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Le 23 juillet 1980 : la Tournonaise Sylvie Jacob 17 ans disparaissait

2000002982373À côté de son frère, Gérard, Marylène montre la photographie de Sylvie : une jeune fille qui souriait à la vie… jusqu’à ce triste 23 juillet 1980.

Tournon-Saint-Martin. Âgée de 17 ans, Sylvie Jacob disparaissait en 1980, alors qu’elle accompagnait de jeunes Indriens dans un centre de vacances en Isère.

Sylvie Jacob

Un cartable rempli d’affaires scolaires ; une photo couleur sur laquelle une jeune fille sourit à la vie… Elle s’appelait Sylvie Jacob et demeurait, dans les années soixante-dix, à Tournon-Saint-Martin.

Choses

 « Ce sont quelques petites choses qui nous restent d’elle », expliquent d’une même voix, Christiane, Marylène et Gérard, ses sœurs et frère. La vie s’écoulait alors paisiblement dans la famille Jacob, jusqu’à ce mois de juillet 1980. 

Souvenir 

« Je l’ai emmené à Belle-Isle, à Châteauroux, se souvient Gérard, afin de rejoindre un groupe de l’Uddéni qui partait en séjour à la montagne. » Direction l’Isère et plus précisément la commune bien mal nommée de… La Morte. 

17 ans

Sylvie qui avait alors 17 ans, faisait partie de l’encadrement et devait travailler en cuisine. 

Jour de repos

Tout allait parfaitement se dérouler, jusqu’à son premier jour de repos, une semaine plus tard. Elle était sportive « et avait manifesté son intention de faire une balade en montagne ». 

Vue dans une épicerie

Depuis le hameau de Laffrey en passant par le petit village de Sapey, « où elle sera vue faisant quelques achats dans une épicerie ».

Trace

Ensuite ? Plus rien, plus la moindre trace, plus la moindre nouvelle. Sylvie ne réapparaîtra jamais. 

Disparition

« Nous avons appris sa disparition deux jours plus tard et sommes immédiatement partis, là-bas, nous avons ressenti comme un malaise, comme s’il ne fallait pas faire de vague », certains évoquant simplement une fugue.

Aucun signe

Et puis les heures, les jours allaient s’égrener sans le moindre signe de Sylvie. « Nous avons vite compris que c’était grave, puisque notre petite sœur téléphonait tous les jours à notre mère, elle n’était vraiment pas du genre à ne pas donner de nouvelles. »

Recherches

Conjointement, les gendarmes allaient lancer des recherches, des chasseurs alpins allaient fouiller tout le secteur, une brigade cynophile intervenir, un lac voisin être sondé.

Efforts

Autant d’efforts qui allaient demeurer vains et « la thèse de l’enlèvement d’être évoquée », voire même celle que l’on appelait alors « de la traite des blanches, autant de pistes, autant de déconvenues et de souffrances pour toute la famille. 

Persuadés

« Ce dont nous sommes persuadés, aujourd’hui, c’est qu’elle n’a pas été victime d’un accident. Son corps aurait forcément été retrouvé. »

Mauvaise rencontre

Nous pensons plutôt à une mauvaise rencontre » suivie d’un silence pesant. « C’est d’autant plus difficile que nous nous disons que celui ou celle étant à l’origine de sa disparition, coule peut-être des jours tranquilles dans la région. » 

Drame

« Alors que pour nous tous, cela a été un drame au quotidien. Plus rien n’a été ensuite comme avant. »

Repas fêtes anniversaires

Les repas de famille, les fêtes, les anniversaires.« Sylvie était constamment dans nos pensées et elle le demeure toujours », quarante ans après.

Michel Fourniret ?

Une omniprésence qu’illustrent notamment l’affaire Fourniret et les traces ADN d’Estelle Mouzin, récemment retrouvées sur le matelas de la compagne de « l’ogre des Ardennes ». D’autres traces sur ce même matelas restent sans réponse. 

Croisé

« Et si Sylvie avait croisé cet homme qui a travaillé, jusqu’à la fin des années 1970, à Martizay et qui aurait fort bien pu traîner en Isère, l’année de la disparition de notre sœur. »

Tueur en série

Les liens sont certes bien faibles, « mais on se raccroche à tout, lorsque l’on ne sait pas ». Gérard est ainsi volontaire pour un prélèvement ADN qui permettrait d’écarter ou non, cette piste du tueur en série. 

Espoir 

Et puis « nous espérons toujours que là-bas, des langues se délient ». Qu’une personne qui aurait gardé un lourd secret, pendant toutes ces années parle enfin.

Disparus de l’Isère

Union de délégués départementaux de l’éducation nationale de l’Indre. Elle était licenciée au club de football de Tournon-Saint-Martin. 

Liste

La famille s’étonne qu’elle ne figure pas sur la liste des disparus de l’Isère.


États-Unis : un architecte soupçonné d'être le tueur en série de long island arrêté

2000002982373Perquisition du domicile du suspect arrêté dans l'affaire non résolue des meurtres de Long Island, le 14 juillet 2023 à Massapequa Park, dans l'État de New York.

Un architecte de 59 ans a été arrêté après plus de dix ans d'enquête sur des meurtres de prostituées à Long Island, à l'est

Dix ans d'enquête

Après plus de dix ans d'enquête sur des découvertes en série de cadavres de prostituées près des plages de Long Island, à l'est de New York, un suspect a été arrêté et inculpé pour les meurtres de trois d'entre elles.

Rex Heuermann 

Présenté à la justice, le suspect, Rex Heuermann, architecte new-yorkais de 59 ans, a été inculpé et a plaidé non coupable des meurtres de Melissa Barthelemy, Megan Waterman et Amber Costello.

Suspect

En 2009 et 2010, il fait figure de suspect numéro un pour le meurtre d'une quatrième, Maureen Brainard-Barnes, selon un document judiciaire du parquet du comté de Suffolk.

Père de famille

D'après les médias américains, ce père de famille a été arrêté jeudi soir près de ses bureaux à Manhattan, alors que sa résidence, dans le village de Massapequa Park qui se trouve près des plages où ont été retrouvées les victimes, était perquisitionnée.

Victimes

Les victimes, découvertes dans un rayon de moins de 500 mètres, étaient des travailleuses du sexe âgées de 22 à 27 ans.

Toile de jute

Elles ont toutes été retrouvées "dans la même position, attachées de la même manière ou par des ceintures ou du ruban adhésif, et trois d'entre elles enveloppées dans un matériau de type toile de jute", a expliqué lors d'une conférence de presse le procureur Ray Tierney.

Disparition

L'affaire avait commencé par le signalement en mai 2010 de disparition de Shannon Gilbert d'une prostituée de 24 ans originaire du New Jersey limitrophe, Shannon Gilbert, pour laquelle Rex Heuermann n'est pas poursuivi.

Restes de onze corps humains

Au total, les restes de onze corps humains, neuf femmes, un homme et une fillette, avaient été retrouvés entre 2010 et 2011 le long des plages de Gilgo Beach, à Oak Beach, dans des maquis de ronces situés entre le sable et la route, parmi les dunes

Découvertes

Ces découvertes avaient effrayé la population locale et tenu en échec les policiers pendant des années.

Enquête

D'après le document judiciaire, l'enquête s'est focalisée sur l'architecte en 2022 après la découverte qu'un véhicule dans lequel avait été vue une victime au moment de sa disparition était enregistré à son nom.

Preuves ADN

À partir de là, les enquêteurs ont découvert des preuves ADN et de téléphonie contre le suspect.

Recherches

Selon le procureur, Rex Heuermann a aussi effectué des centaines de recherches internet sur l'enquête, avec des questions telles que "Pourquoi le tueur en série de Long Island n'a-t-il pas été arrêté ?"

Torture

Des images de torture pornographiques ont aussi été retrouvées dans son ordinateur, a déclaré le procureur.


Affaire Muriel Théron : des années plus tard l'épilogue d'un cold case lyonnais

2000002982373Muriel Théron.

Le 14 avril 1993, Muriel Théron, une lycéenne de 17 ans, est retrouvée sans vie dans un chemin reliant la Croix-Rousse au quai Gillet.

Scène du crime

Des traces d'ADN sont relevées sur la scène du crime, mais l'auteur de ce meurtre précédé d'un viol ne sera jamais identifié.

Brutale

La scène de crime est brutale. Dans ce chemin qui serpente, prolongeant la rue Niepce dans le quartier de la Croix-Rousse, non loin du lycée Saint-Exupéry, une jeune fille est allongée sur le dos dans les feuillages, les mains sur le ventre. 

Pantalon baissés

Elle n'a plus ses chaussures, son pantalon et ses collants sont baissés jusqu'aux chevilles. Les experts de la police scientifique constatent des traces de lutte sur le corps de la victime.

Griffures

De profondes griffures sont visibles sur sa joue droite, son cou est marqué par des traces de strangulation, du sperme est retrouvé sur la scène de crime.

2000002982373Le chemin reliant la rue Niepce au quai Gillet, aujourd'hui fermé.

Alerte

Mercredi 14 avril 1993, à 14 h 10, Muriel Théron, 17 ans, a été violée et tuée. Quelques minutes, plus tôt, c'est un oncle habitant le quartier de la Croix-Rousse qui a donné l'alerte, en sortant de sa classe de terminale D, aux alentours de 12 h 15, Muriel Théron lui a rendu visite. 

Quais de Saône

Vers 14 h, la lycéenne quitte l'appartement et se dirige vers les quais de Saône pour prendre son bus direction Neuville-sur-Saône, où elle réside avec ses parents. Plusieurs heures, plus tard, ces derniers, sans nouvelle, s'inquiètent. 

Cartable et vêtements

L'oncle, à qui ils ont téléphoné, parcourt le trajet emprunté par Muriel, il découvre son cartable et l'un de ses vêtements dans ce chemin à la végétation foisonnante.

Jacques Dallest 

Jacques Dallest juge d'instruction arrivé entre Rhône et Saône, quelques années, plus tôt, il est saisi de cette affaire qui l'a "profondément marqué" et à laquelle il a "souvent repensé". "Il y avait beaucoup de végétation dans ce chemin qui le rendait presque opaque". 

Circulation

"On entendait le bruit de la circulation sur le quai en bas, tout cela a permis au criminel de procéder", décrypte l'auteur du livre Cold Cases : un magistrat enquête. 

Effondré

À l'époque, Jacques Dallest tient à recevoir la famille au plus vite. "Le père de Muriel était effondré, la mère, elle m'est apparu plus solide, plus froide, raconte l'ancien magistrat. 

Chape de plomb

Et d'ajouter : dans des moments comme ça, on ne sait pas quoi dire, c'est une telle chape de plomb qui leur tombe sur la tête, je ne pouvais que leur expliquer que l'enquête allait se poursuivre."

Investigations

Les investigations vont ainsi se concentrer sur le foulard porté par Muriel ce jour-là. Bleu et vert, il aurait servi au meurtrier pour étrangler la jeune fille.

ADN

Il est porteur de l'ADN de celui-ci. En 1993, le génotypage n'en est qu'à ses balbutiements.

Jacques Dallest

"Il nous fallait une grosse quantité de matériel biologique, et le fichier des empreintes génétiques n'existait pas encore", rappelle Jacques Dallest.

Lieu mal fréquenté

L'affaire est complexe, les enquêteurs soupçonnent des délinquants sexuels, des marginaux, le chemin où a eu lieu l'agression est connu pour être mal fréquenté. 

Interdiction de prendre ce chemin

Discret dans les médias, Christian Théron, papa de Muriel, raconte : "Je lui avais interdit de prendre ce chemin toute seule". 

"Natif de la Croix-Rousse, je connaissais très bien le coin. Il y avait plein de gars tordus qui traînaient."

La liste des suspects

Une cinquantaine de personnes seront placées sur la liste des suspects, parmi eux, le violeur en série Michel Fourniret.

Homme

Ici, des éboueurs assurent avoir vu un homme au comportement suspect dans une Peugeot 205. Plus de 70 véhicules sont recensés, mais aucun ne colle.

Repéré

Là, un homme a été repéré en train d'observer la police sur les lieux du crime, mais, une fois encore, les enquêteurs l'écartent de la liste des suspects.

Non-lieu

En 2012, un non-lieu est finalement prononcé. Le père de Muriel, veuf depuis le décès de sa femme en 2008, emportée par un cancer, se tourne alors vers l'association de retraités de la police et de la gendarmerie d'aide aux parents d’enfants victimes (APEV). 

Patrick Detré

Inspecteur de police pendant 15 ans, puis agent de la police scientifique à Paris, a participé à l'installation de la sous-direction du service à Écully. 

Techniques

Il a vu les techniques d'exploitation de l'ADN évoluer et se perfectionner. 

Engagé avec l'APEV, il rencontre Christian Théron, qui souhaite alors faire rouvrir l'enquête. "Psychologiquement, il était assommé". 

Procédures

"C'est compliqué de se retrouver dans ces procédures", explique-t-il. Le père de Muriel Théron sollicite ainsi l'APEV pour procéder à une relecture du dossier.

Avancées scientifiques

"Je me suis rendu compte qu'il y avait des choses que l'on pouvait exploiter, d'autant qu'avec les avancées scientifiques, on pouvait avoir de nouveaux résultats", raconte Patrick Detré.

Maître Yves Sauvayre

En septembre 2015, après de nombreuses sollicitations de Christian Théron, son avocat Maître Yves Sauvayre et l'APEV, le dossier est finalement rouvert.

Portrait-robot génétique

Les analyses ADN menées resteront toutefois muettes, aucun suspect n'est identifié. En 2018, le conseil de la famille demande qu'un portrait-robot génétique soit réalisé à partir des traces de sperme constatées sur le foulard de Muriel, et d'un cheveu roux retrouvé sur les lieux du crime.

Fin de non-recevoir

"Nous avons reçu une fin de non-recevoir", déplore Patrick Detré. 30 ans plus tard, c'est précisément dans la réalisation de ce portrait-robot qu'un mince espoir réside. 

Expliquer

"Je n'ai jamais pu expliquer à Christian Théron pourquoi il n'a pas été fait", soupire encore l'ancien inspecteur de police, d'autant que ce procédé a été utilisé dans plusieurs affaires.

2000002982373Trente ans plus tard, le mystère entoure encore le meurtre et le viol de Muriel Théron à Lyon. 

Affaire presque pliée

À l'époque, un chef de groupe de la sûreté de Lyon ayant travaillé sur l'enquête en est persuadé, l'affaire est presque pliée. 

Homme d'Afrique du Nord

Selon lui et plusieurs de ses collègues, le coupable serait un homme originaire d'Afrique du Nord qui aurait depuis fui la France. 

Portrait-robot

"Le portrait-robot génétique" aurait permis d'infirmer ou de confirmer cette piste, lance Patrick Detré. Et d'ajouter : le père de Muriel ne voit plus que ça, il s'attache à ça et c'est normal. Tant qu'on ne l'aura pas fait, il ne sera pas fixé.

Pôle cold-cases de Nanterre

"L'affaire Théron a été reprise par le pôle cold-cases de Nanterre au mois de mars 2023, le dossier peut encore progresser, les scellés seront réexaminés, tout sera retravaillé, mais des vérifications de cette ampleur, ça demande du temps", note Jacques Dallest. 

Petite fille

30 ans plus tard, un infime espoir renaît pour tenter de résoudre cette affaire non-élucidée. "Cette petite fille est dans un coin de ma tête depuis dix ans. 

Petit espoir

Monsieur Théron a 80 ans maintenant, lui ce qu'il voudrait, c'est savoir avant de partir qu'il a tout fait pour arriver au bout, assure, touché, Patrick Detré. Et de conclure : "j'ai encore un petit espoir."


Affaire Mathieu Haulbert : le petit disparu de la Bâtie-de-Peyroules

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À l'été 1983, le visage de ce petit garçon se retrouve dans tous les journaux, puis affichés dans les commerces de la région de Castellane. Pourtant, il reste introuvable.

Qui a enlevé le petit Mathieu Haulbert

Il y a quarante ans sur une route de Haute-Provence, à quelques kilomètres de Castellane et des gorges du Verdon ? C'est dans ce lieu grandeur nature et sauvage que ce petit garçon de 10 ans a disparu au tout début de l'été 1983.

Autorisation

Le 25 juin 1983, Mathieu Haulbert, 10 ans, obtient l’autorisation de ses parents de rejoindre un ami dans une ferme de la région. Le berger lui a demandé de l’aide pour la transhumance. 

Il prend la route en vélo

Sourire jusqu’aux oreilles, il enfile une salopette en jean et un bob blanc, enfourche son vélo et prend la route. Mathieu ne rentrera plus jamais chez lui.

Nouvelles

En fin d’après-midi, Lise Haulbert, la mère du garçonnet, appelle la ferme pour prendre des nouvelles. À l’autre bout du fil, le berger s’étonne de l’avoir au téléphone. 

Il a pensé qu'il ne venait pas

Il n’a pas vu Mathieu de la journée et pensait qu’il ne viendrait pas. Inquiète, la mère de famille prévient son époux, Philippe, ainsi que les autorités. 

2000002982373Peyroules.

Recherches

Plusieurs centaines d’hommes, gendarmes, miliaires et de nombreux bénévoles, se déploient sur la route que Mathieu devait emprunter, de Peyroules au col de Luens, en passant par la nationale 85. Son vélo est retrouvé, mais aucune trace du petit garçon.

Piste 

Cinq jours après sa disparition, la piste de l’accident est écartée et une enquête pour enlèvement par fraude ou violence est ouverte.

Investigations

Dans un premier temps, les investigations se focalisent sur la piste locale. Des commerçantes de la région affirment avoir vu Mathieu avec un homme dans la journée du 10 juillet 1883, rendant la piste de l’enlèvement de plus en plus vraisemblable.

Allô c’est Mathieu

Ce même jour, les parents du garçon reçoivent un appel téléphonique bouleversant. « Allô, c’est Mathieu », leur dit une voix au bout du fil, mais l’appel est interrompu et personne n’appellera plus.

Faute d’indices et de suspect, l’affaire de la disparition de Mathieu Haulbert fait rapidement du surplace…

Enquête

Il faut attendre quatre ans pour que l’enquête prenne un vrai tournant. Le 3 mars 1987, la nouvelle juge d’instruction de Digne, Catherine Muller, se saisit de l’enquête et focalise les investigations sur un voisin des Haulbert. 

Comportement suspect

Surnommé Tarzan, Georges Laugier, 39 ans, aurait eu un comportement très suspect le jour de la disparition de Mathieu. 

Nouvelles

Alors que cette dernière n’avait pas encore été signalée, le cuisinier saisonnier serait venu rendre visite aux Haulbert pour leur demander des nouvelles de leur fils, il serait passé à deux reprises, dont une fois avec son père, qui pleurait.

Pétanque

Néanmoins, Tarzan affirme avoir un alibi. Au moment de la disparition de Mathieu, il jouait à la pétanque avec un ami, un certain Christian Maréchal.

Un alibi confirmé par l’ami en question.

Cheveux clairs

Mais les indices contre Laugier se multiplient. Dans sa voiture, la police fait la découverte de plusieurs cheveux clairs et d’un petit sparadrap similaire à celui que portait Mathieu à un doigt. 

Déposition

De plus, Maréchal revient sur sa déposition. Oui, il jouait bien à la pétanque avec Laugier le 25 juin 1983, mais celui-ci s’était absenté entre 14 h 30 et 16 h 30, à l’heure exacte de la disparition de Mathieu. 

Garde à vue 

Le 14 mai 1988, Laugier est placé en garde à vue puis inculpé pour enlèvement de mineur de moins de 15 ans. 

Il comparaît devant la cour s’assises en janvier 1992, mais la minceur des charges pesant sur lui permet d’obtenir un acquittement.

2000002982373Georges Laugier.

Tueur en série ?

Pourtant les parents de Mathieu, eux, n'ont jamais baissé les bras pour rechercher leur fils. Pendant des années, ils se sont démenés pour que le dossier reste ouvert et que les investigations se poursuivent.

Pôle cold cases de Nanterre

C'est chose faite. L'affaire vient effectivement de rejoindre le pôle cold cases de Nanterre. Et si le petit garçon avait été victime d'un tueur en série ? Pourquoi, désormais, son cas, est rapprochée de l'affaire des disparus de l'Isère ?

Quarante ans de mystère

À ce jour, l’avocat de la famille de Mathieu Haulbert travaille pour que le cas du garçonnet soit rattaché à l’affaire des disparus de l’Isère.

Disparitions

Une douzaine d’affaires de disparitions d’enfants (dont celle de Ludovic Janvier) ayant secoué les alpes françaises entre 1983 et 1996. 

Identifiés

Dans cette affaire, sept corps ont été retrouvés et deux hommes condamnés. Certains meurtriers n’ont jamais été identifiés.


Le Haut-Vernet : disparition d'Émile 

2000002982373Le jeune Émile n'a pas été retrouvé. Le dispositif de recherche va être étendu.

Le hameau du Haut-Vernet, où résident les grands-parents du petit Émile, 2 ans, disparu samedi 8 juillet 2023 après-midi vit actuellement sous cloche.

Auditions

Les enquêteurs procèdent à des auditions, les alentours ont été passés au peigne fin, mais ce n'est pas la première fois qu'il fait les gros titres de la presse. 

Inquiet

Un habitant du Vernet laisse entendre son angoisse à l'idée de voir l'histoire se répéter. "On est très inquiet. Cela fait trois fois que le village est frappé par ce type de drame", assure-t-il. 

Fait divers

En effet, en 2008, déjà, un fait divers venait ternir l'image de ce paisible village des Alpes-de-Haute-Provence. Jeannette, la tenancière du Café du Moulin, est assassinée, par un client déséquilibré. 

Effroi 

Au Vernet, l'effroi est général. Déjà maire à l'époque, François Balique confiait que "le village aura du mal à s'en remettre". 

2000002982373Le petit Émile, 2 ans, disparu samedi 8 juillet 2023.

Hameau

Les grands-parents habitent un hameau isolé, le Haut-Vernet. Le village compte 125 habitants permanents, les secouristes ont amplifié les recherches et élargi le périmètre de recherches. 

Périmètre 

Elles s'étendaient à l'origine dans un périmètre de 5 km autour de la maison des grands-parents. "Il n'y a pas de nouveaux éléments, l'enquête se poursuit", a dit le procureur de la République de Dignes-les-Bains, Rémy Avon. 

Hypothèses

"Nous travaillons sur toutes les hypothèses, nous faisons toutes les vérifications", a-t-il insisté.

Chasseur

Une soixantaine de gendarmes ratissés le terrain, accompagnés par des pompiers et 10 bénévoles issus du village, des villages environnants et des Alpes-de-Haute-Provence. Les chasseurs participent aux recherches également. 

Équipe cynophile

Les secouristes ont l'appui de l'hélicoptère de la gendarmerie, de drones équipés de caméras thermiques et du chien de l'équipe cynophile.

2000002982373Le Vernet est une commune forestière par excellence perchée sur un plateau à 1200m d’altitude et dominé par des sommets dépassant les 2000m d’altitude.

Paysages escarpés

Le Vernet se situe dans un paysage escarpé, entouré de bois, de vallons et de buissons parsemé de petits cours d'eau, à 1200 mètres d'altitude, dans le massif des Trois Evêchés.

Disparu du jardin

Émile venait d'arriver chez ses grands-parents maternels. Il a disparu du jardin à 17 h 15 samedi 8 juillet 2023, un quart d'heure après, s'être levé de la sieste. Les grands-parents préparaient une balade en voiture. 

Vu dans une rue

Le petit garçon a quitté "le lieu de résidence de ses grands-parents" et a été vu "dans une rue descendante par deux personnes. 

C'est là que nous perdons ensuite sa trace", avait indiqué dimanche 9 juillet 2023 le procureur lors d'une conférence de presse sur place.

Aucune piste

Malgré la spécialisation de ces chiens dans les travaux de recherches, aucune piste probante n'a été trouvée autour du hameau du Haut-Vernet. Un échec qui ouvre la voie à plusieurs autres hypothèses.

Chiens entraînés

"Là, on parle de Saint-Hubert avec des gens aguerris, des chiens entraînés, sélectionnés en amont, ce n’est pas n’importe quel Saint-Hubert qui rentre en gendarmerie, ils vont les affûter". 

"Ils sont prêts à aller chercher quelqu’un sur le terrain, et ce n’est pas une grande surface."

Impasse

Après de nombreuses battues et des recherches dirigées par la gendarmerie, aucune trace de l’enfant n’a pour le moment été trouvée.

Dans l'impasse, les enquêteurs ont quitté le hameau du Haut-Vernet pour se concentrer sur l'étude d’autres pistes afin de résoudre ce mystère.

Inquiétude

La surveillance a été renforcée."Plusieurs animateurs sont en binôme voire en trinôme, et doivent constamment communiquer quand un animateur s'en va pour amener un petit aux toilettes ou autre". 

Anouar

"Ces enfants ne sont pas de la montagne ni du Vernet, ils ne connaissent ni les lieux ni les personnes", explique Anouar, le directeur-adjoint d'une colonie. 

Peur

"On a peur que ça arrive à l'un de nos petits, c'est pour ça qu'on les compte tout le temps. On les regroupe quand ils commencent à courir partout, on est un peu des policiers". 

Jérôme

"De temps en temps, il faut leur crier dessus parce qu'ils n'écoutent pas", témoigne de son côté Jérôme, un animateur.

2000002982373Le village du Vernet.

Interrogations

Dans le centre aquatique du Vernet (Alpes-de-Haute-Provence), la famille se mêle aux autres. Des cris d’enfants, des tours de toboggan à n’en plus finir. Mais ce n’est pas n’importe quelle famille.

Introuvable

C’est celle du petit Émile, deux ans et demi, sous les feux des projecteurs depuis une de nombreux  jours. Le blondinet, toujours introuvable, manque à l’appel de ces plongeons enfantins.

Drame

Dur de se dire que ce cadre paradisiaque a pu être le théâtre d’un tel drame. Le complexe aquatique comporte un solarium, une pataugeoire, un toboggan bleu et blanc. La piscine est remplie à l’eau de source. 

Catastrophe

Le tout encadré par le majestueux cirque de montagnes. Mais ce décor de rêve, lui aussi, vient rappeler une autre catastrophe. 

Germanwings

Le massif des Trois-Evêchés, qui domine le village, est de triste mémoire. C’est celui sur lequel s’est crashé l’A 320 de la Germanwings, le 24 mars 2015.

Bénévoles

Lors de la mobilisation des bénévoles qui tentaient de retrouver le petit garçon de 2 ans, l'attitude du papa aurait par ailleurs surpris les personnes présentes. 

26 ans

Âgé de 26 ans, le jeune homme aurait ainsi eu un comportement un peu trop directif avec ceux qui l'entourait.

Autoritaire

"Il était très bien habillé, ce qui nous a un peu surpris. Il portait un col roulé, et pantalon de ville, il était très autoritaire et haussait le ton rapidement pour réprimander des gens qui n'avaient pas, selon lui, la bonne attitude. 

Grand-père

Cela a un peu surpris tout le monde. "J'ai vu le grand-père du petit pleurer, très touché", se souvient un bénévole.


Disparition de Yannis : en 1989 Yannis a disparu à 60 km du Vernet et n'a jamais été retrouvé

2000002982373Gérard Puig était le directeur des recherches de la gendarmerie.

Les habitants des Alpes-de-Haute-Provence se souviennent de la disparition d'un autre enfant, Yannis, en 1989. 

Jamais retrouvé

Le petit garçon n'a jamais été retrouvé par la gendarmerie.

Alpes-de-Haute-Provence

C'était le 2 mai 1989. Ce jour-là, à Ganagobie dans les Alpes-de-Haute-Provence, le petit Yannis More, âgé de 3 ans, s'amuse à construire une cabane avec ses frères, près de la maison familiale. 

Seul

Ses frères et sœurs le laissent seul un instant. Quand ils reviennent à la cabane, Yannis n'est plus là.

Appels à témoins

Des appels à témoins sont lancés, des avis de recherche sont diffusés sur lesquels Yannis est en photo, avec ses joues rondes, ses cheveux châtains et son air malicieux, les gendarmes lancent des recherches à Ganagobie, petit village de 90 habitants. Sans succès.

Découverte

16 mois plus tard, les parents de Yannis découvrent à 300 mètres de leur domicile des vêtements que portait leur fils le jour de sa disparition. Ils ont été déposés par une main anonyme. Ils n'ont jamais rien su de plus.

Enquêteurs

À l’époque, les enquêteurs étudient toutes les pistes possibles : enlèvement par un couple en mal d'enfants, infanticide, réseau pédophile.

Battues

Toutes ces pistes ne donnent rien. Comme pour Emile, les habitants participent aux battues, sillonnent les chemins forestiers et fouillent les trous dans la roche.

Gérard Puig

Trente ans plus tard, le directeur d'enquête Gérard Puig se souvient : "On fait tout pour pouvoir arriver à trouver la solution, et on ne la trouve pas."

Solution 

On se dit que quelque part la solution existe, mais on ne l'a pas trouvée. L'échec, ça ne s'oublie pas. C'est pour cela qu'on ne l'oublie plus, même après dix ans de retraite", confiait-il en 2019, il se souvient encore de la maman de Yannis qui appelait son fils dans la forêt le soir.

2000002982373Pascaline Moré, la maman de Yannis.

Insoutenable

Yannis aurait 37 ans aujourd'hui. Pour sa maman, l'attente reste insoutenable depuis plus dre trente ans. 

Savoir

"C'est toujours aussi difficile, aussi présent. Le pire, c'est de ne pas savoir comment ça s'est passé, où il est, s'il est vivant, s'il est mort, c'est ça qui est le plus difficile à accepter", explique Pascaline Moré. 

Toujours pareil

"Je crois que jusqu'à la fin, ce sera toujours pareil", avait-elle dit dans le cadre d'un reportage pour la journée internationale des enfants disparus. 

Prescription

Aujourd'hui, la prescription est intervenue. La justice a refermé le dossier. Tout ce qu'il reste à la maman, ce sont ses souvenirs et trois gros cartons de la vie de Yannis.


Haute-Garonne : le corps de Marine Payoux 21 ans disparue depuis le 16 juin 2023 retrouvé

2000002982373Toujours aucune nouvelle de Marine Payoux.

Disparue depuis vendredi 16 juin 2023 à Labastide-Saint-Pierre en Tarn-et-Garonne, la jeune femme de 21 ans n'a toujours pas donné signe de vie. Le téléphone de la Tarn-et-Garonnaise ne borne plus depuis le 17 juin 2023.

Disparu depuis le 17 juin 2023

Marine Payoux. La jeune femme de 21 ans qui habite à Labastide-Saint-Pierre en Tarn-et-Garonne a disparu depuis le 17 juin 2023. Après la découverte de son véhicule dans un parking près du canal de Lacourt-Saint-Pierre,

Chien pisteur

les gendarmes avaient mobilisé un chien pisteur, un hélicoptère, un drone, et même des plongeurs pour sonder le canal, ses recherches se sont avérées infructueuses.

Investigations

Les enquêteurs poursuivent toutefois leurs investigations pour tenter de retrouver la jeune femme. Des surveillances techniques ont été mises en place pour voir si la Tarn-et-Garonnaise use de sa carte bancaire ou de son téléphone.

Enquête 

Le sac à main de Marine avec son téléphone, ses clés et sa carte bancaire n'ayant pas été retrouvés dans sa Ford Fiesta, les enquêteurs pensent qu'elle a pris avec elle. 

À cette heure, aucun mouvement sur ses comptes ou appel téléphonique n’a été passé. 

Signe 

Sa famille continue d'espérer avoir un signe de vie en placardant dans tous les commerces du grand Montauban des affiches appelant toutes personnes qui auraient aperçu la jeune femme.

Corps retrouvé

Le corps a été retrouvé par un agriculteur à 300 mètres de l'endroit où elle avait garé sa voiture. Le choc est encore plus difficile, le corps a passé près d'un mois dehors. Il n'est évidemment pas intact", déplore Nicolas Payoux.

Examens 

En plus de l'autopsie, des examens toxicologiques, on été pratiqués. Peu après la disparition de la jeune femme, un mot de la jeune femme avait été retrouvée sur lequel était écrit qu'elle en avait "marre de la vie". 

La piste du suicide dans cette affaire est privilégiée. 


Martin Dumollard : le tueur de bonnes

2000002982373Trois meurtres, neuf agressions, sans nul doute beaucoup plus, mais assez pour condamner Martin Dumollard à mort, le 1er février 1862, au terme d’un procès à Bourg-en-Bresse. The Holbarn Archive/Leemage.

Martin Dumollard est un petit bonhomme de 51 ans. Son physique est loin d'en faire un Apollon. Avec son gros crâne taillé en pointe et une tumeur lui mangeant la lèvre supérieure, il est carrément repoussant. 

Hongrois

Fils d'un émigré hongrois, il a été placé comme berger à 8 ans, puis est devenu domestique avant de vivre de petits larcins et de mendicité. 

Marie-Anne Martinet

Tout affreux qu'il est, il épouse une certaine Marie-Anne Martinet. Le couple s'installe dans une maison isolée sur la commune de Dagneux, située à une vingtaine de kilomètres de Lyon. 

Dans le pays, on le surnomme Raymond, un prénom qui était celui de son frère mort en bas âge.

De quoi vivent-ils ?

Nul ne le sait dans le pays. Du reste, ils ne fréquentent quasiment personne. Ils ne cultivent pas, ils ne commercent pas. En fait, ils ont inventé une activité originale qui leur permet de vivoter : l'assassinat de jeunes femmes à la recherche d'un emploi de domestique.

Six meurtres

Dumollard compte officiellement six meurtres à son palmarès.

Nécrophilie

Voici comment il procède. Quand il n'y a plus d'argent à la maison, il se rend à Lyon. Il aborde des jeunes femmes de petites conditions en se faisant passer pour un employé de maison chargé de recruter une domestique par son maître. 

Gages

Il fait miroiter des gages élevés, aussi finit-il toujours par convaincre l'une ou l'autre de le suivre. 

Victime

Une fois que sa victime est allée chercher ses maigres biens, ils prennent le train pour Dagneux où le prétendu châtelain pour qui travaille Dumollard réside.

Destination

Une fois arrivé à destination, l'ignoble meurtrier invite sa victime à le suivre à pied sur un chemin au milieu des bois.

Étrangle

Quand ils sont loin de toute habitation, Dumollard saute sur la malheureuse jeune fille qui l'accompagne, il l'étrangle. Certaines parviennent à s'enfuir, mais c'est rare.

Viole

En général, la vue du cadavre emporte ses sens : il se rue dessus, écarte ses vêtements et le viole.

Enterre

Retrouvant son calme, il enterre la victime après lui avoir retiré ses habits. Il n'a plus qu'à prendre le chemin de sa masure avec tous les effets de sa victime, où sa chère et tendre épouse l'attend avec un sourire sardonique.

2000002982373Les époux Dumollard (Martin Dumollard (1810-1862) et son épouse complice Marie Anne (Marie-Anne) Martinet (1814-1875) Gravure du 19e siècle.

Fortune

Ils revendent sur les marchés des alentours les maigres biens récupérés Ils n'en tirent pas une fortune, mais cela leur permet de survivre. Durant neuf ans, l'infâme couple poursuit son manège sans être inquiété. 

Très exactement jusqu'au 26 mai 1861, le jour où il revient de Lyon avec la jeune Marie Pichon.

Pont de la Guillotière

Il la rencontre sur le pont de la Guillotière. Cette fois, il s'est fait passer pour un jardinier chargé par son maître, habitant près de Montluel, de recruter une servante.

La nuit tombe

La nuit tombe, arrivés à destination, Dumollard charge sur ses épaules la malle de la jeune fille, et les voilà qui s'enfoncent dans la forêt pour rejoindre le prétendu château.

Marche

Après une longue marche qui n'en finit pas, la jeune femme commence à s'inquiéter. Son guide marche devant elle sans lui répondre.

Regret 

Elle regrette de l'avoir suivi. Mais c'est trop tard ! Soudain, Dumollard s'arrête de marcher pour s'asseoir sur la malle qu'il a jetée à terre.

Nœud coulant 

Il reprend des forces. La marche l'a épuisé. Marie sent qu'il trame un mauvais coup. Dommage qu'elle ne l'ait pas senti plus tôt. Le « jardinier » se lève et se précipite vers elle avec un nœud coulant à la main. 

Cou

Il tente de lui passer autour du cou. Malgré la terreur qui la submerge, la jeune fille se débat et parvient à s'enfuir. 

Souffle

Dans l'obscurité, les branches la griffent, les racines la font tomber. Rien ne peut l'arrêter, elle entend derrière elle le souffle court de l'homme. 

Adrénaline

Un sursaut d'adrénaline la pousse en avant. Au loin, elle perçoit une lumière. Oui, c'est celle d'une masure. Marie parvient à la rejoindre. 

Hurlement 

Elle tambourine contre la porte en laissant échapper un hurlement de terreur. Il faut qu'on lui ouvre. C'est sa dernière chance de rester vivante. À son grand soulagement, la porte s'ouvre sur un homme inquiet. 

Cauchemar

Il regarde cette jeune femme dans une agitation extrême, au visage meurtri, aux habits en désordre. Il la fait entrer, la réconforte et lui demande des explications. Marie reprend suffisamment ses esprits pour lui raconter le cauchemar qu'elle a vécu.

Joly 

Le dénommé Joly fait prévenir le garde champêtre de Dagneux. À l'écoute de la description de l'agresseur par la jeune femme, celui-ci reconnaît immédiatement Martin Dumollard.

Juge 

Prévenu par le garde champêtre, le juge du coin fait arrêter le bonhomme. Bien entendu, il repousse les accusations de Marie, se dit innocent.

Fouille

Mais la fouille de la bicoque fait découvrir de très nombreuses pièces de lingerie féminine parfois tachées de sang.

646 victimes 

Le nombre de 1 250 pièces appartenant à 646 victimes différentes a été avancé, ce qui semble à première vue nettement exagéré. 

Tué

Dumollard n'a pas tué toutes ses victimes, il s'est contenté d'en violer certaines et de les voler, toutes. 

Victimes

Parmi ses victimes, on compte Marie Baday en 1855, dont le corps est découvert par des chasseurs, Julie Fargeat en 1859 qui parvient à s'enfuir, Marie-Eulalie Bussod en 1961 qu'il enterre vivante après l'avoir violée.

2000002982373Maison de Martin Dumollard à Dagneux, lors de son arrestation.

Accusé 

Finalement, Dumollard est accusé de six meurtres, de six tentatives ratées de meurtres et de dix viols. Son procès en cour d'assises est vite expédié. Il se retrouve condamné à mort, tandis que son épouse s'en tire avec 20 ans de travaux forcés.

Guillotiné 

Le 7 mars 1862 à l'aube, Dumollard est tiré de sa cellule pour être guillotiné, place Carnot à Montluel. L'aumônier de la prison veut l'encourager : « Courage ! Vous allez dîner avec les anges du banquet éternels. »

Passez donc devant Monsieur le Curé

Réponse ironique de Dumollard : « Passez donc devant, Monsieur le Curé, vous ferez mettre le couvert ! »

Une foule de 10 000 personnes assiste à son exécution. Cela le surprend : « Que peut-on voir ? Ce sera bientôt fini. »

Décapitation

120 soldats et 50 lanciers à cheval ont pris place. Après la décapitation, la tête de Dumollard est placée dans un caisson spécial qui est envoyé à l'école de médecine de Lyon. 

Conformation

On veut savoir si la nature criminelle d'un individu relève d'une certaine conformation du cerveau. 

Cervelle 

Les légistes commencent par prélever la peau de son visage et le cuir chevelu, avant de jeter un coup d'œil sur la cervelle de Dumollard. Elle ne leur apprend rien.

Crâne 

Son crâne est remisé dans une armoire où il reste oublié durant des décennies. Jusqu'en 1980, quand trois chercheurs lyonnais veulent tester une méthode de reconstitution du visage à partir de mesures anatomiques.

Visage

Ils reconstituent donc le visage de Dumollard et comparent cette image avec les photos de l'époque. Ça colle parfaitement !

Science

Voilà comment un tueur et un violeur de jeunes femmes a servi la science. Comme quoi, il ne faut désespérer de rien.



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Date de dernière mise à jour : 24/11/2023

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