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Meurtre de Sophie Narme tentative de viol Dominique Pelicot visé dans d’autres affaires

2000002982373Dessin de Dominique Pelicot à l'annonce du verdict dans le procès des viols de Mazan.

Condamné à vingt ans de réclusion criminelle par la cour criminelle du Vaucluse pour avoir drogué et fait violer son épouse, Dominique Pelicot n’en a pas fini avec la justice.

Investigations

Les investigations dans cette affaire ont permis de faire avancer deux autres dossiers, récemment rouverts par le pôle cold-case du parquet de Nanterre.

Pôle

Dès l’ouverture de ce pôle dédié aux crimes non résolus en 2022, les enquêteurs ont opéré le rapprochement entre deux affaires : un meurtre en 1991 et une tentative de viol en 1999. Sophie Narme, négociatrice immobilière de 23 ans, avait été tuée en décembre 1991.

Corps

Son patron avait retrouvé son corps dans l’appartement qu’elle avait fait visiter à un homme, dans le 19e arrondissement de Paris.

Autopsie

L’autopsie avait révélé que la jeune femme avait été droguée à l’éther, violée puis étranglée et poignardée. L’homme, qui avait réservé la visite sous un faux nom, s’était évaporé.

Villeparisis

Huit ans plus tard, ce même homme pousse la porte d’une agence immobilière située à Villeparisis, au nord-ouest de la capitale. Il demande à visiter un appartement, sans avoir réservé au préalable.

Logement

L’agente immobilière accepte de lui présenter un bien dans la foulée. Mais dès la porte du logement refermée, l’homme se précipite sur elle, tente de l’agresser sexuellement tout en lui appliquant une compresse sur la bouche.

Plainte

La jeune femme se débat et parvient à se réfugier dans un placard, l’homme s’enfuit. Elle porte plainte pour tentative de viol. Ce n’est qu’en 2022 donc que le rapprochement entre les deux affaires est fait.

Victimes

Les deux victimes exerçaient la même profession, habitaient dans la même zone géographique, le mode opératoire est semblable.

Dominique Pelicot

Une trace ADN, relevée sur la chaussure de la deuxième victime, « matche » enfin. Dominique Pelicot, entré dans la base deux ans plus tôt pour avoir filmé sous la jupe d’une femme à Carpentras, point de départ de la vertigineuse affaire des viols de Mazan, était présent dans ce deuxième appartement en 1999.

Faits

Il est alors placé en garde à vue et entendu les 12 et 13 octobre 2022. Dominique Pelicot nie d’abord les faits, avant de reconnaître l’agression de Villeparisis, tout en indiquant ne pas avoir voulu violer la victime.

Meurtre

A l’époque des faits, le couple Pelicot habitait en Ile-de-France. Il nie en revanche toute implication dans le meurtre de Sophie Narme.

Béatrice Zavarro

« La position de mon client est une dénégation absolue et pérenne. Il est tombé des nues. Nous allons nous battre comme nous le pouvons », a indiqué son avocate, Béatrice Zavarro, après sa mise en examen dans les deux affaires.

Police

La police judiciaire étudie aussi cinq autres dossiers entre 1980 et 2010, sortis grâce au Système d’analyse des liens de la violence associée aux crimes (Salvac).

Agressions

Deux agressions contre des agentes immobilières ont été recensées à Vannes et Valenciennes. En région parisienne, un viol à Rambouillet et une tentative de viol à Chelles sont également étudiés.

Berre-l'Étang

Enfin, la PJ se penche sur un meurtre commis à Berre-l'Étang, dans les Bouches-du-Rhône, en 2000. Mais dans ces dossiers, l’usage d’un anesthésiant manque.


2015 : les ossements découverts près de Fréjus ne sont pas ceux de Xavier Dupont de Ligonnès

2000002982373Une forêt près de Fréjus dans le Var / Image d'illustration.

Des ossements ont été découverts le mardi 28 avril 2015, dans une forêt près de Fréjus dans le Var, proche de l'endroit où Xavier Dupont de Ligonnès a été vu pour la dernière fois. Après analyses, ces éléments n'appartiennent pas à son profil génétique a annoncé le lundi 4 mai 2015 la procureure de Draguignan.

Expertises 

Les ossements humains découverts mardi près de Fréjus ne sont pas ceux de Xavier Dupont de Ligonnès. "Les expertises effectuées à partir des prélèvements d'ADN recueillis aussi bien sur les ossements humains que sur divers objets personnels découverts sur place ont permis de mettre en évidence un profil génétique unique".

Profil

Profil génétique ne correspond pas à celui de Xavier Dupont de Ligonnès et ce n'est donc pas son corps qui a été découvert le mardi 28 avril 2015 à Fréjus "a annoncé la procureure de Draguignan Danielle Drouy-Ayral".

Forêt

Les ossements avaient été découverts, tard, mardi soir, dans la forêt de Bagnols dans le Var, près de Fréjus. Un promeneur a alerté le commissariat. Le lieu rappelle le dernier endroit où Xavier Dupont de Ligonnès a été vu. Son épouse et ses quatre enfants ont été tués en 2011.

Résultats

Un laboratoire marseillais est en charge des analyses ADN sur les éléments découverts. Les résultats connus dans l'après-midi du lundi 4 mai 2015. "Nous n'avons aucun nom à mettre sur ces ossements. Nous allons suivre toutes les pistes", a précisé la procureure de Draguignan Danielle Drouy-Ayral qui appelle à rester très prudent.

Traces

Il ne s'agit "pas d'un squelette, ce sont des ossements avec manifestement les traces d'une vie pendant quelques semaines, quelques mois. Nous n'en savons rien actuellement. Il ne faut pas déduire de la présence du SRPJ sur les lieux qu'il s'agit de Monsieur Xavier Dupont de Ligonnès", a précisé la procureure de Draguignan.

Dossier

Le parquet de Nantes est en charge du dossier du quintuple assassinat à Nantes. Xavier Dupont de Ligonnès y fait figure de principal suspect. Il avait été aperçu, pour la dernière fois, le vendredi 15 avril 2011, à la sortie d'un hôtel Formule 1 situé dans la commune voisine de Roquebrune-sur-Argens. Il portait alors un étui pouvant, éventuellement, contenir une carabine.

Signalements

Pourtant, l'homme n'a jamais été retrouvé depuis cette date, malgré un mandat d'arrêt international lancé contre lui. Il a été signalé plusieurs fois, dans différents lieux en Europe, mais aucun de ces signalements, systématiquement vérifiés, n'a été concluant.

Fouilles

En mai 2013, de nouvelles recherches avaient été entreprises. Des enquêteurs des polices judiciaires de Nantes et de Toulon, des gendarmes du Var et des pompiers avaient effectué des fouilles dans le Var, et notamment dans le massif des Maures. Sans résultat. Les corps de sa femme et de ses quatre enfants avaient été retrouvés dans la maison familiale de Nantes le 21 avril 2011. Tous avaient été tués de plusieurs balles de 22 long rifle.


Un homme survit à un calvaire d'un mois dans un parc américain grâce à des champignons des baies et de l'eau

2000002982373L'homme était parti pour courir 32 km avant de se perdre.

Alors qu’il était parti pour courir 32 km, un Américain s’est perdu dans le parc national avec son chien. Après un mois dans le parc sans abri et sans nourriture, il est retrouvé vivant alors qu’il se sentait à bout de forces.

Robert Schock

Robert Schock, âgé de 39 ans, était parti dans le parc national des North Cascades, dans l’État de Washington, au nord des États-Unis, tout proche de la frontière avec le Canada. 31 juillet 2024 il avait prévu d'aller courir 32 km dans le parc national avec son chien Freddy et ensuite rentrer chez lui.

Parc

S’il avait déjà couru dans ce parc national, ce dernier avait beaucoup évolué depuis 2022 en raison des feux de forêts. Une partie du sentier avait été fermée.

Sentier

"Quand je suis arrivé sur place, le sentier n’était plus là. J’étais curieux de savoir ce qui était arrivé à ce sentier et c’est cette curiosité qui m’a poussé à continuer", explique Robert Schock.

Disparition

Dès le lendemain de sa disparition, Robert explique avoir eu une panne avec son téléphone . "Je n’allais pas bien" expliquait-il avant de raconter avoir perdu la notion du temps. "S’il vous plaît, faites que cela se termine, je veux que cela se termine" se disait-il.

Chien

Son chien Freddy a été retrouvé le 3 août 2024, Robert lui avait demandé de retrouver leur chemin.

Hélicoptères

Robert Schock raconte ensuite avoir vu des hélicoptères passer. "J’ai commencé à crier 'Au secours, mais ils n’ont pas répondu". Il raconte également manger un gros champignon et des baies pour survivre.

Champignon

"J’ai mangé ce truc toute la journée. C’était la seule chose que j’avais manger pendant tout ce temps, à part les baies, elles étaient assez dégoûtantes".

Jan Thompson

Lorsque Jan Thompson, sa mère, signale la disparition de son fils, elle reçoit un appel du shérif qui lui signale avoir vu la voiture de Robert avec sa vitre ouverte côté passager, là où se trouvait son portefeuille.

Suicide

Dans un premier temps, le bureau du shérif pense à un suicide. Finalement, il est retrouvé le 30 août 2024 au bord de la rivière alors qu’il disait se sentir "proche de la mort".

Travaux

"J’étais assis là, nu, et je savais que je n’allais pas passer la nuit". Dans un dernier espoir, il crie "Au secours" et tombe miraculeusement sur un groupe de personnes effectuant des travaux d’entretien. "C’est un euphémisme de dire à quel point je suis vraiment reconnaissant envers ces personnes d’avoir été là ce jour-là.

Hôpital

Robert Schock a passé 1 mois à l’hôpital entouré de sa famille où il a pu reprendre 18 kg.


Enquête : L'affaire Grégory Villemin

2000002982373Lettre par laquelle le corbeau dans affaire de l'assassinat du petit Grégory revendique son crime. Il annonce ainsi : "J'espère que tu mourras de chagrin le chef Ce n'est pas ton argent qui pourras te redonner ton fils Voilà ma vengeance. pauvre con".

L'affaire Villemin est une affaire criminelle française, à ce jour non-élucidée, qui débute le 16 octobre 1984 en fin d'après-midi, lorsque Christine Villemin signale la disparition de Grégory, son fils de quatre ans, du domicile familial, situé à Lépanges-sur-Vologne.

Corps

Le même jour, le corps sans vie de l'enfant est retrouvé vers 21 h 15 à près de sept kilomètres de là, dans la Vologne, une rivière des Vosges.

Photographies

Les photographies du repêchage du corps de Grégory, les pieds, les mains et la tête liés par des cordelettes et un bonnet de laine rabattu sur le visage paraissent dans la presse et marque d'emblée l'opinion publique.

Journalistes

L'affaire attire rapidement de nombreux journalistes, français puis étrangers et, dès le surlendemain, fait la une de la presse nationale.

Médias

En raison du rôle que les médias ont joué à cette occasion, une grande partie d'entre eux se verront reprocher tant leur traitement « feuilletonnesque » de l'affaire que leur manque d'objectivité et leur intrusion inadmissible à la fois dans la vie privée des intéressés et dans l'enquête judiciaire.

Emballement

Cet emballement médiatique a gravement nui à la sérénité et à l'objectivité des investigations. Certains des protagonistes ont reconnu plus tard les difficultés qu'ils avaient rencontrées à l'époque pour rester cantonnés dans leur rôle propre (selon le cas, enquêteur ou journaliste).

Affaire

Cette affaire a pour conséquence l'évolution des techniques de la police scientifique française (celles qui ont été mises en œuvre à l'époque apparaissant rétrospectivement comme rudimentaires), et a donné lieu à une réflexion sur la relation aux médias des personnes engagées dans une enquête de police ou de gendarmerie, qu'il s'agisse des enquêteurs eux-mêmes, des magistrats ou encore des avocats.

Lois

Par ailleurs, l'affaire contribue à faire évoluer les procédures d'investigation, ainsi que les lois sur la présomption d'innocence et le secret de l'instruction.

Cas

Ce cas est considéré comme exceptionnel dans l'histoire judiciaire française en raison de sa longévité, de son contexte, du profil de la victime et enfin du caractère énigmatique du mobile et des circonstances du crime. En plus de trente-sept ans, l'affaire connaît divers rebondissements.

Actualité

Lorsqu'elle revient au premier plan de l'actualité en juin 2017, le premier juge d'instruction, Jean-Michel Lambert, très critiqué pour sa gestion du dossier, se suicide le 11 juillet 2017.


Un père et trois enfants repérés en tenue de camouflage en pleine nature trois ans après leur disparition

2000002982373Pour les autorités, le signalement fait par le jeune chasseur est jugé "crédible".

Trois ans après leur disparition survenue après un différend conjugal, un père de famille et ses trois enfants ont été repérés par un chasseur en tenue de camouflage dans une zone de brousse près de Marokopa, sur l’île du Nord de la Nouvelle-Zélande.

Autorités

Mais les autorités ont à nouveau perdu leur trace. Un père de famille, Tom Phillips, et ses trois enfants, Jayda (11 ans), Maverick (9 ans) et Ember (8 ans), portés disparus depuis décembre 2021, ont été repérés dans une zone de brousse près de Marokopa, sur l’île du Nord de la Nouvelle-Zélande.

Observation

Les autorités ont confirmé qu’une « observation crédible » a été faite par un jeune chasseur de 16 ans, relançant ainsi l’espoir de les retrouver.

Équipements

Les quatre personnes ont été aperçues vêtues d’équipements de camouflage et portant de gros sacs à dos de camping, alors qu’elles marchaient dans une zone rurale.

Fugitif

Selon les médias locaux, Phillips, fugitif depuis près de trois ans, aurait également été vu avec une arme à feu.

Alerte

L’alerte a été donnée après que le groupe a été repéré à distance, mais malgré une recherche massive menée par la police, incluant un hélicoptère militaire, ils restent introuvables. Depuis leur disparition, plusieurs observations ont été rapportées, mais jusqu’à présent, toutes les tentatives de localisation ont échoué.

Tom Phillips

La disparition de Tom Phillips et de ses enfants remonte à décembre 2021, lorsqu’à la suite d’un différend conjugal, Phillips a emmené ses enfants dans un « lieu inconnu ».

Signalements

Depuis lors, de nombreux signalements ont été rapportés, dont un en novembre 2023, où un homme, que l’on pense être Phillips, a été filmé par vidéosurveillance en train de voler un quad dans une zone rurale.

Police

La police le soupçonne également d’être impliqué dans un vol à main armée dans une banque à Te Kuiti, en mai 2023, ce qui a conduit à l’émission d’un mandat d’arrêt contre lui. En juin 2024, la police néo-zélandaise avait proposé une récompense de 80 000 dollars pour toute information susceptible de retrouver leur trace.

Mère

Cat, la mère des enfants, a exprimé des sentiments partagés à l’annonce de cette récente observation. Si elle s’est dite « ravie » d’apprendre que ses enfants sont en vie, elle n’a pas caché sa frustration quant à la lenteur de la réponse des autorités.

New Zealand Herald

« Cela fait presque trois ans. C’était comme si Noël arrivait plus tôt que prévu et je pensais vraiment qu’ils rentreraient à la maison cette fois-ci », a-t-elle confié au New Zealand Herald.

Réactivité 

Elle a également critiqué le manque de réactivité des autorités, estimant que « davantage d’efforts auraient dû être déployés immédiatement » pour retrouver ses enfants et leur père.

Andrew Saunders

Les efforts se poursuivent. La police néo-zélandaise reste déterminée à localiser Tom Phillips et ses enfants. L’inspecteur-détective Andrew Saunders a déclaré : « Notre priorité est le retour sain et sauf de Jayda, Maverick et Ember dans leur famille, et nous faisons tout ce que nous pouvons pour y parvenir. »

Mystère

Il a ajouté que les forces de l’ordre disposent des ressources nécessaires pour répondre à toute nouvelle information ou observation concernant le groupe. Le mystère demeure cependant autour de cette disparition.


Disparition et mort d’Emile 2 ans au Haut-Vernet

2000002982373Les grands-parents maternels qui habitent la maison avec les volets ouverts sur cette image.

Emile, petit garçon de deux ans et demi, a disparu dans les Alpes-de-Haute-Provence samedi 8 juillet 2023. Cette affaire tient la France en haleine.

Disparu

Toute la France se demande ce qui a bien pu arriver à Emile. Ce petit garçon de deux ans et demi a disparu sans laisser de traces samedi 8 juillet 2023, alors qu’il passait les vacances chez ses grands-parents au Haut-Vernet, un hameau des Alpes-de-Haute-Provence situé non loin de Digne-les-Bains.

Secours

Ce sont eux qui ont appelé les secours en fin d’après-midi, après avoir perdu de vue Emile, qui jouait dans le jardin. Deux témoins disent l’avoir aperçu aux alentours de 17 h 15, "dans une rue descendante". C’est la dernière trace que l’on a de lui.

Recherches

Des recherches ont immédiatement été lancées pour retrouver l’enfant, qui sait très bien marcher pour son âge, et le procureur de la République de Digne-les-Bains, Rémy Avon, a ouvert une enquête de flagrance pour disparition inquiétante de mineur.

Dispositifs

Dès le 9 juillet 2023 d’importants dispositifs ont été mis en place. Une cinquantaine de secouristes ainsi que de nombreux villageois se sont mobilisés pour rechercher Emile.

Gendarmerie

Deux pelotons de gendarmerie de haute-montagne, un chien Saint-Hubert avec une équipe cynophile et deux hélicoptères ont également été dépêchés sur place.

Drones

Des drones thermiques ont aussi été mis à disposition, ainsi qu’un hélicoptère avec reconnaissance thermique. Un appel à témoins a également été lancé.

2000002982373Emile a disparu au hameau du Haut-Vernet, depuis la découverte de ses ossements, le village est bouclé.

Enquêteurs

Les enquêteurs se sont penchés en priorité sur la piste de la disparition accidentelle, "le terrain autour de la maison étant escarpé", comme l’ont déclaré les gendarmes. Mais aucune découverte n’a permis de confirmer, ou d’infirmer, cette théorie.

Piste

Et si aucune piste n’est privilégiée par les enquêteurs, c’est parce que toutes sont envisageables : un accident dissimulé avec un véhicule, une chute dans le paysage montagneux, un drame familial, ou même un kidnapping. Cependant, l’alerte enlèvement n’a pas été déclenchée car les critères fixés par la loi ne sont pas réunis dans cette affaire.

Procureur

Mardi 11 juillet 2023, le procureur explique que "la zone a été bouclée et interdite d’accès à toute personne étrangère au hameau". Les gendarmes ont alors procédé à l’audition des 25 habitants du village, et à la fouille de 12 véhicules. "Des opérations de ratissage judiciaire" ont été organisées dans les environs, et se sont terminées le 12 juillet 2023.

Enquête

Depuis, l’enquête est passée dans une seconde phase : celle des analyses. Les données récupérées lors des opérations de ratissage ainsi que les 1.500 appels reçus depuis la diffusion de l’appel à témoins vont être étudiés.

Cellule

Une cellule nationale a été ouverte pour laquelle 20 enquêteurs travaillent nuit et jour. Cette deuxième phase d’investigations représente un "temps plus long", a fait savoir le procureur de la République, évoquant une "masse considérable d’informations" recueillies.

Sang

Une trace de sang, découverte sur un véhicule suspect, a fait par ailleurs l’objet d’analyses ADN. Il s’agissait cependant de sang animal. Si la police ne dispose que de très peu d’indices concernant la disparition d’Emile, certaines pistes ont tout de même pu être écartées grâce aux auditions et aux vérifications de terrain.

Causes

Lundi 17 juillet 2023, une enquête préliminaire a été ouverte avec le même objet : "Recherche des causes de disparition inquiétante".

Procédure

Une procédure automatique qui n’a pas de véritables conséquences sur les investigations. Mardi 18 juillet 2023, BFMTV révèle que le maire du Vernet, François Balique, a décidé de reconduire l’interdiction d’accès au village "jusqu’à la fin du mois" afin de garantir la paix des habitants et des proches du petit garçon disparu.

Rémy Avon

Le même jour, Rémy Avon, le procureur de Digne-les-Bains, a annoncé l'ouverture d'une information judiciaire. Deux juges d'instruction ont été co-saisies au vu de "la complexité de l'affaire", a-t-il fait savoir dans un communiqué.

Plus d’espoir de retrouver Emile vivant, sa famille se constitue partie civile et l'enquête est requalifiée en "enlèvement et séquestration"

Stoppées

Stoppées, pendant près de deux semaines, les recherches sur le terrain avaient finalement repris le 25 juillet 2023. Mais plus aucun espoir de retrouver le petit garçon en vie : ce sont des chiens spécialisés dans la recherche de sang et de restes humains qui ont été envoyés sur place.

Sillonné

Pendant quatre jours, ils ont sillonné les environs, à l’aide également de nouveaux drones. Une troisième phase de fouilles a été conduite entre le 31 juillet 2023 et le 3 août 2023, toujours en vain. "Rien n’a évolué", a déclaré le lendemain le pôle de l’instruction d’Aix-en-Provence.

Communication

Ajoutant seulement ne souhaiter "faire aucune communication". Le 5 août 2023, l’arrêté municipal interdisant l’accès au Haut-Vernet a été levé.

2000002982373Le hameau du Haut-Vernet est bouclé par les forces de l’ordre pour permettre à l’enquête de suivre son cours, deux jours après la découverte d’ossements du petit Émile, disparu en juillet 2023.

Famille

Lundi 7 août 2023, un mois après la disparition d’Emile, les membres de sa famille se sont constitués partie civile dans l’affaire. C’est ce qu’ont indiqué le parquet d’Aix-en-Provence.

Démarche

Cette démarche vise principalement à leur donner accès aux éléments du dossier, et la possibilité de se faire représenter par un avocat lors d’un éventuel futur procès.

Requalifiée

Lundi 21 août 2023, l'enquête a finalement été requalifiée en "enlèvement, arrestation, détention, et séquestration arbitraires sur mineur de 15 ans".

Affaire

Si cette affaire, selon la justice, n'est pas encore formellement "criminelle", cette requalification juridique "permet simplement aux magistrats instructeurs et aux services d’enquête les gendarmes de la section de recherches de Marseille de réaliser des actes d’enquête que ne permettait pas le cadre initial", selon le procureur Jean-Luc Blachon.

Ossements

Malgré les mises en situation, une chose est sûre désormais : l’enfant de deux ans et demi est mort. Ses ossements ont été retrouvés par une promeneuse samedi et formellement identifiés par l’IRCGN (Institut de recherche criminelle de la gendarmerie nationale), selon un communiqué du procureur publié le dimanche 31 mars 2024.

Certitude

C’est bien la seule certitude dans cette enquête d’abord ouverte pour disparition inquiétante puis élargie aux faits criminels « d’enlèvement » et « séquestration » en août 2023, un mois après la disparition du garçon résidant dans le hameau du Haut-Vernet (Alpes-de-Haute-Provence).

Vêtements

Sur ces vêtements, il y a des déchirures qui ne seraient pas des déchirures naturelles ? Les déchirures non-naturelles, c'est un coup de couteau, un coup de cutter, quelque chose qui pourrait vraiment apporter un éclairage différent sur les hypothèses que l'on peut émettre."

Experts

En parallèle, les enquêteurs ne perdent pas leur objectif : retrouver le maximum d'ossements du petit garçon. "Les experts de l'IRCGN, les gendarmes vont devoir descendre en aval tout le long du ruisseau et sur les abords pour voir et essayer de les retrouver."

Questions

De nombreuses questions restent à élucider après cette macabre découverte, car le flou reste encore entier quant aux causes de sa disparition et de sa mort.

Comment l’enfant est-il décédé ?

C’est la principale question à laquelle les enquêteurs devront répondre. La découverte d’une partie des ossements d’Emile va pouvoir les mettre sur des pistes, notamment s’ils retrouvent des traces de coups ou de morsures. Aucune possibilité n’a été écartée durant toute l’enquête. S’agit-il d’un acte criminel ? D’un accident ? De l’attaque d’un animal sauvage ?

Seulement une partie des restes de l’enfant ont été découverts, selon une source proche de l’enquête. Il s’agirait de son crâne et de ses dents. Ce qui soulève cet autre mystère : où est le reste du corps ?

Pourquoi les chiens ne l’ont-ils pas retrouvé ?

Comment se fait-il que les chiens mobilisés pour retrouver la trace d’Emile l’été dernier n’aient pas senti le corps de l’enfant alors que ses ossements ont été découverts par une promeneuse ? À plusieurs reprises, des chiens spécialisés dans la détection de corps ont été déployés sur le terrain. Mais si leur odorat est efficace, il n’est pas infaillible pour autant.

Par ailleurs, il permet de déterminer une piste, mais pas de la dater précisément. Ainsi, il n’est pas impossible que les chiens aient marqué un chemin emprunté par l’enfant la veille de sa disparition.

Pourquoi les battues n’ont-elles pas permis d’avoir une trace ?

Autre problème, cette fois dû aux circonstances saisonnières. Malgré les fouilles des enquêteurs, « la végétation estivale, surtout dans la région, est très dense et peut cacher une petite faille ou un recoin inexploré », expliquait François Daoust, ancien directeur de l’Institut de recherche criminelle de la gendarmerie nationale (IRCGN), en janvier dernier.

Et selon l’ancien gendarme, ce scénario arrive fréquemment : « On a régulièrement retrouvé des corps de promeneurs disparus en période pré-hivernale ou à la sortie de l’hiver, lorsque la végétation est moins épaisse. Et ce, alors qu’on avait mis de gros moyens lors du signalement. »

Existe-t-il un lien avec la mise en situation organisée deux jours plus tôt ?

Simple coïncidence ou réelle corrélation ? Une mise en situation, sorte de reconstitution des faits, avait eu lieu pour la première fois jeudi 28 mars 2024 au Haut-Vernet avec 17 personnes, dont toutes celles présentes le jour de la disparition du bambin. L’accès au hameau avait été barré pendant trois jours, la veille et le lendemain de la mise en situation.


Un corps découvert dans une voiture repêchée plus de 40 ans après sa disparition

2000002982373L'épave de la Citroën Dyane après sa sortie de l'eau. Photo brigade fluviale de Saint-Jean-de-Losne.

En ratissant le fond de la Seille, rivière qui traverse Louhans (Saône-et-Loire), les gendarmes ont fait une découverte rare, en octobre dernier : une épave de voiture, dans laquelle les militaires retrouvent des ossements. Une disparition vieille de 40 ans refait surface.

Gendarmes

En octobre 2024, les gendarmes de la brigade fluviale de Saint-Jean-de-Losne (Côte-d'Or) passaient au peigne fin la Seille, la rivière qui traverse la ville de Louhans (Saône-et-Loire). Leur sonar s'est affolé, renvoyant l'image de ce qui pourrait être une voiture au fond de l'eau.

Découverte

Après avoir marqué le lieu de leur découverte avec une bouée, les plongeurs explorent la rivière le lendemain et découvrent une voiture, une Citroën Dyane, immatriculée dans les années 80.

Fouilles

Les fouilles réalisées par les gendarmes permettent de retrouver des ossements au milieu de la vase. Une enquête est ouverte par le parquet de Chalon-sur-Saône pour tenter d'identifier la victime.

Eau

Dans une eau très trouble, les enquêteurs retrouvent une carte d'agent de voirie SNCF dans la vase, en très bon état. L'identité correspond à un homme de 42 ans à l'époque, pour lequel une procédure de disparition inquiétante avait été lancée en janvier 1984.

2000002982373L’épave de la Citroën Dyane photographiée à trois mètres de profondeur, dans la Seille à Louhans. Photo brigade fluviale de Saint-Jean-de-Losne.

Cadavre

Mais cela ne suffit pas pour identifier formellement un cadavre. La gendarmerie entre en contact avec la famille de cet homme, 40 ans après sa disparition.

Fils

Un de ses fils accepte de réaliser un test ADN pour comparer avec les ossements retrouvés. Peu avant Noël, les résultats des analyses de l'institut de recherche criminelle de la gendarmerie nationale sont formels : il s'agit bien de la même personne.

Enquête

L'enquête se poursuit pour découvrir les causes et les circonstances de la mort, quarante ans après les faits.


Disparition et mort à Madère : un couple de Français retrouvés

2000002982373Véronique et Laurent Blond ont disparu depuis le 16 mars 2024.

En vacances sur l'île portugaise, Véronique et Laurent Blond ont disparu depuis le 16 mars 2024. C’est leur fille, partie en vacances avec eux, qui a alerté les autorités.

Vacances

En vacances sur l'île portugaise, Véronique et Laurent Blond, âgés de 56 et 57 ans, ont disparu lors d'une randonnée et ne sont pas rentrés à leur hôtel.

Réseaux

Sur les réseaux, beaucoup alertent sur les dangers de ces sentiers. « C'est vrai qu'il faut être prudent surtout le long de certaines levadas (une levada est un canal d'irrigation ou un aqueduc que l’on trouve au Portugal) », indique une internaute sur Facebook.

Décédé

Une autre confie que l'un de ses proches a également disparu sur ces sentiers en 2021 et avait été retrouvé décédé.

Moyens

À Madère, d'importants moyens ont été mis en place par les autorités locales afin de retrouver les voyageurs. Des pompiers, des équipages de police, la gendarmerie locale, mais aussi la protection civile, l’autorité maritime et la protection judiciaire ont rassemblé leurs ressources afin de retrouver le couple.

2000002982373Île de Madère au Portugal.

Drones

Une équipe de drones du commandement opérationnel de Madère, responsable de la coordination des opérations de secours et de gestion des crises sur l'île, a également été sollicitée pour survoler les sentiers qu’auraient pu emprunter les touristes.

Disparu

Le couple semble avoir totalement disparu sans laisser de traces. « Nous n'avons pas d'indice concret qui nous indique où sont allés les touristes », a réagi de son côté le commandement régional de la police de sécurité publique (PSP) de Madère pour le média local Sic Noticias.

Recherches

Malgré tout, la police judiciaire locale poursuit les recherches. « Un lien étroit et régulier » est notamment effectué entre les enquêteurs portugais et le parquet de Montauban, par le biais de l’Attaché de Sécurité Intérieur du Portugal, détaille encore Bruno Sauvage.

Cadavre

Jeudi 4 avril 2024, Les corps des deux touristes français, portés disparus depuis le 16 mars à Madère, ont été retrouvés. Les corps des époux Blond ont été découverts espacés d’une dizaine de mètres, près de Fajã da Areia, une zone située le long d’une route régionale, au nord de l’île sur la commune de São Vicente.

Randonnée

Ils étaient partis pour "une petite randonnée". Très prisée des touristes, cette promenade est dangereuse par endroits car raide et escarpée sur cette île volcanique.

Enquête

Si l’enquête de la police de Madère doit déterminer les raisons des décès, la thèse de l’accident semble probable. Les paysages de Madère ont une particularité : elle a pour nom les levadas.

Canaux

Les levadas sont des canaux d’irrigation qui permettent de capter l’eau qui jaillit au sommet des montagnes pour irriguer les villages et les sols, en particulier les champs de canne à sucre et les vignobles. Ce réseau construit par des esclaves dès le XVIe siècle s’étend sur près de 2000 km. Un réseau immense et vital pour l’île.

Levada

Chaque levada est bordée par un chemin - conçu au départ pour l'entretien de la levada qui permet aujourd'hui à Madère de proposer un important réseau de randonnées aux touristes. Si certains chemins sont faciles, des randonnées peuvent être beaucoup plus techniques.

Chute

"Le risque de chute en bord de chemin n’est pas à négliger", prévient un guide spécialisé sur Madère, en particulier quand le chemin est à flanc de montagne entre le bord de la mer et 1862 mètres d’altitude.

Guide

Un autre guide explique que certaines randonnées comportent "des passages escarpés, voire des passages à forte sensation de vertige, avec le vide à quelques centimètres de ses pieds".

Dangers

Au-delà de ces dangers, la météo changeante peut représenter un danger pour un randonneur non aguerri, en particulier au nord de l’île de Madère dont le climat est humide. C’est justement au nord de Madère que les époux Blond ont perdu la vie.


Petra P : Réapparaît 30 ans après sa disparition

2000002982373Petra P réapparaît 31 ans après sa disparition et avoir été déclarée morte.

En 1984, une jeune Allemande de 24 ans disparaissait en ne laissant aucune trace à Brauschweig. Après avoir changé d’identité, Petra P. ne réapparaît que 31 ans plus tard, en 2015, dans son nouvel appartement à Düsseldorf en face d’un garde de police.

Silence

Le samedi 16 mars 2024, Petra P. est sortie du silence, s’exprimant pour la première fois sur une station de radio allemande.

Famille

Sa famille pensait ne jamais la revoir. Petra P. a disparu en 1984, inquiétant ses proches et l’Allemagne. Désormais quinquagénaire, celle qui se faisait appeler Susanne Schneider depuis sa disparition, est retrouvée par hasard en septembre 2015 après un appel de ses propriétaires pour le cambriolage de son appartement.

Réapparition

9 ans après sa réapparition, Petra est revenue sur ses 30 ans hors des radars. Elle "voulait simplement disparaître discrètement de sa vie antérieure. Elle a retiré 3 000 marks de son compte à l’avance et n’a emballé que quelques affaires", rapporte RTL Allemagne.

Boulots

Pendant 31 ans, l’ancienne étudiante vivait de petits boulots : ménages et aides aux devoirs notamment. Pour ne pas être retrouvée, elle n’est jamais allée voir de médecin, n’a jamais eu de compte bancaire et n’a jamais pris de vacances. Sans permis de conduire ni véhicule, elle réglait toujours le loyer de son appartement en espèces.

Enquête

Pendant toutes ces années, une enquête a été menée par l’inspecteur Kunkel. Les enquêteurs avaient notamment pu récupérer auprès de la mère de Petra son "album de poésie, sa brosse à dents et sa brosse à cheveux".

Indices

Des indices qui auraient pu aider à identifier son corps au cas où il soit retrouvé. Il faut dire que tout le monde était convaincu qu’elle était morte et avait été assassinée. Ses parents étaient très impliqués dans les recherches qui ont été menées.

Interview

Pendant l’interview accordée à la radio allemande, Petra révèle avoir été abusée sexuellement pendant les cinq premières années de sa vie, des souvenirs qu’elle a longtemps refoulé. "Je pense que je suis devenue, schizophrène", a-t-elle expliqué.

Faits

Juridiquement parlant, les faits sont prescrits et il est top tard pour lancer des poursuites. Petra dit malgré tout être heureuse de pouvoir retourner chez le médecin et sa famille est ravie de l’avoir retrouvée.


Lyon : « l’étrangleur des squats » 

 

2000002982373Mickaël M., le suspect. À droite, le squat où Alicia a été retrouvée morte.

Entendu par des enquêteurs, Mickaël M., alias L’Étrangleur des squats, a avoué les viols de plusieurs jeunes femmes et le meurtre d’Alicia, retrouvée dans une maison abandonnée, à Lyon.

Tué

« Je reconnais avoir violé et tué Alicia. Je reconnais aussi avoir violé Mathilde, ça s’est passé comme elle l’a dit à la police. Je reconnais aussi avoir agressé Sandra (tous les prénoms ont été changés, ndlr) »

Enquêteurs

Entendu par les enquêteurs le 16 février 2024, Mickaël M. avoue ses crimes commis à Lyon. Pour le premier, la jeune femme de 18 ans est retrouvée dénudée et sans vue sous un tas de déchets dans un squat au 62 rue Domer, dans le 7e arrondissement.

Mode

Pour toutes, le mode opératoire était le même. Âgé de 32 ans, Mickaël M. attire leur attention en faisant la manche avec son chien. Carlito, un retriever noir.

Maison

Il réussit à les entraîner dans une maison abandonnée près d’un lycée. Là, il les asphyxie… La suite, il l’a racontée aux enquêteurs. « On discutait, et il a posé sa bière par terre pour m’étrangler. Je suis tombée dans les pommes ».

Réveil

« Et à mon réveil, il m’a menacée de mort si je ne me déshabillais pas. Je suis retournée au travail juste après », témoigne Mathilde violée par l’homme le soir de ses 18 ans, le 9 juin 2023. La puéricultrice lyonnaise donne l’alerte après avoir entendu l’histoire d’Alicia.

Justice

« Je suis sortie du silence pour que justice soit faite. Pour la mort de cette fille », confie-t-elle au Parisien le dimanche 17 mars 2024. Âgée de 21 ans, la jeune femme raconte au sujet de son bourreau : « C’était l’une des personnes les plus gentilles que j’ai rencontrées ».

Drôle

« Il était drôle, charismatique, attentionné… Pas possible de se méfier ». Comme Alicia et Sandra, au moment où elle le rencontre, elle est fragile, affectée par sa relation avec sa mère.

Troubles

Les autres victimes présentent des troubles du spectre autistique ou sont en dépression. Mathilde raconte qu’après son viol, Mickaël « a dit en me prenant dans ses bras : "Pleure Louloute" ça te soulagera d’un poids ».

Bière

Ce mode opératoire est également raconté par Sandra, 24 ans. Attachée à Mickaël, elle boit une bière avec lui dans son squat. Là encore, il étrangle sa victime parce qu’elle refuse de coucher avec lui. Elle s’en sort en le brûlant avec un briquet.

Étrangleur

Rapidement, il est surnommé « l’Étrangleur des squats ». En juillet 2021, il est déjà condamné à douze mois de prison pour « violences aggravées » envers une autre jeune femme. Cette dernière avait réussi à prendre la fuite avant qu’il ne l’étouffe.

Viols

Parmi ses autres victimes, son ex-petite amie, sans abri au moment des faits. Elle aurait subi plusieurs viols et étranglements. Me Jakubowicz, avocat de Mathilde, déclare : « L’enquête va être longue.

Victimes

Il y a plusieurs victimes avérées et d’autres victimes potentielles ». Et pour cause. Ayant voyagé entre la France, la Belgique, l’Allemagne et l’Espagne, les enquêteurs s’interrogent sur le nombre de ses victimes… 


Affaire Stéphanie Fauviaux

2000002982373Lylian Legrand a été condamné à 30 ans de réclusion criminelle pour le meurtre en 1995 à Lille de Stéphanie fauviaux.

Le 24 mai 1995, le corps de Stéphanie Fauviaux, 18 ans, est retrouvé dans la baignoire de l'appartement qu'elle partage avec une amie ; l'enquête va durer 17 ans, 17 années d'impasses avant de découvrir un coupable à priori insoupçonnable.

Étudiante 

Stéphanie Fauviaux cette étudiante sans histoire de 18 ans, originaire de la région de Saint-Omer, et venue suivre ses études à Lille. Son corps a été retrouvé dans sa baignoire le 24 mai 1995. Mais son crime demeure inexpliqué pendant des années, sans qu’aucune piste sérieuse ne remonte.

Enquête

Après 17 ans d'enquête et grâce aux progrès de la science, l'ADN de Lylian Legrand avait été identifié sur le peignoir. Aux enquêteurs, abandonnant son alibi de départ, il avoue alors une relation sexuelle ce matin-là, expliquant que Stéphanie Fauviaux était morte en tombant.

Version

Dans une autre version, il confirme la relation sexuelle, mais assure qu'elle était en vie quand il avait quitté l'appartement.

Luc Frémiot

Selon Luc Frémiot, la version est simple : cette affaire « est une tentative de viol qui s'est soldée par un meurtre parce qu'on ne voulait pas que Stéphanie Fauviaux parle ».

Affaire

« Qu'est-ce qu'on a dans cette affaire ? Des aveux rétractés, des ADN sur un peignoir, stop et fin, on a fait le tour du dossier », estime l'avocat de la défense, démontant chacune de ces preuves.

Aveux

Hormis les aveux devant les enquêteurs et les traces d'ADN retrouvés sur le peignoir de la victime, un autre élément pèse sur l'accusé : une lettre écrite à sa femme lors de sa garde à vue où il dit ses « regrets ».

Drame

Âgé de 23 ans au moment du drame, Lylian Legrand, Nordiste d'origine, appartenait à l'entourage de Stéphanie Fauviaux chez qui il se rendait régulièrement pour voir sa colocataire, sœur de sa future épouse. « Pour condamner un homme, il faut des preuves absolues.

Dupond-Moretti

Ce n'est pas au nom de son chagrin que l'on condamne, condamner un homme au bénéfice du doute parce que les parents cherchent justice est une hérésie », avait affirmé Me Dupond-Moretti, réclamant implicitement l'acquittement de son client.

Adjudant

L'homme de 45 ans, père de deux enfants et adjudant à la gendarmerie de Nice, a été reconnu coupable du meurtre de cette étudiante de 18 ans. La cour a suivi les réquisitions de l'avocat général, Luc Frémiot.

Lylian Legrand

Vingt et un ans après les faits le gendarme Lylian Legrand a été condamné Vendredi 14 octobre 2016, à 30 ans de réclusion criminelle par la cour d'assises du Nord pour le meurtre de l'étudiante Stéphanie Fauviaux en 1995 à Lille.

Condamné

Il a également été condamné à verser 30 000 euros à chacun des parents de la victime et 15 000 euros à son frère et à sa sœur.

Applaudissements

Des applaudissements ont éclaté dans la salle au moment du verdict. « La satisfaction de mes clients, c'est que leur conviction, qui est que Lylian Legrand est coupable du meurtre de leur fille, a emporté celle de la cour d'assises », a réagi l'avocat de la famille de Stéphanie Fauviaux, Me Gildas Brochen, à l'issue du procès.

Questions

Mais « les nombreuses questions qu'ils se posent restent sans réponse », a-t-il regretté. Lylian Legrand, grand homme dégarni, vêtu d'un costume, a accueilli le verdict tête baissée, le visage entre les mains. « Je n'ai pas tué Stéphanie, je suis innocent », avait-il déclaré avant que la cour ne se retire pour décider de son sort.

Procès

Mais, pour l'avocat général, dans ce procès, il n'y avait « pas beaucoup de place pour le doute ». « Le seul doute que j'ai, c'est de savoir, monsieur, si vous appartenez encore à la communauté des hommes », avait-il lancé à ce militaire de Nice, lors de son réquisitoire décrivant « un homme froid qui nous toise depuis le début de l'audience ».

Empathie

« Il s'exprime mal, il n'exprime aucune empathie, c'est vrai », avait concédé son avocat Me Éric Dupond-Moretti. Mais « c'est effrayant de se faire reprocher des choses que l'on n'a pas commises ».


Disparition de Pascale Biegun à Pissos

2000002982373Le château de Pissos où Pascale Biegun vivait avec son compagnon.

Le soir du 3 novembre 1999, Pascale Biegun quitte son travail du Centre d'Aide par le Travail de Moustey. C'est la dernière fois qu'un témoin rapporte l'avoir vue. Mais on sait qu'elle est repassée chez elle, au château de Pissos, qu'elle louait avec son compagnon.

Enquêteurs

Les enquêteurs ont retrouvé son sac à main et les vêtements qu'elle avait portés dans la journée au CAT. Un autre témoin indique avoir vu sa voiture, une R 25 grise, le même soir aux alentours de 19 h 50, sur une route voisine, en direction du village de Sore.

Compagnon

C'est son compagnon, alors en déplacement professionnel en Corrèze, qui donne l'alerte à son retour. Concernant la disparition d'une personne majeure et sans enfants, l'enquête de gendarmerie ne démarre pas immédiatement.

Moyens

Mais les moyens mobilisés sont ensuite à la mesure de l'inquiétude des proches de la jeune femme, ancienne militaire, sportive, et apparemment très équilibrée.

Départementale

Le 4 novembre 1999, sur la départementale 43 en plein cœur du Parc naturel régional des Landes de Gascogne, un chasseur signale la présence d'une Renault 25 inoccupée, garée sur le bas-côté. Elle appartient à Pascale Biegun

Trace

Aucune trace n'est retrouvée à proximité de la voiture, malgré les battues organisées avec des équipes cynophiles. La rivière voisine, la Leyre, est passée au peigne fin.

Moyens

Des moyens aériens sont utilisés. Les enquêteurs s'intéressent au milieu des motards landais que fréquentait le couple. Ils examinent les pistes de Patrice Allègre et plus récemment celles de Wolker Eckert ou de Michel Fourniret.

2000002982373Des battues ont été organisées dès les premiers jours dans la forêt, non loin de l'endroit où la Renault 25 de la jeune femme a été retrouvée sur la route départementale 43.

Disparition

Ils tentent d'établir, en vain, un lien avec la troublante disparition deux jours auparavant d'une autre jeune femme blonde d'une trentaine d'années à Pessac, en Gironde. Mais la première décennie d'enquête se conclut l'an dernier par un classement du dossier.

Dossier

« Je suis heureuse qu'on rouvre le dossier, parce que ce n'est pas normal que l'enquête n'ait pas abouti. J'espère que cette fois-ci, on arrivera enfin à savoir ce qui s'est passé » confie Esther Biegun, la maman de Pascale.

Sylvie Debrieu

Deux jours avant la disparition de Pascale Biegun, le 1er novembre 1999, une autre jolie jeune femme blonde, âgée d'une quarantaine d'années, Sylvie Debrieu, avait disparu à moins de 100 kilomètres de Pissos, à Pessac, dans la banlieue de Bordeaux.

Cimetière

Après le déjeuner avec son mari, elle devait se rendre à un cimetière de l'autre côté de la ville, où personne ne l'a vue. Sa voiture a été retrouvée dans une rue près de la gare Saint-Jean, avec son sac à main, ses papiers et moyens de paiement.

Enquête

L'enquête n'a pas connu jusqu'à présent davantage de succès que celle sur Pascale Biegun. Les enquêteurs de la PJ et de la gendarmerie qui étaient chargés des deux affaires ont pourtant travaillé main dans la main, mais sans réussir à établir de réels liens entre les deux disparitions, malgré la troublante coïncidence et le profil proche des deux disparues.


Disparition de John Berthe à Théoule-sur-mer

2000002982373John Berthe.

Le 3 novembre 1982, John Berthe, 13 ans, disparaît en plein après-midi à Théoule-sur-mer. Les gendarmes prennent tout de suite cette disparition au sérieux. Les témoignages recueillis indiquent que John voulait se rendre à la plage de Mandelieu avec son vélo pour acheter des frites.

Enlèvement

Le 24 novembre 1982, une information judiciaire pour enlèvement d’enfant est ouverte. "Je savais que c’était grave, car je connais bien mon fils, c’était un enfant bien dans sa peau, tout allait bien."

Témoignage

Un témoignage vient brouiller les pistes deux jours plus tard. Stephen, 15 ans, explique avoir tracté John avec sa moto le jour de sa disparition.

Adolescent

L’adolescent a perdu du vue le disparu après quelques virages, mais il certifie qu’il n’a pas eu d’accident. "C’est une route extrêmement fréquentée par les automobilistes, donc il y a très peu de chances qu’il n’y est aucun témoin."

Enquêteurs

Les enquêteurs entendent d’autres jeunes qui connaissent bien Stephen. Ce dernier a la réputation d’être un vantard et un menteur. Réinterrogé, Stephen reconnaît avoir menti : "J'ai fait de fausses déclarations avec le seul but de me mettre en valeur auprès de mes camarades et de la police" dit-il.

Éducateur

Un autre témoignage est pris au sérieux deux ans plus tard. Un éducateur de rue confirme avoir reconnu John Berthe proche de l’Opéra de Paris. Un lieu qui, à l’époque, est connu de la prostitution masculine. Une piste qui ne donnera finalement rien.

Piste

Au fils des années, la PJ va suivre la piste d'une dizaine de pédophiles qui auraient pu s'en prendre à John Berthe. Les enquêteurs désespèrent de voir se fermer, une à une, les portes des investigations. La justice décide de délivrer un non-lieu le 2 juin 1986. 

Déborah Chaude

La famille de John Berthe, et en premier lieu sa mère Déborah, espèrent toujours qu'une information, un détail, un témoignage pourront relancer une enquête non aboutie à ce jour. "On a un enfant quelque part, quelqu’un sait quelque chose, mais nous non", conclut Déborah Chaude.



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Date de dernière mise à jour : 21/12/2024