayé

L’adolescent, était « effrayé », mais « soulagé de voir la police ». « La victime n’avait aucune source de chaleur à l’intérieur de la tente, seulement une couverture, un sac de couchage, de la nourriture et de l’eau en quantité limitée », a précisé la police de Riverdale.

Enquête

Une enquête pour « complot de cyberenlèvement » a été ouverte et les forces de l’ordre ont appelé toutes les personnes pouvant être victimes de la même escroquerie à faire confiance à la police et à porter plainte.

Le corps d’une femme portée disparu depuis six ans retrouvé à son propre domicile

Tina Satchwell.

Après six ans d'absence mystérieuse, les restes de Tina Satchwell ont été trouvés dans sa maison à Youghal, Co Cork dans un endroit particulièrement inattendu : sous un escalier.

Douleur

La douleur et l'incertitude qui accompagnent la disparition d'un être cher sont parmi les épreuves les plus douloureuses que l'on puisse imaginer. 

Années

Pendant six longues années, la famille de Tina Satchwell a vécu avec le poids de cette incertitude, espérant chaque jour que la vérité sur sa disparition émergerait. Chaque jour sans réponse prolongeait le supplice.

Tournure

Et, dans une tournure des événements à la fois tragique et ironique, cette vérité était cachée là où peu auraient pensé à chercher : sous les escaliers de sa propre maison. 

Découverte

La découverte du corps de Tina, soigneusement dissimulé et enterré dans un lieu si ordinaire, a non seulement choqué sa famille, mais aussi toute la communauté de Youghal, Co Cork.

Maison

La maison familiale de Grattan Street, Youghal, Co Cork, était le lieu de souvenirs heureux pour Tina et Richard Satchwell. Cependant, elle cachait également un secret sombre.

Recherche

Lors d'une recherche minutieuse effectuée par les officiers de police, les restes de Tina ont été découverts sous les escaliers de la maison, un endroit qui avait autrefois été un WC au rez-de-chaussée.

Dissimulation

La nature méticuleuse de cette dissimulation a rendu la découverte encore plus bouleversante pour la petite communauté paisible de Youghal.

Teresa Dingivan

La sœur de Tina, Teresa Dingivan, a partagé sa douleur et son soulagement sur les réseaux sociaux, affirmant que sa sœur pouvait enfin reposer en paix auprès de leur mère.

Espoir

Malgré l'espoir persistant de retrouver Tina vivante, la découverte de son corps leur apporte une certaine paix et la possibilité d'une sépulture chrétienne digne.

Intervention

C'est l'intervention d'un chien policier dénommé Fern qui a permis de découvrir l'emplacement des restes de Tina, qui étaient dissimulés sous une dalle en béton et enveloppés dans du plastique.

Richard Satchwell

Richard Satchwell, le mari de Tina, a été arrêté une première fois, avant d'être relâché au bout de 24 h. Il a de nouveau été arrêté jeudi et inculpé du meurtre de Tina.

Comparu

Il a comparu au cours d'une audience spéciale hier, samedi 14 octobre, devant le tribunal du distric de Cashel, la découverte du corps de Tina Satchwell est un rappel poignant de l'importance de ne jamais abandonner les recherches. La famille Satchwell commence maintenant le processus de deuil, sachant enfin ce qui est arrivé à leur bien-aimée Tina.

Les quatre morts mystérieuses de Dinan

Lorraine Glasby et Paul Bellion, retrouvés le mercredi 1er octobre 1986, ligotés et bâillonnés dans un champ de maïs près de Lanvallay (Côtes-d’Armor).

Deux couples d'étrangers ont trouvé la mort en Bretagne à sept ans d'intervalle, en 1979 et en 1986. Deux drames très similaires toujours pas résolus. Le premier est prescrit, le second, en passe de l'être. Sur le bureau du capitaine Pascal Huche un dossier cartonné, serré par une sangle, s'épaissit lentement.

Rapports

Il contient des rapports d'audition, des expertises, des noms de suspects, des fiches détaillées sur d'interminables recherches.

Enquête

Mais l'enquête n'avance plus. Bloquée ! Et pour ce policier madré, à la stature impressionnante, c'est un véritable défi.

Saint-Malo

Voilà des années qu'il est en poste à Saint-Malo et que ce fameux dossier le tourmente. Il faut dire que les victimes de ce crime-là avaient été particulièrement abîmées.

Maman

Et que la pauvre maman qui avait signalé la triste affaire à l'un de ses prédécesseurs n'a jamais retrouvé la tranquillité puisqu'elle attend désespérément sa conclusion.

Enquête

C'est en effet le 23 septembre 1986 que la longue enquête commence. Dans la cité corsaire, les derniers vacanciers plient bagage et les commerçants font leurs comptes. 

Policiers

Même les policiers s'apprêtent à passer en mode hivernal après une saison touristique plutôt calme quand cette mère particulièrement angoissée, Pauline Glasby, pousse la lourde porte du commissariat. 

Disparition

« Ma fille, Lorraine, accompagnée de son futur mari, Paul Bellion, ont disparu, explique cette Britannique, mêlant l'anglais à un Français approximatif. » Enseignants de travaux manuels dans le Norfolk (Angleterre), ils n'ont pas assuré leur rentrée scolaire le 9 septembre 1986. 

Périple

« Ils devaient revenir d'un périple à vélo en France... » Puis elle ajoute, en sortant des cartes postales de son sac : « Ils nous écrivaient régulièrement. »

Carte

« La dernière carte que nous avons reçue, de La Rochelle, date du 14 août. Ils devaient rejoindre Saint-Malo pour prendre le ferry du retour le 24 août 1986 à 21 h 30. Nous savons qu'ils n'étaient pas à bord. » « Apparemment, ils n'ont toujours pas quitté la France...»

Des traces de Paul Bellion seront retrouvées dans ce combi Volkswagen, retrouvé abandonné à 4 kilomètres du lieu du crime. La piste ne donnera toutefois rien.

Recherche

L'inspecteur réagit en lançant un avis de recherche. Des témoins se manifestent, notamment des commerçants de Saint-Solen, un bourg tranquille à six kilomètres à l'est de Dinan.

Jeunes

Ils se souviennent avoir vu les deux jeunes touristes le 23 août vers 19 heures. Sous une pluie battante, ils revêtaient leurs cirés jaunes, après avoir bu un chocolat chaud. Ils enfourchaient leurs bicyclettes et prenaient la direction de l'auberge de jeunesse de Dinan. Où ils ne sont jamais arrivés.

Chasse

Au matin du 1er octobre 1986, Gérard, la cinquantaine solide, part à la chasse ; sa passion. Ubik, son épagneul breton, trotte en tête dans la campagne et s'engage soudain dans un champ de maïs de Bois-Fougère, à la sortie de Saint-Solen.

Chien

« Si mon chien n'avait pas aboyé, je n'aurais pas eu l'idée de regarder entre les tiges, hautes de plus de deux mètres. »

Compris

« J'ai compris tout de suite. J'ai pensé instantanément aux touristes anglais pour lesquels on avait lancé un avis de recherche.»

Légistes

Les légistes font remonter la mort au 24 août 1986 au soir, le lendemain de leur disparition. Leurs constatations racontent une fin terrible : les corps sont allongés côte à côte sur le dos, les bouches bâillonnées par du ruban adhésif, les mains liées dans le dos avec de la cordelette.

Attachés

Ils sont attachés l'un à l'autre à hauteur des coudes. Au poignet de la jeune femme reste accrochée une longe de la même cordelette de 2,80 mètres. 

Meurtriers

Comme si le ou les meurtriers les avaient tenus en laisse jusqu'à cet endroit avant de les abattre d'une décharge de fusil de chasse dans la nuque.

Mobile

Quel mobile ? Le jeune couple d'enseignants en fin de vacances n'avait plus que quelques centaines de francs. Aucun mouvement sur leurs comptes bancaires ne sera relevé et leurs trois chèques de voyage volés, jamais utilisés. 

Agression

Une agression sexuelle ? La fermeture Eclair du short de Lorraine était baissée, mais l'état des corps ne permet pas à l'autopsie de l'affirmer.

Le 1er octobre 1986, deux touristes anglais étaient retrouvés morts dans un champ de Saint-Solen, près de Dinan. 

Policiers

Les policiers mènent une enquête opiniâtre et, en épluchant les archives, exhument un autre double meurtre aux ressemblances troublantes. Cette ancienne affaire, toujours pas élucidée, remonte à 1979. Cet été-là, André et Marie-Christine Van Herpen, originaires de Gand (Belgique) profitaient de leurs vacances pour visiter la France. 

Couple

Un petit couple sans problèmes : la trentaine, lui est cadre administratif, elle, enseignante. Le 15 juillet 1979, on les avait retrouvés assassinés près de Dinan, à Vildé-Guingalan. Le champ de maïs de Saint-Solen où ont été découverts les jeunes Anglais n'est qu'à treize ou quatorze kilomètres.

Abattus

André et Marie-Christine avaient été abattus d'une décharge dans la nuque. Ils étaient dans leur Toyota Corolla couleur moutarde : Marie-Christine au volant, André à ses côtés, et leur tueur à l'arrière avec un fusil de chasse à canon scié. 

Suspicion

Contrairement à Lorraine, il n'y a aucune suspicion d'agression sexuelle de Marie-Christine, encore vêtue. Mais là non plus, on ne retrouvera jamais ni leurs bagages ni l'arme du crime.

Gendarmes

Bien que les gendarmes en charge de cette enquête n'aient pas ménagé leurs efforts pour examiner toutes les hypothèses, c'est le hasard qui a fourni la piste la plus sérieuse.

Témoignage

À 800 kilomètres de là, en décembre 1980, la brigade de gendarmerie d'Arlon (Belgique) recueillait le témoignage d'une femme blessée dans son orgueil, Marceline, 43 ans : « Mon concubin m'a quittée pour aller vivre avec ma sœur. 

Tué

« Ça ne vous intéresse peut-être pas, mais si je vous dis qu'en l'espace de trois ans, il a volé quarante statues et œuvres d'art dans des lieux de culte bretons pour les revendre à l'étranger... Et, surtout, qu'il a tué un couple de jeunes Belges...»

Questions

Les gendarmes la pressent de questions. Elle poursuit : «Il s'appelle Roger, il a 40 ans. C'est un brocanteur manouche.

Surpris

Le 15 juillet 1979, nous faisions un coup dans l'église de Lamballe quand nous avons été surpris par un couple de jeunes touristes belges.

Quadruple meurtre pour un trafic d’oeuvres d’art volées dans des églises bretonnes : les magistrats passent l’éponge et se moquent de l’enquêteur.

Bague

Pour détourner leur attention, Roger s'est adressé à eux, en flamand, et a finalement proposé d'acheter la bague de la jeune femme. « Il est monté dans leur voiture jaune pour aller prendre un verre avec eux à Dinan. Marceline, restée sur place, n'a eu des nouvelles qu'un peu plus tard ». « Il m'a demandé de venir le chercher. »

Abandonner

« Il était tout seul en train d'abandonner la voiture des Belges (au croisement où elle sera finalement retrouvée). Puis il a jeté un peu plus loin leurs bagages et ses vêtements dans une décharge.

Sang

« Il avait du sang au poignet droit. » Malheureusement pour les enquêteurs, Marceline n'est pas ce qu'on appelle un témoin fiable. Connue de leurs services, elle est impliquée dans le trafic international d'œuvres qu'elle dénonce. 

Version

Plus grave, elle change constamment de version pour se couvrir. Aussi, le juge d'instruction de l'époque préfère-t-il prononcer un non-lieu plutôt que de voir la fiabilité d'un témoin clé voler en éclats au procès.

Prescription 

Dix ans plus tard, le délai de prescription enterre définitivement l'affaire. Le 6 septembre 2001, à quinze jours de la fin du délai de prescription, un certain Paul Buccheit, détenu de la prison de Toul, en Meurthe-et-Moselle, veut négocier des révélations « contre une remise de peine ». 

Audition

Les policiers qui l'avaient arrêté croient mollement à ce genre de confession, mais ils vont vite comprendre l'intérêt de cette audition. 

Codétenu

Un codétenu de Paul Buccheit se plaignait de la sévérité de sa condamnation pour cambriolages. « Cela méritait moins, disait-il. En plus, ces cons ne m'ont jamais coincé pour un double meurtre dans l'Ouest qui valait plusieurs fois la perpétuité. » 

Paul Buccheit

Devant l'afflux de détails, les enquêteurs réalisent que Paul Buccheit n'invente rien et que son codétenu pourrait être l'auteur du double meurtre en Bretagne.

Pascal Huchel les détails de son enquête.

Pascal Huche

C'est à ce moment qu'intervient le capitaine Pascal Huche, qui reprend ce funeste dossier et arrive de Saint-Malo pour questionner à son tour le détenu à Toul. 

Viol

Les auditions se poursuivent, plus précises. Il est même question de la tentative de viol sur la femme, élément pourtant connu des seuls enquêteurs... Et du meurtrier. Mais qui était donc ce codétenu mécontent  Et bavard ? « Un gars du voyage, leur apprend Buccheit. Il s'appelait Michel, il était auxiliaire (détenu employé par la prison) à Metz en 1996. »

Brocanteur

Vérification faite, Michel n'est autre que le fils de Roger, le brocanteur soupçonné du meurtre des Belges ! Pour éviter le même sort aux investigations qu'ils poursuivent sur le meurtre de 1986, celui du couple anglais, les policiers se relancent une nouvelle fois sur la piste. 

Détenu

Mais Roger ne peut pas être inquiété, puisque à cette époque, il était détenu à Rennes pour ses pillages d'églises. Ils reportent alors leurs espoirs sur le combi Volkswagen qui avait été signalé le lendemain du crime à quatre kilomètres de là, dans une décharge. 

Cheveux 

Des cheveux et du sang appartenant au couple britannique avaient été prélevés à l'intérieur. Lorraine et Paul étaient donc montés à bord, mais le véhicule, volé cinq jours plus tôt en Allemagne, n'était pas aux mains de son propriétaire. 

Conducteur

Et son conducteur demeurait impossible à identifier. Jusqu'à ce que le hasard, décidément, leur apporte le nom sur un plateau... Près de quinze ans plus tard.

Hypothèse

Le capitaine Huche et ses policiers risquent une hypothèse : en 1986, Michel aurait commis un forfait similaire à celui que son père avait commis sept ans plus tôt. 

Enquête

Un moyen de détourner les soupçons puisque Roger est alors en prison. Ils préparent une véritable enquête de terrain autour des suspects qui sont alors en liberté. 

Investigations

Mais, avant de lancer de longues et coûteuses investigations, les magistrats préfèrent d'abord établir que Michel était bien le conducteur du combi Volskwagen. Ils comptent sur une analyse ADN., la chance qui auparavant souriait aux enquêteurs a désormais tourné. 

Scellé

Le scellé essentiel des prélèvements du combi a été détruit lors d'un grand ménage de printemps au palais de justice de Dinan.

Portes

Le capitaine de police, Pascal Huche, fulmine : « L'ADN seul ne vaut rien sans une bonne enquête policière, et, à ce jour, il reste plusieurs portes que nous n'avons pas encore fermées. »

Non-lieu

Pour autant, un mauvais épilogue se profile. Faute d'éléments probants, la justice envisage de rendre un non-lieu avant la fin de l'année. 

Échec

« J'accepte l'échec, maugrée le capitaine Huche, mais je ne veux pas dire aux familles des victimes que nous n'avons pas de résultats alors que nous n'avons pas tout essayé. »

Dossier

Dans son bureau, l'œil fixé sur l'épais dossier qu'il connaît pourtant par cœur, le policier pense souvent à ces familles, ses parents de touristes assassinés, qui, là-bas en Angleterre et en Belgique, s'accrochent encore à l'espoir de connaître la vérité. Et d'y trouver enfin l'apaisement.

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